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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

De l’oppression démocratique…, par Samir Oubaya

Du fin fond de mes tripes, du plus lointain recoin de mon être, des abyssales pensées noires et rouges qui m’habitent et par-delà toutes mes révoltes qui crépitent, je pousse ma langue et l’enlève pour laisser battre l’insurrection de mon cœur dans le flot d’encre rouge qui s’éclabousse par le noir désir de liberté totale ; je n’écris pas pour m’amuser ou ressentir la joie d’être lu, je n’écris pas non plus au lieu de peindre ou de décrire, mais je fais ma vie en écrivant, c’est mon travail et mon métier, mon gagne-pain et ma potence aussi, car dans un modèle de vie rythmé par l’écriture, on finit par perdre la notion de l’oralité, ça fait aussi diminuer la sensation de l’existence et pousse à franchir des portes très souvent hasardeuses.





Mais, l’écriture me fait dire ces choses que je ne sais dire par ma bouche, elle échappe à la camisole que l’isolement m’impose dans une douleur infernale ; j’écris pour dire les choses que je ressens au plus profond de moi face à ce qui fait ma vie, et je m’insurge en disant mon refus et mon insubordination à cet ordre faussé, trompeur et établi pour maintenir sous le joug et l’esclavage des milliards d’êtres humains soumis au dictat d’une poignée de voyous auto-proclamés seigneurs éternels de l’humanité, ces bandes de sanguinaires impérialistes qui oppriment les individus, les sociétés, les peuples et les nations à coup d’une domination dont l’aveugle violence prend des formes multiples et différentes, mais qui dans leur ensemble vont de la violence physique à celle qu’on peut considérer comme psychique, cette dernière censé représenter pour l’impérialisme le moyen par excellence, c’est la démocratie, le grand mensonge éhonté qu’acclament les chantres de l’autoritarisme tant de gauche que de droite, tous acquis à la religion de l’impérialisme, ce culte, qui puise déjà dans le millénarisme, embrasse toute la dite classe politique mondiale, l’ONU n’est que l’image figée mais explicite donnée au consensus politique instauré par l’impérialisme capitaliste.





Or, l’ONU ne représente que le siège d’une internationale socio-démocrate qui n’a jamais fait l’unanimité, sauf le consensus entre les forces du capital qui réussissent à asseoir un contrôle global du monde sans toutefois avoir le pouvoir de tout gérer, c’est dans les failles de ce système d’oppression et de domination qu’il nous faudra aller chercher des réponses nouvelles aux exigences des luttes actuelles et futures, l’échec de la gauche autoritaire a donné raisons aux prémonitions anarchistes. Cependant, les rapports sociaux, économiques et politiques entre les hommes ont énormément évolué depuis, et c’est dans les failles de l’impérialisme qu’on peut lire ses crises et les explications justes qui montrent les véritables difficultés et entraves actuelles, et qui freinent l’émancipation de l’humanité.





La première faille de l’impérialisme est son incapacité à tout gérer, son contrôle demeure faible mais tend à se renforcer à l’aide d’une recrudescence de l’interventionnisme militaire même hors contexte de l’ONU, il y a des foyer de résistance partout dans le monde, il y a des individus et des groupes d’individus qui se soulèvent chacun avec les moyens dont il dispose ou qu’il choisit d’employer, si un certain nombre succombent à l’usage de la violence, c’est toujours parce que leurs révoltes avaient été tronquées, corrompues et perverties par leurs adversaires, c’est la traditionnelle riposte de l’impérialisme pour qui résistance devient terrorisme. J’écris, donc, pour résister à l’ennui et à l’impérialisme, j’écris pour résister contre la mort.





L’impérialisme oriente l’individu vers des relations toujours conflictuelles avec lui-même et son environnement, il le fait belliqueux et nationaliste abruti, il le fait esclave lobotomisé, le matraquage tant physique que psychique finit par obtenir pareil résultat. La déstructuration et ensuite la destruction des rapports socio-économiques fait naître d’autres rapports plus complexes et extrêmes, ce qui fait vibrer les piliers idéologiques du capitalisme qui, dans sa crise, appelle à la rescousse ses alliés de la gauche autoritaire pour envisager la théorisation d’un inceste doctrinaire sous les couleurs de la social-démocratie libertaire.





Le NPA en France ou le MPA en Algérie participent de cette tendance hybride qui se veut synthétique, comme qui dirait une sorte de technocratie idéologique d’un genre bizarre ! Non, mais, c’est juste unun sursis de plus pour un système qui s’effrite tant en France qu’en Algérie, ces deux pays qui n’ont jamais renoncé à leur fusion politique demeurent des bombes à retardement dont l’éclatement sonnera le glas du capitalisme, c’est dans ces deux pays qu’une révolution sociale simultanée et spontanée éclatera pour s’étendre aux pays européens et Magrébins, provoquant une gigantesque turbulence révolutionnaire dans l’ensemble du bassin méditerranéen, le moyen orient y compris, ce sera le début d’une révolution sociale et mondiale qui enclenchera la prochaine phase historique que doit affronter l’humanité pour se sortir des périls éminents qui la guettent à l’ombre de l’impérialisme capitaliste





OUBAYA Samir, 8 février 2013. Algérie libertaire
#Evocations

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