Une bonne leçon à l'usage des idiots utiles de l'antifascisme. Ce n'est

e n'est pas parce la peste brune arrive au pouvoir que s'instaure subitement une violence d'Etat ainsi qu'une censure généralisée - ce que redoute en braillant les gauchistes hystériques - suite à je ne sais qu'elle "pathologie" intrinsèque aux nouveaux dirigeants en place.

Non, c'est au contraire parce que la violence d'Etat ne peut que croître, suite au refus des masses de vivre une austérité sans limites, que l'idée de l'organisation d'une dictature spécifique prend forme dans le cerveau de la classe dominante, qui plus est quand les masses ne sont plus dupes des politiques réformistes.

Tout imbécile qui glisse un bulletin de vote Macron Hollande ou je ne sais quelle autre larbin du Capital pour s'opposer à Le Pen - bien que cette dernière ne soit pas une fasciste, faut il le rappeler - ne fait qu'envoyer le prolétariat dans des politiques illusoires dont il ne sortira que confusion, dégoût et démoralisation, fléaux sur lesquels se nourrit l'extrême droite.
La lutte contre le fascisme est un leurre, le prolétariat n'a d'autre tâche que de renverser le capitalisme quelque soit la forme de domination qu'il se donne. S'il existe bien une cause commune liant intimement les deux fractions de la bourgeoisie en conflit - démocratique contre fasciste - c'est la nécessité de s'unir pour massacrer au rythme des pas cadencés de la flicaille une classe ouvrière relevant la tête et se jetant à l'assaut de la forteresse capitaliste.

Ainsi en Allemagne, c'est la sociale-démocratie qui se chargera de la répression du prolétariat comme de l'assassinat de Rosa Luxembourg. Le passage futur de relais au fascisme, ne relèvera pas essentiellement et comme le voudrait les trotskystes, des bévues d'un Staline refusant le front unique avec une sociale-démocratie dont les mains étaient encore rouge du sang de nos camarades, mais fondamentalement de cette défaite majeure de notre classe, organisée par la "gauche". Cela ne signifie pas comme le voudraient les bordiguistes que sociaux démocrates et fascistes sont complices comme cochons, mais que les limites d'action du réformisme ouvrent en période de crise la porte au massacre du prolétariat et par suite logique à l'arrivée de la peste brune sur le devant de la scène politique.

L'exemple des gilets jaunes estropiés par centaines ou encore la folle répression subie lors de la journée de la fête de la musique à Nantes - dont on ignore encore le sort d'un des protagonistes matraqué par les chiens de garde en uniformes - nous montre une fois de plus que les contraintes auxquelles se trouvent confrontées la classe dirigeante, sont de moins en moins pacifiées par les appareils réformistes pourtant grassement rétribués à cet effet, et dont tôt ou tard l'utilité sera remise en cause tôt ou tard par les gestionnaires du Capital, ce qui par essence définit l’origine de toute forme de dictature fascisante. Celui qui reste sur l’écume des flots en gesticulant sur le “racisme” et le “fascisme”, est condamné à ne rien comprendre aux besoins vitaux de la bourgeoisie qui se décident loin du cirque électoral, ses prétendus "partis" et son lot de “citoyens responsables”..

T

E   AUCORDIER