Le terme de « vulnérabilité » continue de poursuivre, lentement mais sûrement, sa diffusion sociétale, au point – et c’est là une bonne chose – d’interroger un nombre croissant d’acteurs. Il est de fait devenu omniprésent – dans les médias, les rapports et les communiqués des associations ou le monde universitaire, comme l’illustre la courbe de ses occurrences répertoriées dans Google scholar.
Un terme des années 2000 donc, qui présente la société (individus et collectif) comme vulnérable, le plus souvent sans grande réflexion sémantique. D’une façon salutaire, diverses instances scientifiques et des politiques sociales s’en sont toutefois récemment saisies pour en interroger l’usage. L’Agence nationale de la Recherche d’abord, en 2008, en lançant son appel à projets sur les « vulnérabilités : à l’articulation du sanitaire et du social ». En 2014, l’Observatoire national de l’enfance en danger (ONED) en a fait le thème de son séminaire de recherche (« Vulnérabilité, identification des risques et protection de l’enfance »), tandis que les vieux CREAI, Centres régionaux pour l’enfance et l’adolescen