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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

"L'antifascisme est le pire produit du fascisme"

 "L'antifascisme est le pire produit du fascisme"

ascisme est le pire produit du fascisme" - Amadeo Bordiga.

"Sortir du colonialisme", ou le mauvais fumet d'un pâté stalinien.

J'invite les camarades à se rendre sur cette page (1), pour découvrir comment l'idéologie contre révolutionnaire stalino/maoiste renaît de ses cendres sous le verbiage pseudo "anti-raciste" et "décolonial". C'est ce que je vais m'atteler à démontrer.

Les marxistes affirmant à juste titre que le seul front où peut s’engager la classe ouvrière, est celui d’une guerre de classe internationale contre le capital, découvriront avec stupeur que cette page ne contient pas une seule fois le mot "prolétariat". Bien au contraire, c'est le "peuple", bidule informe qui est à l'honneur à de multiples reprises. Ce même "peuple" qui n'est rien d'autre que l'ensemble des classes supposées vivre en harmonie à l'intérieure de frontières nationales, et qui fit les beaux jours de la 5 ème colonne stalinienne dans le mouvement ouvrier, pour le soumettre aux ordres du capital "démocratique".

Nous y reviendrons en détails, mais commençons par débroussailler les alentours avant de cogner sur le cœur de bête.

Quiconque se tient informé de la vie politique, sait que le néo-colonialisme a remplacé depuis quelques décennies déja, un colonialisme devenu bien trop coûteux. Sauf intervention militaire rendue nécessaire pour des motifs géo stratégiques ou une rébellion quelconque, l'impérialisme préfère s'appuyer dans son pillage des pays du Tiers monde, sur des clans politiques locaux mis au pouvoir par ses soins et qui se chargent eux mêmes de mater les populations. On pourrait dés lors être surpris d'entendre parler de "colonialisme" plutôt que "d'impérialisme", si l'on ignore que les tartufes de l'anti-racisme colportent la fable qui voudrait que la situation des masses algériennes sous domination de feu l'empire colonial français, est en tout point similaire à celle des prolétaires maghrébins résidant aujourd'hui en France.

Si le racisme structurel est une réalité indéboulonnable du capitalisme qui ne disparaîtra qu'avec cette société de classe, il est bon de tirer les oreilles à ces misérables et perpétuels confusionnistes, en rappelant que le SMIC et autres prestations sociales, ne sont pas réservés à la France "blanche", et que l'état bourgeois - en l'état actuel des choses - n'organise pas mais condamne les épouvantables "ratonnades" de sinistre mémoire. Que le "Code de l’indigénat", imposé par la France en 1887 à l’ensemble de ses colonies et distinguant les « citoyens français » (de souche métropolitaine) et les « sujets français » (les colonisés) est inopérant dans l'hexagone ! Les sujets français étaient privés de leur liberté (de circulation, de résidence, de travail…) et de leurs droits politiques. Seul leur statut personnel (relevant de la religion ou des coutumes) était conservé. Aboli en 1946, il continua à perdurer en Algérie presque jusqu’à son "indépendance".

On constate de suite l'utilité que revêt aux yeux de la bourgeoisie la prose imbécile des bavards racialistes. Au lieu d'organiser la classe ouvrière sur une plate-forme commune de lutte contre le capitalisme, ils ne font que dresser les uns contre les autres les plus pauvres d'entre nous, au nom de leur couleur de peau, en faisant passer l'ouvrier blanc pour un infâme colon privilégié, complice de sa propre bourgeoisie.

Comme toutes les chapelles avançant comme panacée universelle la lutte de "race", "Sortir du colonialisme" , bien qu'il s"en défende farouchement, fricote qu'il le veuille ou non avec l'extrême-droite, et ce ne sont pas certains commentaires présents sur le site, et que personne ne conteste, qui le démentiront (2) ! Entre la dénonciation de la pitoyable LICRA au sujet de la question Palestine (3) et l'apologie du BDS (4), on croirait parfois lire le triste clown Dieudo. Une explication s'impose à ce sujet :

Gaza est devenue la tarte à la crème front populiste qui unit le militant du NPA aux fonds de pension néerlandais ABP, dans l'amour commun d'une humanité naïve et bon enfant qui connaîtrait à n'en pas douter, les délices d'une infinie sérénité sans la diabolique Israel. Le "mal" porte désormais un nom.
Le petit bourgeois toujours à l'affût des causes humanitaires dont il préfère ignorer les origines politiques pour mieux se concentrer sur ses aspects dramatiques, pourra la tête haute déambuler dans son supermarché et réaliser - après les dons à la Croix rouge et aux Restos du coeur - ce nouvel acte "citoyen".
Le boycott c'est l'assurance que l'ossature de cette mal nommée "solidarité avec le peuple Palestinien" n'est que le produit de l'ignorance organisée, de la poudre aux yeux. Ce même peuple que les milices du Hamas poussent à force de violence sur les toits des bâtiments lorsque les bombes pleuvent sur Gaza. Après tout, les listes de victimes qui se succèdent ne font qu'éblouir le gauchiste et jeter sur Israel toute la responsabilité des massacres, que pourtant le Hamas partage conjointement. Si l'auto défense prolétarienne contre Tsahal est à l'ordre du jour et doit connaître notre appui inconditionnel, il est criminel de rallier la classe ouvrière à ses futurs bourreaux bourgeois de la Charia !

Le BDS, c'est aussi la mise au chômage assurée des travailleurs Palestiniens.

D'ailleurs, pourquoi ne pas boycotter les produits français, sachant que notre "beau pays" joue dans le monde un rôle impérialiste qui n'est pas négligeable ? La réponse est simple, en tant que réformistes notoires, nos "décolonisateurs" bavards mais guère téméraires, souhaitent visiblement ne pas se fâcher avec leur propre bourgeoisie, à qui d'ailleurs, ils n'hésitent pas à réclamer des armes pour le compte de Jihadistes, comme ce fut le cas de Besancenot à propos de la Syrie :

"Ceux qui disent, il ne faut surtout pas donner d'armes parce que cela va finir chez les djihadistes, c'est déjà le cas"

Pour clore ce chapitre, il suffira d'ajouter que Julien Salingue, l'idiot utile du Hamas fait figure d'héros chez ce ramassis d'invalides politiques. Mais revenons à l'essentiel, à savoir "l'amour du peuple" qui unit dans la même fosse à merde les décoloniaux et le stalinisme mourant.

Contre le stalinisme qui exigeait que les révolutions dans le monde colonial à l'ère de l'impérialisme se déroulent sous la direction de la bourgeoisie, et se voient bombardées du titre de "populaire" pour mieux masquer la collaboration de classe effective qu'elles sous entendaient, Trotsky expliquait dans la "Révolution permanente", que "la dialectique de classe de la révolution bourgeoise allait amener au pouvoir le prolétariat - dans le cadre des pays sous domination impérialiste - et que, sans sa dictature, même les tâches démocratiques ne pourraient être accomplies." Toute l'histoire du XXème siècle lui donna raison.

A ceux qui tentent de contraindre le prolétariat à s’allier à des fractions bourgeoises “plus progressistes” ou “moins mauvaises” en mettant en ayant le caractère meurtrier d’une autre, les communistes doivent répondre en montrant comment de telles alliances ne peuvent protéger les ouvriers des massacres et des effusions de sang. La collaboration de classe effective des "révolutions par étapes" qui se veulent "démocratiques" et "populaires", n'a servi qu'à désarmer la classe ouvrière et la laisser sans défense contre ses anciens alliés une fois que ceux-ci tentent de “rétablir l’ordre” et de mettre en place leur propre régime.
C’est la leçon que nous donne la Chine en 1927 et le prolétariat a, depuis lors, lourdement payé le fait de n’avoir pas l'avoir compris. Les ouvriers de Barcelone furent massacrés par le Front populaire en mai 1937 quand celui-ci était censé les sauver du “mal plus grand” incarné par le fascisme. De même, en 1943, les bombardiers alliés ont donné une triste leçon aux ouvriers italiens dont les grèves et les soulèvements menaçaient de dépasser l’administration fasciste. La pseudo révolution par étape stalinienne n'a fait que remplacer l'oppression du Shah par celle de Khomeiny, et les bantoustans Sud Africains sont plus pauvres sous le règne de l'ANC qu'ils ne l'étaient du temps de l'Apartheid ! Pour le prolétariat, il n’y a pas de “moindre mal”. Il ne peut compter à aucun moment sur la protection de ses ennemis mortels.

Même à l’époque des authentiques révolutions bourgeoises, Marx insistait pour que les travailleurs gardent leurs armes et leurs organisations indépendantes pendant toute la révolution pour se défendre de l’inévitable “contrecoup” bourgeois à la menace de son ordre capitaliste (leçons des insurrections de Paris en 1848). A l’époque de la décadence, quand la bourgeoisie sous toutes ses formes ne peut avancer qu’en s’attaquant au prolétariat et en le massacrant, la seule réponse possible du prolétariat est son action indépendante contre toutes les fractions bourgeoises ; et seule celle-ci pourra mener au renversement de la bourgeoisie par les conseils ouvriers en armes.

Vouloir dompter le concept de race en vue, par exemple, de l’affranchissement d’une « race asservie », c’est jouer avec le feu de l’ennemi. Rappel d’une banalité de base : loin d’être une voie de libération, l’affirmation raciale est intrinsèquement porteuse d’oppression et de crime. Appliquée à des « ethnies » et peuples asservis au cours de l’histoire, la libération raciale s’est systématiquement heurtée, à un moment de son processus, à la problématique de la lutte des classes. La révolution dominguoise et le conflit entre les cultivateurs forcés de reprendre le travail et le pouvoir aux mains de Toussaint Louverture en est un exemple parmi mille. Il y a peu, les massacres des mineurs grévistes par les flics de l’ANC en Afrique du Sud, ont mis cruellement en relief ce simple fait que toute émancipation raciale sans libération du capital masque une féroce oppression de classe.
C’est au nom de la « race opprimée » que les partisans du «Hutu Power», reprenant à leur compte le schéma racialiste des pères blancs belges et autres vassaux des intérêts criminels de la Françafrique, ont décimé près d’un million de Tutsis en 1994…

Toute l'arnaque de l'anti-racisme tient dans ces lignes. En privilégiant la race au détriment de la classe, il ne fait que l'apologie de la nation fut elle opprimée, et par la même du peuple qui la compose. Mais le "peuple" ne représente politiquement rien d'autre que l'alliance du prolétariat et de la petite bourgeoise, elle même manipulée par le capital. La révolution exige que le prolétariat qui seul, porte le programme de l'expropriation de la bourgeoise et de la guerre de classe contre l'impérialisme, se projette à la tête de tous les opprimés. En se traînant à la ramasse du "peuple", l'anti- racisme, lui se met au service de fractions bourgeoises qui n'ont d'autres spécialités que l'extermination organisée de prolétaires ! En mimant les pires aspects du stalinisme, il est un cancer pour le mouvement ouvrier.

(1) https://www.facebook.com/semaineanticoloniale/

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