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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

L’AFA-PB et Quartiers Libres tentent d’agresser un militant

L’AFA-PB et Quartiers Libres tentent d’agresser un militant.

Il fait beau, il fait chaud, ma nouvelle paire de sambas est arrivée : les conditions sont réunies pour faire du sport, et pourquoi pas un bon jogging ? Evidement, tout seul, c’est dur de trouver la motivation de se bouger, j’avais besoin de partenaires d’entraînement avec qui me lancer, jeunes, dynamiques, fougueux. Mais dans un milieu militant où tout le monde fume clope roulée sur clope rouée, et vide bière sur bière il me fallait des gars sportifs, sûrs et motivés, qui sachent me donner l’envie de me dépasser, de repousser mes limites. J’ai donc tout naturellement opté pour les jeunes de l’Action Antifasciste – Paris Banlieue et de Quartiers Libres pour m’aider à taper un record de sprint, et je dois dire que j’ai été stupéfait de leur sérieux et de leur degré d’engagement dans ce coaching très personnalisé.

Afin de définir un bon programme d’entraînement il faut se mettre en désaccord sur un certain nombre de bases politiques en fonction du degré de motivation que l’on veut générer, et du degré de vitesse que l’on veut atteindre. Ceux qui lisent AQNI doivent connaître mon côté challenger : je tablais sur une vitesse de pointe à atteindre avoisinant à peu près les 120Km/h au moins… sinon pas la peine de bouger de chez soi hein. J’ai donc préparé tout un programme de désaccords politiques majeurs à avoir avec eux afin qu’ils me motivent à courir vite et, ensemble, nous avons écrit un petit bout de la grande et belle histoire du sport.

Brièvement, suite au texte « La confusion qui vient » et à la polémique ouverte sur l’antisémitisme dans le milieu militant, notamment chez les « antisionistes » des tensions étaient apparues dans le milieu. J’avais reçu quelques SMS charmants de la part de membres de l’AFA-PB, comme le collector « Je vais te casser la bouche salope ! » ainsi que des brillants commentaires sur la page facebook, analysant intelligemment la critique de l’antisémitisme à, en vrac, un « truc- de- babtous- fragiles- intellos- de- la- fac » (il ne manquait plus que l’acné et les lunettes pour compléter la panoplie). D’autres menaces, embrouilles et agressions frappant d’autres personnes suivirent, et des camarades ayant exprimé leurs divergences avec cette clique eurent le déplaisir de se voir pris en photo par eux en manif’. On rajoutera à ça deux textes assez lamentables, de Bouteldja sur le « philosémitisme », et de Quartiers Libres sur les « chasseurs de confusionnistes » et il n’en fallait pas plus pour motiver un petit taillage en règle de cette clique, de sa ligne politique et de ses postures virilistes ridicules, ce qui fut fait sur une page facebook parodique. La dérision fit mouche, je n’ai pas tardé à apprendre qu’un membre de Quartiers Libres souhaitait me « défoncer ». Je lui fis donc parvenir mon numéro et nous avons convenu d’un rendez-vous. Je m’y suis rendu seul, prêt à répondre à des éventuelles reproches, et prêt également à faire face à un potentiel excité qui allait chercher à se battre parce que son ego en avait prit un coup, comme il y en a plein dans le milieu gauchiste. En général ceux qui s’excitent par manque d’arguments ont besoin de se défouler verbalement un bon coup, ensuite, une fois que le coup de pression est sorti, on arrive normalement à calmer la personne, lui montrer qu’on ne mord pas, que tout ça est une critique politique et qu’on n’a pas insulté sa famille ni ses amis et qu’on peut aussi discuter.

Alors, les enfants, petit conseil : ne jamais sous-estimer la lâcheté politique du milieu gauchiste. J’appelle « lâcheté politique » le fait de ne pas vouloir mettre ces certitudes en situation « d’insécurité ». Or la critique et la discussion sont des situations « d’insécurité » pour nos certitudes, la lâcheté politique se manifeste donc souvent par le fait de péter la gueule à notre contradicteur avant qu’il ne parle, ou de faire dévier la contradiction du terrain politique au terrain de l’embrouille personnelle afin d‘esquiver le débat. Fidèle à la devise « Militer c’est assumer ses actes », le membre de Quartiers Libres s’est assuré de ne rien avoir à assumer politiquement en s’entourant de 6-7 types de l’AFA, que je connaissais d’ailleurs pour certains d’entre eux, et le rendez- vous s’est révélé être un guet- apens en bonne et due forme. Après avoir sillonné l’avenue pour s’assurer que j’étais bien venu tout seul de mon côté les membres de l’AFA-PB ont essayé de me retenir pendant que l’autre me fonçait dessus pour me coller une beigne en guise de bonjour. Ayant réussi à me dégager, j’ai piqué un sprint jusqu’au Monoprix du coin, pendant que j’étais coursé par plusieurs personnes qui s‘étaient embusquées le long de l’avenue. La course- poursuite était cependant sans doute plus comique qu’autre chose à regarder. Elle m’a rappelé, en tout cas, toute mon enfance et ma scolarité : ceux qui, comme moi, ont eu l’habitude de se faire courser par leur daron à chaque réception du bulletin de note ou mot dans le carnet imagineront la scène sans problème.

La suite est assez comique pour mériter d’être racontée : du Monoprix j’ai appelé mon daron pour lui dire de passer me prendre (c’est le seul type que je connais qui a une bagnole), lequel a prévenu ma daronne qui, affolée, a aussitôt appelé les flics pour leur signaler l’agression. Trop bon, trop con, j’éloigne la police en leur bobardant que je ne connais pas l’identité de mes agresseurs et j’attends mon daron. Puis j’apprends par un commerçant voisin ayant assisté à la scène que « 7 à 8 personnes m’attendent encore dans un café » à côté de là. Les vigiles du magasin flippent et décident de rappeler les flics, ce qui m’oblige à prévenir un « ancien ami » de l’AFA pour qu’il dise à ses potes de dégager de là vite fait avant que la police ne les chope : trop bon, trop con, acte II, je dois encore sauver leur cul de la Police. Revenu chez moi, il a été aussi difficile que comique d’expliquer à ma famille, qui vit dans la « vraie vie du monde réel », que c’étaient des « antifascistes » qui avaient tenté de m’agresser à 8 contre 1. « Pourquoi ils se comportent comme des petits fachos alors ? Quand on n’est pas d’accord entre gauchistes on discute non ? ». Alors je le dis ici : je me moque complètement des positions de principe des gauchistes sur le fait de ne pas porter plainte en cas d‘agression. De la même manière que je préfère travailler et faire mes courses à Carrefour plutôt que de crever la dalle, je préfère la justice bourgeoise aux méthodes fascistes. Les positions moralistes, outre qu’elles ne remplissent pas votre assiette, sont toujours un voile qui dissimulent des rapports de domination, au profit des dominants. J’encourage évidemment toutes les victimes d’agression à porter plainte si elles le jugent nécessaire et le souhaitent, simplement ça n’a pas été mon cas… pour le moment. Si j’ai éloigné la police dans un premier temps c’est simplement que j’ai voulu leur éviter de jouer les victimes en finissant en garde à vue, d’autant plus qu’ayant l’habitude de taper de la thune pour leurs procès aux « militants anarcho- fragiles » qu’ils méprisent, c’est vous qui auriez payé l’addition pour assumer leurs conneries. Maintenant, au moins, tout le monde saura quelles supers activités de « guerriers » vous subventionnez en leur filant du fric : peut- être votre propre cassage de gueule si un jour il vous vient à l’esprit de les critiquer.

Mais bref, ma réponse sera politique dans un premier temps, au-delà de l’aspect parfaitement intolérable du fait de tenir des guet-apens pour faire taire un militant politique qui exprime ses divergence en utilisant l’ironie si elle lui paraît justifiée (et je l’assume et la justifierait plus loin) il ne faut pas enfermer le problème dans son point d’explosion mais en exposer la lame de fond, chose que je vais faire point par point. Evidemment, au-delà du débat théorique de fond sur les questions qui seront évoquées ici, il n’en demeure pas moins qu’il y a eu guet-apens et tentative d’agression caractérisée : au moins 6 ou 7 membres de l’AFA-PB et 1 membre de QL sont donc des agresseurs, et ils peuvent le faire de nouveau, vis-à-vis de n’importe qui. Ca a été déjà le cas en plein milieu d’une nasse policière à Montreuil, lors d’une manifestation « contre les violences policières » (sic) et c’est lors d’une manifestation de soutien aux migrants que le membre de Q.L a dit qu’il me « défoncerait » si je venais avant que deux camarades ne soient pris en photo contre leur gré par des membres de cette clique. On voit bien le sérieux de soi- disant « militants » prêts à régler leurs comptes d‘egos blessés en manifs contre les violences policières ou de soutien à une lutte de migrant, et qui se permettent de ficher des gens contre leur gré. Ils font donc peser un danger avéré sur les mobilisations sociales ainsi que sur les individus qui les portent. Ceci, à mon sens, devrait justifier un ensemble de mesures à leur égard, dont je laisse chaque organisation/ groupe/individu libre de mesurer le degré et la pertinence.

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