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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

SIVENS: COMMENT L'OPPOSITION AU BARRAGE S'EST FAITE EMBARQUER

SIVENS: COMMENT L'OPPOSITION AU BARRAGE S'EST FAITE EMBARQUER

Ayant été jadis avocat dans l'affaire du barrage de Fourogue (près d'Albi) et avant cela président d'une association agréée de défense de l'environnement, c'est à double titre et avec une particulière consternation que j'ai vu depuis la mort de Rémi Fraisse l'évolution de l'affaire de Sivens. Je ne sais ce qui me consterne le plus. Est-ce le résultat de tout cela aujourd'hui avec l'expulsion des occupants du site et le projet de nouveau barrage? Est-ce le détournement de l'action associative auquel se sont livrés Ben Lefetey et France Nature Environnement depuis 4 mois ou bien le sabotage des recours juridiques quand les mêmes ont refusé d’obtenir une décision de justice en faveur des opposants alors que tous, je dis bien tous les éléments étaient réunis pour en obtenir une ?

Aujourd’hui, 6 mars 2015, le Conseil général vient de décider de construire un barrage plus petit à Sivens, comme le lui avait demandé instamment Ségolène Royal. Le principe de libre administration des collectivités locales vient-il ainsi de voler en éclats ? Croit-on une seconde que les conseillers généraux auraient agi de la sorte s'ils avaient vraiment pensé que "leur barrage" était légal, comme ils le répètent depuis des mois ? Si pour les élus, le gouvernement et les experts mandatés par lui, le projet de barrage prévu initialement était entaché d’illégalité, pourquoi et comment aucune décision de justice n'a été rendue à ce jour en faveur des opposants ? C'est ce que je souhaite expliquer ici.

Avant toute chose, il faut savoir que l'opposition au barrage de Sivens s’est développée sur deux fronts: d'un coté, la "partie légaliste", représentée par Ben Lefetey et Collectif Testet qui est une association qui regroupe des adhérents individuels et des associations ; de l'autre coté, la "partie activiste" qui comprend les zadistes et les opposants dits "des Bouilles", qui ne sont pas regroupés en association. Ces groupes ne sont pas étanches de sorte que des opposants font partie des Bouilles et de l'association Collectif Testet. Une "coordination" essaie de relier tout le monde en se réunissant régulièrement.

Il faut savoir aussi que le barrage de Sivens a été autorisé par deux arrêtés préfectoraux des 2 et 3 octobre 2013 (déclaration d'utilité publique dite DUP et déclaration d'intérêt général dite DIG).

Ce que j'appelle "la partie légaliste" a attaqué ces arrêtés fin 2013 devant le tribunal administratif pour les faire annuler, l'affaire n'étant pas jugée à ce jour. C'est elle qui "détient" l'action devant le tribunal administratif. Ce que j'appelle la "partie activiste" a occupé le site ou soutenu les occupants par les moyens les plus divers. En ce qui me concerne, simple opposant au barrage, j'ai contribué à la fois au site de Collectif Testet et au site "Tant qu'il y aura des Bouilles".

Voilà pour la présentation du décor.

Maintenant, ce que je vais écrire dans ce texte l'est sous la réserve suivante: depuis novembre 2014, Ben Lefetey refuse de communiquer les requêtes introductives d'instance aux membres individuels de Collectif Testet qui les ont demandées ainsi qu'aux opposants des Bouilles. Pour refuser communication de ces documents de base aux adhérents, ce chantre de la démocratie a invoqué les "arguments" les plus fallacieux : qu'il fallait l'autorisation des avocats, qu'il ne fallait pas donner d'arguments à l'adversaire, "que n’importe quel probarrage/CACG peut être adhérent pour récupérer des infos." (sic) Or, il faut savoir que la procédure administrative est écrite, c'est à dire que les parties sont obligées de communiquer aux adversaires leurs mémoires devant le tribunal administratif. De sorte qu'à Sivens l'Etat, le Conseil général et la CACG ont les mémoires déposés par Collectif Testet alors que les simples adhérents de Collectif Testet ne les ont pas !

Que Ben Lefetey craigne que des juristes constatent que les dossiers ouverts en début d'instance n'aient pas été très bien défendus, cela importe peu depuis le mois d'octobre 2014. En effet, en octobre et novembre 2014, plusieurs arguments imparables ont été fournis aux requérants, clefs en main, pour faire annuler les arrêtés ou pour démontrer devant le juge administratif des référés qu'il y avait des doutes sérieux sur la légalité des décisions. Ce qui permet d'obtenir ce qu'on appelle la "suspension" de ces arrêtés, suspension qui permet elle-même d'accélérer les procédures en annulation...

Ces moyens de droit sont incontournables puisqu'ils ressortent dedocuments officiels, qu'il s'agisse du rapport d'experts commandé par Ségolène Royal ou de la mise en demeure-infraction N° 2014/2256 du 26 novembre 2014 de la commission européenne.

Ils sont si incontournables que nous venons d'apprendre par l'AFP (3 mars 2015) que la ministre de l'Environnement vient d'écrire au Conseil général du Tarn que "l’autorisation du projet initial est «soumise à un risque élevé d’annulation » par la justice administrative française"! Du jamais vu pour un ministre alors que les instances en annulation contre les arrêtés de l'Etat sont en cours.

Ce "risque élevé", certaines personnes le connaissent depuis fin octobre 2014. N'ayant pas alors de balance sous la main, j'avais pris moi-même... le risque de l'évaluer à "100%" dans mon entretien avec Nicolas Bérard (http://www.mediapart.fr/journal/france/031114/sivens-le-barrage-pourrait-etre-declare-illegal). Début novembre, en ma qualité de simple opposant au barrage, j'en avais informé Ben Lefetey, porte-parole-dirigeant de Collectif Testet, et j'avais alors demandé l'ouverture d'une procédure de référé, ce qu'avec France Nature Environnement il a refusé de faire comme on va le voir.

Sans entrer ici dans les détails du rapport Forray-Rathouis, tous ceux qui l'ont lu savent qu'il est accablant pour les promoteurs du fameux barrage. Comme je l'avais indiqué à Médiapart début novembre, "l'insuffisance des études", qui est un moyen de droit souvent difficile à soutenir devant un juge, y est démontrée de la manière la plus nette. Il est écrit que le dossier a été monté "sans réelle analyse des solutions alternatives possibles", "sur des données anciennes" et dépassées, en termes polis que "le contenu de l'étude d'impact est considéré comme très moyen, au-delà de la stricte question des solutions alternatives", qu'alors que la CACG faisait état de 81 bénéficiaires... "nous estimons que le nombre de bénéficiaires du barrage de Sivens se situant dans l’optique sécurisation/substitution est de l’ordre de 30" , chiffre qui apparaît aujourd'hui surévalué par rapport aux dernières études de terrain ! Et j'en passe...

Si Collectif Testet avait invoqué ce moyen de droit devant le juge des référés, imagine-t-on son adversaire, l'Etat, soutenir que le rapport Forray-Rathouis ne tenait pas debout, et que les études faites par la CACG pour ce barrage étaient un modèle du genre ? Alors qu'il est démontré qu'elles sont un parfait exemple de ce qu'il ne faut pas faire !

Et que dire du dimensionnement du barrage, sauf qu'il relève d'une "erreur manifeste d'appréciation" du maître d'ouvrage comme on dit en droit administratif. Rapport, page 3: "la mission conclut à une surestimation des besoins de substitution de l'ordre de 35%. Elle propose de ramener le volume contractualisable de substitution de 726 000 à 448 000 m3"

Imagine-t-on l'Etat, auteur des arrêtés de DUP et de DIG, soutenir devant le juge des référés le contraire du rapport qu'il venait lui-même de commander ? Pourtant, les "opposants légalistes" ont décidé de ne pas se servir de ce rapport devant le juge des référés! Ce rapport qui concluait :" la mission souhaite que Sivens soit considéré comme un tournant dans la gestion de l’eau en Adour-Garonne, dernier projet d’une époque, (souligné par moi) première étape d’une évolution majeure."

Et comme si cela n'était pas suffisant, la commission européenne a caractérisé les infractions à la directive européenne sur l'eau du 23 octobre 2000 dans sa mise en demeure du 26 novembre 2014. Cette mise en demeure de 18 pages détaille plusieurs infractions ! Accessoirement, elle revient de manière très précise sur l'insuffisance de l'Etude d'impact. Notez que cette question particulière, toujours invoquée par les requérants dans les dossiers de ce type, est très difficile à défendre devant le juge administratif qui refuse généralement de prendre parti dans les appréciations des uns ou des autres, faute de documents probants pour étayer les arguments. Mais à Sivens, il y a un document officiel pour la défendre ! Et les opposants légalistes ont aussi décidé de ne pas s'en servir devant le juge des référés!

Fin novembre, les opposants légalistes disposaient donc d'au moins trois motifs imparables pour obtenir une décision de justice en leur faveur. Alors qu'UN SEUL motif suffit légalement, ils ont décidé délibérément de ne pas le faire. Pourquoi ?

Pour une raison bien simple, qui ressort de nombreux communiqués et déclarations de Ben Lefetey et de FNE depuis novembre 2014: ils ont choisi une approche politicienne et partisane, celle du compromis, et cela malgré tout ce qui venait de se passer et malgré la mort de Rémi Fraisse. Exemples parmi tant d'autres : Ben Lefetey à l'AFP, 5 novembre 2014 :" "Un processus de négociations est lancé pour identifier un compromis de sortie de crise" ou, communiqué de Collectif Testet, 20 décembre 2014:"lors de l’entretien avec la Ministre hier midi, le Collectif Testet, France Nature Environnement et la Confédération Paysanne ont rappelé leur volonté d’aboutir à un compromis au plus tôt".

Pour FNE, si prompte à dénoncer chez les autres les conflits d'intérêts, l'affaire est entendue. Comment croire que cette fédération, financée essentiellement par l'Etat et certains de ses organismes sous tutelle, puisse pousser le bouchon et aller au bout d'un conflit dans lequel la responsabilité de l'Etat était si gravement engagée ?

(sur cette question voir: https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2014/12/limportance-et-la-nc3a9cessitc3a9.pdf )

Pour Ben Lefetey, il se trouve qu'il est ouvertement engagé chez Europe Ecologie avec le petit noyau dont il s'est entouré pour diriger Collectif Testet. Depuis début novembre, il utilise visiblement sa position de dirigeant de Collectif Testet pour entrer dans un jeu médiatico-politique. Il a abandonné la bataille juridique qu'il avait lui-même lancée. En novembre et décembre 2014, en lieu et place d'agir pour obtenir enfin une décision de justice favorable, il n'a eu de cesse que de mettre en avant l'action de Catherine Grèze, députée EELV, devant la commission européenne (action que nul ne conteste au demeurant). Le 19 novembre, il déclare (AFP Gazette des communes) : « Je m’attends à ce qu’ils lancent [la commission] une procédure d’infraction » (...) « Cela arrangerait le gouvernement car tout le monde se renvoie la patate chaude et il pourrait alors dire que c’est Bruxelles qui a arrêté le projet ». Comme si Bruxelles pouvait arrêter un tel projet !

Dans un mail adressé collectivement aux Bouilles le 30 décembre 2014, pour justifier son refus d'agir en justice, il écrit :"Actuellement, Sivens s’est pris un rapport officiel critique et une infraction européenne, inutile qu’un échec au TA de Toulouse vienne redorer le blason du barrage !"(sic)

Ben voyons! Ayons peur d'utiliser de tels moyens de droit devant un juge !

Pourquoi maintenir l'action en justice alors ? Pourquoi même l'avoir engagée puisque les difficultés qui ont conduit à l'arrêt du chantier sont essentiellement les difficultés générées par les opposants activistes ?

Mais le sommet a été atteint quand nous avons appris qu'une demande d'abrogation des arrêtés avait été déposée le 21 novembre 2014, sans que l'association Collectif Testet et à plus forte raison sans que les autres opposants n'en aient discuté (par exemple à la "coordination" des opposants).

Stupéfaction quand nous avons fini par apprendre, après plusieurs demandes, le 4 décembre, que cette lettre était signée par FNE national (qui n'est pas partie aux procès de Sivens!), FNE Midi-Pyrénées et surtout par Ben Lefetey "au nom de Collectif Testet"! (sic) Alors que personne n'en avait discuté en assemblée de l'association, alors que les instances en annulation étaient en cours, ce chantre de la démocratie a bien signé une lettre au préfet lui demandant d"Abroger sans délai toutes les autorisations administratives que vous avez délivrées sur ce projet, entachée d’évidentes erreurs d’appréciation : une telle décision apparaît comme la seule envisageable pour restaurer la confiance des citoyens envers l’appareil étatique" .

De nombreux opposants se sont émus de cette démarche ahurissante qui a généré une grosse polémique.

voir:https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2014/12/le-point-sur-la-situation-juridico.pdf

Des explications ont été demandées à Ben Lefetey.

Aucune explication ou justification valable n'a pu être donnée depuis début décembre 2014.

Et pour cause :

Dès lors qu'une instance en annulation d'une décision est en cours ET que cette instance a toutes les chances d'être gagnée, il ne peut y avoir qu'une raison pour le demandeur de demander l'abrogation de la décision : un arrangement entre les parties ou un projet d'arrangement entre les parties !

Une telle demande d'abrogation pourrait, certes, relever d'une grave incompétence de quelque requérant agissant sans avocat (je plaisante un peu... mais ça c'est vu), mais quand on note que cette demande a été cosignée par Denez L'Hostis, président de FNE national, et cautionnée par au moins un avocat (qui certes a été jadis salarié de FNE - là je ne plaisante pas...) on peut penser qu'elle est délibérée. FNE étant subventionnée chaque année à hauteur de plus de 1 million d'euros par le seul ministère de l'Environnement, on peut aussi comprendre la démarche...

Fort heureusement, sans accord formel du Conseil Général et de la CACG, une telle demande ne pouvait aboutir. C'est ce qui s'est passé en décembre 2014. FNE et Ben Lefetey savaient ce qu'ils voulaient labourer mais ils avaient mis la charrue avant les bœufs... D'où la situation depuis 3 mois.

Nous sommes début mars 2015, le Conseil général vient de décider la construction d'un barrage plus petit à Sivens, qui va tout de même porter gravement atteinte à la zone humide du Testet qui était une des zones humides les plus intéressantes du Tarn.

Ben Lefetey va sortir un livre ... préfacé par José Bové, dont le titre comprend le mot "démocratie". Une association que je ne nomme pas par courtoisie propose "Un reçu fiscal pour déduire de vos impôts 66% du montant de votre don" s'il est supérieur à 50€, avec en prime le livre de Ben Lefetey et des autocollants... On ne perd pas le nord chez Lefetey.

Depuis novembre 2014, FNE a fait plusieurs appels aux dons et adhésions en invoquant explicitement la mort de Rémi Fraisse et les actions en justice à engager, alors que Rémi Fraisse était à Sivens à titre individuel avec ses amis les 25-26 octobre, à une manifestation à laquelle FNE Midi Pyrénées n'avait pas appelé, et alors que FNE a refusé d'agir en justice depuis novembre! On ne perd pas le nord non plus chez FNE. Vous me direz qu'il se vend sur internet des dessins dédicacés gratuitement pas Cabu.

Depuis novembre, dans les conditions qui viennent d'être évoquées, aucune décision favorable n'a été rendue par le juge administratif en faveur des opposants, de sorte qu'on a pu entendre des élus tarnais et la FNSEA nous chanter le refrain de "l'Etat de droit", eux qui n'ont rien dit (bien entendu) quand le barrage de Fourogue a été construit en toute illégalité en 1997 malgré les décisions de justice (voir mon articlehttp://www.liberation.fr/politiques/2014/11/02/l-etat-de-droit-a-geographie-variable-de-morlaix-a-albi_1134663).

Depuis novembre, MM Folliot et Valax ont pu rabâcher que les opposants ne pouvaient pas contester des décisions qu'ils "avaient prises légalement". "Tous les décideurs savent dorénavant qu’un projet administrativement, financièrement et juridiquement bordé peut être arrêté par la volonté d’une minorité agissante appuyée par des casseurs, et ce, malgré le rejet des procédures intentées contre lui" déclarait M.Folliot à l'Assemblée Nationale le 26 nov 2014...

Pourtant, MM Folliot, Valax et autres ont abandonné en chœur aujourd'hui le fameux dossier si bien "financièrement et juridiquement bordé". Vu l'état des lieux à Sivens, où tout a été rasé, on peut dire qu'ils ont capitulé en rase campagne devant l'Etat !

La FNSEA a répandu tranquillement en ville des tonnes de fumier et de lisier...

Ces jours ci, elle a barré les routes dans la région de Sivens en violation flagrante de l'article L412-1 du code de la route (délit d'entrave). Ses adhérents ont empêché des habitants de la région de circuler librement sous l'œil complaisant des forces de l'ordre. Ils ont fait le coup de main pour expulser les zadistes de terrains... qui ne leur appartiennent pas (pas plus qu'ils n'appartiennent aux zadistes c'est vrai aussi!), pour un barrage qui ne les concerne pas directement pour la plupart.

On peut entendre partout dans les médias que la vingtaine d'agriculteurs qui devaient bénéficier du barrage prévu pour 8,5 millions d'euros sont devenus "les agriculteurs". Oui, ces 20 personnes sont "les agriculteurs" en général, ce qui est très fort j'en conviens et qui ferait exploser le budget de la nation si on appliquait aux agriculteurs le coût du barrage de Sivens par agriculteur concerné. Très fort. Aussi fort que la fameuse phrase"les agriculteurs ont besoin d'eau", qui devrait permettre d'avoir saccagé Sivens et surtout de pouvoir faire n'importe quoi ailleurs, d'où la présence à la manifestation d'Albi du 15 novembre 2014 d'agriculteurs du Gers, des Landes, du Lot et Garonne, etc

Comme il n'y a pas eu de décision de justice en faveur des opposants, depuis novembre et encore plus ces derniers temps, des conseillers généraux et la FNSEA ont pu claironner qu'il fallait défendre "l'Etat de droit", en tout cas le leur.

Ce sont Ben Lefetey et FNE qui leur ont donné le pavillon du clairon. Ils avaient l'embouchure depuis longtemps.

(à suivre)

TOUS LES COMMENTAIRES

06/03/2015, 23:20 | PAR SWANAM

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08/03/2015, 09:04 | PAR JOSIANE BLANC

Très intéressante rétrospective car elle laisse apparaître bien des dérives, de toutes les parties malheureusement.

Ce qui, au départ, a été un élan du coeur, le désir de défendre un idéal, est devenu une suite de calculs bien misérables. L'argent corrompt tout, y compris les idéaux de certains, trop engagés dans la société et les places qu'ils y occupent, pour accepter, comme les véritables "lanceurs d'alertes" de tout perdre en persévérant dans leurs combats. Les seuls qui n'ont pas cédés finalement sont les "zadistes" qui vivaient quotidiennenemt sur le site et en sont repartis comme ils étaient venus, avec en plus de la boue sur leurs affaires.

J'ai entendu l'autre jour le président de la FNSEA faire un appel au calme, cela m'a mise en colère car je savais bien que par ailleurs c'est le contraire qu'il souhaitait. Ses adhérents étant sur le terrain pour faire monter la pression sans risquer le moindre empêchement. Vous dites que les agriculteurs de toute la région sont venus soutenir ceux du coin, je me disais bien que, vu la profession, il ne devait pas y en avoir autant vivant sur cette partie du territoire ! Là encore chercher la solidarité d'une "famille" comme chercher la solidarité d'un "parti" est de la même trempe, plutôt que de s'en remettre au Droit, on préfère faire pression sur les adversaires et l'on en revient ainsi à la loi du plus fort.

Triste pays qui ne sait plus où il veut aller et tristes sires que tous ces élus et professionnels qui vendent leur âme au diable.

08/03/2015, 09:46 | PAR ANDELLE

C'est l'"ORDRE" conte la VIE.....et ça tue, comme d'hab !

CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR SON AUTEUR.

08/03/2015, 11:04 | PAR DANYVES

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08/03/2015, 11:56 | PAR OURSE BLANCHE

Atterrant ce manifeste contre Ben Lefetey,enfin la desinfo bat son plein,ce n'est pas aussi simple , je suis sidérée de lire des vérites que je connais et sur le plan juridique et humain depuis 3 ans ,car le Collectif a été devant la Cour Européenne,et ce qui se passe a l'intérieur du Collectif est compliqué,les Bouilles et le Tested deux expressions,mais les 2 contre cette retenue illégale,mais Ben a eu les doigts cassés par des mecs FNSEA et a un garde du corps et a été obligé de quitter le Tarn menace de mort par les sbires armés engagés par la FNSEA,etc,je connais trop bien ce dossier dommage que dans ces réalités énonçées ,vous faissiez passer Ben pour un Affreux,le barrage ne se fera pas et l'annonce bidon du Conseil géneral et les votes ne s'appuient juridiquement que sur du vent.De nombreuses autres retenues sont illegales dans le Tarn...............

08/03/2015, 13:41 | PAR BERNARD VIGUIÉ

J'ai pu moi même constater que dès que quelqu'un disait quelque chose qui ne plaisait pas à Ben Lefetey, la technique était simple pour lui ou pour sa cour : NE PAS REPONDRE et accuser tel ou tel de diviseur.

Chère Ourse blanche, merci de m'en donner un exemple de plus. Merci surtout de me dire précisément où est la désinformation dans ce que j'ai écrit. TOUT ce que j'ai écrit repose sur des faits établis, et des textes ou déclarations que je cite ou qui sont en ma possession. Et des règles de droit que j'indique aussi.

Un seul exemple: Ben Lefetey, qui est officiellement "porte-parole" de collectif Testet a bien signé une demande d'abrogation au préfet le 21 novembre 2014. J'ai cette lettre. Comme personne n'avait été informé de cette affaire, il a été reconnu par lui même dans un de ses écrits en ma possession qu'il a signé cette lettre sans délibération de Collectif Testet, en violation des statuts de l'association ce qui est accessoire par rapport à la lettre insensée qu'il a signée "au nom de collectif Testet". Si vous trouvez ces choses normales, chère Ourse blanche, sauf le respect profond que j'ai pour ces animaux, c'est que vous êtes atteinte par le réchauffement climatique ; à moins que vous ne soyez atteinte de "Bénonite" aigue ? si vous me permettez un peu d'humour. Ou que vous souhaitiez engager une procédure de canonisation pour votre ami.

Mais je préfererais depuis 4 mois que Ben Lefetey réponde précisément lui-même aux questions que j'ai posées. Peut être pourrez-vous le lui demander?

Je connais aussi des gens qui ont été blessés et poursuivis et qui se posent de grosses questions sur la conduite des affaires judiciaires à Sivens. Je ne nie pas que Lefetey a été blessé parmi bien d'autres mais ça n'a rien à voir, par exemple, avec la lettre qu'il a signée ou les décisions qu'il a prises depuis novembre. D'ailleurs, ça ne l'a pas empêché de passer dans tous les médias et de sortir son livre bientôt.

08/03/2015, 19:01 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 08/03/2015 À 13:41

Ecoutez ,je ne peux me mettre en avant ici,je ne suis pas là pour cela,disons que nous avons aidé le Collectif du Tested , si vous voulez contactez moi en privée.

Pour le reste ,vous êtes libre de penser ce que vous voulez,mais il n'est pas facile de se réunir a plusieurs associations et de ne pas avoir de divergences internes qui ne regardent en rien, le public,mais ce Collectif a su taire cela et a pu parler d'une seule voix lors des rencontres nombreuses avec Royal et croyez moi cela c'est mal passé,et Ben etait bien seul parmi tout les chimiquiers et fonctionnaires tenebreux des syndicats agricoles et autres,donc la polémique pour moi n'est pas la bonne,c'est dommage de régler ses comptes sur ce blog public,vous feriez mieux d'attaquer ceux qui font le jeu de la désinfo total a ce sujet en ce moment et MDP qui ne traite pas ce sujet a fond en parlant de tout les autres retenues d' eaux polluées ,et non faites pour l' irrigation,comme semblent le croire les gens ou le font croire les necroculteurs,et sont illégales dans le Tarn et ailleurs.

Si vous avez des question a lui poser ,faites le donc vous même a l'adresse du Collectif.

cordialement

08/03/2015, 14:13 | PAR MURRAY LIDDELL

Mais enfin M. Viguié répondez clairement à cette question. Le recours en annulation de la déclaration d'utilité publique existe bien, non ? Il n'a pas pris la voie d'un référé, mais la justice va bien finir par rendre son jugement. Et il semblerait assez vite à présent. J'ai entendu José Bové dire que de toute façon le nouveau barrage ne pourrait pas se faire sous le régime de la DUP actuelle. Alors pourquoi faire la guerre à Ben Lefetey de cette façon virulente ?

Je n'ai pas d'avis précis, je cherche à comprendre.

08/03/2015, 14:57 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE MURRAY LIDDELL LE 08/03/2015 À 14:13

Surtout que il ne fait pas parti du" Collectif du Tested"ni de "Tant qu'il y aura Bouilles" et que le recours est en cours et que il ya d'autres recours sur l'Europe en cours en ce moment,de la part du Collectif et d'autres parties,dommage ce billet aurait pu être instructif pour grand public sur la délinquance des z'élus,et leurs conneries,car ils ignorent le droit, et les Traites et conventions sur la Biodiversité, signés par la France ,a l'Europe, le Droit Européen prime sur le droit français depuis 2 ans,des élus et des représentants de l'état en Tarn,voire le résumé du Conseil et de son déroulement,fait par Hervé Kempf sur son site Reporterre ce jour,inoui, c'est affligeant de bêtise et ca sent la fin de régne.

08/03/2015, 23:30 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE OURSE BLANCHE LE 08/03/2015 À 14:57

Chère (ou cher) Ourse blanche

Désolé, j'ai du mal à suivre vos propos incohérents. En plus, sous votre pseudonyme, vous avancez masquée... ou masqué

Je comprends que vous êtes membre de Collectif Testet et soutien inconditionnel de Ben Lefetey. J'espère qu'il n'y a pas beaucoup de membres de cette association qui pensent, comme vous, qu'une personne qui ne serait pas à Collectif Testet n'aurait pas le droit de s'exprimer. Me déniez-vous aussi le droit d'être opposant au barrage ?

Avez vous lu les nombreux textes que j'ai publié sur le site de collectif Testet au chapitre Fourrogue ou sur le site des Bouilles sur des sujets divers ? Je n'ai pas vu votre pseudonyme sur ces sites.

CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR SON AUTEUR.

09/03/2015, 10:37 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 08/03/2015 À 23:30

En tant que quoi faites vous tout cela?

09/03/2015, 14:02 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 08/03/2015 À 23:30

La névrose d'un ancien avocat ne doit laisser dire tout et n'importe quoi a ce sujet que manifestement vous ne connaissez que par des docs du net,bon.

08/03/2015, 23:17 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE MURRAY LIDDELL LE 08/03/2015 À 14:13

Oui, je n'ai jamais dit que le recours en annulation n'existait pas. J'ai dit clairement qu'à ce jour aucune décision de justice n'a été rendue en faveur des requérants. C'est là la question que je pose.

1- On a pu entendre depuis 4 mois tous les discours de la FNSEA , de Valls et autres sur l'Etat de droit puisqu'aucune décision de justice n'a été rendue en faveur des opposants

2- Aucune décision de justice n'a été rendue en faveur des opposants parce que Ben Lefetey a préféré faire d'autres démarches, comme sa demande d'abrogation de novembre, et qu'il a abandonné la bataille judiciaire. Il a refusé avec FNE de faire un référé sous un motif fallacieux et que j'ai démontré totalement erroné

voyez https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2014/12/centerparcsetlurgencedunemise-aupoint.pdf

3- Si sa demande d'abrogation avait été acceptée, l'affaire en annulation n'aurait été probablement jamais jugée de sorte qu'il n'y aurait eu AUCUNE décision de justice alors que tout était illégal.

Là on aurait touché le fond.

Je ne suis pas seul à partager cette opinion, fort heureusement. S'il n'est pire aveugle que celui qui ne veut voir, de nombreux opposants au barrage ont les yeux ouverts et sont capables de lire et de comprendre des textes de plus de trois pages.

Je ne sais pas si ces réponses sont claires comme de l'eau de roche pour vous

CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR SON AUTEUR.

09/03/2015, 15:34 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE OURSE BLANCHE LE 09/03/2015 À 11:29

Chère Ourse blanche,

je crois que vous vous êtes laissée emporter par la banquise, que vous êtes sur votre iceberg qui est en train de fondre, de sorte que vous inondez divers blogs en racontant n'importe quoi sur cette affaire de barrage...

ça dérive, mais calmez-vous ! Green Peace arrive pour vous sauver.

... mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de Cour Européenne des Droits de l'Homme que vous racontez ?

Ah! le réchauffement climatique! c'est quelque chose pour les ours blancs !

(j'espère que vous le prenez bien quand même... je ne veux surtout pas vous énerver, je sais que c'est dangereux!)

09/03/2015, 16:51 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 09/03/2015 À 15:34

Cher Monsieur, boffff,je vois que vois ne savez pas qui je suis,c'est pas grave,quand a dire n'importe quoi si vous le dites.........quand vous n'êtes pas au courant du coeur de l' affaire,les attaques personelles pas tres glorieux, ,les recours a l'Europe sont sur Sivens,point.OURSE:c' est féminin,point.Votre pseudo technicité masque vos carences en infos sur le terrain et si vous ne comprenez pas le langage de la nature ,que puis je pour vous,Je ne dis pas n'importe quoi,mais vous ne voulez pas comprendre, et votre insistance va finir par devenir suspecte.Pourquoi vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas, "The Tested Man",je connais tout les acteurs et dessous du Tested,et manifestement fournir tout ces docs accessibles a tous sur le net,rien de tres neuf, on peux tous le faire, tout ca pour exister ,quelle tristesse.

09/03/2015, 19:06 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DEOURSE BLANCHE LE 09/03/2015 À 16:51

En tout cas je sais maintenant que vous êtes de sexe féminin ! Mais savez vous qu'une femme peut prendre un pseudonyme masculin et vice versa ?

En tout cas aussi, je vois que vous êtes bien engagée contre le barrage et au moins avec le coeur. Vous pouvez confondre la Commission européenne avec la Cour Européenne des droits de l'homme et je ne vous le reproche pas, car je sais que le droit n'est pas facile à comprendre pour tout le monde.

Je ne suis pas du genre à confondre les trompeurs et les trompés, et il suffit de regarder l'actualité de tous les jours pour constater que beaucoup de gens peuvent être trompés, y compris des gens comme vous, qui êtes manifestement de bonne foi.

Bon moral à vous malgré la dispute !

09/03/2015, 19:10 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DEBERNARD VIGUIÉ LE 09/03/2015 À 19:06

Je ne confond rien,et je suis impliquée dans beaucoup de dossiers et cela financiérement en aide aux assoces de terrain souvent sur le juridique .

Bonsoir

09/03/2015, 09:34 | PAR MURRAY LIDDELL

Oui je comprends. Mais je pense que Ben Lefetey s'est fait avoir par FNE, une organisation redoutable qui joue des doubles jeux insidieux depuis longtemps.

Moi je garde espoir que la DUP soit annulée, et alors tout restera possible. Il faut continuer à se battre. Le chemin est encore long.

CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR SON AUTEUR.

09/03/2015, 11:33 | PAR CATHERINE GRENIER

Cher Monsieur,

Vous nous faites une brillante démonstration de ce que peut être ou ce que certains s'emploient à faire passer pour une pétaudière (cour du Roi Pétaud), des actions de terrain.

Je ne marche pas dans cette supposée suprématie du Droit sur les actions de terrain.

Ce sont des niveaux de luttes différents.

"La plus haute idée de l'ordre, cest l'Anarchie".

Laisser supposer qu'elle puisse être pétaudière, est un coup de chassepot sur des manifestants. On y est habitué.

09/03/2015, 15:12 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE CATHERINE GRENIER LE 09/03/2015 À 11:33

Chère Catherine Grenier

Il se trouve que j'ai écrit exactement un article sur cette question !

vous pouvez le trouver là :

http://www.p-plum.fr/?L-importance-et-la-necessite-de-la

à la suite de quoi, vous pourrez peut être me donner une autre opinion. Merci à vous de le lire. C'est "amusant" votre post parce que j'ai écrit exactement un article sur cette question eu égard aux affaires des barrages de la Loire, du barrage de Fourogue, de Centers Parcs et de Sivens.

j'espère que vous changerez d'avis. A bientôt !

09/03/2015, 16:43 | PAR CATHERINE GRENIER EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 09/03/2015 À 15:12

comme quoi on peut dire et faire l'endroit et l'envers, en même temps....

Les convictions, en commençant à apprendre à penser par soi-même, ne se forgent pas au gré des vents aléatoires des plaidoiries de tribunal.

09/03/2015, 19:08 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE CATHERINE GRENIER LE 09/03/2015 À 16:43

c'est ce que je pense aussi !

09/03/2015, 13:07 | PAR JOSE CAMBOU

Bernard Viguié, vous écriver un ensemble de propos dont certains sont diffamatoires.

Je m'étonne qu'un ancien avocat se laisser ainsi aller !

CE COMMENTAIRE A ÉTÉ DÉPUBLIÉ PAR SON AUTEUR.

09/03/2015, 15:25 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE JOSE CAMBOU LE 09/03/2015 À 13:07

Chère José, merci de m'indiquer les propos diffamatoires en question. Que je puisse savoir.

Je m'étonne qu'une personne comme vous puisse balancer une telle phrase sans aucun argument et aucune explication. C'est un peu court.

Vous n'êtes pas visée dans mon billet et que je crois savoir que la diffamation doit viser la personne qui la conteste.

Vous m'accusez publiquement de diffamation sans un seul argument précis. Sur un blog accessible à tous.

Même si mon texte ne vous concerne pas, je serais heureux que vous me précisiez les faits précis que vous me reprochez .

Merci d'avance.

09/03/2015, 20:43 | PAR MAUI

une seule question: quel est votre objectif en écrivant ce billet, maintenant?

10/03/2015, 05:26 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE MAUI LE 09/03/2015 À 20:43

Bonjour Maui

j'ai lu sur votre blog (après l'article sur les Amis de la Terre)

POUR CHARLIE 08 JANVIER 2015 | PAR MAUI

"pour que la liberté d'expression ne recule pas!"

Est-ce que cette réponse vous satisfait ?

13/03/2015, 18:09 | PAR MAUI EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 10/03/2015 À 05:26

non................c'est un peu court! pourquoi votre stratégie serait meilleure que celle choisie par le collectif?

13/03/2015, 22:28 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE MAUI LE 13/03/2015 À 18:09

C'était quoi la stratégie du collectif Testet en novembre ? Vous le savez, vous ?

10/03/2015, 07:34 | PAR JOSIANE BLANC

La Loi du silence est terrible. Elle empêche de discuter de TOUS les problèmes en cherchant à mettre sous le tapis les quelques dérives qui, exprimées et discutées, donneraient l'opportunité de continuer toujours plus avant.

En lisant certains commentaires, j'ai repensé au film que j'ai regardé hier soir sur Arte, Serpico. Qu'est-ce qui fait peur à ce point ? Pourquoi des mots mettraient-ils en péril les actions que mènent les groupes ? Que se passe-t-il ici, c'est-à-dire dans "ce moment" où se révèle certaines insuffisances qui ne demandent qu'à être dépassées pour avancer ?

J'ai connu cela par ailleurs et je n'ai pas trouvé la réponse, le blocage est entré en vigueur, l'électron libre a été exclu, et cela se reproduit chaque fois que quelqu'un ose poser le même type de questions. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais c'est un monde factice qui continue à transmettre par les mots un idéal mais qui, jour après jour, met cet idéal en faillite ! Pourquoi ne parvenons-nous pas à dépasser ce clivage ?

10/03/2015, 12:14 | PAR JOSIANE BLANC EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE JOSIANE BLANC LE 10/03/2015 À 07:34

Je prends ce "déconseiller" comme un refus de la réalité et le choix de l'illusion, moi aussi longtemps j'ai vécu dans l'illusion et je ne m'en rendais pas compte. Aujourd'hui je préfère, et de loin, l'affrontement au monde tel qu'il est plutôt que de continuer à rêver. Dans les rêves on ne résoud rien, en général on se réveille au moment fatidique, plus ou moins mal si c'est un cauchemard.

Ici et maintenant il y a des choix à faire, on peut fixer des étapes, et on continue à avancer. A l'impossible nul n'est tenu mais comme "ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait".

10/03/2015, 14:18 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE JOSIANE BLANC LE 10/03/2015 À 12:14

La Loi du silence est terrible. Elle empêche de discuter de TOUS les problèmes en cherchant à mettre sous le tapis les quelques dérives qui, exprimées et discutées, donneraient l'opportunité de continuer toujours plus avant.

Ici et maintenant il y a des choix à faire, on peut fixer des étapes, et on continue à avancer. A l'impossible nul n'est tenu mais comme "ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait".

Mediapart, c'est à dire Edwy Plenel, a fait le choix du pétainisme du déconseiller anonyme et sans justification, comme règle de gestion du participatif sur Mediapart et nous en souffrons tous depuis le 3 Juillet 2013 à des degrés divers ...

A bientôt.

Amitié.

10/03/2015, 14:26 | PAR JOSIANE BLANC EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DEVIVRE EST UN VILLAGE LE 10/03/2015 À 14:18

Tu souffres beaucoup cher Vivre mais tu es toujours aussi persévérant.

17/03/2015, 10:24 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE JOSIANE BLANC LE 10/03/2015 À 14:26

Tu souffres beaucoup cher Vivre mais tu es toujours aussi persévérant.

Dernière nouvelle du "front"

« Sept ans, c’est l’âge de raison », sourit Edwy Plenel, le cofondateur de Mediapart, à propos du site né le 16 mars 2008. Une manière de dire que ce média d’investigation en ligne et payant, couronné d’un grand succès, arrive« à maturité ». Mais aussi d’esquisser un avenir dans lequel l’équipe actuelle prendra progressivement les commandes : Edwy Plenel a en effet annoncé il y a quelques semainesqu’il comptait transmettre son rôlede directeur de la publication vers 2017 ou 2018.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/03/13/mediapart-plenel-prepare-l-apres-plenel_4593035_3236.html#Coz3JW5wKjprsvzW.99

« L’histoire de Mediapart est très exigeante »Côté indépendance, un pas a été franchi avec le rachat des 20 % du fonds Odyssée venture, repris par Mediapartet Ecofinance, l’un de ses investisseurs historiques. Ce dernier possède 18,27 %, un autre investisseur, Doxa, 27,75 %. Les fondateurs détiennent eux 36,71 % (soit une majorité si on y ajoute les parts de la société des amis, 14,65 %). Ils envisagent de transmettre leurs parts aux membres de l’équipe de Mediapart, explique Edwy Plenel, tout en précisant que la forme juridique et les modalités restent à définir.

L’organisation interne est également vouée à évoluer : passée de 27 à 55 salariés, la rédaction a demandé une réflexion sur le sujet et un conseiller extérieur a été missionné pour aider à trouver « de nouveaux modes de fonctionnement afin de bien coordonner, sans pour autant reproduire les structures lourdes avec une myriade de chefs », explique M. Plenel. Jusqu’ici, la rédaction a plutôt eu une organisation légère, comme un collectif de journalistes assez autonomes. Se pose par exemple la question de créer des pôles thématiques avec des chefs. Après sept années intenses, une certaine usure se fait sentir. « L’histoire de Mediapart est très exigeante, on travaille beaucoup », reconnaît M. Plenel.

« Edwy » restera dans les paragesRestera la question des dirigeants. Edwy Plenel avait déjà évoqué en interne sa volonté de passer la main mais l’équipe n’en a pris conscience que lorsqu’il l’a exposée dans Le Journal du Net, en décembre. « Nous sommes contre le cumul des mandats », s’amuse le journaliste, qui aura 65 ans en 2017, sensiblement le même âge que deux autres fondateurs, Marie-Hélène Smiejan et Laurent Mauduit (le quatrième, François Bonnet, directeur de la rédaction, est un peu plus jeune).

Les journalistes, dont certains ont fait leurs armes à Mediapart, sauront gré à M. Plenel de ne pas s’accrocher à son siège comme certains patrons de presse. Mais la perspective du retrait d’une telle figure – débatteur, essayiste, ancien directeur de la rédaction du Monde – soulève aussi des questions. « Edwy »reconnaît que sa personnalité – sa « moustache » – peut être « écrasante » et comprend la « responsabilité » qui est transmise à la rédaction. Mais se dit très optimiste sur l’émergence de figures pour prendre le relais. Il précise qu’il restera dans les parages, au conseil d’administration ou pour écrire à l’occasion.

Un « pure-player » d’anciens de « Libé »Un site d’information payant, Lesjours.fr, va être lancé dans les prochains mois par d’anciens journalistes deLibération qui ont quitté le quotidienà la faveur du rachat du journal par de nouveaux actionnaires dont le magnat des télécommunications, Patrick Drahi. Parmi eux, on trouve les « Garriberts » (Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts), couple qui couvrait le secteur des médias, mais aussi les rédacteurs Olivier Bertrand, Nicolas Cori, Sophian Fanen, Antoine Guiral et Charlotte Rotman.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/03/13/mediapart-plenel-prepare-l-apres-plenel_4593035_3236.html#Coz3JW5wKjprsvzW.99

A bientôt.

Amitié.

10/03/2015, 09:11 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE

Comme il n'y a pas eu de décision de justice en faveur des opposants, depuis novembre et encore plus ces derniers temps, des conseillers généraux et la FNSEA ont pu claironner qu'il fallait défendre "l’État de droit", en tout cas le leur.

Un grand merci pour nous rappeler qu'il faut rester vigilant !!!

A bientôt.

Amitié.

10/03/2015, 16:23 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE VIVRE EST UN VILLAGE LE 10/03/2015 À 09:11

Grand merci à vous deux !

le déconseillé n'est pas compliqué à comprendre quand on sait d'où il vient. Voyez par exemple José Cambou, dirigeante de FNE, qui s'est manifestement inscrite à Médiapart pour me répondre, sa première intervention sur le site étant de me traiter de diffamateur ! et qui est en lien avec Ourse Blanche !

José Cambou est ce que j'appelle une "fonctionnaire associative" depuis de nombreuses années. Elle est présentée aujourd'hui comme "dirigeante bénévole" de FNE. Elle a la légion d'honneur. Et elle m'accuse de diffamer alors que je ne l'ai pas visée personnellement dans mon article et surtout, sans me donner la moindre précision sur ses accusations et n'ayant pas répondu à ma lettre interne de hier.

Je vais lui répondre publiquement dans mon prochain billet.

Quant à l'esprit du 11 janvier, savez vous que deux responsables d'ATTAC Tarn, que je n'ai JAMAIS mis en cause non plus, se sont attaqués à un membre d'Attac qui avait eu l'outrecuidance de diffuser mon texte ?

MERCI encore à vous deux (avec Josiane Blanc)

Je peux vous dire que la liberté d'expression à Sivens, c'est quelque chose. Je vais en reparler.

13/03/2015, 10:46 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 10/03/2015 À 16:23

Désolée pour vous,mais je ne suis pas en lien avec madame José Cambou,et dire qui elle est en publique ,pas trés élegant,lui demander son avis l'aurait été ,élegant,bon,pas content que elle vous déconseille, mais c'est son droit le plus strict,je rêve pas ,on est pas en justice que je sache,et je ne sais qui vous déconseille, et je m'en fous royalement,je fus surprise de la voir s'exprimer sur votre blog ,je l'avais entendu sur un blog il y a des années, blog sur les: EHS ,dont nous sommes hélas si nombreux et euses,cad,les gens qui sont Electro Sensibles aux ondes electromagnétiques ce qui est mon cas,point.

17/03/2015, 10:27 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 10/03/2015 À 16:23

Grand merci à vous deux !

Nous faisons toujours ce que nous pouvons, rarement ce que nous voulons

A bientôt.

Amitié.

10/03/2015, 18:37 | PAR PEAUROUGE

Terrible de devoir digérer la violence de cette dernière semaine avec l'état de non-droit qui s'est installé dans un bruit de botte (cuir et caoutchouc !!) et de devoir dans le même temps faire le constat de la dilution totale de la lutte juridique dans l'eau du barrage... entre un collectif orchestré par des gens à la radicalisation molle, prêts à vendre père et mère pour "sortir - sans dommages électoraux- de la crise" à Sivens, (quitte à faire des dommages co-latéraux) et des lutteurs sur le terrain prêts à se battre jusqu'au bout, y aurait pas comme un hiatus ?? c'est vrai qu'il est urgent de dénoncer et d'attaquer juridiquement les atteintes aux libertés et violences qui se sont déroulées à Sivens.. mais il serait aussi urgent de remettre à plat et sur la place publique, la bataille juridique , et que ce dossier soit défendu par une équipe de choc ! le travail d'alerte réalisé par Bernard Viguié est sans appel ! si au moins il avait été écouté dés le début, on n'en serait pas là.. il y a dans ses conseils de procédures à mener l'exact prolongement de la lutte des zadistes.. aller jusqu'au bout, ne rien lâcher et gagner sur l'essentiel !

17/03/2015, 10:29 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE PEAUROUGE LE 10/03/2015 À 18:37

y aurait pas comme un hiatus ??

Demander à Josiane Blanc qui est une grande spécialiste du hiatus

A bientôt.

Amitié.

13/03/2015, 16:31 | PAR BEN LEFETEY

Monsieur Viguié,

Je réponds à votre billet ici :

http://blogs.mediapart.fr/blog/ben-lefetey/130315/sivens-ma-reponse-bernard-viguie

Ben Lefetey

13/03/2015, 22:11 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BEN LEFETEY LE 13/03/2015 À 16:31

Cher Ben

Merci et bravo de rejoindre la communauté médiapartienne à cette occasion ! Même s'il aurait peut être été préférable que tu répondes précisément à mes textes que le site des bouilles a publiés, de sorte que tout le monde puisse apprécier les arguments des uns et des autres en 2014. Mieux vaut tard que jamais. Je répondrai à votre texte (je présume à sa lecture qu'il est "collectif", sans jeu de mots).

A la première lecture je note qu'encore une fois, il n'y a aucune justification à la demande d'abrogation que tu as signée avec FNE le 21 novembre 2014. C'est pourtant un des principaux points que je soulève. Je note aussi qu'il n'y a aucune explication au fait suivant : pourquoi as tu signé cette demande avec FNE national, alors que FNE national n'est pas partie aux instances judiciaires de Sivens contre les arrêtés qui ont permis le barrage ?

Donc déjà, avant que je réponde précisément à d'autres points, je vois que vous avez pris la plume pour un long texte et que vous n'avez pas DU TOUT répondu à cette question importante.

Si on lit mes textes, on verra même que c'est la question clef, puiqu'il en découle qu'ayant choisi cette voie, vous avez exclu d'agir en justice en référé pour enfin essayer d'obtenir une décision de justice favorable.

Mais là aussi, j'y reviendrai précisément.

Je note qu'une énième fois, tu me fais passer pour un diviseur, c'est une rengaine commode, mais tu ne réponds pas à la question clef qui est au coeur du problème.

A bientôt

15/03/2015, 14:55 | PAR MAUI EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 13/03/2015 À 22:11

vous dites: "Merci et bravo de rejoindre la communauté médiapartienne à cette occasion !"

Il me semble que vous aussi vous êtes nouveau sur MDP........................paille et poutre..............

17/03/2015, 10:34 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE MAUI LE 15/03/2015 À 14:55

Il me semble que vous aussi vous êtes nouveau sur MDP........................paille et poutre..............

Je préfère affirmer que Bernard est science et que vous êtes croyance

Les 2 sont indispensables mais ne doivent jamais se combattre

A bientôt.

Amitié.

17/03/2015, 18:29 | PAR BEN LEFETEY EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DEBERNARD VIGUIÉ LE 13/03/2015 À 22:11

Monsieur Viguié,

Voici quelques éléments rapides de réponse car, comme nous pouvons le voir ci-dessous, j’ai déjà perdu beaucoup de temps précieux pour la lutte avec vous et votre entêtement.

Vous écrivez : « Même s'il aurait peut être été préférable que tu répondes précisément à mes textes ». Je vous ai demandé le 24/11 si je pouvais diffuser vos analyses à nos avocats/juristes, ce que j’ai fait après votre accord par tél. Sans attendre leur réaction, vous avez diffusé le 29/11 des messages calomnieux accusant FNE et ses avocats de trahison en échange de subventions…

Les jours suivants, des membres du Collectif ont échangé avec vous, j’étais moi-même en déplacement à Paris. A mon retour, j’ai commencé à vous répondre le 5/12. J’ai poursuivi le 8/12, le 10/12 (2 emails) puis le 30/12 (2 emails). Le 3/12, notre avocate (et celle de FNE MP également) vous a envoyé une note de 4 pages expliquant les raisons de la demande d’abrogation et ses conséquences. Le 16/12, une réunion a essentiellement abordé ces questions, l’avocate défendant les zadistes y a présenté une analyse différente de la vôtre, confirmant celle de l’avocate du Collectif. Mais cela ne change rien, vous considérez toujours que nous n’avons pas répondu car vous trouvez que nos arguments ne sont pas valables… Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

Sur le fond, vous disposez donc de tous les arguments à travers les échanges indiqués ci-dessus. Je rappelle seulement que vous nous accusiez de collusion avec l’Etat en demandant l’abrogation des arrêtés qui aurait permis à l’Etat d’abroger et (pour faire court) de s’ôter ainsi toute responsabilité dans les violences notamment la mort de Rémi Fraisse. Mais l’Etat n’a pas abrogé contrairement à votre scénario démontrant la collusion/trahison… Sur la demande de référé, nous avons un désaccord de stratégie mais vous ne pouvez pas démontrer que la justice aurait suspendu l’arrêté, vous savez que les arguments juridiques ne sont pas suffisants, surtout sur un dossier politique comme Sivens. Pourquoi ressasser encore et toujours un tel désaccord alors que personne ne peut écrire ce qui se serait passé en novembre 2014 si ceci ou cela… ? Il y a tellement de démarches juridiques utiles à faire pour la lutte, je ne comprends pas pourquoi vous perdez votre temps et le nôtre en querelles dépassées alors que vous pourriez attaquer l’Etat, la CACG ou le CG avec les opposants qui soutiennent vos analyses et vous font confiance.

Pourquoi avoir signé avec FNE national ? Jusqu’à la mort de Rémi Fraisse, le dossier était suivi par FNE Midi-Pyrénées (FNE MP) mais c’est devenu une affaire nationale ensuite. FNE national a été invité à la réunion du 4/11 au Ministère, ils sont associés depuis à de nombreuses démarches et ils apportent une expérience et un poids importants dans la lutte. Cela vous pose un problème ? Ah oui, c’est vrai, ce sont forcément des traitres parce qu’ils touchent des subventions publiques en tant que plus grande fédération nationale de protection de l’environnement… Vous n’êtes pas obligés de commenter, je ne perdrais pas plus de temps avec ce genre d’analyse médiocre et caricaturale.

De mon côté, j’attends toujours des preuves de ce que vous avancez quand vous écrivez à propos de la réponse du Préfet : « Or on s’est aperçu le 5 que cette lettre lui avait bien été envoyée par le préfet et qu’il l’avait depuis 3 semaines ! ».

Tant que vous ne fournirez pas de preuves de vos accusations, je ne perdrais plus de temps à vous répondre. Enfin, merci de ne pas me tutoyer, nous ne nous sommes jamais rencontrés et, étant donné votre attitude, je n’ai aucunement envie d’entretenir une telle proximité avec vous.

Ben Lefetey

19/03/2015, 11:02 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BEN LEFETEY LE 17/03/2015 À 18:29

POINT 1 - le contexte de mon intervention publique à Sivens et sa chronologie

Avant de répondre point par point, des points les plus importants aux points secondaires, je voudrais expliquer le cadre de mon intervention dans l'affaire de Sivens puisque Ben Lefetey me fait des reproches personnels de ce chef.

Il écrit dans son blog "Vous n’êtes pas plus « impliqué depuis le début dans l’affaire de Sivens » comme le dit Marc Laimé dans un des ses articles citant votre blog. Bien que vous soyez proche du projet, vous avez commencé à intervenir quand l’affaire a été médiatisée fin octobre 2014"

Puis :"Quand nous sommes allés détruire symboliquement à coup de pioche le barrage illégal de Fourogue le 9 septembre 2014, que les médias en ont parlé,pourquoi n’êtes-vous pas intervenu pour informer que Carcenac et la CACG n’avaient même pas appliqué la décision de justice demandant la suspension des travaux à Fourogue ?"

1- Je confirme que je suis simple opposant au barrage de Sivens depuis le début de l'affaire judiciaire, comme l'indique Marc Laimé dans son site "Eaux glacées". N'habitant plus le Tarn depuis longtemps (j'espère qu'on ne va pas me sortir ici les arguments carcenacois sur les "étrangers" http://www.vaour.org/IMG/pdf/reponse_bernard_Les_habitants.pdf), j'ai été régulièrement informé en 2013 par des amis tarnais opposants au barrage. J'ai été destinataire de la lettre de collectif Testet, indirectement en 2013 etdirectement depuis janvier 2014. Dès que les arrêtés des 2 et 3 octobre 2013 qui permettaient le barrage ont été pris, j'ai pris connaissance des éléments essentiels du dossier.

J'ai vu aussitôt qu'on avait pris les mêmes qu'à Fourogue, à savoir le duo Carcenac/CACG, et qu'on avait recommencé une "histoire de barrage", en pire à mon avis ! Cela étant, il m'était impossible d'intervenir en 2013 puisque j'étais encore au Barreau et qu'il y avait dans l'affaire un avocat, l'avocat de FNE, que je ne connaissais pas. Difficile aussi début 2014, d'autant que je ne me doutais pas que l'affaire allait tourner comme elle a tournée.

2- Ben Lefetey a au moins raison sur un point : c'est que je suis intervenupubliquement juste après la mort de Rémi Fraisse et la publication simultanée du rapport Forray. J'ai envoyé dès fin octobre 2014 plusieurs posts sur l'affaire de Fourogue qu'on peut toujours trouver non datés sur le site de Collectif Testet, au lien Fourogue.

Chacun peut constater que j'ai alors posté des éléments précis tenant au comportement de la puissance publique dans ces deux affaires, notamment mes lettres au procureur de la République pour l'affaire de Fourogue lui demandant de faire respecter un jugement, ce qu'il n'a pas fait ! C'est ce dont je fais état dans mon article de Libération du 3 novembre http://www.liberation.fr/politiques/2014/11/02/l-etat-de-droit-a-geographie-variable-de-morlaix-a-albi_1134663. Nicolas Bérard a pris connaissance de ces documents pour un article dans Médiapart du 4 novembre.

Je ne me doutais pas alors que Ben Lefetey et collectif Testet ignoraient à ce point ce qui s'était passé à Fourogue ! qui avait fait l'objet de nombreux articles de presse dans les journaux locaux ! Et dont les acteurs étaient connus me semble-t-il. Ses reproches à mon égard sont injustifiés sur cette question précise.

3- De la même manière, puisque nous avons eu des échanges sur ce point, Ben Lefetey ne pourra contester qu'un de mes amis membre de Collectif Testet lui a transmis ma suggestion de faire un référé administratif, et ce dès la sortie du rapport Forray : c'est lui (Ben) qui m'a mis en contact fin octobre avec l'avocat de FNE pour en discuter, ce que j'ai fait.

Dans un mail largement diffusé en interne et à moi-même le 12 décembre 2014, Ben Lefetey précise qu'il a transmis mon intervention "aux avocats/juristes FNE le 30/10".

Jusqu'au 19 novembre 2014, je n'ai eu que des échanges courtois avec Ben Lefetey. Mon seul souci a été d'aider, si je le pouvais, Collectif Testet et Collectif Bouilles, organisations au sein desquelles je n'avais que des amitiés, et encore une fois suite au décès de Rémi Fraisse et suite au comportement que j'estime lamentable de MM Valls et Cazeneuve dans cette affaire.

19/03/2015, 11:06 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 19/03/2015 À 11:02

POINT 1 (suite)

Le 19 novembre 2014, je devais rencontrer une petite délégation de Collectif Testet, encore en concertation avec Ben Lefetey, qui n'était pas dans le Tarn, pour lui expliquer comment je voyais la bataille judiciaire à mener. J'ai rencontré le seul Grégory Dhoye, actuellement candidat aux élections départementales, et nous avons longuement discuté de tout mais surtout de points précis et techniques quant à une action en référé que je souhaitais voir engager. "Grégory", dont parle Ben Lefetey dans sa "Réponse à Bernard Viguié", ne m'a pas du tout parlé d'un projet de demande d'abrogation (sinon j'aurais bondi au plafond).

C'est dans ces conditions que j'ai été littéralement stupéfait d'apprendre le 21 novembre, DEUX JOURS plus tard... à la télévision, et par Grégory Dhoye en personne, que FNE avait demandé l'abrogation des arrêtés. J'ai vu ensuite qu'il s'agissait d'une décision de FNE du 20 novembre 2014.

Voir ici :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/20/barrage-de-sivens-une-ong-porte-plainte-pour-infraction-au-code-de-l-environnement_4526860_3224.html

J'ai aussitôt cherché à savoir auprès de Ben Lefetey et de mes amis des Bouilles ou de Collectif Testet... mais personne n'avait jamais entendu discuter d'une telle démarche ! Le 24 novembre, j'envoyais une note aux deux collectifs sur les risques d'une abrogation possible à venir.

Ben Lefetey indique dans un mail largement diffusé en interne (et à moi-même) le 12/12/14 suite à l'ouverture de la polémique : "Bernard Viguié a été le 1er à réagir auprès de moi le 23/11 par email dans une note qui disait « j'ai vu dans les médias que FNE avait demandé l'abrogation des arrêtés ». Il alertait sur cette initiative « demander l'abrogation me semble difficilement compatible avec le maintien de la demande d'annulation et la demande éventuelle de dommage ou de frais qui pourrait y être attachée »

le 27/11/14 , j'écrivais à Ben Lefetey :

"ci joint une dernière note

mais je ne sais toujours pas d'où vient cette idée de demander l'abrogation des arrêtés

ni si collectif Testet ou quelqu'un de collectif Testet a signé une telle demande

je sais que j'ai rencontré Grégory deux jours avant que je ne l'apprenne et qu'il ne m'a pas parlé d'un tel projet"

Car les suites d'une telle démarche pouvaient être gravement préjudiciables pour la bataille juridique si Collectif Testet l'avait signée, puisque c'était Collectif Testet (et non FNE) qui avait engagé l'action en annulation, je vais y revenir plus loin.

Pas de réponse (ce que Ben Lefetey a expliqué ensuite... par son absence).

Voilà pour ce point 1. Tout ce qui est écrit au dessus est justifié par des éléments en ma possession. Si Ben lefetey remarque une erreur de texte ou de date, je vérifierai et rectifierai au besoin.

19/03/2015, 18:43 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BEN LEFETEY LE 17/03/2015 À 18:29

j'ai prévu de répondre point par point, en regroupant certains points dans des chapitres séparés (chronologie par exemple)

Etant mis en cause ici et sur le blog de Ben Lefetey sur un point précis à propos de la réponse du préfet à la demande d'abrogation, je vais clarifier tout de même séparément et tout de suite ce point particulier.

POINT PARTICULIER - la réponse du préfet

J'ai effectivement écrit dans mon billet : "A la réunion de coordination du 4 janvier, j’ai expliqué que les justifications de Lefetey étaient impossibles. Il avait écrit qu’il devait demander la lettre du préfet à FNE et que FNE était en vacances ! Or on s’est aperçu le 5 que cette lettre lui avait bien été envoyée par le préfet et qu’il l’avait depuis 3 semaines ! ».

Ce à quoi ben Lefetey répond dans son blog : "Apportez des preuves de ce que vous avancez ou taisez-vous ! Le Collectif n’a pas été destinataire du courrier du préfet contrairement à FNE MP dont les bureaux étaient fermés pendant les fêtes. Vous n’êtes ni adhérent du Collectif et donc encore moins membre du CA pour connaître nos prises de décision et les documents en notre possession donc comment osez vous vous prononcer ainsi sur tous ces points de manière péremptoire et mensongère ?"

Il revient plus haut sur cette question, laissant entendre que je pourrais raconter n'importe quoi.

Je réponds que je ne suis pas effectivement membre du Collectif Testet. Simplement, je crois savoir lire et connaître un peu le fonctionnement de l'administration, comme je l'ai dit à l'Assemblée du 4 janvier sur le site de Sivens où était présente une quarantaine de personnes : la lettre de demande d'abrogation avait été signée par trois personnes. Il était impensable que le préfet ne réponde qu'au seul FNE Midi Pyrénées, qui était second signataire.

La pièce dont "chacun" pourra prendre connaissance ici démontre :

1- que cette réponse est bien datée du 12 décembre 2014 alors que Ben Lefetey reconnaît lui-même qu'un document aussi important pour TOUS les opposants leur a été communiqué... le 5 janvier 2015. Bel exemple de démocratie et d'info interne sur lequel je reviendrai.

2- que cette lettre est bien adressée aux trois demandeurs dont Ben Lefetey, appelé spécifiquement "Monsieur" puisqu'il n'est pas, comme les deux autres, président.

http://www.p-plum.fr/IMG/pdf/rejet_dde__abrogation_prefet81_12122014.pdf

Il suffit de lire cette lettre. Je compte revenir plus amplement sur la portée et le contenu de ce courrier.

13/03/2015, 19:38 | PAR OURSE BLANCHE

Merci a toi de remettre les pendules a l'heure,c'est incroyable de lire de telles inepties et limite diffamatoires .

13/03/2015, 22:10 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE OURSE BLANCHE LE 13/03/2015 À 19:38

Ah! Bonjour Ourse Blanche !

Je m'inquiétais. Je me disais "Où est-elle passée ?" Et vous êtes bien là dans le bon timing ! Et toujours avec des appréciations argumentées et judicieuses !

Pas très aimables certes, mais comme je vous ai déjà chambrée avec votre pseudo, je reconnais que de ce côté c'est balle au centre !

18/03/2015, 16:50 | PAR OURSE BLANCHE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 13/03/2015 À 22:10

Pourquoi cherchez vous querelle,ce ton ironique,votre agressivité ,cela vous dessert c'est dommage.Je ne veux pas polémiquer,je suis au service de la Terre,le reste bagatelle et ribouldingue,votre égo vous joue des tours,et vous êtes diffamatoire vis avis de B Lefetey,allez y sur le terrain,Maitre Busson,et d'autres, qui eux defendent les écologistes de terrain!Il y a la réalité ,et vos interprétations de la Réalité juridique , qui est désinformative , c'est bien ennuyeux cela.

.

17/03/2015, 11:16 | PAR MELGRILAB@YAHOO.FR

Personne ne peut faire un résumé des chapitres précédents, pour les médiapartiens lambda ?

18/03/2015, 09:16 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE MELGRILAB@YAHOO.FR LE 17/03/2015 À 11:16

Personne ne peut faire un résumé des chapitres précédents, pour les médiapartiens lambda ?

Les zadistes opposants au barrage de Civens ont obtenu une victoire qui a été invalidé par faute de connaissance, connaissance que Bernard Viguié possède et offre aux zadistes

A bientôt.

Amitié.

18/03/2015, 09:19 | PAR VIVRE EST UN VILLAGE EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE VIVRE EST UN VILLAGE LE 18/03/2015 À 09:16

Oui, maintenant que vendredi 6 la ciquantaine des derniers zadistes récalcitrants a été virée manu militair par 300 gendarmes sur le pied de guerre. Maintenant qu'après cinq jours de blocus durant lesquels ils ont interdit l'ccès de la ZAD, bloqué des ocnvois, patrouillé sur la zone, agressé des zadistes, incendié des tentes, sous le regard impassible des orces de l'ordre, les quelques 400 syndicalistes de la FNSEA en treillis et manche de pioche à la main, décrits par "Le Figaro" 6/3, sont rentrés tranquillement chez eux. Maintenant que 43 conseillers généraux du Tarn sur 46 se sont prononcés pour un projet alternatif consistant à construire une retenue d'eau deux fois plus petite à 330 mètres en amont du projet iniital. Maintenant que cela semble acté, ils triomphent.

Car ils comptent bien faire comme ils l'ont toujours fait : passer en force. Soutenus par le lobby de l'eau, ,ombre de conseillers génraux, de droite comme de gauche, persistent à vouloir un barrage identique au projet initial. Ainsi, juste après avoir voté pour le projet alternatif, le conseiller général et député PS Jacques Valax déclarait : "Il n'y a aucune raison de reculer cette digue. Les experts l'ont proposé poour faire plaisir à Mme Royal, mais ça ne rime à rien" ("Libération" 7/3. Position artagée par Maryline Lherm, conseillère générale divers-droite et maire de Lisle-sur-Tarn. Et par cet autre élu entendu par "Libé" à la buvette du conseil général : "Il n'y a plus qu'à atendre que ça se passe, et on costruira une retenue d'eau au m^me endroit avec un mur un peu moins haut."

On n'en a pas fini avec Sivens...

Jean-Luc Porquet

Source : "Plouf", "Mal barré, le barrage ?" page 5, en bas à droite du Canard Enchaîné du Mercredi 11 mars 2015

A bientôt.

Amitié.

19/03/2015, 12:37 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE VIVRE EST UN VILLAGE LE 18/03/2015 À 09:16

Chers Vivre et Melgrilab

Vous verrez plus haut les éléments pour apprécier l'affaire quant aux faits et à la chronologie. Je vais répondre sur le fond des problèmes dans un nouveau billet.

D'ores et déjà, puisque Ben Lefetey m'a sorti la "théorie du complot" au début de sa réponse sur son blog, je vous invite à prendre connaissance de la lettre cosignée par FNE et lui-même au préfet du Tarn.

http://www.p-plum.fr/IMG/pdf/courrier_FNE_Lefetey_prefet_81_21112014.pdf

De cette lettre au préfet du 21 novembre, signée par le président de FNE et par Ben Lefetey, je ne ferai ici qu'un commentaire :

Dans le blog Médiapart qu'il a ouvert pour me répondre, Ben Lefetey commence sa réponse ainsi: " Vous relancez donc votre théorie du complot d’opposants au barrage de Sivens avec l’Etat"

Aurait-il déjà oublié qu'il a signé le 21 novembre 2014 cette lettre au préfet dans laquelle il est écrit :

"Madame Royal a réuni le 4 novembre dernier l’ensemble des parties prenantes pour tenter de dégager une solution de compromis" (sic)

L'a-t-il oublié ? Alors qu'il a bien répété ensuite à la télévision qu'il allait se servir du rapport Forray... pour rechercher un compromis ? Ecoutez sa déclaration reprise au cours de mon entretien à Radio Canal Sud et vous comprendrez je l'espère les questions de fond que j'ai posées dans cette "grosse discussion" chez les opposants

http://www.canalsud.net/?Costard-pour-Lefetey-carnaval-en-k (début de l'entretien vers 5' 30)

A bientôt.

19/03/2015, 18:50 | PAR BERNARD VIGUIÉ EN RÉPONSE AU COMMENTAIRE DE BERNARD VIGUIÉ LE 19/03/2015 À 12:37

Je précise que FNE et ben Lefetey ont bien écrit au préfet pour justifier leur démarche :

"Madame Royal a réuni le 4 novembre dernier l’ensemble des parties prenantes pour tenter de dégager une solution de compromis" (sic)

Ils se prévalent de ce point devant le préfet !

"chacun" peut le lire et le constater.

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