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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

ORDRE MORAL

Quand on jette un coup d’œil rapide à notre passé, que constate-t-on quant aux conséquences des religions ?


Si nous regardions bien, au lieu de voir une évangile, nous verrions certainement un texte prônant l’égoïsme et la volonté de faire le mal : tous nos pêchés disparaissant en effet par miracle lorsque nous allons nous confesser.
A la place de l’amour et de la tolérance que veulent soit-disant enseigner les religions, nous verrions un tas de cadavres, morts lors de guerres « saintes » lors desquelles on essayait d’imposer aux autres nos pensées, et les tuant sans aucun remords, pensant rendre grâce à dieu, s’ils ne se convertissaient pas dans notre sens.




Car, quand on réfléchit de manière objective et déconditionnée, on se rend compte que les hommes ont inventé l’idée de religion parce qu’ils avaient peur. Et ils avaient peur parce qu’ils vivaient dans un monde inconnu et, comme ils étaient complètement ignorants, ils faisaient appel à la protection des êtres surnaturels et invisibles dont ils avaient craintivement imaginé l’existence.
Mais peu à peu, les hommes clairvoyants se sont aperçus que personne n’écoutait leurs prières, que personne n’accordait jamais les faveurs sollicitées. Ils ont compris la futilité de la prière et ils ont cessé de supplier un prétendu dieu, invisible, incompréhensible et indifférent. La prière déprime, abrutit et émascule celui qui s’y plonge.


A quoi sert, par exemple, de demander à dieu « notre pain quotidien » ? Mais étant donné qu’il ne tombera pas du ciel, autant le produire nous-mêmes. Même s’il y avait un dieu, il serait ridicule, et inconvenant, de chercher à l’influencer et à modifier, par nos prières, les décisions prises par Sa Haute Sagesse !




L’attrait des religions auprès des hommes s’explique par le fait qu’elles sont fabriquées par la peur, basées sur l’ignorance et entretenues par l’intérêt. Elles sont donc sûres de s’asseoir un succès durable auprès des hommes crédules.
Mais si les religions n’étaient qu’une immense mascarade ne faisant de mal à personne, et qu’elles permettaient à certaines personnes particulièrement faibles de se rassurer un peu, alors on pourrait peut-être concéder aux religions un aspect de « neutralité » pas tellement dérangeant. Mais il est reconnu que la religion développe surtout l’égoïsme, la haine, le fanatisme et l’intolérance et est à l’origine de la plupart des maux de cette planète. En effet, l’histoire nous renseigne sur les nombreux massacres, les tueries et les guerres engendrées par les religions. Aucun autre facteur social n’a fait autant de mal à l’humanité que la religion.




C’est pourquoi les libertaires posent en principe le fait de rejeter l’existence d’un soit-disant dieu que nous devrions sans cesse supplier, et donc nous mettre dans une situation d’inférieur, chose que nous faisons déjà toute notre vie. Quand ce n’est pas pour un patron, pour un enseignant, pour une autorité supérieure telle que l’autorité parentale, c’est pour un dieu quelconque, n’existant pas mais qui a cependant l’atout majeur de nous faire éternellement courber la tête.


Nous nous soumettons, chaque jour, et ce depuis notre plus tendre enfance, à des préceptes imposés par d’autres, préceptes qui nous apprennent à respecter, à obéir, à étouffer notre esprit critique, notre réflexion personnelle, pour faire de nous les meilleurs petits soldats prêts à entrer dans l’ordre social, l’ordre moral, imposé par une société qui a peur de sa propre liberté. Or, dans quel but vivons-nous ? Pas dans celui de trouver une raison à notre vie mais bien dans le but de vivre tout simplement, pour le fait de vivre.


Notre existence n’a pas plus d’utilité que celle de n’importe quel autre animal, mais l’homme a toujours voulu rechercher un principe supérieur qu’il passe sa vie à chercher, principe qu’il n’a toujours pas trouvé à l’heure de sa mort.




La mort, justement… Les hommes ont inventé la religion pour relativiser leur peur de la mort. En effet, la peur de la mort a été utilisée par les religions, afin de pouvoir plus facilement exploiter les vivants. Si le christianisme ( par exemple, mais sont évoquées ici toutes les autres religions : judaïsme, musulmane…) avait prêté davantage attention à la vie qu’à la mort, son rôle moral et social eut été moins désastreux.


Il faut être bien égoïste pour croire que l’on ne mourra jamais !


Et que l’on se perpétuera à travers l’univers infini, comme un être minuscule et insignifiant et pourtant tangible ! Mieux vaut penser que nous disparaîtrons comme les fleurs et les animaux. Sachons regarder la mort en face, sans la craindre –à part, bien entendu, la tristesse qu’on éprouve à quitter ce monde et ceux qui nous sont chers. En effet, l’individualité étant désagrégée par la mort, il est beaucoup plus raisonnable de penser que nos molécules iront tout simplement fertiliser la terre. Spinoza avait raison de dire : « La philosophie d’un homme libre est une méditation sur la vie et non sur la mort ».


Pourquoi ne pas simplement vivre pour ressentir, pour être heureux, pour profiter de chaque instant ? Pourquoi ne pas arrêter de se conditionner, de se presser, de courir après le temps ; prendre ne serait-ce qu'une heure de détente, profiter de la vie... bien souvent, les hommes ne prennent pas même le temps de savourer l’instant présent et ils passent à côté de choses essentielles, qu’ils regrettent seulement sur leur lit de mort, lorsqu’ils font le bilan de leur vie, bien fade, il faut le dire…




Que faire alors ? Et bien, nous dirions qu’il vous faut continuer à vous instruire, à vous renseigner, à vous éduquer. Développez votre esprit critique et ne croyez pas toujours tout ce que tout le monde vous dit, même si ceux qui vous disent cela ont l’air d’en savoir beaucoup. Basez votre vie sur les lois de la nature et de l’intelligence ( les seules que nous connaissions). Ne faites de mal à personne. Souvenez-vous de cette célèbre phrase : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fit à toi-même ! » Pratiquez toujours la justice, la fraternité, la solidarité. Méfiez-vous du fanatisme et plus tard, élevez vos enfants dans l’amour de la vérité et de la liberté.


En bref : Ni dieu, ni maître !
Amen




Notes : Vous aurez remarqué que tout au long de cette introduction aux articles qui vont suivre, à aucun moment le mot dieu n’a été écrit en majuscule. Cela est voulu : pourquoi mettre une majuscule à quelque chose que l’on méprise et qui, de surcroît, n’existe même pas ?





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