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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

Alternative Libertaire- Rémi Fraisse, un crime d'État

Le meurtre de Remi Fraisse est un crime d'Etat qui s'inscrit dans une gestion terroriste
de la contestation. Retour sur la situation à Toulouse. ---- Qualifier ce meurtre de crime
d'État ne renvoie pas seulement aux conditions dans lesquelles celui-ci a été commis. Il
est question aussi de son traitement politique. On sait que le gouvernement a menti[1]:
les gendarmes ont su tout de suite qu'une grenade avait tué Rémi Fraisse. Ce qui n'a pas
empêché la préfecture puis le ministère de l'intérieure d'évoquer un «corps découvert»
comme si les raisons de la mort n'étaient pas évidentes. Espéraient-ils pouvoir masquer
les causes du décès ? Certainement. La phase suivante consistait donc à légitimer ce
meurtre. Cazeneuve déclarait ainsi que «sans les casseurs Rémi Fraisse ne serait pas
mort». Négation des faits, négation des responsabilités et désignation des victimes de la
répression comme auteures de celle-ci: tous les ingrédients du crime d'État sont réunis.


Briser la contestation


Ce meurtre suscite la colère et des manifestations sont organisées. Que fait le
gouvernement ? Il réprime. Mais au-delà, il s'agit de maintenir l'ordre dans un contexte
de politiques d'austérité et d'éviter à tout prix une extension de la contestation. A
Toulouse une manifestation est organisée le 1er Novembre. Des contrôles de police ciblés
ont lieu dans le métro, un hélicoptère survole le centre-ville et un impressionnant
dispositif policier est mis en place. Inévitablement, en empêchant les gens de manifester,
la police fait dégénérer les choses: gazage, matraquage, arrestations. La même tactique
est mise en place le 8 novembre mais cette fois avec une «préparation psychologique» la
police passe dans les commerces pour dire que «ça va être chaud», le métro est fermé, la
préfecture interdit la manifestation en évoquant des «caches d'armes». La stratégie de la
police et du gouvernement est claire: étouffer la contestation en faisant peur et couper
les contestataires de la population à travers une propagande, abondamment relayée par la
presse, stigmatisant les «casseurs» en opposition aux «bons manifestants».

Le meurtre de Remi Fraisse est un crime d'Etat qui s'inscrit dans une gestion terroriste
de la contestation. Retour sur la situation à Toulouse. ---- Qualifier ce meurtre de crime
d'État ne renvoie pas seulement aux conditions dans lesquelles celui-ci a été commis. Il
est question aussi de son traitement politique. On sait que le gouvernement a menti[1]:
les gendarmes ont su tout de suite qu'une grenade avait tué Rémi Fraisse. Ce qui n'a pas
empêché la préfecture puis le ministère de l'intérieure d'évoquer un «corps découvert»
comme si les raisons de la mort n'étaient pas évidentes. Espéraient-ils pouvoir masquer
les causes du décès ? Certainement. La phase suivante consistait donc à légitimer ce
meurtre. Cazeneuve déclarait ainsi que «sans les casseurs Rémi Fraisse ne serait pas
mort». Négation des faits, négation des responsabilités et désignation des victimes de la
répression comme auteures de celle-ci: tous les ingrédients du crime d'État sont réunis.


Briser la contestation


Ce meurtre suscite la colère et des manifestations sont organisées. Que fait le
gouvernement ? Il réprime. Mais au-delà, il s'agit de maintenir l'ordre dans un contexte
de politiques d'austérité et d'éviter à tout prix une extension de la contestation. A
Toulouse une manifestation est organisée le 1er Novembre. Des contrôles de police ciblés
ont lieu dans le métro, un hélicoptère survole le centre-ville et un impressionnant
dispositif policier est mis en place. Inévitablement, en empêchant les gens de manifester,
la police fait dégénérer les choses: gazage, matraquage, arrestations. La même tactique
est mise en place le 8 novembre mais cette fois avec une «préparation psychologique» la
police passe dans les commerces pour dire que «ça va être chaud», le métro est fermé, la
préfecture interdit la manifestation en évoquant des «caches d'armes». La stratégie de la
police et du gouvernement est claire: étouffer la contestation en faisant peur et couper
les contestataires de la population à travers une propagande, abondamment relayée par la
presse, stigmatisant les «casseurs» en opposition aux «bons manifestants».


Refuser la division policière


Cette stratégie connaît son apogée lorsque le 22 novembre la préfecture réussit à imposer
un parcours de manifestation le matin, distinct du rassemblement prévu initialement à 15h
par le collectif Zad31. Un collectif d'organisation tombe dans le piège (Front de Gauche,
NPA, FSU, Solidaires, etc.). Cette division permet une légitimation de la répression du
rassemblement de 15h. Ce dernier qui a regroupé près de 1 500 personnes contre 400 le
matin a été une nouvelle fois violemment réprimé. Espérons que les «organisations du
matin» retiennent la leçon pour les prochaines fois et comprennent une bonne fois pour
toute que la division «casseurs» / «gentils» est une stratégie qui obéit à des fins
policières.


Tristan (AL Toulouse)


[1] Voir l'article d'Alexandre Pouchard et Delphine Roucaute «Mort de Rémi: une
communication officielle parcellaire», Le Monde du 14/11/2014.


http://www.alternativelibertaire.org/?Remi-Fraisse-un-crime-d-Etat

Alternative Libertaire- Rémi Fraisse, un crime d'État
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