Canada, UCL. Collectif Emma Goldman: Israël tue l'industrie de la pêche gazaouie

«Ce sont les pires conditions que l'on a connus.» - Rami, pêcheur palestinien. ---- À
chaque fois que Rami, pêcheur palestinien, part en mer, c'est toujours le même scénario.
Rendu à 5 miles nautiques de la côte (les Palestiniens peuvent aller jusqu'à 6 miles
nautiques) , des soldats israéliens lancent des salves et demande au pêcheur de faire
demi-tour. En fait, il arrive souvent que la limite soit réduite ou même abolie, empêchant
les pêcheurs de quitter le rivage. Avec les dommages causés sur leur embarcation et le
prix de l'essence, ils travaillent souvent à perte. ---- "En septembre et octobre, c'est
la saison des sardines et on peut les retrouver entre 6 et 9 miles nautiques de la côte,
donc avec la limite de 6 miles, l'on ramène presque rien à la maison" raconte Taha Bakr,
un membre de l'équipage de Rami. Le métier de pêcheur se passe de père en fils dans la
famille de Taha, mais avec le danger et le peu d'argent qu'il ramène à la maison, le jeune
homme s'est inscrit à l'école de journalisme. 84% des pêcheurs survivent grâce à l'aide
humanitaire de l'ONU.


Avec le traité d'Oslo (1993), la limite de la zone de pêche est fixée à 20 miles nautiques
selon Maria Jose Torres, député à la tête de l'Office de la branche palestienne de
l'Agence humanitaire de l'ONU. Comme à chaque reprise, l'Etat israélien fait ce qu'il veut
afin de tuer à petit feu les Palestinien-ne-s.
Selon Nizar Ayash à la tête du syndicat des pêcheurs, sur les 4 000 pêcheurs gazaouis, la
moitié vivent sous le seuil de la pauvreté. Pendant l'opération bordure protectrice,
plusieurs bateaux et beaucoup de matériel de pêche ont été détruits sous les
bombardements. Si la situation perdure, il ne sera plus possible de pêcher pour les
Gazaouis...


?
Bateau militaire israélien harcelant un pêcheur palestinien.

Source:
http://www.middleeasteye.net/in-depth/features/despite-truce-gaza-fishermen-under-fire-sea-1825602222

Depuis le cessez-le-feu, aucun changement dans le blocus de Gaza...

Malgré le cessez-le-feu signé en août dernier, il n'y a eu aucun changement dans les
restrictions pour traverser à Gaza alors que le blocus devait, selon l'entente, être
allégé. Entre le 28 août et le 15 septembre, seulement un tiers des camions (3 700) ont pu
franchir la frontière. Les prédictions sur le pourcentage de sans-emploi pourrait
atteindre 55% selon Maher al -Tabba, directeur des relations publiques et des médias pour
la chambre de commerce de Gaza.

Même son de cloche pour Maria Jose Torres, député à la tête de l'Office de la branche
palestienne de l'Agence humanitaire de l'ONU. Aucun changement n'est survenu aux points de
passage d'Erez et Kerem Shalom...Le régime d'apartheid continue en toute impunité sous le
regard des Nations Unies.

Source: http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=728197
__________________________________________