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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

Che Guevara

  1. Ernesto Guevara, plus connu sous le nom de Che Guevara ou le Che, est un révolutionnaire marxiste et internationaliste ainsi qu'un homme politique d'Amérique latine. Wikipédia

  2. Naissance : 14 juin 1928, Rosario, Argentine

  3. Décès : 9 octobre 1967, La Higuera, Bolivie

Ernesto Che Guevara





Ernesto Rafael Guevara de la Serna est né dans une famille bourgeoise à Rosario en Argentine. Etudiant sensible au dénuement des plus pauvres, il effectue avec son ami Alberto Granado un voyage à travers l'Amérique latine qui suscite son désir d'aider le peuple en luttant contre l'injustice sociale et le convainc que seule la révolution armée peut venir à bout des inégalités socioéconomiques.

Après avoir achevé ses études de médecine en 1952, il s'initie au marxisme et se rend au Guatemala, puis rejoint les troupes de Fidel Castro en 1955. Surnommé Che Guevara, il participe au débarquement de Cuba et au renversement du dictateur Batista. Devenu citoyen cubain, il occupe par dérogation plusieurs postes dont celui de ministre de l'Industrie à Cuba et écrit plusieurs livres sur la pratique de la révolution et de la guérilla.

En 1964, dans son discours d'Alger, Che Guevara accuse le régime soviétique de ne pas être socialiste, puis en 1965 il part en Amérique latine pour organiser la guérilla. Il veut exporter la révolution et créer ainsi plusieurs fronts pour s'attaquer à l'impérialisme américain. Ne parvenant pas à étendre la révolution au Congo-Léopoldville, il se rend en Bolivie où il est capturé dans la région de Valle Grande lors d'un affrontement avec l'armée bolivienne. Celle-ci, sous les ordres de la CIA, l'exécute sommairement le 9 octobre 1967.

Bien qu'accusé par ses opposants d'être un terroriste et d'avoir institué des camps de torture, Che Guevara est devenu un véritable mythe après sa mort et un symbole pour les mouvements révolutionnaires marxistes du monde entier ainsi que pour la lutte des plus pauvres et des opprimés contre l'impérialisme américain et le capitalisme.

Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967

"Soyez réalistes : demandez l'impossible."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967

"Qu'importe où nous surprendra la mort ; qu'elle soit la bienvenue pourvu que notre cri de guerre soit entendu, qu'une autre main se tende pour empoigner nos armes, et que d'autres hommes se lèvent pour entonner les chants funèbres dans le crépitement des mitrailleuses et des nouveaux cris de guerre et de victoire."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967

"L'ONU est d'une inefficacité qui confine au ridicule et au tragique; les armées de tous les pays d'Amérique sont prêtes à intervenir pour écraser leurs peuples."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967

"Toute notre action est un cri de guerre contre l'impérialisme et un appel vibrant à l'unité des peuples contre le grand ennemi du genre humain : les Etats-Unis."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967

"Si le communisme ne devait pas conduire à la création d'un homme nouveau, il n'aurait aucun sens."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967


Le guevarisme désigne un mouvement politique et un état d'esprit qui s'inspire de l'action et des pensées d'Ernesto Che Guevara (1928-1967), révolutionnaire latino américain de nationalité argentine. Après sa mort, en Bolivie lors d'un affrontement entre la guérilla et l'armée, Che Guevara devient un véritable mythe moderne empreint de romantisme.

La transmission de son héritage se fait au nom de valeurs humanistes. En effet, pour Che Guevara, le véritable révolutionnaire est celui qui considère comme des problèmes personnels les grands problèmes de l'humanité et qui se sent concerné chaque fois qu'on "assassine un homme quelque part dans le monde".

Le guevarisme s'inscrit dans l'idéologie marxiste et s'oppose au libéralisme capitaliste dont il faut s'affranchir pour créer un homme nouveau délivré de l'égoïsme que le capitalisme favorise. Dans le cadre de l'internationalisme, il aspire au renversement du capitalisme par les classes sociales exploitées et opprimées afin d'instaurer une société d'égalité et de justice sociales grâce à la mise en commun (collectivisation) de tous les moyens économiques.

Pour les guevaristes, c'est le peuple lui-même qui doit s'insurger pour s'émanciper. C'est la raison pour laquelle ils cherchent à diffuser leurs idées, à inciter et à constituer des foyers révolutionnaires. S'ils sont capables de donner leur vie dans un combat armé, les guevaristes se refusent totalement à utiliser le terrorismecomme moyen de lutte et à toute action pouvant mettre en danger la vie d'innocents.

L'influence du guevarisme est perceptible dans les mouvements d'Amérique Latine (FARC, Zapatistes...). Des hommes d'Etat comme Fidel Castro (Cuba), Evo Moralès (Bolivie), Hugo Chavez (Venezuela) y trouvent des références

Issu des révolutions du XIXe siècle, l'internationalisme ouvrier est un mouvement politique qui souhaite la fin des confrontations entre les nations impérialistes ainsi qu'entre les classes sociales. Il recherche la solidaritéinternationale entre les prolétaires. Il s'oppose aux guerres entre les peuples, au racisme et au nationalisme .

L'internationalisme ouvrier ou prolétarien a pour objectif un processus révolutionnaire qui supprimerait les Etatset les frontières pour instaurer le communisme. Il exprime la communauté d'intérêts et de conditions destravailleurs de tous les pays.

L'internationalisme constitue le principe fondamental de la pensée théorique et des actions du marxisme-léninisme. Dans le texte inaugural de l'Association Internationale des Travailleurs, Karl Marx écrivait :

  • "L'expérience du passé a montré qu'une attitude dédaigneuse envers l'alliance fraternelle qui doit exister entre les ouvriers des divers pays et les inciter à se soutenir fermement les uns les autres dans leur lutte de libération est punie par une défaite générale de leurs efforts isolés."


La guerre de 1914 a conduit à la scission entre ceux qui ont rejoint l'Union Sacrée et accepté la guerre mondiale et ceux qui, au nom de l'internationalisme, ont refusé que les peuples se massacrent pour les intérêts des dirigeants et des détenteurs des capitaux.


Etymologie : de Karl Marx, philosophe, économiste et militant politique allemand (1818-1883)

Le marxisme est un courant à la fois philosophique, politique, économique et sociologique qui se réclame des idées de Karl Marx et de Friedrich Engels (1820-1893).

Philosophiquement, le marxisme s'inspire du matérialisme français du XVIIIe siècle (en réaction aux philosophies idéalistes et dualistes), de la philosophie classique allemande (en particulier des idées de Friedrich Hegel), de l'économie politique anglaise ainsi que du socialisme utopique français. Il est fondé sur uneconception matérialiste de l'Histoire ainsi que sur la méthode dialectique, l'ensemble constituant lematérialisme dialectique.

Pour Marx et Engels, "l'histoire de toutes les sociétés humaines jusqu'à nos jours n'est que l'histoire de la lutte des classes". Ils identifient au cours de l'histoire trois modes de production : l'esclavagisme, le féodalisme et lecapitalisme. L'évolution des moyens de production change les conditions économiques et amène au pouvoir de nouvelles classes sociales qui, à leur tour, modifient les modes de production, etc.

C'est ainsi que la bourgeoisie a renversé le régime féodal et a engendré le prolétariat. Comme les seigneurs vis-à-vis des serfs, les bourgeois capitalistes qui détiennent les moyens de production, dominent, exploitent et oppriment les prolétaires. De la lutte politique de ces derniers dépend le renversement de la bourgeoisie et ducapitalisme, mais aussi l'instauration de la future société socialiste et du communisme.

Economiquement le marxisme est une analyse du capitalisme, un système dont la finalité est l'accumulation ducapital par le biais des profits (ou plus-values). Ces profits représentent la part non rétribuée du travail des prolétaires à qui l'on ne donne que de quoi renouveler leur force de production.

Pour Marx, le capitalisme conduit à des contradictions ("exploitation de l'homme par l'homme"):

  • concentration des richesses sur une classe de la société et misère pour l'autre ;
  • accroissement continu de la rentabilité par le progrès technique ,
  • surpopulation de travailleurs, engendrant le chômage ;
  • augmentation de la production sans augmentation de la consommation provoquant des crises cycliques de surproduction.

Pour résoudre ces contradictions, Marx et Engels estiment que la prise du pouvoir par le prolétariat est nécessaire et que cette révolution doit aboutir inéluctablement à une nouvelle forme de société, lecommunisme, sans classe et sans Etat, mettant fin à l'exploitation de l'homme par l'homme et le rendra maître de son histoire. La transition vers le communisme doit se faire en deux étapes, l'une courte de dictature du prolétariat pour garantir le triomphe de la révolution, et l'autre une longue phase d'élaboration du socialisme avec la collectivisation des moyens de production et d'échange. Pour préparer la révolution, le prolétariat doit s'organiser sur les plans politique et syndical. L'internationalisme ouvrier devient la réponse à l'internationalisation des structures d'échange, de production et d'oppression du capitalisme.

Le marxisme-léninisme qui est le prolongement au XXe siècle des théories de Marx et de Engels, met davantage en avant l'activisme révolutionnaire et la dictature du prolétariat.

Le marxisme a servi de fondement aux régimes "communistes" qui se sont implantés dans le monde entre la révolution russe (1917) et les années 1990. Aujourd'hui, même si cela n'a pas toujours été le cas par le passé, la majorité des marxistes considère qu'il n'a pas de liens entre ces régimes et la pensée de Karl Marx.

Un résumé de la vie du che

 

 

 

Savez vous pourquoi le "che ", était appelé : " Ernesto el che guevara ", et bien je vais vous le dire, c'est seulement car il commencait ou finissait ses phrases, a la manière argentine par l'interjection Che, le mythe du " che " vient donc de cette interjection. A cette époque la le " che " gagnait sa vie en étant photographe, il savait qu'il aurait pu devenir riche grace a ses diplômes de medecine, mais il ne voulait pas trahir ses convictions, pour preuve, les quelques mots qu'il a écrit a sa mère :

 

"Je pourrais devenir très riche en me consacrant à l'allergologie. Mais ce serait trahir de la manière la plus horrible ces deux moi que je porte, mon moi socialiste et mon moi voyageur" .

 

En 1956, le " che " commence ses classes de " guérillos ", en juin il fut arrêté par la police mexicaine, et reste plus d'un mois en prison, il est relaché le 31 juillet, en aout Ernesto se lance dans une grande aventure, " la révolution " et laisse derrière, sa femme et sa fille alors agée de six mois, il ecrit un petit poème a sa femme, lui expliquant le pourquoi, du comment :

 

" J'ai arpenté les chemins d'Amérique. Chez les mayas, au Guatemala, pour découvrir une révolution. Là, j'ai croisé la route d'une camarade qui est devenue mon guide. Ensemble nous avons vécu avec l'idée de défendre ce petit pays contre les Yankis. Maintenant, l'heure est venue pour moi de combattre, cette fois dans un autre petit pays, un morceau de notre continent, pour en déloger l'exploitation et la misère. Avec la volonté de construire un monde meilleur dans lequel tu vivras".

 

En décembre, 82 révolutionnaire, dont " fidel castro " et " Ernesto el che guevara ", débarque a cuba dans des conditions extrème, car ils ont été repérer par le dictateur " Batista ", ils se dispercent alors dans les montagnes de la " Sierre Maestra " en vue de réorganiser leurs actions, le " che " prononca ces quelques mots :

 

" Ce n'était pas un débarquement, c'était un naufrage".

 

Le 5 décembre, " a algéria del pio ", les révolutionnaires fatigué de leur escapde dans les montagnes de la " Sierre Maestra " font une pause, l' armée dirigé par " Batista " est prévenu par un paysans, les millitaires se rendent a l'endroit ou les rebelles se trouvent et ouvrent le feu sans somations, 3 d'entres eux furent tué dans l'assaut, et 21 furent capturé, et ensuite exécuté, le " che ", fut sérieusement bléssé, et un dilemme lui vain en tête, un épisode de son journal :

"A côté de moi, un compagnon déguerpit, abandonnant deux caisses, une de balles et une de médicaments. Je les lui désigne en hurlant. Il me répond que ce n'est pas le moment de s'en occuper. Incapable de porter les deux, je me trouve en face d'un dilemme: les médicaments ou les munitions? Qui suis-je? Un médecin ou un révolutionnaire? Je choisis la caisse de munitions"

 

Le 30 décembre 1958, le " che " remporte une bataille a " santa clara ", elle fut décisive car " batista s 'enfuit ", en 1959 il est déclaré citoyen cubain :

 

" Maintenant je suis un combattant qui travaille à la consolidation d'un gouvernement. L'avenir? A la vérité, je ne sais où je laisserai mes os "

Che Guevara (Janvier 1959)

 

En 1960, les USA décrètent l'embargo sur cuba, plus tard en 1967 le " che " est arrêté par l' armée Bolivienne, le 9 octobre " le général Barrientos " est mis au courant qu'il serait nécéssaire d'éliminer physiquement le " che ", il donne l'ordre d'excution, et vers 13h00 le sous officier " Mario Teran " entre dans une petite pièce ou ce trouve " el commandante che guevara ", et il raconte comment se passe la scéne, ce dernière acte qui fut la fin d'une légende :

 

 

Quand je suis entré, le Che était assis sur un banc, le dos au mur et les poings liés. En me voyant il a dit : Vous êtes venu me tuer? Je ne pouvais pas me décider à tirer, alors il m'a dit : Calmez vous, vous allez tuer un homme. J'ai reculé d'un pas vers le seuil de la porte, j'ai fermé les yeux et j'ai tiré une première rafale. Le Che est tombé par terre [...] j'ai tiré une deuxième rafale "

 

 

 

Le " CHE " en tombant a terre, mort, garda les yeux ouverts

 

Des journaux ont dit que Mario Teran, l'assassin du " che " s'adonnait à l'alcool et errait dans les rues de Cochabamba, poursuivi dans ses cauchemards par l'image du Che, et que comme d'autres il avait dû suivre plusieurs traitements psychiatr

 

 

 

Savez vous pourquoi le "che ", était appelé : " Ernesto el che guevara ", et bien je vais vous le dire, c'est seulement car il commencait ou finissait ses phrases, a la manière argentine par l'interjection Che, le mythe du " che " vient donc de cette interjection. A cette époque la le " che " gagnait sa vie en étant photographe, il savait qu'il aurait pu devenir riche grace a ses diplômes de medecine, mais il ne voulait pas trahir ses convictions, pour preuve, les quelques mots qu'il a écrit a sa mère :

 

"Je pourrais devenir très riche en me consacrant à l'allergologie. Mais ce serait trahir de la manière la plus horrible ces deux moi que je porte, mon moi socialiste et mon moi voyageur" .

 

En 1956, le " che " commence ses classes de " guérillos ", en juin il fut arrêté par la police mexicaine, et reste plus d'un mois en prison, il est relaché le 31 juillet, en aout Ernesto se lance dans une grande aventure, " la révolution " et laisse derrière, sa femme et sa fille alors agée de six mois, il ecrit un petit poème a sa femme, lui expliquant le pourquoi, du comment :

 

" J'ai arpenté les chemins d'Amérique. Chez les mayas, au Guatemala, pour découvrir une révolution. Là, j'ai croisé la route d'une camarade qui est devenue mon guide. Ensemble nous avons vécu avec l'idée de défendre ce petit pays contre les Yankis. Maintenant, l'heure est venue pour moi de combattre, cette fois dans un autre petit pays, un morceau de notre continent, pour en déloger l'exploitation et la misère. Avec la volonté de construire un monde meilleur dans lequel tu vivras".

 

En décembre, 82 révolutionnaire, dont " fidel castro " et " Ernesto el che guevara ", débarque a cuba dans des conditions extrème, car ils ont été repérer par le dictateur " Batista ", ils se dispercent alors dans les montagnes de la " Sierre Maestra " en vue de réorganiser leurs actions, le " che " prononca ces quelques mots :

 

" Ce n'était pas un débarquement, c'était un naufrage".

 

Le 5 décembre, " a algéria del pio ", les révolutionnaires fatigué de leur escapde dans les montagnes de la " Sierre Maestra " font une pause, l' armée dirigé par " Batista " est prévenu par un paysans, les millitaires se rendent a l'endroit ou les rebelles se trouvent et ouvrent le feu sans somations, 3 d'entres eux furent tué dans l'assaut, et 21 furent capturé, et ensuite exécuté, le " che ", fut sérieusement bléssé, et un dilemme lui vain en tête, un épisode de son journal :

"A côté de moi, un compagnon déguerpit, abandonnant deux caisses, une de balles et une de médicaments. Je les lui désigne en hurlant. Il me répond que ce n'est pas le moment de s'en occuper. Incapable de porter les deux, je me trouve en face d'un dilemme: les médicaments ou les munitions? Qui suis-je? Un médecin ou un révolutionnaire? Je choisis la caisse de munitions"

 

Le 30 décembre 1958, le " che " remporte une bataille a " santa clara ", elle fut décisive car " batista s 'enfuit ", en 1959 il est déclaré citoyen cubain :

 

" Maintenant je suis un combattant qui travaille à la consolidation d'un gouvernement. L'avenir? A la vérité, je ne sais où je laisserai mes os "

Che Guevara (Janvier 1959)

 

En 1960, les USA décrètent l'embargo sur cuba, plus tard en 1967 le " che " est arrêté par l' armée Bolivienne, le 9 octobre " le général Barrientos " est mis au courant qu'il serait nécéssaire d'éliminer physiquement le " che ", il donne l'ordre d'excution, et vers 13h00 le sous officier " Mario Teran " entre dans une petite pièce ou ce trouve " el commandante che guevara ", et il raconte comment se passe la scéne, ce dernière acte qui fut la fin d'une légende :

 

 

Quand je suis entré, le Che était assis sur un banc, le dos au mur et les poings liés. En me voyant il a dit : Vous êtes venu me tuer? Je ne pouvais pas me décider à tirer, alors il m'a dit : Calmez vous, vous allez tuer un homme. J'ai reculé d'un pas vers le seuil de la porte, j'ai fermé les yeux et j'ai tiré une première rafale. Le Che est tombé par terre [...] j'ai tiré une deuxième rafale "

 

 

 

Le " CHE " en tombant a terre, mort, garda les yeux ouverts

 

Des journaux ont dit que Mario Teran, l'assassin du " che " s'adonnait à l'alcool et errait dans les rues de Cochabamba, poursuivi dans ses cauchemards par l'image du Che, et que comme d'autres il avait dû suivre plusieurs traitements psychiatr

 

 

Savez vous pourquoi le "che ", était appelé : " Ernesto el che guevara ", et bien je vais vous le dire, c'est seulement car il commencait ou finissait ses phrases, a la manière argentine par l'interjection Che, le mythe du " che " vient donc de cette interjection. A cette époque la le " che " gagnait sa vie en étant photographe, il savait qu'il aurait pu devenir riche grace a ses diplômes de medecine, mais il ne voulait pas trahir ses convictions, pour preuve, les quelques mots qu'il a écrit a sa mère :

 

"Je pourrais devenir très riche en me consacrant à l'allergologie. Mais ce serait trahir de la manière la plus horrible ces deux moi que je porte, mon moi socialiste et mon moi voyageur" .

 

En 1956, le " che " commence ses classes de " guérillos ", en juin il fut arrêté par la police mexicaine, et reste plus d'un mois en prison, il est relaché le 31 juillet, en aout Ernesto se lance dans une grande aventure, " la révolution " et laisse derrière, sa femme et sa fille alors agée de six mois, il ecrit un petit poème a sa femme, lui expliquant le pourquoi, du comment :

 

" J'ai arpenté les chemins d'Amérique. Chez les mayas, au Guatemala, pour découvrir une révolution. Là, j'ai croisé la route d'une camarade qui est devenue mon guide. Ensemble nous avons vécu avec l'idée de défendre ce petit pays contre les Yankis. Maintenant, l'heure est venue pour moi de combattre, cette fois dans un autre petit pays, un morceau de notre continent, pour en déloger l'exploitation et la misère. Avec la volonté de construire un monde meilleur dans lequel tu vivras".

 

En décembre, 82 révolutionnaire, dont " fidel castro " et " Ernesto el che guevara ", débarque a cuba dans des conditions extrème, car ils ont été repérer par le dictateur " Batista ", ils se dispercent alors dans les montagnes de la " Sierre Maestra " en vue de réorganiser leurs actions, le " che " prononca ces quelques mots :

 

" Ce n'était pas un débarquement, c'était un naufrage".

 

Le 5 décembre, " a algéria del pio ", les révolutionnaires fatigué de leur escapde dans les montagnes de la " Sierre Maestra " font une pause, l' armée dirigé par " Batista " est prévenu par un paysans, les millitaires se rendent a l'endroit ou les rebelles se trouvent et ouvrent le feu sans somations, 3 d'entres eux furent tué dans l'assaut, et 21 furent capturé, et ensuite exécuté, le " che ", fut sérieusement bléssé, et un dilemme lui vain en tête, un épisode de son journal :

"A côté de moi, un compagnon déguerpit, abandonnant deux caisses, une de balles et une de médicaments. Je les lui désigne en hurlant. Il me répond que ce n'est pas le moment de s'en occuper. Incapable de porter les deux, je me trouve en face d'un dilemme: les médicaments ou les munitions? Qui suis-je? Un médecin ou un révolutionnaire? Je choisis la caisse de munitions"

 

Le 30 décembre 1958, le " che " remporte une bataille a " santa clara ", elle fut décisive car " batista s 'enfuit ", en 1959 il est déclaré citoyen cubain :

 

" Maintenant je suis un combattant qui travaille à la consolidation d'un gouvernement. L'avenir? A la vérité, je ne sais où je laisserai mes os "

Che Guevara (Janvier 1959)

 

En 1960, les USA décrètent l'embargo sur cuba, plus tard en 1967 le " che " est arrêté par l' armée Bolivienne, le 9 octobre " le général Barrientos " est mis au courant qu'il serait nécéssaire d'éliminer physiquement le " che ", il donne l'ordre d'excution, et vers 13h00 le sous officier " Mario Teran " entre dans une petite pièce ou ce trouve " el commandante che guevara ", et il raconte comment se passe la scéne, ce dernière acte qui fut la fin d'une légende :

 

 

Quand je suis entré, le Che était assis sur un banc, le dos au mur et les poings liés. En me voyant il a dit : Vous êtes venu me tuer? Je ne pouvais pas me décider à tirer, alors il m'a dit : Calmez vous, vous allez tuer un homme. J'ai reculé d'un pas vers le seuil de la porte, j'ai fermé les yeux et j'ai tiré une première rafale. Le Che est tombé par terre [...] j'ai tiré une deuxième rafale "

 

 

 

Le " CHE " en tombant a terre, mort, garda les yeux ouverts

 

Des journaux ont dit que Mario Teran, l'assassin du " che " s'adonnait à l'alcool et errait dans les rues de Cochabamba, poursuivi dans ses cauchemards par l'image du Che, et que comme d'autres il avait dû suivre plusieurs traitements psychiatr

Che Guevara : au-delà du mythe

LES CARNETS DE VOYAGE, film du réalisateur brésilien Walter Salles, récemment présenté au Festival de Cannes, retracent le voyage effectué à travers l'Amérique latine, en 1953, par un jeune bourgeois argentin nommé Ernesto Guevara de la Serna (1) . Ce long-métrage évoque quelques mois de la vie du jeune Guevara. Les bases de l'oeuvre de Walter Salles reposent sur les carnets de Guevara et de son compagnon de route Alberto Grenado (2). L'odyssée racontée par les deux jeunes aventuriers argentins dévoile l'impact qu'eut sur Guevara la découverte des problèmes de pauvreté et d'injustice de son continent. Pourtant, le jeune Guevara du film de Walter Salles est très éloigné du mythe du Che. Salles traite du sujet avec lyrisme et humanité, plutôt que de se focaliser sur les choix politiques ultérieurs de Guevara.

Nous connaissons tous Che Guevara, le guérillero héroïque qui fit sacrifice de sa vie au service de la révolution. Nous connaissons sa participation aux avant-postes de la révolution cubaine, ses responsabilités ministérielles sur l'île du Caïman vert et sa mort tragique en Bolivie. Mais au-delà du mythe, de l'icône révolutionnaire qu'il est devenu aujourd'hui, quel fut son itinéraire et quels furent ses choix politiques ?

Les années avant la révolution cubaine

Guevara participa dès l'âge de 26 ans à la révolution nationaliste du président Arbenz, en 1954, au Guatemala. Son titre de médecin en poche, il pensait être utile dans un pays qui tentait d'installer une série de réformes sociales. Mais la CIA renversa le gouvernement d'Arbenz, qui se rendit sans combattre. Guevara dût quitter le Guatemala pour le Mexique. L'échec d'Arbenz marqua profondément le jeune Guevara. Il venait de découvrir la misère du continent américain, c'est alors qu'il se radicalisa et qu'il remit en question la gauche non communiste, qu'il rendit responsable de cet échec. .

C'est au Guatemala qu'il rencontra un groupe d'exilés cubains après l'échec de la prise de la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba en 1953, par les premières troupes de Fidel Castro. Il les retrouva en 1955 au Mexique, où ils le présentèrent à Castro qui sortait de prison. Castro et Guevara sympathisèrent et furent d'accord sur un point: la lutte armée, seul chemin pour la révolution: Le Che était devenu marxiste et il l'affirmait, alors que Fidel Castro faisait beaucoup de déclarations publiques où il parlait de démocratie et de nationalisme. Très vite le Che accepta que Castro devienne le chef de l'expédition cubaine qui devait mettre fin à la dictature de Batista.

Lorsque les survivants de l'expédition ratée à bord du Granma (3) en 1956, au cours de laquelle Guevara fut blessé, se furent enfoncés dans la Sierra Maestra, le Che décida d'opter pour le rôle de soldat au service de la cause révolutionnaire cubaine. Avec quelques hommes venus en renfort des villes, il forma le deuxième front de guérilla en soutien à Castro.

De la guérilla au pouvoir

Quelques mois plus tard, Guevara avait fait preuve de son audace et de son courage au combat. Si bien qu'un jour Castro lui dit de rajouter comandante devant son nom. Dans les mois qui suivirent, Guevara, deuxième comandante de la guérilla, entreprit toute une série d'actions audacieuses: il créa un territoire libre à El Hombrito, où il tenta d'installer une communauté civile, avec école, hôpital, atelier de fabrication d'armes, boulangerie, journal et, plus tard, la Radio rebelde.

Le Che trouvait à cette époque la direction clandestine du Mouvement du 26 juillet (4) insuffisamment révolutionnaire, simplement anti-impérialiste. Castro sollicita l'aide de tous, pas seulement celle des Soviétiques. Un pays lui apporta son soutien: les États-Unis. Le 31 mars 1958 arriva à la Sierra Maestra un gigantesque chargement d'armes provenant du Costa Rica. Son président, José Figueres, proche des Etats-Unis, collabora avec la CIA. Ces armes rendirent possible l'extension de la guérilla vers le centre de l'île. Depuis, les archives de la CIA ont parlé, mais La Havane et Washington restent muets.

Guevara fut chargé seul de défendre une zone de la Sierra, rôle certes important, mais plus anonyme que spectaculaire. Ce qui confirma sa position de deuxième comandante de la révolution fut l'invasion de l'île et sa foudroyante avancée vers Cuba.

Plus spectaculaire encore que le siège et la bataille de Santa Clara fut la prise du train envoyé en renfort par Batista, et que Guevara attaqua, obligeant les militaires à se rendre. Par ces actions, Guevara devint, grâce aux caméras de télévision et à la presse américaine, la figure décisive de la révolution, projetant au second plan Castro.

La prise de Las Villas fut dramatique pour les partisans de Batista. Durant la bataille, un groupe de militaires, retranchés dans un hôtel, se rendit. Les prisonniers furent exécutés sommairement et sans jugement, en présence de photographes, journalistes et cameramen, Les victimes étaient pour la plupart de jeunes paysans, chômeurs, récemment engagés dans l'armée.

Un des objectifs de Guevara et de Castro fut de contrôler le deuxième front de l'Escambray, front très important du point de vue militaire et politique, car se trouvant dans le centre de Cuba où opéraient les forces indépendantes du commandant Gutiérrez Menoyo 5, et celles du Directoire révolutionnaire. Guevara, désirant la collaboration du vieux Parti communiste, signa un pacte avec le Directoire révolutionnaire, puis marginalisa les forces de Menoyo en dégradant les commandants du Mouvement du 26 juillet.

Directeur de prison et président de la Banque nationale

Après la fuite de Batista, Fidel Castro rétabli son pouvoir en ordonnant à Camilo Cienfuegos de prendre la caserne de La Columbia, ce qui revenait à prendre La Havane. Il envoie le Che à la caserne de Cabana, position secondaire aux portes de la capitale. Il interdit aussi aux troupes du Directoire révolutionnaire d'accompagner les rebelles lors de leur entrée dans la capitale. Guevara avait voulu marginaliser Menoyo; Fidel, de son côté, réduisit l'influence du Directoire et celle de Guevara.

La forteresse de La Cabana, sous la direction de Guevara, le guérillero historique devint une prison et un centre d'exécutions.

Guevara et Raul Castro étaient préoccupés par la renaissance d'un mouvement ouvrier étudiant indépendant, et par la popularité certains commandants et ministres non communistes. Guevara déclara alors : « Il faut finir avec tous les journaux, on ne peut faire une révolution en maintenant la liberté de la presse. Les journaux sont des instruments de l'oligarchie. » Dans les mois qui suivirent la presse cubaine fut interdite, et ne subsista que l'organe du Comité central du communiste cubain, le quotidien Granma. Toute opposition au rapprochement avec l'Union soviétique fut sévèrement réprimée. Les anarchistes furent arrêtés, torturés, condamnés à de longues peines de prison contraints à l'exil (6).

Contrairement à Fidel, souhaitant « gagner du temps », Guevara et Raùl Castro désiraient affronter ouvertement les États-Unis et pactiser avec les communistes.

En mars 1959, la tension entre Raul Castro, Guevara, les vieux communistes, d'un côté, et Fidel Castro, de l'autre, s'exacerba à propos de la réforme agraire; les premiers étant partisans d'investir les terres des latifundistes(7), tandis que Fidel souhaitait une loi.

Lors de sa nomination, en novembre 1959, comme président de la Banque nationale et responsable de l'économie cubaine, le Che émerge à nouveau comme deuxième personnage officiel de la révolution cubaine. En 1960, il devint l'un des protagonistes de la crise du pétrole, lors de la mise sous contrôle des raffineries américaines et anglaises, puis lors de la signature des accords avec Mikoyan(8). Raul Castro contrôlait désormais le pouvoir militaire et policier; Guevara, l'économie, et l'industrie à partir de 1961. Quant à Castro, il dirigeait la réforme agraire, et la politique en général.

Guevara, qui s'inspirait du plus rigide des modèles soviétiques, croyait aveuglément à la centralisation, à la planification, à la destruction de toute forme de propriété, grande ou petite. Il croyait aussi que, du haut du pouvoir; il était possible de détruire le capitalisme et construire le socialisme. Castro et Guevara ordonnent l'étatisation de 80 % de la richesse cubaine: terres, mines, commerces, usines, transports, banques, industries. Le premier symptôme de crise surgit dans l'agriculture lors de l'assemblée de production de 1961, quand fut décrété le rationnement des produits nationaux et étrangers.

Le 26 juin 1961, le Che déclara que < les travailleurs cubains doivent petit à petit s'habituer à un régime de collectivisme. En aucune manière les travailleurs n'ont le droit de faire grève ». En effet, des grèves avaient éclaté pour protester contre la baisse des salaires décrétée par le pouvoir. La CTC (9) fut purgée d'une partie de ses dirigeants. Les communistes s'emparèrent de l'appareil syndical.

Guevara rêvait d'une industrialisation rapide de Cuba, en oubliant ses petites dimensions, sa faible population, son manque de sources d'énergie, de capitaux. Et, surtout, que le plus urgent était de conserver, et non de détruire l'industrie existante, en activité depuis plus d'un siècle. Celle du sucre, par exemple, avec ses cent cinquante usines, son réseau de transport, de magasinage, de transformation et de fabrication de produits dérivés, était de type capitaliste, comme les industries du textile, du tabac, des alcools, du cuir et de l'alimentation. Le pays, avec tous ses problèmes structuraux de monoculture, de latifundium, de marché unique, avait une économie qui permettait à 7 0 % de la population d'avoir un niveau de vie de type occidental, et aux 3 0 % qui restaient un niveau de pauvreté typique du tiers monde.

Guevara détruisit sans rien construire

Cuba produisait des cuirs tannés et des chaussures de bonne qualité. Guevara nationalisa les grandes usines et les petits ateliers; supprima les échoppes de cordonniers qui existaient partout et envoya la majorité des ouvriers de la chaussure aux champs. Très rapidement, il n'y eut plus ni cordonnier ni chaussures, et il en allait de même avec les boulangeries, les tissus, les dentifrices, les tabacs et les allumettes.

Sa foi dans les « pays frères », Tchécoslovaquie, Pologne, Roumanie, Bulgarie, le poussa à acheter - et eux, à lui vendre - toutes les vieilles machines improductives et inutiles qu'ils conservaient.

La rupture avec Fidel Castro

Cuba est une des grandes réserves de nickel du monde: Avec de bons investissements, vingt-cinq mille ouvriers du nickel pouvaient produire autant de devises que le demi-million de travailleurs de l'industrie du sucre, toujours très chère et presque toujours non rentable. Fidel Castro, d'anti-canne devint pro-sucre, et lors de ses voyages à Moscou, en 1963 et 1964, vendit le sucre cubain aux Soviétiques.

Faisant pour la première fois preuve de sa mégalomanie, il déclara: « Je produirai dix millions de tonnes de sucre, ce sera la récolte la plus grande de toute l'histoire de Cuba, je développerai à cent pour cent l'industrie sucrière, Khrouchtchev m'enverra ces machines à couper la canne qu'on appelle des "libératrices". »

Cet objectif ne fut jamais atteint. La réforme agraire déposséda les paysans de tout pouvoir, la gestion des coopératives agricoles passa totalement aux mains des bureaucrates nommés par le pouvoir en place (10). Cuba s'endetta de plus de un milliard de dollars en Europe. Cette somme consacrée au nickel devait permettre de développer l'industrie et toute l'économie cubaine. Mais le sucre et le socio-fidélisme dévorèrent implacablement le milliard de dollars empruntés, provoquant ainsi la ruine de la production de nickel. Guevara, déçu, abandonna l'économie et l'industrie; ayant une vision clinique de la réalité, il ne la déguisait pas ni ne l'idéalisait comme Fidel. Son problème n'était donc pas la vision de la réalité, mais son dogme, c'est-à-dire le socialisme étatique, dont on ne pouvait douter. Guevara, grâce à ses relations économiques avec les pays de l'Est et l'URSS, commençait à découvrir le socialisme « réel ». Il se rapprocha politiquement de la Chine, du Vietnam et de la Corée du Nord. Fin 1964, son sort est joué, et le ministère de l'Industrie est absorbé par l'INRA (11). Son rêve d'industrialiser Cuba s'évanouissait. La révolution s'enfonçait dans la bureaucratisation et la militarisation.

Sachant qu'il ne pourrait s'écarter de la norme soviétique et qu'il était condamné à un avenir de bureaucrate, il choisit de s'investir dans la guérilla latino-américaine avec le projet plus lointain de créer une alliance intercontinentale qui réunisse l'Afrique, l'Amérique latine et l'Asie.

Guevara, au départ meilleur soutien des vieux communistes cubains et de l'URSS, devint avec le temps de plus en plus critique vis-à-vis du système soviétique et du « caudillisme » (12) de Castro. Les méthodes de Fidel lui semblaient inaptes à créer l'homme nouveau et la nouvelle conscience sociale capable de construire le socialisme. Lors d'un séminaire à Alger, en 1965, il accusa l'URSS de néocolonialisme (13)? À son retour à Cuba, Guevara fut accusé par Fidel, Raul Castro et le président Dorticos d'indiscipline, d'irresponsabilité et d'avoir compromis les relations de Cuba avec l'URSS. Guevara accepta les reproches.

La fin tragique du guérillero

Il disparaît alors de la circulation, et la presse mondiale commence à tisser le mystère guévariste. Où est passé le comandante argentin? Que lui est-il arrivé? En réalité, comme on l'apprendra plus tard, Guevara entreprend un voyage en Afrique.

En 1966, il revient à Cuba après son échec africain, puis repart pour la Bolivie, allant au devant de la défaite et de la mort. Pourquoi Castro ne fit-il pas pour Guevara ce qu'on avait fait pour lui? Pression soviétique, jalousie ou machiavélisme (14) ?

Le Che fut-il un instrument entre les mains de Fidel Castro? Il ne sut ou ne put agir indépendamment de Fidel Castro. Che Guevara était plus un utopiste qu'un réaliste. De qui 'fut-il la victime, de la CIA, du KGB ou de Castro? Sans doute le pire ennemi d'Ernesto Guevara fut le Che. Dans un monde dominé par Washington et Moscou, il s'attaqua aux deux puissances à la fois. Don Quichotte internationaliste, Robespierre tropical, idéaliste et cruel à la fois. Personnalité complexe, représentative probablement des illusions et des confusions de son temps, l'histoire gardera de lui l'image d'un aventurier, d'un personnage pathétique vivant cette époque violente, idéaliste, inhumaine et pragmatique, appelée la Guerre froide.

Daniel Pinos

1. Sortie du film en septembre 2004.

2. Publié en français sous le titre de Latinoamerica. Journal de voyage, par Ernesto Guevara et Alberto Grenado, préface de Ramon Chao, éditions Austral.

3. « Granma » signifie en anglais argotique « grand-mère », nom du yacht qui aborda sur l'île de Cuba, le 11 novembre 1956. Sur les 86 hommes embarqués, il n'y eut que 12 survivants.

4. Attaque de La Moncada, à Santiago de Cuba.

5. Le commandant Eloy Gutiérrez Menoyo était fils de républicains espagnols réfugiés en France en 1939 et frère d'un résistant des maquis français. II abandonna Cuba en 1961. Quelques années après, il organisa une expédition armée qui débarqua à Cuba pour renverser le pouvoir castriste. Il fut capturé et condamné à 20 ans de prison.

6, À paraître fin 2004, Cuba libertaire. L'anarchisme à Cuba, de Frank Fernàndez, suivi de Témoignages sur la révolution cubaine d'Augustin Souchy, aux éditions CNT.

7. Les gros propriétaires.

8. Anastas Ivanovitch Mikoyan (1895-1978), bolchevique prototype du stalinien servile.

9. Centrale des travailleurs de Cuba.

  1. Sur l'échec de cette réforme, lire les Témoignages sur la révolution cubaine d'Augustin Souchy, à paraître prochainement aux éditions CNT

  2. Institut national de recherche agronomique.

  3. Domination d'un chef.

  4. Sur la remise en question de la domination soviétique, lire Che Guevara de jean Cormier aux éditions du Rocher, 1995.

  5. Lire à ce sujet Fidel de Cuba de Jean-Pierre Clerc aux éditions Ramsay, 1988.

Le Monde libertaire hors-série #25 du 8 juillet au 8 septembre 2004

Mis en ligne par libertad, le Jeudi 9 Septembre 2004, 22:47 dans la rubrique "Pour comprendre".

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Commentaires :

16-10-04
à 14:50

Après le mythe , l'énigme

le film de W. Salles nous montre toute l'humanité du jeune Guevara;son destin nous plonge au coeur d'une énigme.Fallait-il en arriver là et pour quel résultat?

Repondre a ce commentaire

08-11-04
à 17:30

Renseignement

Bonjour,

que pensez vous du che ?

perso, au dela de ses idées sur la révolution et la liberté, je vois un homme qui a participé à l'instauration et la conservation d'une dictature. Il a aussi créé les camps de travaux forcés à Cuba et n'hésitait pas à tuer ceux qui s'opposait au régime de castro en allant même jusqu'à assassiner un enfant qui avait voler de la nourriture.
Je suis parfaitement de ton avis.
C'est le principe du marxisme que de favoriser les "power trip" et le "Che" qui fait vendre beaucoup de tee shirt a aussi organisé des simulacres d'executions et y prenait parait-il un certain plaisir.
Sinon il ne les aurait pas faits.
C'est sa place dans la hiérachie du parti qui lui a permis de se permettre ça.
Pour moi le Che a été un trou du cul (je souligne et je mets en caractère gras pour que l'on pense pas que j'ai fait une faute de frappe ) au même titre que Staline, Mao ou Enver Ohxa qui sont comme lui la production du système léniniste.
Et ce n'est pas sa photogénie du "Che" qui change quoi que ce soit sur cette question.

le Che est effectivement une icone difficile à déboulonner : il est tellement romantique sur la photo de lui que t'as affiché dans ta chambre
La critique libertaire du Ché me semble pourtant simple et c'est la même que l'on peut faire pour ceux qui utilisent le principe pyramidal des organisations léninistes pour se payer comme on dit vulgairement un "trip de pouvoir"
Associe ça au principe de l'avant-gardisme cher au marxisme, poussé à son paroxysme en prenant la forme de la guerilla et tu obtiens le fameux commandante Che guevarra qui ne s'est pas privé d'user de cette drogue dure qu'est le pouvoir.
On pourrait developper, citer des exemples pour étoffer l'argumentation mais la trame est là.
Et le résultat aussi : Cuba est une petite dictature stalinienne où un Castro, copain du Ché, chasse l'autre, où les femmes diplomées d'université sont contraintes à se prostituer pour arrondir leur fin de mois et où il est à parier que d'ici quelques temps une économie de marché pure et dure remplacera les bureaucrates qui sont actuellement au pouvoir.
C'est en cours comme cela s'est passé à plus grande échelle en Chine ou en ex-URSS.
Processus classique.

ilo Cienfuegos, du rouge et noir à Cuba]

I.Vergado.

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  • Ernesto Che Guevera a été le promoteur des "camps de travail correctifs", goulag du régime castriste. Ces camps ont été peut-être été moins meurtriers en proportion que les camps de concentration mis en place par Trosky sous Lénine, mais ils constituaient des bagnes très durs auxquels ont été condamés de nombreux personnes au motif que leur opinion n'était pas suffisement marxistes léninistes aux yeux du totalitarisme révolutionnaire.
  • Ernesto Che Guevera a dirigé l'exécution de nombreux démocrates pacifiques. Il a aussi dirigé l'éxécution de ses compagnons d'armes démocrates qui s'attendaient naïvement à faire vivre le Cuba post-dicatorial sous un régime démocratique.
  • Nommé à la tête de la banque centrale cubaine, il a ruiné celle-ci en quelques mois.
  • Résumons : Ernesto Che Guevera était un marxiste léniniste pur et dur.
  • Régis Debray rapporte sur Ernesto Che Guevera qu'il déclarait promouvoir "la haine efficace qui fait de l'homme une efficace, violente, sélective, mais froide machine à tuer".
  • Ernesto Che Guevera est l'objet d'une "certaine mystique" parcequ'il a été l'organisateur de l'endoctrinement marxiste-léniniste de la jeunesse communiste cubaine et d'autre part parceque la mouvance communiste a dépensé une énergie considérable à en faire une idole du romantisme révolutionnaire.
« Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire . Notre lutte est une lutte à mort. » 11 décembre 1964, devant l'Assemblée générale des Nations-Unies.
  * « Les exécutions sont non seulement une nécessité pour le peuple de Cuba mais également un devoir imposé par ce peuple. » 5 février 1959
  * « Celui qui n'a pas lu les quatorze tomes des écrits de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste. »
  * « La haine comme facteur de lutte ; la haine intransigeante de l’ennemi, qui pousse au-delà des limites naturelles de l’être humain et en fait une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer. »

6 décembre 2013 par Pierre Bance

Polémica cubana vient de publier un texte, « Un Che libertaire ? ». Michel Antony y démontre que Che Guevara n’était pas un libertaire et que sa vie plaide en ce sens [1]. Cette étude documentée peut être poursuivie par une lecture froide des textes politiques du demi-dieu [2].

Un temps, Olivier Besancenot se dit guévariste [3] Une prise de position révélatrice de l’importance du personnage Ernesto Che Guevara (1928-1967) dans la mythologie d’extrême-gauche mais aussi de la méconnaissance de sa pensée politique profonde sous-jacente à son action, à ses rébellions contre le système cubain ou soviétique.

La fin de Che Guevara, en 1967, dans la jungle de Bolivie l’inscrit dans la lignée des héros romantiques de la révolution. Le portrait photographique d’Alberto Korda fera le reste pour la marchandisation du guérillero tragique [4]. Les guévaristes d’aujourd’hui ne sont-ils pas eux-mêmes victimes de la chosification du martyre ? – victimes innocentes, ceux qui, fascinés par la mise en scène de la vie du Che, ignorent tout du reste ; – victimes machiavéliques, ceux qui savent et détournent à leurs fins autoritaires un vecteur efficace de propagande dans la société du spectacle ; victimes tout de même car leur mensonge ne résiste pas à l’analyse.

La lecture des principaux écrits politiques de Che Guevara révèle deux obsessions : l’importance de l’avant-garde ouvrière incarnée dans le parti ; l’urgence de la prise du pouvoir « instrument indispensable pour appliquer et développer le programme révolutionnaire » [5]. Le guévarisme n’existe pas. Che Guevara fait une application mécanique du marxisme-léninisme à la situation de Cuba et de l’Amérique latine. Indépendamment de tout ce qu’il a pu déclarer ailleurs, comment trouver quelque espoir d’un autre futur chez celui qui écrit, en 1963 :

« Être un parti d’avant-garde, c’est être au-devant et à la tête de la classe ouvrière dans la lutte pour la prise du pouvoir et savoir la guider » [6].

Che Guevara et Raúl Castro poussent à la constitution du Parti communiste cubain, ce qui sera fait en 1965. Guevara écrit alors :

« Nous aspirons à ce que le Parti devienne un parti de masse, mais quand les masses auront atteint le niveau de développement de l’avant-garde, c’est-à-dire quand elles seront éduquées pour le communisme » [7].

Le pouvoir conquis, doit être instaurée la dictature du prolétariat. Celle-ci s’exercera non seulement sur les vaincus, « mais aussi, individuellement, sur la classe victorieuse » [8], ce qui veut dire qu’il faudra « se débarrasser sans transiger de tous ceux qui restent en arrière et qui ne sont pas capables de marcher au rythme de la Révolution cubaine » [9]. La répression passée et à venir est justifiée ; elle ne touche pas que les sbires de Bastista, le dictateur renversé en janviers 1959 par les révolutionnaires, ou les capitalistes, mais tous les opposants, révolutionnaires compris [10]. Pour Guevara, le monde nouveau n’est pas à imaginer, le modèle existe :

« Pour lointain que soient les pays socialistes, leur influence bienheureuse se fera toujours sentir sur les peuples en lutte et leur exemple donnera plus de force » [11].

Il ne tire aucun enseignement des dérives étatiques de la révolution russe et ignore tout de l’autogestion [12] :

« Nous devons souligner encore que les moyens de production doivent être de préférence aux mains de l’État de façon à ce que les marques de l’exploitation disparaissent peu à peu » [13].

Outre que sa stratégie militaire a échoué tant pour instaurer le socialisme en Afrique que pour généraliser la révolution en Amérique latine, Che Guevara a de la conduite de la lutte armée une vision effrayante notamment dans le plus connu de ces textes : « Créer deux, trois… de nombreux Vietnam, voilà le mot d’ordre ! » [14]. Á croire que peu de ses adeptes l’ont lu ou qu’ils se sont contentés de retenir ce qui les arrangeaient : la critique de la concurrence à laquelle se livraient Chine et URSS en Indochine [15]. Un passage suffit pour illustrer cette apologie de la violence armée, du militarisme le plus abruti :

« La haine comme facteur de lutte ; la haine intransigeante de l’ennemi, qui pousse au-delà des limites naturelles de l’être humain et en fait une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer. Nos soldats doivent être ainsi ; un peuple sans haine ne peut triompher d’un ennemi brutal » [16].

Lors de l’éloge funèbre prononcé en hommage à Che Guevara, le 18 octobre 1967, Fidel Castro ne dit rien d’autre qu’il fut « un maître de la guerre » dont le courage et la détermination le conduisirent aux limites de l’irresponsabilité : « Ce guérillero avait un talon d’Achille, ce talon étant son excessive agressivité, son mépris absolu du danger » [17].

Il serait absurde d’écarter a priori toute violence nécessitée par l’enclenchement ou la défense d’un processus révolutionnaire ; il y aura toujours des tenants du pouvoir ou des favorisés pour défendre ou rétablir le régime contesté. Mais si cette violence doit emporter un tel état d’esprit, une telle négation de l’homme civilisé mieux vaut alors renoncer car son triomphe conduira à une société où la dictature, à coup sûr, s’exercera « individuellement, sur la classe victorieuse ».

Che Guevara sur le terrain des idées comme sur le champ de bataille est dépassé par l’histoire. Il serait oublié si la propagande castriste n’avait fabriqué sa légende pour politiquement l’exploiter, une légende entretenue par les marchands. Conscient du risque d’exposition à la critique comme des sarcasmes, Besancenot et son (feu) Nouveau parti anticapitaliste ont mis la référence en sourdine.

Notes

[1] Michel Antony, « Un Che libertaire ? », Polémica cubana, 25 septembre 2013 (http://www.polemicacubana.fr/?p=9338)

[2] Un recueil de textes facilite cette lecture : Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme. Écrits politiques, introduction de Fidel Castro, traduit de l’espagnol par Fanchita Gonzalez Battle, Bruxelles, Éditions Aden, 2007, 174 pages (réédition de l’ouvrage publié, en 1967, par les Éditions Maspero)

[3] En 2006, dans un entretien avec Philippe Corcuff, Olivier Besancenot déclare : « Je vais lire le Che qui représente pour moi un communisme un peu libertaire, antistalinien » (« Ma génération et l’individualisme. La gauche radicale face à de nouveaux défis », in Politiquement incorrect. Entretiens du XXIe siècle, Paris, Textuel, 2008, 384 pages, citation page 373 ; entretien paru précédemment dans la revue Contretemps, n° 16, février 2006). En 2007, il écrira, dans cette veine, avec Michaël Löwy, Che Guevara, une braise qui brûle encore, Paris, Mille et une nuits, 2007, 247 pages. Á sa décharge, même si c’est beaucoup plus tôt et avec prudence, Daniel Guérin, n’écrivait-il pas en janvier 1968, de retour d’un voyage officiel à Cuba pour le Congrès culturel de La Havane : « Brûlant les étapes, Cuba, certainement sans le savoir peut-être, s’inscrit dans la ligne du communisme libertaire de Kropotkine », encore plus prudent : « Souhaitons à Cuba, qui sait ainsi gagner l’affection de ses visiteurs, d’introduire dans son relatif vide institutionnel une véritable démocratie, prolétarienne. Souhaitons à Cuba de découvrir le marxisme libertaire » (Pour un marxisme libertaire, Paris, Robert Laffont, « Libertés », 1969, 200 pages, citations pages 225 et 238 ; ce texte est d’abord paru sous forme de brochure, éditée par l’auteur, en mai 1968, sous le titre Cuba-Paris).

[4] Sur la marchandisation de cette image, voir sur ce site, « Toni Negri et Michael Hard, les mécanos de la Sociale », page 29 et note (30) (http://www.autrefutur.net/IMG/pdf/A...).

[5] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « Cuba : cas exceptionnel ou avant-garde de la lutte contre l’impérialisme ? » (1961), page 40.

[6] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « La guerre de guérilla : une méthode » (1963), page 73.

[7] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « Le socialisme et l’homme à Cuba » (1965), page 136.
« S’il avait pris ou conservé le pouvoir sa formation idéologique, même ouverte, aurait sans doute contribué à renforcer un régime et un État qui auraient été aux antipodes de celui rêvé par les anarchistes, et ces derniers auraient été sans doute les premiers éliminés, comme cela s’est produit dans tous les régimes dits socialistes, et à Cuba même, très rapidement », écrit Michel Antony dans Polémica cubana, « Un Che libertaire ? », précité note (1), page 16.

[8] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « Le socialisme et l’homme à Cuba » (1965), page 125.

[9] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « Qu’est-ce qu’un jeune communiste ? » (1962), page 63.

[10] Lire, par exemple, de Frank Fernández, les chapitres IV à VI de L’Anarchisme à Cuba, suivi d’Augustin Souchy, Témoignages sur la révolution cubaine, Paris, Éditions CNT Région parisienne, 2004, 232 pages.

[11] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « La guerre de guérilla : une méthode » (1963), page 77. Tout ceci fait écrire à Michel Antony : « Son aveuglement global sur les pays socialistes, sa méconnaissance de la réalité vécue dans ces pays de l’Est, sa faible analyse de l’institution étatique et en son sein des mécanismes de renforcement du pouvoir, alors que libertaires et marxistes hétérodoxes ont déjà tant œuvré sur ces aspects, contribuent à le ranger parmi les marxistes archaïques et absolument non libertaires », Polémica cubana, « Un Che libertaire ? », précité note (1), page 11. .

[12] Michel Antony, Polémica cubana, « Un Che libertaire ? », précité note (1), page 7 et suivantes. Lire le témoignage d’Augustin Souchy, syndicaliste révolutionnaire allemand, qui fit une enquête sur le terrain à la demande du gouvernement cubain, en 1960, in Témoignages sur la révolution cubaine, précité note (10).

[13] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « Le discours d’Alger » (1965), page 103.

[14] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « Créer deux, trois… de nombreux Vietnam, voilà le mot d’ordre ! » (1967), page 149.

[15] Lire aussi le Discours d’Alger (1965) dans lequel Guevara critique l’Union soviétique qui fait prévaloir ses intérêts commerciaux et diplomatiques sur son soutien aux pays en lutte : « Les pays socialistes ont le devoir moral de liquider leur complicité tacite avec les pays exploiteurs de l’Ouest », Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), page 95, citation page 98.

[16] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), « Créer deux, trois… de nombreux Vietnam, voilà le mot d’ordre ! » (1967), page 167

[17] Ernesto Che Guevara, Le Socialisme et l’homme, précité note (2), page 12. Castro a-t-il abandonné Guevara à son sort en Bolivie pour s’en débarrasser à la suite de ses critiques envers l’URSS, ou à la demande de celle-ci, indéfectible soutien du régime de Fidel ? Lire de Dariel Alarcón Ramínez (Benigno), compagnon de Guevara, Vie et mort de la révolution cubaine, traduit de l’espagnol (Cuba) par Jean-Baptiste Grasset, Paris, Fayard, 1996, 300 pages (notamment le chapitre 24).

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