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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

Le patrimoine pour tous. La contribution des aristocrates d’extrême droite au maintien de l’idéologie des « belles demeures »

Le patrimoine pour tous. La contribution des aristocrates d’extrême droite au maintien de l’idéologie des « belles demeures »

A l’occasion de la sortie du numéro « Les beaux quartiers de l’extrême droite » de la revue Agone, nous publions cet extrait de l’article de Maïa Drouard qui revient sur la façon dont une partie de l’extrême-droite aristocrate se mobilise pour préserver « son » patrimoine au nom de l’histoire.

L’image médiatique de l’extrême droite est celle d’une nébuleuse « anti-système » s’attaquant frontalement à une « classe politique » qui serait corrompue. Ce faisant, elle est parfois pensée comme l’alliée de ceux qui veulent que « tout change ». A contrario, le travail idéologique réalisé par certains aristocrates d’extrême droite s’avère bien souvent un outil précieux pour que « rien ne change » du côté des classes dominantes. La bourgeoisie et l’aristocratie en déclin y trouvent une rhétorique qui promeut une certaine façon de voir le monde où il s’agirait surtout de restaurer ou de maintenir leur « rang ». Longtemps restée l’apanage de l’aristocratie, la protection du patrimoine bâti et des paysages offre une focale privilégiée pour saisir comment le travail idéologique réalisé par sa frange la plus réactionnaire peut servir l’aristocratie dans son ensemble.

Si les agents les plus investis dans la protection des châteaux ont su aménager un certain nombre de règles en leur faveur, en agissant à la fois dans et hors de l’État, ces régimes d’exception sont toujours menacés par le travail d’universalisation qu’opère le droit : tout l’enjeu de cette mobilisation réside donc dans sa capacité à faire valoir par l’État le rôle historique et actuel des propriétaires de demeures historiquement « notables », en opposition aux maisons ordinaires et sans « histoire ». La catégorie patrimoniale, selon laquelle l’architecture doit être préservée pour le bonheur de tous, masque ainsi les inégalités de traitement dont bénéficient certains propriétaires tout en faisant d’eux, paradoxalement, des contributeurs majeurs à « l’éclat de toute la nation ». (…)

Des personnalités engagées… dans le maintien des belles demeures

Les années 1990 semblent être subitement marquées par un contexte plus propice à la prise en compte des desiderata des propriétaires de belles demeures. La loi du 2 juillet 1996 permet notamment la création de la Fondation du patrimoine, dont la première fonction est de rendre possible la défiscalisation des travaux sur les biens immobiliers ayant obtenu le label qu’elle délivre à partir des critères qu’elle établit, avantage auparavant réservé aux monuments classés. Comment expliquer ce regain du lobbying des propriétaires des « belles demeures » ?

Une sociographie rapide des personnes les plus investies autour de ces nouveaux dispositifs donne une idée assez précise des forces sociales qui poussent en faveur de ces nouvelles lois. L’idée de créer cette fondation est ainsi d’abord le fait de Maryvonne de Saint-Pulgent, alors à la tête de la direction du Patrimoine, l’un des grands pôles du ministère de la Culture et de la Communication, poste qu’elle a occupé de 1993 à 1997, avant de devenir présidente-directrice de la caisse nationale des Monuments historiques et des sites. Énarque issue de la promotion Guernica (1976), elle est nommée conseillère d’État en 1998[1]. Elle est par ailleurs l’épouse de Noël Chamboduc de Saint-Pulgent, polytechnicien passé par Sciences Po, ingénieur des Ponts et chaussées, inspecteur général des finances et président depuis 2002 de l’Association d’entraide de la noblesse française (ANF)[2]. Tous deux ont été membres du Club de l’horloge. Ce cercle de réflexion politique, fondé en 1974 par cinq énarques, dont certains sont auparavant passés par le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), se donnait pour objectif de renouveler le débat politique, en gommant les frontières entre la droite et l’extrême droite, adoptant ce faisant un positionnement politique à la fois conservateur et libéral. Son efficacité résidait alors dans le « recrutement » : l’essentiel de ses membres étaient énarques ou issus des grandes écoles et donc voués à occuper des postes importants, en particulier au sein de la haute administration. Les époux Saint-Pulgent ont quant à eux contribué à des publications issues des commissions du club.

Le rapporteur de la loi qui a instauré la Fondation du patrimoine a des orientations politiques comparables. À l’époque sénateur-maire RPR de Saumur, Jean-Paul Hugot porta ce projet en tant que rapporteur à la commission des affaires culturelles du Sénat. Il fut par ailleurs membre du conseil d’administration de la fondation jusqu’à la fin de son dernier mandat de sénateur, puis au conseil d’orientation jusqu’à son décès en 2013. Jean-Paul Hugot s’était déjà investi dès la fin des années 1970 dans les questions de politiques culturelles, avec l’intention de ne pas laisser à la gauche le loisir de se développer à travers ce champ, dont elle avait partiellement renouvelé les codes à la suite de Mai 68. Aussi devient-il, aux côtés de François-Georges Dreyfus et de Jean-Yves Le Gallou[3], (tous deux membres du Club de l’horloge), l’un des membres actifs de l’Association des élus pour la liberté de la culture – association dont les dirigeants sont tous issus du syndicat étudiant de droite, l’Union nationale inter-universitaire (UNI), que Jean-Paul Hugot préside alors. Il participe également à une rencontre de trois jours à Fontevraud[4], où se trouvaient aussi Gustave Thibon, président de l’Alliance pour une nouvelle culture, et Philippe de Villiers, secrétaire de la même association et fondateur du parc d’attractions du Puy du Fou, dont l’ambition était de mettre en scène sa propre vision de l’histoire[5]. Les années 1980 et l’arrivée de Jack Lang correspondent à une mise en branle de la droite sur les questions culturelles, à un moment où les hiérarchies des goûts et des pratiques sont peu à peu gommées par la « démocratie culturelle » qui voudrait mettre sur le même plan « grande culture » et « sous-cultures ».

« Le patrimoine, martelait [Jean-Paul Hugot], c’est un vecteur d’enracinement des citoyens et de cohésion nationale, un facteur de développement économique. Face à la concurrence internationale, c’est le gisement majeur de la France : on ne peut pas nous le prendre », rappelle le communiqué de la Fondation du patrimoine à l’occasion du décès de Jean-Paul Hugot[6] . Cette émotion patrimoniale permet d’établir un lien avec une idéologie nationaliste et libérale, comme le montrent les propos de Jean-Paul Hugot, élu au comité d’honneur de l’UNI après en avoir été membre pendant plusieurs dizaines d’années, et à celui du Mouvement initiative et liberté (MIL)[7] : « Les grands monuments sont objectivement des signes historiques et culturels de la Nation. Aussi, leurs surveillance et sauvegarde ne pouvaient-elles être confiées qu’à une administration nationale qui a fait ses preuves. Mais le patrimoine de proximité entretient un rapport très différent avec ses propriétaires. Ceux-là débordent le cadre des seuls possédants matériels pour englober tous ceux qui en font une part de leur paysage affectif et en retirent une émotion. Ce patrimoine participe d’une adhésion collective spontanée et exige donc une structure populaire, qui fédère ce mouvement patrimonial sous le signe de la séduction, de l’expérience identitaire et d’une certaine démocratie culturelle. Par sa structure inédite et la mutualisation qu’elle encourage entre secteurs public et privé, particuliers et entreprises, salariés et bénévoles, la Fondation du patrimoine répond à ces aspirations [8]. »

La « nouvelle droite » au secours de la culture légitime

Cette lutte pour le maintien de la culture légitime, par cette alliance d’activistes politiques et de propriétaires terriens, à la place qu’ils estiment être la leur depuis toujours, n’est cependant pas le fruit d’un acharnement sur un domaine que nous pourrions considérer comme mineur sur le plan politique. En effet, la mobilisation pour la cause patrimoniale relève plus largement d’une stratégie de légitimation d’un groupe social dont la rhétorique coïncide avec le discours qui apparaît au même moment dans des clubs qui travaillent au renouvellement de l’idéologie de la droite. Ce qui est parfois appelé « nouvelle droite », mouvement qui émerge en 1968 avec le GRECE, et dans la continuité duquel s’inscrit le Club de l’horloge, mobilise alors des arguments savants pour tenter de montrer la dégénérescence résultant du mélange des groupes sociaux. Ils déplorent par ailleurs la profanation d’une culture qu’ils jugent authentique (tant la grande culture que la culture traditionnelle nationale). D’où l’idée de la protéger et, ce faisant, de protéger ceux qui la détiennent de toute intrusion sociale.

Cette extrême droite reprend à son compte certaines théories scientifiques afin de mieux légitimer sa rhétorique. C’est le cas, en particulier, des thèses ethnodifférencialistes, à l’image de celles développées par le GRECE. En justifiant biologiquement un certain nombre de comportements culturels, cette mouvance politique tente de contourner l’accusation de racisme par une bonne part de l’espace médiatique, et d’échapper à la stigmatisation comme un groupe extrémiste[9].

Dans l’ouvrage collectif du Club de l’horloge intitulé La Politique du vivant[10] – dont les auteurs incluent Yvan Blot, Henry de Lesquen, Bruno Mégret, Noël et Maryvonne de Saint-Pulgent –, les Horlogers s’invitent dans le débat politique par le biais des résultats de la recherche scientifique, en particulier en biologie, et de travaux académiques dont le but n’est pas tant l’avancée de la connaissance et la compréhension du monde social que son usage politique. Ainsi, le club évoque le travail du sociologue étasunien James Coleman,Equality of Educational Opportunity, dit « Rapport Coleman », qui interroge l’influence du milieu social et de la minorité d’appartenance sur les résultats scolaires[11]. En mobilisant la réinterprétation des travaux de Coleman par le psychologue controversé Arthur Jensen[12], les auteurs de la Politique du vivant concluent que toutes les « races » ne seraient pas également douées dans le domaine intellectuel. Ces différences ne s’expliqueraient pas uniquement par des causes sociales (environnement, revenus, etc.) mais par le potentiel génétique des individus. Comme l’affirme Henry de Lesquen, « s’il n’est plus contesté que les différences d’intelligence entre individus sont surtout fonction de l’hérédité, on continue d’éprouver quelque répugnance à admettre que les écarts entre groupes sociaux puissent s’expliquer par des différences génétiques[13] ».

Les auteurs accusent alors la presse de ne penser le débat public qu’à travers la psychanalyse et la sociologie, et de juger les sciences de la nature « réactionnaires », les médias reprenant selon eux « à [leur] compte la bonne vieille théorie marxiste des ‘‘deux sciences’’ : une mauvaise science bourgeoise (ou réactionnaire, ou fasciste…) s’opposerait à la bonne science progressiste, garantie conforme au sens de l’histoire[14] ». L’un des enjeux est de démontrer que les sciences sociales sont bâties sur un paradigme égalitaire erroné, établi par Jean-Jacques Rousseau dans son Discours sur le fondement de l’inégalité parmi les hommes, qui aurait muté en « orthodoxie contemporaine », une « utopie égalitariste [devenue] une idéologie dominante »[15]. Pour aboutir à la conclusion suivante : les inégalités ne constituent pas une injustice dans un monde qui devrait être égalitaire, mais sont la simple conséquence de réalités biologiques contre lesquelles on ne peut rien.

Le Club de l’horloge revendique l’existence de la « personnalité », décrite comme un « lieu géométrique des multiples ensembles auxquels tout homme appartient : sexe, race, type physiologique et psychologique[16] ». Une éducation différenciée se justifierait par des tempéraments différents : « La société ‘‘unisexe’’ vers laquelle certains voudraient nous entraîner est fallacieuse, dé-personnalisante, irréaliste : elle a échoué partout où elle a été mise à l’épreuve des faits[17]. »

Maryvonne de Saint-Pulgent applique ce même raisonnement naturalisant au champ culturel, dans son ouvrage Le Gouvernement de la culture[18], où elle mobilise les travaux de Pierre Bourdieu. Une référence surprenante dans la mesure où son groupe de réflexion politique venait de décerner à Bourdieu le « prix Lyssenko »[19]. Reprenant à son compte les travaux du sociologue sur les pratiques culturelles[20], elle revient sur les méfaits de la démocratie culturelle et de la politique de Jack Lang :

« Il ne faut pas se laisser piéger par des mots quand on parle de démocratisation de l’art. L’ambition de Malraux était que le peuple pratique les chefs-d’œuvre comme les classes favorisées. Dans les années 1960, Pierre Bourdieu a montré que cela restait un vain mot, que tout se décide à l’école, qui reproduit les inégalités de la société, et que tout ce que fait le ministère ne sert à rien. L’erreur de Malraux, que reprennent à sa suite les politiques, c’est de dire qu’il faut défendre les grands artistes de notre temps, car il n’y a pas de grands artistes de notre temps. Toutes les pratiques culturelles se valent. La démocratisation de l’art est abandonnée au profit du terme de “démocratie culturelle”. Les indicateurs du ministère deviennent purement quantitatifs. On retient les sorties au restaurant comme une pratique culturelle. La musique contemporaine est agrégée à la musique commerciale enregistrée, alors que Malraux stigmatisait les “machines à produire du divertissement”. L’action de l’État devait combattre leur effet pernicieux[21]. »

De ce fait, jouant sur le terme de « culture » et ignorant la distinction entre la culture cultivée et les pratiques culturelles, Saint-Pulgent entend rétablir une hiérarchie entre la culture classique, légitime, et celle, mineure, produite par la démocratie culturelle. Les contours de la culture « authentique » devraient donc être redéfinis afin de réduire le risque qu’elle soit profanée.

Le renouvellement des modes de défense des propriétaires du patrimoine

On voit ainsi comment la mobilisation des classes dominantes en faveur de la protection de leur patrimoine ne passe pas tant par la voie politique que par celle, plus nuancée, d’un investissement qui garantirait le bien commun, que ce soit via le Sénat ou la haute administration, par l’intermédiaire de la production d’une nouvelle forme administrative. Aussi, l’émergence de la Fondation du patrimoine fut accompagnée d’un discours consensuel répondant aux difficultés de l’État à financer le patrimoine non classé : créer une fondation qui permette aux mécènes un investissement financier, mais aussi, de fait, d’établir une autre forme de classement que celle dont l’État avait auparavant l’exclusivité. (…)

Bien évidemment, les propriétaires de châteaux ne sont pas les seuls à bénéficier des aides et avantages accordés par la Fondation du patrimoine. Toutefois, au fil du temps, plusieurs lois sont venues accompagner le label qui vient en aide aux propriétaires. Si la Fondation était initialement destinée à accompagner financièrement le patrimoine rural non classé, celle-ci intervient désormais sur des résidences situées en Zones de protection du paysage architectural et urbain (ZPPAUP) – rendant par exemple possible l’aide à la restauration jusque dans les centres-villes. D’autre part, la loi de finances de 2007 permet d’établir des actions de mécénat à destination des propriétés privées classées Monuments historiques, à l’image des campagnes de mécénat populaire auparavant réservées aux propriétés du secteur public. Autant d’aménagements qui viennent renforcer les propriétaires initialement les moins démunis face à l’entretien de leur patrimoine.

Cependant, si toutes ces aides ne sont pas négligeables dans le maintien de leur position, la réussite du travail entrepris présente pour les classes dominantes des intérêts plus symboliques. En faisant parler, au même titre que l’architecture, l’histoire des murs et des localités, c’est l’histoire des plus dominants qui demeure la plus valorisée. Tandis que les familles d’aristocrates et de notables ravivent leur rôle historique dans tous les domaines mis en avant – économie, politique, arts – les « gens modestes » n’ont d’autres atouts que la mémoire de la vie paysanne dont ils se font écho, un rappel de la place qui était et reste la leur, celle du peuple. Ainsi, alors même que les plus dominants ne semblent pas faire de politique en s’investissant dans la cause de la défense du patrimoine, ils obtiennent finalement un résultat très politique en parvenant à institutionnaliser dans des classifications étatiques leur propre façon de penser le monde social.

Maïa Drouard

Commander « Les beaux quartiers de l’extrême-droite »

[1] Également diplômée du premier prix de piano du conservatoire de Paris, elle s’investit dans de hauts lieux de la culture française et est toujours présidente des conseils d’administration de l’Opéra comique, de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), de l’établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie. Elle fut également directrice de l’éphémère Maison de l’histoire de France (2011-2012) et chroniqueuse de l’émission « À voix nue » sur France Culture.

[2] Reconnaissant des qualités de naissance aux membres de la noblesse, cette association dispense un certain nombre d’aides matérielles aux plus démunis d’entre eux : « La première forme d’entraide et la plus connue est l’attribution de bourses d’études. […] L’ANF exige que les jeunes adultes bénéficiaires d’une bourse adhèrent aux valeurs de l’association et il leur est demandé de se souvenir leur vie durant de cette aide… Ces bourses vont soit à des familles dans le besoin, soit à des familles nombreuses tout simplement. La deuxième forme d’entraide pour nos jeunes et nos moins jeunes concerne la recherche d’emploi sous toutes ses formes : méthodologie, conseils, recours, rédaction de CV… La troisième forme d’entraide s’adresse à quelques personnes âgées pratiquement démunies de toute ressource à qui l’ANF verse une modeste pension viagère. […] Une autre forme d’entraide, souvent oubliée, est constituée par le vestiaire, qui distribue chaque année plusieurs tonnes de vêtements. » (Source, <www.anf.asso.fr>.)

[3] Membre du GRECE, et de l’UDF jusqu’à son départ pour le FN en 1985, adjoint à la Culture de Patrick Devedjan, alors maire de la ville d’Antony en 1983, Jean-Yves Le Gallou deviendra par la suite le fondateur de Polémia en 2003, et le coordinateur du « Bulletin de réinformation » sur Radio courtoisie à partir de 2007.

[4] Rencontre qui réunit entre autres trois associations : Alliance pour une nouvelle culture (dont le secrétaire est alors Philippe de Villiers et le trésorier, Michel de Rostolan, ancien d’Occident et du CNPI aujourd’hui passé au FN, animateur de « Libre journal » sur Radio courtoisie– et par ailleurs fondateur du Cercle Renaissance, dans le comité d’honneur duquel on retrouve François-Georges Dreyfus et Henry de Lesquen) ; Art et lumière, dont Hugot est alors vice-président ; et l’Association des élus pour la liberté de la culture. (Lire Mathias Bernard, La Guerre des droites : de l’affaire Dreyfus à nos jours, Odile Jacob, 2007, p. 187-188.)

[5] Le Puyfolais, 1983, n° 19, p. 20. Cité par Jean-Clément Clément, Charles Suaud, Le Puy du Fou, en Vendée. L’Histoire mise en scène [1996], L’Harmattan, 2012, p. 96.

[6] « Jean-Paul Hugot nous a quittés. L’un des artisans majeurs de la Fondation du patrimoine », 17 juillet 2013, <www.fondation-patrimoine.org>.

[7] Bien qu’il ne s’agisse pas ici de disserter sur la teneur de ce mouvement, un extrait du manifeste permet toutefois de saisir son intention : « La famille est une cellule naturelle irremplaçable. Formée depuis la nuit des temps à partir de l’union d’un homme et d’une femme, elle fournit aux enfants les meilleures conditions pour leur développement et elle détient la responsabilité de leur éducation. Les sociétés qui croient pouvoir échapper à ces nécessités biologiques sont vouées à la désagrégation. La nation n’est pas une donnée naturelle ou universelle, mais elle est en France une réalité historique essentielle, une patrie incarnée dans une culture et une langue qui sont parmi les plus riches du monde. » (« Le manifeste du MIL », <www.lemil.org.pdf>.)

[8] Patrimoine en devenir, mai 2008, p. 14. Il s’agit de la lettre d’information de la Fondation du patrimoine.

[9] Annie Collovald et Brigitte Gaïti (dir.), La Démocratie aux extrêmes. Sur la radicalisation politique, La Dispute, 2006.

[10] Henry de Lesquen et le Club de l’horloge, La Politique du vivant, Albin Michel, 1979. Membres de la commission de travail : André Archimbaud, Michel Bauchot, Alain Bercot, Martine Bercot, Yvan Blot, Thierry Bost, François Le Gallo, Anne-Laure Le Gallou, Henry de Lesquen, Didier Maupas, Bruno Mégret, Hubert Mounier, Charles Rostand, Maryvonne de Saint-Pulgent, Noël de Saint-Pulgent, Paul Soriano et Bruno Tellenne.

[11]James Coleman, Equality of Educational Opportunity, 1966. Rapport mandaté par le US Civil Rights Act de 1964.

[12]Arthur Jensen, Educability and Group Differences, New York, HarperCollins, 1973.

[13] Henry de Lesquen et alii, La Politique du vivant, op. cit., p. 141.

[14] Henry de Lesquen et alii, La Politique du vivant, op. cit., p. 14. Plutôt que « marxiste », cette conception fut l’instrument de pouvoir du biologiste Lyssenko, qui régna sur la biologie et l’agronomie soviétiques des années 1930 aux années 1960, avec les dégâts que l’on connaît.

[15]Ibid., p. 15.

[16]Ibid., p. 141.

[17]Ibid., p. 142.

[18] Maryvonne de Saint-Pulgent, Le Gouvernement de la culture, Gallimard, 1999.

[19] Ce prix, destiné à railler ceux que le Club de l’horloge considère comme œuvrant à la perpétuation du dogme égalitaire plutôt qu’à la science, a été attribué à Bourdieu en 1988 « pour l’ensemble de son œuvre » – <www.clubdelhorloge.fr/lyssenko.php>.

[20] Pierre Bourdieu, La Distinction. Critique sociale du jugement, Minuit, 1979.

[21] « Quel projet pour la France », débat entre Maryvonne de Saint-Pulgent et Laure Adler, mené par Christophe Barbier et Thierry Gandillot, L’Express, 27 janvier 2000.

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