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SERPENT -  LIBERTAIRE

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anarchiste individualiste

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Pourquoi les amantes sont-elles humiliées? AGNÈS GIARD 23 AOÛT 2016 (MISE À JOUR : 23 AOÛT 2016) Pourquoi les amantes sont-elles humiliées? Il existe des «relations parallèles qui durent toute une vie» et ne s’achèvent qu’avec la mort de l’un des partenaires. Pourquoi les femmes acceptent-elles de rester si longtemps dans une situation qui les fait souffrir ? Beaucoup de Français sont bigames en secret. Ainsi que le dévoile Marie-Carmen Garcia, sociologue, auteur du livre Amours clandestines, les histoires d’amour parallèles sont nombreuses et elles durent parfois très longtemps… pour le plus grand malheur des maîtresses. Il est difficile pour une femme de ne pas pouvoir vivre avec celui qu’elle aime, ni partir en voyages avec lui, ni rien partager d’autre que des «moments volés». A la différence des amants cachés qui s’accommodent tant bien que mal de la situation (ils se mettent en couple), les amantes cachées restent souvent célibataires, dans l’attente du jour où l’homme marié divorcera. Ce jour-là ne vient parfois jamais. Le temps ne joue pas en faveur de la maîtresse qui désire être épousée Sur la longue durée, les infidélités mettent rarement le couple en péril. «Progressivement, en effet, la “raison” prend le pas sur la “passion”», explique Marie-Carmen Garcia. Pour le dire plus clairement : plus les mois passent et plus l’homme se stabilise dans la double vie alors que sa maîtresse, elle, perd confiance et foi en elle-même. L’homme considère que sa relation numéro 2 lui apporte un équilibre précieux. Il trouve agréable de pouvoir passer de l’épouse à la maîtresse, et inversement. Deux femmes l’aiment : n’est-il pas comblé ? La maîtresse, elle, ne parvient que rarement à construire une vie parallèle, afin de compenser. Elle s’obstine à rester seule. Elle développe, inévitablement, une image négative d’elle-même : il est difficile d’assumer le rôle de la «seconde», celle qu’on cache, celle qu’on nie. Arc-boutée dans l’attente, les maîtresses attendent que leur relation soit «officialisée»… en vain. Mais pourquoi s’obstinent-elles ? Parce que le mari aime son amante «Si une femme s’estime, pourquoi accepte-t-elle de tenir le “second rôle” ?» Marie-Carmen Garcia avance plusieurs réponses à cette question. Il s’avère, tout d’abord, que l’homme marié affirme souvent aimer sa maîtresse bien plus que son épouse, et cela avec une grande sincérité. Si on lui demande : «Aimez-vous votre épouse ?», il hésite fréquemment : «Je ne sais pas», «Je ne suis pas sûr». «Aimez-vous votre amante ?». «Oui». «Les tergiversations étaient moindres lorsqu’il s’agissait du partenaire clandestin. Cela ne signifie pas que celui-ci soit aimé sans l’ombre d’un doute. Cela signifie que l’amour pour le partenaire clandestin fait partie des registres de justification les plus courants pour expliquer la poursuite d’une relation cachée». Lorsqu’une personne mariée poursuit une relation parallèle longue durée, c’est toujours au nom de l’amour. La maîtresse, qui se sent sincèrement aimée, n’a pas le courage de rompre. Parce que «nous n’avons pas les mêmes valeurs» Pour la plupart des hommes qui mènent une double-vie la valeur suprême, c’est la famille. Pour la plupart des femmes, c’est l’amour. Il y a donc un hiatus. Les femmes sont persuadées que l’homme, puisqu’il les aime, finira par divorcer. Elles soupçonnent parfois l’homme de mauvaise foi quand il affirme se sacrifier «par devoir» et «au nom de la famille». Mais l’homme ne ment pas. Les standards d’éducation sont différents pour les hommes et les femmes. «Les publications et les émissions qui expliquent qu’“entre chaque homme et chaque femme, il y a 0,2 % de différence génétique” et que “de ce détail découle une foule de conséquences, biologiques, hormonales ou encore anatomiques” sont légion. Dans l’univers scolaire, si la mixité a été instaurée, […] les représentations des sexes sont fondées, pour la plupart, sur une idéologie de la différence». Les filles sont éduquées à penser leur avenir en couple, les garçons à faire carrière. «Socialement, les hommes sont reconnus pour ce qu’ils font (travailler, fonder une famille, s’engager politiquement, etc.) alors que les femmes sont reconnues pour ce qu’elles sont : des femmes (“révélées” par un homme ou la maternité).» Parce que le mari dit souvent du mal de son épouse Si la maîtresse persévère dans le quiproquo, c’est aussi souvent parce que l’homme marié se sent obligé de dénigrer son épouse, en insistant sur le fait qu’il souffre d’insatisfaction sexuelle dans son couple : sa femme n’est pas sensuelle, ni délurée, surtout depuis qu’elle des enfants… «Les discours masculins mettent quasiment tous au centre de leur argumentation la responsabilité de leur épouse dans le fait qu’ils prennent une maîtresse». Parfois le mari prétend qu’il n’a d’ailleurs plus aucune relation sexuelle avec sa conjointe. Les maîtresses, souvent, tombent dans le panneau, y compris quand le mari leur annonce confus que sa femme va bientôt avoir un enfant… Les amantes pensent que c’est un «accident» : «Son épouse l’a bien eu. Elle voulait le garder, elle s’est donc débrouillée pour le piéger», pensent-elles. Parfois, le mari, plus honnête leur dit : «C’est quand même mon épouse, elle ne comprendrait pas que je n’ai plus de désir pour elle». Et les maîtresses hochent la tête, pleines de compassion. Le pauvre. Si vous êtes une maîtresse… … et que vous voulez épouser l’homme marié que vous aimez : vite. «Si dans les premiers mois de la liaison les hommes n’écartent pas l’éventualité de “refaire leur vie” avec leur amante, le constat de leur propre incapacité (selon leurs termes) de se séparer de leur épouse installe progressivement cette idée dans la catégorie des rêves déraisonnables qu’ils ont eus au cours de leur vie et qu’ils ont eu raison de ne pas réaliser». Ils cessent alors de voir en l’amante «la femme avec laquelle on voudrait partager sa vie». Ils la perçoivent comme «la femme secondaire avec laquelle s’instaure un simili de conjugalité avec des rites, des souvenirs communs, des discordes et parfois une absence de désir». Le train-train s’installe. Ils cessent de rêver à une «vie à deux» avec l’amante. «Cette dernière, chemin faisant, s’inscrit ainsi durablement, à son corps défendant, dans un “statut” de maîtresse. On a affaire à l’établissement d’une relation qui, de “conjoncturelle” et “transitoire”, passe à “installée” et “ritualisée” : les rôles se définissent, se figent, les pratiques et les discours également : progressivement se met en place un couple clandestin […] pour lequel le terme “aventure” semble de moins en moins adéquat». . A LIRE : Amours clandestines. Sociologie de l’extraconjugalité durable, de Marie-Carmen Garcia, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Sexualités », 2016. Cet article fait partie d’un dossier. Première partie : «Amours cachées : pas facile d’être la maîtresse». Deuxième partie : «Marié, mais disponible : portrait-type du mâle adultère». Troisième partie : «Pourquoi les amantes sont-elles humiliées ?». VOUS AIMEREZ AUSSI 10 sites de rencontres qui marchent vraiment 10 sites de rencontres qui marchent vraiment 10 MeilleursSitesdeRencontre «Dossier Tabou» sur l'islam: L'émission de M6 scandalise les téléspectateurs «Dossier Tabou» sur l'islam: L'émission de M6 scandalise les téléspectateurs 20 Minutes En allant faire leurs courses ils ont profité du “spectacle” En allant faire leurs courses ils ont profité du “spectacle” Pause Fun Recommandé par Salon de l'auto... 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Suivre Partager Poster Plus récents | Plus anciens | Top commentaires JEAN PAUL B. JEAN PAUL B. 1 SEPTEMBRE 2016 À 14:17 D'accord avec Léo F, Martine L... On peut avoir toutes les expériences personnelles, contradictoires avec ces écrits : ce sera trop facile de vous réfuter, en disant que vous n'êtes pas représentatif par exemple, alors que l'ensemble des entretiens utilisés le serait. Mais dans ces textes, on a un galimatias d'idées reçues -- visiblement celles de l'auteur -- plaquées sans distanciation ni remise en cause sur des entretiens qu'on ne voit pas. Le pire de la sociologie ? SIGNALERPARTAGER2Léo F.Martine L.J'AIMERÉPONDRE Léo F. LÉO F. 31 AOÛT 2016 À 8:51 Pour Martine L. Je n'ai pas eu d'amante mariée parce que le hasard des rencontres en a décidé ainsi. De préférer des relations adultères longues et fortes, cela réduit le nombre de rencontres... Je l'aurais plutôt souhaité, pour que la relation soit équilibrée dans les contraintes de chacun. Sinon, je partage, évidemment, votre commentaire SIGNALERPARTAGER1Martine L.J'AIMERÉPONDRE Martine L. MARTINE L. 30 AOÛT 2016 À 15:11 Amantes humiliées ? Arrêtez ou je vais pleurer. Où l'auteur est-elle allée chercher tout ça ? Les maîtresses seraient-elles toutes des bécasses pour accepter de se sentir humiliées ? (Je partage les commentaires de Léo F. et de Jacques M. Avec un petit bémol pour Léo .... jamais de femmes mariées .... sans doute moins facile à gérer, n'est-ce pas Léo F. ? ) Les maîtresses savent à quoi elles s'engagent dans une relation avec un homme marié, mais si elles ressentent de l'humiliation ( !) qu'elles s'enfuient illico presto Quant à l'amant qui justifie sa liaison en accablant l'épouse, franchement c'est un goujat : s'il n'est pas respectueux de son épouse, il ne le sera pas de sa maîtresse Mesdames « les humiliées », choisissez mieux votre amant. Un amant honnête ça existe, c'est celui qui ne vous promet rien ! SIGNALERPARTAGER2JEAN PAUL B.Léo F.J'AIMERÉPONDRE Léo F. LÉO F. 26 AOÛT 2016 À 9:28 Les trois articles tirés du même livre sont étonnamment décevants dans ce blog d'habitude beaucoup plus subtil. J'ai l'impression de lire une enquête faite durant les années cinquante, ou d'entendre ma mère (85 ans). Je fais partie des mâles infidèles, qui ont des liaisons longues avec leurs amantes. Et ne me retrouve en rien dans ce qui est décrit. Dans mon expérience, la majorité de mes amantes ont choisi cette situation, sans en souffrir ni en être humiliées. Le côté frustrant d'une relation clandestine peut être largement compensé par ce que cela offre de liberté pour mener sa carrière, car il y a des femmes qui se battent pour leur carrière, ou par le fait de n'avoir avec leur amant que les beaux moments, et rien de la vie quotidienne, qui comporte beaucoup de choses moins exaltantes. Je n'ai pas eu l'occasion de vivre une relation d'infidélité durable avec une femme mariée. Si j'en crois mon expérience, les amantes que j'ai rencontrées durablement dans ma vie ont vécu notre relation d'une manière majoritairement épanouissante, sauf en ce qui concerne les vacances. Souvent ces amantes avaient vécu des périodes de solitude assez longues avant de me rencontrer. Et certaines ont arrêté notre lien, après plusieurs années, pour aller vivre en couple. J'en ai déduit que notre relation avait été une manière de se réhabituer à une relation amoureuse durable, mais à temps partiel. Ce qui n'a jamais amoindri la force de nos sentiments. Quant à cette humiliation des femmes, ces hommes qui mentent sans s'en apercevoir, voire, dans les commentaires, ces femmes plus jeunes que l'on entretient et qui évitent de changer les couches de leurs amants usés... La clef de tout ceci est peut-être que, de mon côté, j'ai cherché à avoir des relations sincères et adultes avec les femmes que j'ai aimées dans ma vie. Et que je crois nombreuses les femmes qui apprécient ces relations avec les hommes. D'avoir toujours rencontré des amantes de mon âge a sans doute compté, car je n'ai aucun souvenir de princesse attendant en moi son prince charmant. Mais je n'en ai sans doute pas le physique ! SIGNALERPARTAGER1JEAN PAUL B.J'AIMERÉPONDRE jacques m. JACQUES M. 23 AOÛT 2016 À 18:47 Pourquoi présenter la maîtresse comme une pauvre gourde qui croit tout ce que le bonhomme raconte ? La relation est en réalité bien plus équilibrée que ne le présente cet article. La maîtresse trouve ses avantages dans cette relation sans responsabilité. J'ai bien peur que Marie-Carmen Garcia, l'auteur de l'étude, ait pris pour argent comptant tout ce que les maîtresses qu'elle a interviewées lui ont raconté. Pour faire une bonne étude psychosociologique, il ne suffit pas de restituer ce que les gens vous ont dit, il faut l'analyser. SIGNALERPARTAGER3JEAN PAUL B.Martine L.Zed E.J'AIMERÉPONDRE Zed E. ZED E. 24 AOÛT 2016 À 9:13 @jacques m. Je suis de votre avis. (Je l'écrivais d'ailleurs en commentaire d'un article de ce même dossier : Amour cachées : pas facile d'être la "maîtresse".) SIGNALERPARTAGERJ'AIMERÉPONDRE Jean B. JEAN B. 23 AOÛT 2016 À 18:6 J'aimerais que le titre soit changé : " ... Pourquoi les maîtresses sont-elles humiliées" ? Notre langue, depuis très longtemps, fait une distinction subtile entre "amante" et "maîtresse". Le premier terme suggère une relation réciproque mais pas forcément légale (avant mariage, par exemple), le second a une connotation d'infériorité : absence de reconnaissance légale, par exemple. SIGNALERPARTAGER1L G.J'AIMERÉPONDRE L G. L G. 24 AOÛT 2016 À 14:59 @Jean B. Il appartient à l'auteure de ce blog de titrer ses articles comme elle se souhaite, je vous rejoins cependant concernant la terminologie de des deux mots. SIGNALERPARTAGERJ'AIMERÉPONDRE Zed E. ZED E. 23 AOÛT 2016 À 11:43 Effarant de lire encore en 2016 : «Socialement, les hommes sont reconnus pour ce qu’ils font (travailler, fonder une famille, s’engager politiquement, etc.) alors que les femmes sont reconnues pour ce qu’elles sont : des femmes (“révélées” par un homme ou la maternité).» SIGNALERPARTAGERJ'AIMERÉPONDRE y x. Y X. 23 AOÛT 2016 À 10:33 L article oublie un pan complet de la situation. La maitresse est souvent d un rang social inferieur a son amant. Donc elle tire souvent des avantages de la relation ce qui l incite a ne pas partir voir ailleurs. Surtout qu en cas de divorce, le mari sera essoré par sa femme et donc plus tant vaillant financierement parlant (et en plus il faudra se coltiner ses enfants de temps en temps) SIGNALERPARTAGER1jacques m.J'AIMERÉPONDRE geri m. GERI M. 23 AOÛT 2016 À 15:35 @y x. Et également, dans le cas fréquent de maitresse bien plus jeune de l'amant marié, il s'agit de se coltiner, plus tard, les problèmes liés au vieillissement de monsieur : troubles d'érection, prostate hypertrophique, couches. Choses que une femme ou une compagne officielle se doit d'assumer patiemment, mais qu'une maitresse encore jeune peut éviter, laissant les soins du vieux mari à la pauvre femme légitime... SIGNALERPARTAGERJ'AIMERÉPONDRE RICHARD B. RICHARD B. 18 SEPTEMBRE 2016 À 16:10 @geri m. @y x. SIGNALERPARTAGERJ'AIMERÉPONDRE UN BLOG ÉCRIT PAR : Les 400 culs Agnès Giard. Auteure de livres, journaliste et docteur en anthropologie, Agnès Giard a d'abord travaillé sur les nouvelles technologies, les artistes underground et la culture populaire japonaise avant de s'intéresser aux sexualités. En 2000, elle devient correspondante du magazine japonais SM Sniper et y collabore pendant plus de dix ans. En 2003, elle publie un livre d'art au Japon : Fetish Mode puis entame une série de recherches qui seront publiés en collaboration avec des artistes contemporains japonais tels que Tadanori Yokoo, Makoto Aida, Toshio Saeki, etc. Son premier ouvrage, L'Imaginaire érotique au Japon, traduit en Japonais, est classé au 4e rang des meilleures ventes de livres étrangers. Suivent un dictionnaire (Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon) puis un livre de design répertoriant objets de culte, gadgets et sextoys étonnants (Les Objets du désir au Japon). Agnès Giard publie ensuite, grâce à la Villa Kujoyama, une anthologie critique : Les histoires d'amour au Japon. Des mythes fondateurs aux fables contemporaines. Le prochain livre à paraître – fruit de trois ans d'enquête dans le cadre d'un doctorat à l'Université de Nanterre – portera sur les love dolls… prélude à de nouvelles recherches sur le lien entre les poupées, l'amour et la mémoire au Japon. Agnès Giard est maintenant chercheuse rattachée à l'Université de Paris Ouest, laboratoire Sophiapol (EA 3932), groupe de recherches "socio-anthropologie de la sexualité". RECHERCHER Mots-clefs... OK CATÉGORIES Actualité 402 articles Art 265 articles Bizarre 269 articles Cinéma 95 articles Danse 9 articles Exposition 68 articles Fétichisme 77 articles Interview 69 articles Livres 321 articles Mode 21 articles Moeurs 275 articles Musique 8 articles Objets 34 articles Photographie 46 articles Politique 37 articles Prostitution 38 articles Publicité 5 articles Queer 60 articles Religion 79 articles Science 57 articles Shopping 38 articles SM 37 articles Soirées 31 articles Spectacle 15 articles Stupide 66 articles Télévision 16 articles Vocabulaire 151 articles ARTICLES RÉCENTS Un puceau peut-il sauver le monde ? 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