anarchiste individualiste
15 Décembre 2014
Kokopelli entend défendre la biodiversité par la vente de semences anciennes. L’association, par sa très grande radicalité, est presque totalement absente des concertations des différents mouvements écologistes. Cette radicalité vient en grande partie de la personnalité de son président, Dominique Guillet. Ce dernier est en effet un adepte du mystique américain John Lash, selon lequel une intelligence extraterrestre parasiterait notre monde et notre conscience. Ainsi, sur le site de Kokopelli, Dominique Guillet inscrit l’action de son association dans sa vision mystique du monde : «Kokopelli symbole de Vie et de Fertilité, ne serait-il pas le contre-poison de ce fruit stérile, de l’impulsion de mort générée par l’union contre nature entre des forces d’intervention extraterrestre et la manifestation de l’Anthropos sur Terre? Cette hybridité entre l’Anthropos et une altérité absente et inorganique ne serait-elle pas d’ailleurs le précurseur de cette agriculture moderne mortifère dont les chimères, hybridées, clonées ou transgéniques, ont stérilisé à jamais toutes les merveilles de la biodiversité cultivée? Ne serait-elle pas aussi l’annonciatrice de cet enlisement inexorable de la psyché humaine dans une réalité virtuelle fondée sur du silicium qui nous aliène de la communion avec les forces vitales et orgasmiques de la Nature organique qui nous a engendrés?». Plus spécifiquement sur les semences, Dominique Guillet affirme : «Nous exigeons un accès libre à toutes les richesses de la biosphère Gaïenne, à tous les dons de la Terre Mère. Maintenant. Et sans exception.» Cette position l’éloigne de Réseau Semences Paysannes, Intelligence Verte ou BEDE qui estiment qu’il faut une réglementation mais protégeant les semences paysannes. Kokopelli va jusqu’à dénoncer le Réseau Semences Paysannes, considérant que ce dernier «représente les derniers soubresauts d’un monde paysan qui s’effondre, inféodé à l’industrie semencière mais désespéré par les conséquences inéluctables de cette inféodation».
Dominique Guillet considère par ailleurs le réchauffement climatique comme une vaste conspiration des multinationales dans laquelle se fourvoient les mouvements écologistes. Kokopelli attire donc principalement des sympathisants partageant le même type de radicalité, à l’instar de Jean-Louis Gueydon de Dives, président de la Fondation pour une terre humaine et fidèle parrain de Kokopelli. En effet, ce dernier s’inquiète par exemple de «la souffrance végétale», rappelant que «certains entendent bien les arbres “crier” lorsqu’ils sont abattus», et imagine «la synthèse directe de protéines à partir des minéraux et de l’énergie solaire» comme solution pour alimenter la planète. De la sorte, Kokopelli collabore très peu avec les autres organisations écologistes, se concentrant sur ses activités de ventes de semences. Kokopelli a été lourdement condamnée début 2008 car, selon la cour, le «militantisme» de Kokopelli servait de prétexte pour organiser «des actes de concurrence déloyale tendant à la désorganisation du marché des graines de semences potagères anciennes».
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