anarchiste individualiste
2 Novembre 2014
Louis Lecoin, né le 30 septembre 1888 à Saint-Amand-Montrond dans le Cher et mort le 23 juin 1971 à Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est un militant pacifiste et anarchiste. Il est à l'origine de la fondation de l'Union pacifiste de France.
Correcteur d’imprimerie et militant syndicaliste révolutionnaire, défenseur de l’objection de conscience1, il passe douze années de sa vie en prison pour ses idées.
Biographie
L'affiche du Groupe des conscrits de la Fédération communiste anarchiste, octobre 1912.
Louis Lecoin était issu d'une famille très pauvre, de parents illettrés : il ne possédait lui-même qu'un certificat d'études. Il devint correcteur d'imprimerie après avoir exercé les professions de manœuvre, jardinier, cimentier et avoir été aussi mendiant. Il se lia avec une travailleuse des PTT, Marie Morand, jusqu'à la mort de celle-ci en 1958.
Au cours de sa vie il créa différentes publications : Ce qu'il faut dire, Le Libertaire, Défense de l’Homme et Liberté2.
En octobre 1910, jeune recrue, il reçut l'ordre avec son régiment d'aller casser une grève de cheminots. Il refusa, ce qui lui valut 6 mois de prison3 pour « refus d'obéissance à l'intérieur de l'armée », par le conseil de guerre siégeant à Bourges le 15 novembre. Démobilisé en 1912, il alla à Paris et devint, après avoir pris contact avec les milieux libertaires, secrétaire de la Fédération anarchiste communiste. En novembre 1912, il est arrêté pour la publication avec Pierre Ruff d'une affiche antimilitariste et condamné à cinq ans de prison pour « provocation au meurtre, à l'incendie et au pillage ».
Libéré en novembre 1916, il reçoi son ordre de mobilisation immédiat pour Bourges dans une section disciplinaire de l’armée. Il se réfugie alors chez l’anarchiste Georges Reimeringer non sans avoir adressé au gouvernement militaire de Paris une lettre dans laquelle il l’informait de son refus d’être incorporé.
Insoumis, il ne se cache pas et fait montre au contraire d’une grande activité. Avec Pierre Ruff et Claude Content, il rédige un tract signé du Libertaire et intitulé « Imposons la paix ». Il le distribue seul à Belleville le 11 décembre, ce qui entraîne immédiatement son arrestation puis celle de ses deux camarades. Tous trois comparaissent le 5 mars 1917 devant la 10e chambre du Tribunal correctionnel pour « propos alarmistes » et sont condamnés : Lecoin et Ruff à un an de prison et 1000 francs d’amende, Content à 6 mois de prison et 500 francs d’amende. En outre, il est condamné 18 mois supplémentaires pour trouble à l'ordre public, sans même pouvoir s'exprimer. Il sera libéré en 1920, bénéficiant d'une grâce.
Il créa le Secours aux Objecteurs de Conscience, puis le mensuel Liberté (en 1958), consacré à la défense des objecteurs de conscience et à la lutte pour un statut légal pour ceux-ci.
En 1921, présent au congrès de la CGT à Lille, devant les menaces des « gros bras » de la direction, il tira en l'air avec son revolver pour que les syndicalistes révolutionnaires puissent s'exprimer.
Maison natale de Louis Lecoin à Saint-Amand-Montrond
Il mena deux combats qui eurent des retentissements dans le monde entier.
Le premier fut de défendre trois militants de la Confédération nationale du travail espagnole, Buenaventura Durruti, Gregorio Jover et Francisco Ascaso demandés par l'Argentine et l'Espagne dictatoriale qui les accusait d'avoir préparé un attentat contre le roi d'Espagne Alphonse XIII dont on annonçait une visite en France. Ils furent arrêtés en France pour port d'armes prohibées. Lecoin monta un Comité du droit d'asile et saisit la Ligue des droits de l'homme. L'extradition des trois hommes n'eut pas lieu.
Le deuxième fut en faveur de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, exécutés aux États-Unis le 23 août 1927. Lecoin fit un coup d'éclat peu de temps après au sein du congrès de l'American Legion (regroupant les anciens combattants américains de 14-18). Après avoir infiltré les lieux au prix d'un déguisement de militaire (car Lecoin était suivi par la police), il s'installa au sein du congrès. Le président prit la parole, Lecoin se leva et répéta trois fois « Vivent Sacco et Vanzetti ! ». Il fut arrêté. Mais le ministre de l'Intérieur dut rapidement le remettre en liberté: toute la presse avait pris fait et cause pour Sacco et Vanzetti et donc pour Louis Lecoin, secrétaire du Comité de défense.
Dès la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1939, Louis Lecoin rédigea un tract intitulé « Paix immédiate », distribué à 100.000 exemplaires avec l'aide Nicolas Faucier et de Albert Dremière4. Il fut, à cause de cela, emprisonné jusqu'en 1943.
Après la guerre il fonda le comité de soutien à Garry Davis pour créer une Citoyenneté mondiale. Louis Lecoin lança en 1958 sa campagne pour l'obtention d'un statut pour les objecteurs de conscience. Albert Camus participa activement à cette campagne dont il ne put voir l'aboutissement. Le gouvernement refusait de tenir sa promesse et le 1er juin 1962, Louis Lecoin déclencha une grève de la faim à l'âge de 74 ans. Cette action, démarra dans l'indifférence, mais après quelques jours, Lecoin reçut le soutien de la grande presse, notamment du Canard enchaîné où Henri Jeanson interpella les intellectuels par un retentissant « Holà ! Les Grandes Gueules ! Laisserez-vous mourir Louis Lecoin ? »5. Lecoin fut alors hospitalisé de force. Au 21e jour, le Premier Ministre Georges Pompidou lui transmit la promesse qu'un projet de loi allait être soumis au Parlement. Mais cela parut dans un premier temps insuffisant pour Lecoin, « morpion sublime » et ce n'est que le lendemain qu'il interrompit son jeûne. En août 1963, voyant que le projet de loi n'était toujours pas voté, Louis Lecoin menaça de recommencer sa grève de la faim. Le gouvernement céda et le statut fut promulgué le 23 décembre 1963, et tous les objecteurs furent libérés.
Buste de Louis Lecoin dans sa ville natale de Saint-Amand-Montrond
Son nom fut proposé pour le Prix Nobel de la paix en 1964 mais il demanda son retrait afin de laisser plus de chances à Martin Luther King.
En avril 1966, il obtint, à égalité avec Jean Rostand, le « Nobel Du Canard ».
Louis LECOIN (1888-1971)
Père de l'objection de conscience, Louis Lecoin est né à Saint-Amand-Montrond le 30 septembre 1888, au sein d'une famille modeste. Marqué très jeune par le sentiment d'injustice et de misère, il passa trois années à la ferme-école de Laumoy, près de Morlac, et en sortit avec un diplôme d'agriculture.
Buste de Louis Lecoin,
par Fabian Latorré.
En 1905, Louis Lecoin partit à Paris où il fut tour à tour jardinier, manœuvre dans le bâtiment ou encore cimentier. C'est à cette époque qu'il débuta ses premiers combats, qui lui valurent alors d'être condamné à 5 ans de prison pour avoir publié une affiche antimilitariste. Libéré, il fut incorporé en 1907 mais refusa alors de marcher contre les cheminots en grève. Le Conseil de Guerre de Bourges le condamna à nouveau à 6 mois de prison, mais, refusant les incorporations successives, Louis Lecoin passera en fait plus de 12 ans en prison pour insoumission, avant d'être grâcié en 1920.
Syndicaliste engagé, Louis Lecoin avait épousé Marie Morand, fille d'un militant anarcho-syndicaliste, terrassier de son métier, et tous deux gagnèrent alors le Midi. Après son décès, survenu à la suite d'un accident cardiaque, Louis Lecoin remonta à Paris pour lancer ses campagnes pour l'objection de conscience, l'Espagne libre et contre l'esclavage.
En août 1921, Lecoin assista à Lille au congrès de la CGT, et devant le refus des dirigeants cegétistes de laisser s'exprimer librement les représentants des syndicats révolutionnaires, il sortit son revolver et tira en l'air quelques coups de feu. Louis Lecoin eut ainsi droit à la praole et prononça un discours pacifiste au nez et à la barbe de Léon Jouhaux et de sa clique, tous syndicalistes de guerre. Bien que partisan de la non-violence et opposé à la guerre et aux conflits, Lecoin ne se laissait cependant pas marcher sur les pieds !
Louis Lecoin prit aussi ouvertement la défense du mouvement anarchiste, et n'hésita pas à demander la libération d'Emile Cottin, jeune anarchiste de 23 ans qui avait tiré 10 coups de feu sur Clemenceau le 19 février 1919. Dans un papier d'une extrême violence adressé au président Poincaré, il affirma que ce dernier était « le plus répugant bonhomme de ce temps » et qu'il était « souillé du sang de quinze millions d'hommes morts à cause de sa guerre ». Il fut bien évidemment emprisonné et commença une grève de la faim. Devant les nombreuses protestations et la mobilisation de l'opinion publique, le gouvernement fléchit. Lecoin fut finalement conduit au quartier politique, où il tira six mois de prison.
Lorsque survint l'affaire Sacco-Vanzetti, ces deux italo-américains assassinés pour délit d'opinion, Louis Lecoin se démena avec véhémence contre leur exécution. Dans le même temps, il prit la défense de militants anarchistes espagnols (Ascaso, Durutti et Jover) qui devaient être extradés. Sous l'impulsion de Lecoin, l'affaire des "trois mousquetaires" (c'est ainsi qu'on appelait alors les trois Espagnols) connut un très fort retentissement et par peur que cela ne devînt une affaire d'Etat, le gouvernement Poincaré céda et ordonna leur libération.
En revanche, n'ayant pu empêcher l'exécution de Sacco et Vanzetti, Louis Lecoin révêtit l'uniforme de l'Americam Legion, et alla protester dans une réunion où le gouvernement français avait été invité. Il cria très fort « Vive Sacco et Vanzetti ! ». Il fut de nouveau incarcéré et inculpé pour "apologie de faits qualifiés de crimes". Maître Robert Lazurick, futur maire de Saint-Amand-Montrond, lui accorda son assistance, si bien qu'il ne resta "emplacardé" que sept jours.
A la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1939, il publia un tract intitulé Paix immédiate, nouveau manifeste contre la guerre. A nouveau emprisonné un bon nombre d'années, il sera libéré en 1943.
En 1958, après le décès de sa compagne, Louis Lecoin revint à Paris. C'est l'époque de la malheureuse guerre d'Algérie. Il laissa à Louis Dorlet son excellente revue Défense de l'Homme, qui suivra son bonhomme de chemin jusqu'en 1970. De son côté, il fonda l'hebdomadaire Liberté, afin de soutenir sa campagne pour la reconnaissance du statut de l'objection de conscience. A cette époque-là, croupissaient en effet en prison des objecteurs, pour la plupart religieux. Au bout de plusieurs années de campagne, Louis obtint la libération des objecteurs ayant plus de cinq ans de prison.
Louis Lecoin au siège du journal « La Liberté »,
en juillet 1965.
Mais la campagne traînait en longueur en raison de cette guerre coloniale. Après avoir trop attendu, de promesse en promesse, le général de Gaulle renvoyait aux calendes grecques le statut, dont la rédaction d'un projet avait été confiée à Lecoin, Nicolas Faucier et Albert Camus. Le 22 juin 1962, Louis Lecoin décida finalement d'entamer une grève de la faim jusqu'à l'obtention du texte. Le soutien vint difficilement. Heureusement, il y avait le Canard enchaîné, sans lequel Lecoin n'aurait rien obtenu. La grève de la faim dura 22 jours, à 74 ans !
Finalement, le gouvernement céda. Le projet de loi fut déposé à la Chambre, mais âprement discuté et considérablement remanié par les parlementaires sous l'impulsion de Michel Debré, et ce malgré les protestations énergiques de Louis Lecoin qui assistait à la discussion parlementaire. Le statut d'objecteur de conscience, bien qu'assez éloigné du projet initial est finalement voté. Quelques temps plus tard, une autre loi interdit à quiconque d'en faire de la réclame et de la divulguer !
Louis Lecoin, en mars 1962.
(tiré de son autobiographie, « Le Cours d'une vie »)
Louis Lecoin vécut encore quelques années, s'occupant de divers comités : l'Espagne libre, l'anti-esclavagisme et le désarmement unilatéral... En 1964, Louis Lecoin est proposé pour le prix Nobel de la Paix, mais il insista pour se retirer devant le pasteur Martin Luther King.
Le 21 juin 1971, mille personnes assistèrent à ses obsèques au Père-Lachaise, où il fut incinéré. Sa famille, tous ses amis étaient là, notamment Yves Montand.
Au-delà des difficultés, Louis Lecoin a été un de ceux qui n'a jamais renoncé. Son engagement, son combat demeurent un exemple pour tous.
« Si un bon révolutionnaire doit demeurer insensible à la souffrance qu'il voit ou devine, je suis un mauvais révolutionnaire car ce n'est pas moi qui souhaiterai jamais que les régimes abhorrés accumulent plus d'horreurs pour pouvoir rassembler plus d'arguments contre eux ».
Louis LECOIN (1965)
& Pour en savoir plus...
Ÿ GAREL (Sylvain), Louis Lecoin, le dernier des grands anarchistes, Université de Paris X, Paris, 1979.
Ÿ GAREL (Sylvain), Louis Lecoin et le mouvement anarchiste, Fresnes, 1982.
Ÿ LECOIN (Louis), De Prison en prison, édité à compte d'auteur, Antony, 1947.
Ÿ LECOIN (Louis), Le Cours d'une vie, édité à compte d'auteur, Paris, 1965.
Ÿ LEMONNIER (Jean-Claude), Louis Lecoin combattant de la Paix, Anima, Saint-Amand-Montrond, 1991.
A noter également un excellent documentaire sur le parcours de Louis Lecoin, tourné en 1966 :
Ÿ DESVILLES (Jean) et DARRIBEHAUDE (Jacques), Louis Lecoin. Le Cours d'une vie, film en noir et blanc, 64 minutes, Paris, 1966.
Louis Lecoin
Louis Lecoin, né le 30 septembre 1888 dans le Cher et mort en 1971, était un militant pacifiste et libertaire. Il fut à l'origine de la fondation de l'Union pacifiste de France.
Il était issu d'une famille très pauvre, de parents illettrés (il ne possédait lui même qu'un certificat d'études. Il devint correcteur d'imprimerie après avoir exercé les professions de manœuvre, jardinier, cimentier et avoit été mendiant). Il se lia avec une travailleuse des PTT, Marie Morand(soeur de Jane Morand), jusqu'à la mort de celle-ci en 1958. Au cours de sa vie il créa différentes publications : Ce qu’il faut dire, Le Libertaire, Défense de l’Homme et Liberté.
Il passa douze années de sa vie en prison pour ses idées. En octobre 1910, jeune recrue, il reçut l'ordre avec son régiment d'aller casser une grève de cheminots. Il refusa, ce qui lui valut 6 mois de prison. Démobilisé en 1912, il alla à Paris et devint, après avoir pris contact avec les milieux libertaires, secrétaire de la Fédération anarchiste communiste.
Pendant la guerre de 1914-18, il passe en conseil de guerre pour insoumission le 18 décembre 1917. Il est condamné à 5 ans de prison militaire et 18 mois de prison pour trouble à l'ordre public sans même pouvoir s'exprimer.
En 1921, présent au congrès de la CGT à Lille, devant les menaces des "gros bras" de la direction, il tira en l'air avec son revolver pour que les syndicalistes révolutionnaires puissent s'exprimer.
Il mena deux combats qui eurent des retentissements dans le monde entier.
Le premier fut de défendre trois militants de la Confédération nationale du travail espagnole, Buenaventura Durruti, Gregorio Jover et Francisco Ascaso demandés par l'Argentine et l'Espagne dictatoriale qui les accusait d'avoir préparé un attentat contre le roi d'Espagne Alphonse XIII dont on annonçait une visite en France. Ils furent arrêtés en France pour port d'armes prohibées. Lecoin monta un Comité du droit d'asile et saisit la Ligue des droits de l'Homme. L'extradition des trois hommes n'eut pas lieu.
Le deuxième fut en faveur de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, exécutés aux États-Unis le 23 août 1927. Lecoin fit un coup d'éclat peu de temps après au sein du congrès de l'American Legion (regroupant les anciens combattants américains de 14-18). Après avoir infiltré les lieux au prix d'un déguisement de militaire (car Lecoin était suivi par la police), il s'installa au sein du congrès. Le président prit la parole, Lecoin se leva et répéta trois fois « Vivent Sacco et Vanzetti ! ». Il fut arrêté.
Dès la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Louis Lecoin rédigea un tract intitulé "Paix immédiate". Il fut, à cause de cela, emprisonné jusqu'en 1943.
Après la guerre il fonda le comité de soutien à Garry Davis pour créer une Citoyenneté mondiale. Louis Lecoin lança en 1958 sa campagne pour l'obtention d'un statut pour les objecteurs de conscience. Albert Camus participa activement à cette campagne dont il ne put voir l'aboutissement. Le gouvernement refusait de tenir sa promesse et le 1er juin 1961, Louis Lecoin déclencha une grève de la faim à l'âge de 74 ans. Cette action, démarra dans l'indifférence, mais après quelques jours, Lecoin reçut le soutien de la grande presse, notamment du Canard enchaîné (Henri Jeanson qui interpella les intellectuels par un retentissant "Holà ! Les Grandes Gueules ! Laisserez-vous mourir Louis Lecoin ?". Lecoin fut alors hospitalisé de force. Au 21ème jour, le Premier Ministre Georges Pompidou lui transmit la promesse qu'un projet de loi allait être soumis au Parlement. Mais cela parut dans un premier temps insuffisant pour Lecoin, "morpion sublime" et ce n'est que le lendemain qu'il interrompit son jeûne. En août 1963, voyant que le projet de loi n'était toujours pas voté, Louis Lecoin menaça de recommencer sa grève de la faim. Le gouvernement céda et le statut fut promulgué le 23 décembre 1963, et tous les objecteurs furent libérés.
Son nom fut proposé pour le prix nobel de la Paix en 1964 mais il demanda son retrait afin de laisser plus de chances à Martin Luther King.
[modifier]Bibliographie
LECOIN Louis, De prison en prison (édité à compte d'auteur, Paris), 1947
LECOIN Louis, Le cours d'une vie (édité à compte d'auteur, Paris), 1965
LECOIN Louis, La Nation face à l'armée
LECOIN, Louis, Écrits de Louis Lecoin (Union pacifiste, Paris), 1974
GAREL Sylvain, Louis Lecoin et le mouvement anarchiste (Volonté anarchiste, Fresnes), 1982.
LEMONNIER Jean-Claude, Louis Lecoin combattant de la Paix (Anima, Saint-Amand-Montrond), 1991.
[modifier]Citations
"Si un bon révolutionnaire doit demeurer insensible à la souffrance qu'il voit ou devine, je suis un mauvais révolutionnaire car ce n'est pas moi qui souhaiterai jamais que les régimes abhorrés accumulent plus d'horreurs pour pouvoir rassembler plus d'arguments contre eux."
"Je pense fermement qu'un homme peut et doit se refuser à en assassiner d'autres ... Je suis logique avec mes idées et reste d'accord avec mon cœur qui souffre au spectacle de ces laideurs et avec ma conscience qui s'indigne que des individus accumulent tant de misères."
Alors que tenter pour que la vie devienne moins sale s’il nous faut désespérer d’améliorer les hommes ? Que tenter pour que la paix coule de source sur notre terre desséchée par les guerres et les innombrables conneries de ses habitants ?
Tout ! Pour la paix, c’est très simple : rendre les hommes pacifistes même malgré eux. Les empêcher d’entrer en guerre en supprimant auparavant leurs armées et leurs armements. (Liberté, 1er février 1970)
Holà ! Les Grandes Gueules ! Faites vous entendre. Il faut sauver Lecoin. Il faut sauver l'homme ! (Henri Jeanson, Le Canard enchaîné, 13 juin 1962)
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Écrivain-es libertaires
Après la guerre il fonda le comité de soutien à Garry Davis pour créer une Citoyenneté mondiale. Louis Lecoin lança en 1958 sa campagne pour l'obtention d'un statut pour les objecteurs de ...
En août 1921, Lecoin assista à Lille au congrès de la CGT, et devant le refus des dirigeants cegétistes de laisser s'exprimer librement les représentants des syndicats révolutionnaires, il so...