anarchiste individualiste
12 Novembre 2014
L'Unédic: précarité à plein temps ? ---- Le travail social: entre
contraintes étatiques et émancipation sociale ---- Traité transatlantique (TAFTA): un coup
de force libéral au service du profit ---- Coupe du monde de football au Brésil: une arme
de guerre sociale ---- Sectes et religions ---- Édito ---- Alors que le jeu des chaises
musicales se poursuit au gouvernement dans l'espoir de faire remonter des cotes de
popularité en chute libre, alors que les pseudos frondeurs et frondeuses du Parti
socialiste cherchent en réalité à sauver leur peau devant le naufrage annoncé de la
mandature Hollande, non sans avoir mangé le plus longtemps possible à la gamelle des
postes ministériels, ou en restant bien accroché·e·s à leur siège de parlementaire entre
deux éclats d'indignation mal jouée devant les caméras qui grouillent toujours(!) dans les
couloirs du palais Bourbon ou du Sénat, bref, alors que la vie politicienne suit son cours
normal, c'est le chômage et la pauvreté qui ne cessent de croître dans le pays.
Plus personne ne conteste aujourd'hui que la ligne suivie par Hollande, Valls et leurs
ami·e·s, est celle d'une politique exemplairement libérale qui n'a rien à envier à celle
de son prédécesseur. Et pourtant, que n'avons-nous pas entendu, encore une fois (!), lors
de l'élection présidentielle de 2012 sur le «devoir citoyen» pour les un·e·s ou sur le
vote PS pour «dégager» Sarkozy pour les autres. Sarkozy qui aujourd'hui n'a jamais été
aussi proche de revenir, et qui, s'il y parvient, pourra dire merci, un grand merci à
celui qui était censé nous aider à nous en débarrasser. Et le Front national qui bat tous
ses records de popularité peut quant à lui dire merci à la politique antisociale de
Sarkozy et Hollande.
Pour notre part, nous écrivions dans ces mêmes colonnes (IAL n° 91) dès après l'élection
de Hollande: «Maintenant c'est le changement nous a-t-on dit. Mais, le changement ce sera
pour "après"... Pour "beaucoup plus tard"... et très certainement "jamais" ! L'austérité
ant vomie par les petites gens, par toutes celles et tous ceux qui souffrent, par la
grande majorité de la population, l'austérité donc sera notre pain quotidien.»
L'austérité fut bel et bien notre pain quotidien, et aujourd'hui, plus que jamais,
l'opinion des français·e·s semblent perdue quelque part entre la droite et l'extrême
droite, tâtonnante dans un brouillard de propagande libérale et xénophobe. Voilà le
résultat de décennies de politiques menées contre les travailleurs et les travailleuses.
C'est donc essentiellement sur l'actualité sociale de ces derniers mois que nous
reviendrons dans ce nouveau numéro d'Infos et Analyses Libertaires. Nous nous pencherons
sur l'attaque portée contre l'Unédic et le bilan de la belle résistance des précaires,
chômeurs·euses et intermittent·e·s. Nous aborderons également les évolutions récentes du
travail social.
Puis, pour mieux comprendre ce qui nous attend et s'approprier plus clairement les
objectifs à moyen terme de nos gouvernant·e·s, nous examinerons de plus près le fameux
projet de libre-échange transatlantique dit «TAFTA».
Mais encore, comment ne pas traiter dans cet IAL de rentrée des désastres sociaux causés
par la coupe du monde de football qui s'est tenue au Brésil en juin et juillet, ni de la
forte résistance que le peuple brésilien lui a opposée.
Enfin, il sera question de sectes et de religions pour poursuivre la nécessaire critique
libertaire de cette autre forme d'aliénation malheureusement toujours vigoureuse.
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