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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

Un front démocratique et social pour combattre le néo-libéralisme autoritaire Publié le 11 août 2017 par promadmin Nous ne sommes rien, soyons tout Avec l’électi

Un front démocratique et social pour combattre le néo-libéralisme autoritaire Publié le 11 août 2017 par promadmin     Nous ne sommes rien, soyons tout  Avec l’électi

 

Avec l’élection de Macron, il est grand temps de prendre en compte le néo-libéralisme et sa version autoritaire qu’affiche sans complexe le prince-président. Certes le capitalisme demeure le capitalisme tant que le prolétariat n’aura pas réalisé « la conquête de la démocratie » pour utiliser « sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie » selon les propos de Marx et Engels dans le Manifeste communiste. Mais ce serait une grave erreur de ne pas analyser et ni d’expliquer le fonctionnement du capitalisme dans la période actuelle.

Le néo-libéralisme, ou plus exactement l’ordo-libéralisme, est né en Allemagne, dans le cadre de l’École de Friburg, en réaction aux effets dramatiques pour la stabilité du pouvoir de la bourgeoisie du libéralisme classique lors de la crise de 1929. L’ordo-libéralisme repose sur cinq piliers : la propriété privée des moyens de production – seul droit fondamental, la stabilité monétaire, la concurrence libre et non faussée soit deux des bases essentielles des traités de l’Union européenne depuis 1957, l’ordre social cogéré par les partenaires sociaux dont le degré de liberté pour l’acteur salarial est contraint par les normes indépassables du système et enfin l’autonomie de l’entreprise qui constitue l’unique lieu où se tranche les relations entre exploiteurs et exploitéEs.

Sur le plan politique, c’est la mort de la démocratie bourgeoise classique. Ce qui devrait conduire à cesser de cultiver des illusions dans la possibilité d’entreprendre la transformation révolutionnaire de la société dans les limites du cadre institutionnel. Ceci n’est pas une nouveauté, Walter Eucken, l’un des pères fondateurs de l’ordo-libéralisme, se prononçait pour un État fort : « L’État doit consciemment construire les structures, le cadre institutionnel, l’ordre dans lequel l’économie fonctionne. Mais il ne doit pas diriger le processus économique lui-même. » Soit le réel programme de Macron, celui dont ces prédécesseurs ont jeté les bases sans pouvoir ou vouloir aller à la racine de cette orientation. Même si pour l’ensemble du personnel politique de la bourgeoisie le modèle de l’économie sociale de marché échappe au débat démocratique ordinaire. La Grèce en a été l’une des preuves la plus probante.

L’un des résultats de ces choix idéologiques est la déprolétarisation du prolétariat : éclatement des grandes unités de production, destruction des collectifs de travail dans l’entreprise, développement de l’intérim, des contrats précaires, et l’auto-entrepreunariat, persistance du chômage, exacerbation de la concurrence entre salariéEs de tous les pays, destruction des liens de solidarité (Sécurité sociale, code du travail), culte de l’individualisme, culte de celui qui réussit.

Un autre résultat est la fin du compromis historique entre l’État bourgeois et les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier. Est terminée cette phase dans laquelle pour ne pas tout perdre la bourgeoisie a accepté un compromis social. L’hégémonie de la bourgeoisie s’accompagnait d’une dimension sociale, globale pour la société plus ou moins représenté dans les fonctions de l’État, par les mécanismes de redistribution et de protection sociale. Cela instaurait un cadre idéologique de “progrès” sur lequel prospéraient d’une part le réformisme et sa pratique de la collaboration de classes et d’autre part le productivisme et son ignorance de la nature et de l’environnement.

L’offensive néo-libérale est mondiale, elle a accentué le développement capitaliste productiviste, en accélérant une crise écologique globale dans laquelle l’humanité est en train de s’enfoncer. Nous atteignons un point crucial dans l’histoire du monde, celui où le capitalisme atteint ses limites. Se dessine la convergence, voire la fusion des effets économiques et sociaux d’une crise économique prolongée avec les effets, de dimensions prodigieuses, de la crise écologique en particulier du changement climatique.

Les préoccupations immédiates de celles et ceux d’en bas ne se résument pas aux conditions de travail et aux salaires. C’est aussi, entre autres, la liberté de circulation, l’accès à un logement, l’accès à l’éducation, l’accès au système de santé et de prise en charge des soins aux enfants, aux personnes âgées et/ou dépendantes, se protéger contre la violence policière, une terre cultivable, un environnement non pollué, une citoyenneté pleine et entière quels que soient sa culture, son origine, son genre, son orientation sexuelle… Se pose donc centralement la question de faire se rencontrer les identités multiples pour que se constitue l’unité du prolétariat autour d’un projet commun, global et émancipateur.

Les mobilisations spécifiques, fussent-elles puissantes, ne créent pas par elles-mêmes une réponse politique porteuse d’une alternative au capitalisme. De même, l’illégitimité démocratique de Macron, sa faible base sociale (numériquement parlant, mais puissante politiquement parlant) et sa chute dans les sondages n’impliquent pas automatiquement une riposte d’ensemble. Également, s’en tenir à un discours simplement défensif ou dénonciateur ou se limiter à réagir à telle ou telle mesure présidentielle : tout cela est, certes nécessaire, mais largement insuffisant. Pour construire du commun, il faut être capable insuffler un esprit combatif, un esprit qui permette aux couches sociales exploitées et opprimées de se libérer de l’idéologie dominante et de se forger leur propre vision de la société.

C’est ainsi que se pose la question de l’unité du prolétariat qui s’articule autour de la résistance à la politique présidentielle et de l’organisation démocratique de cette résistance. Nous devons confisquer à ces quelques dizaines de milliers de profiteurs le contrôle de la société et de nos vies. A tous les niveaux nous devons nous approprier l’espace public, créer nos outils de décision et de contrôle populaire. C’est à nous de décider des choix qui nous concernent, cela passe par des réseaux de solidarité capables de renforcer les résistances, de générer des institutions autonomes et de contrecarrer les assauts de l’ordre néo-libéral.

En conclusion, cela signifie la construction de l’expression politique indépendante de toutes les victimes de la dictature du capital et l’émergence d’un espace politique commun à tous les mouvements d’émancipation synthétisant leurs combats.

 Émile Fabrol

Avec l’élection de Macron, il est grand temps de prendre en compte le néo-libéralisme et sa version autoritaire qu’affiche sans complexe le prince-président. Certes le capitalisme demeure le capitalisme tant que le prolétariat n’aura pas réalisé « la conquête de la démocratie » pour utiliser « sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie » selon les propos de Marx et Engels dans le Manifeste communiste. Mais ce serait une grave erreur de ne pas analyser et ni d’expliquer le fonctionnement du capitalisme dans la période actuelle.

Le néo-libéralisme, ou plus exactement l’ordo-libéralisme, est né en Allemagne, dans le cadre de l’École de Friburg, en réaction aux effets dramatiques pour la stabilité du pouvoir de la bourgeoisie du libéralisme classique lors de la crise de 1929. L’ordo-libéralisme repose sur cinq piliers : la propriété privée des moyens de production – seul droit fondamental, la stabilité monétaire, la concurrence libre et non faussée soit deux des bases essentielles des traités de l’Union européenne depuis 1957, l’ordre social cogéré par les partenaires sociaux dont le degré de liberté pour l’acteur salarial est contraint par les normes indépassables du système et enfin l’autonomie de l’entreprise qui constitue l’unique lieu où se tranche les relations entre exploiteurs et exploitéEs.

Sur le plan politique, c’est la mort de la démocratie bourgeoise classique. Ce qui devrait conduire à cesser de cultiver des illusions dans la possibilité d’entreprendre la transformation révolutionnaire de la société dans les limites du cadre institutionnel. Ceci n’est pas une nouveauté, Walter Eucken, l’un des pères fondateurs de l’ordo-libéralisme, se prononçait pour un État fort : « L’État doit consciemment construire les structures, le cadre institutionnel, l’ordre dans lequel l’économie fonctionne. Mais il ne doit pas diriger le processus économique lui-même. » Soit le réel programme de Macron, celui dont ces prédécesseurs ont jeté les bases sans pouvoir ou vouloir aller à la racine de cette orientation. Même si pour l’ensemble du personnel politique de la bourgeoisie le modèle de l’économie sociale de marché échappe au débat démocratique ordinaire. La Grèce en a été l’une des preuves la plus probante.

L’un des résultats de ces choix idéologiques est la déprolétarisation du prolétariat : éclatement des grandes unités de production, destruction des collectifs de travail dans l’entreprise, développement de l’intérim, des contrats précaires, et l’auto-entrepreunariat, persistance du chômage, exacerbation de la concurrence entre salariéEs de tous les pays, destruction des liens de solidarité (Sécurité sociale, code du travail), culte de l’individualisme, culte de celui qui réussit.

Un autre résultat est la fin du compromis historique entre l’État bourgeois et les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier. Est terminée cette phase dans laquelle pour ne pas tout perdre la bourgeoisie a accepté un compromis social. L’hégémonie de la bourgeoisie s’accompagnait d’une dimension sociale, globale pour la société plus ou moins représenté dans les fonctions de l’État, par les mécanismes de redistribution et de protection sociale. Cela instaurait un cadre idéologique de “progrès” sur lequel prospéraient d’une part le réformisme et sa pratique de la collaboration de classes et d’autre part le productivisme et son ignorance de la nature et de l’environnement.

L’offensive néo-libérale est mondiale, elle a accentué le développement capitaliste productiviste, en accélérant une crise écologique globale dans laquelle l’humanité est en train de s’enfoncer. Nous atteignons un point crucial dans l’histoire du monde, celui où le capitalisme atteint ses limites. Se dessine la convergence, voire la fusion des effets économiques et sociaux d’une crise économique prolongée avec les effets, de dimensions prodigieuses, de la crise écologique en particulier du changement climatique.

Les préoccupations immédiates de celles et ceux d’en bas ne se résument pas aux conditions de travail et aux salaires. C’est aussi, entre autres, la liberté de circulation, l’accès à un logement, l’accès à l’éducation, l’accès au système de santé et de prise en charge des soins aux enfants, aux personnes âgées et/ou dépendantes, se protéger contre la violence policière, une terre cultivable, un environnement non pollué, une citoyenneté pleine et entière quels que soient sa culture, son origine, son genre, son orientation sexuelle… Se pose donc centralement la question de faire se rencontrer les identités multiples pour que se constitue l’unité du prolétariat autour d’un projet commun, global et émancipateur.

Les mobilisations spécifiques, fussent-elles puissantes, ne créent pas par elles-mêmes une réponse politique porteuse d’une alternative au capitalisme. De même, l’illégitimité démocratique de Macron, sa faible base sociale (numériquement parlant, mais puissante politiquement parlant) et sa chute dans les sondages n’impliquent pas automatiquement une riposte d’ensemble. Également, s’en tenir à un discours simplement défensif ou dénonciateur ou se limiter à réagir à telle ou telle mesure présidentielle : tout cela est, certes nécessaire, mais largement insuffisant. Pour construire du commun, il faut être capable insuffler un esprit combatif, un esprit qui permette aux couches sociales exploitées et opprimées de se libérer de l’idéologie dominante et de se forger leur propre vision de la société.

C’est ainsi que se pose la question de l’unité du prolétariat qui s’articule autour de la résistance à la politique présidentielle et de l’organisation démocratique de cette résistance. Nous devons confisquer à ces quelques dizaines de milliers de profiteurs le contrôle de la société et de nos vies. A tous les niveaux nous devons nous approprier l’espace public, créer nos outils de décision et de contrôle populaire. C’est à nous de décider des choix qui nous concernent, cela passe par des réseaux de solidarité capables de renforcer les résistances, de générer des institutions autonomes et de contrecarrer les assauts de l’ordre néo-libéral.

En conclusion, cela signifie la construction de l’expression politique indépendante de toutes les victimes de la dictature du capital et l’émergence d’un espace politique commun à tous les mouvements d’émancipation synthétisant leurs combats.

 Émile Fabrol

 

Avec l’élection de Macron, il est grand temps de prendre en compte le néo-libéralisme et sa version autoritaire qu’affiche sans complexe le prince-président. Certes le capitalisme demeure le capitalisme tant que le prolétariat n’aura pas réalisé « la conquête de la démocratie » pour utiliser « sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie » selon les propos de Marx et Engels dans le Manifeste communiste. Mais ce serait une grave erreur de ne pas analyser et ni d’expliquer le fonctionnement du capitalisme dans la période actuelle.

Le néo-libéralisme, ou plus exactement l’ordo-libéralisme, est né en Allemagne, dans le cadre de l’École de Friburg, en réaction aux effets dramatiques pour la stabilité du pouvoir de la bourgeoisie du libéralisme classique lors de la crise de 1929. L’ordo-libéralisme repose sur cinq piliers : la propriété privée des moyens de production – seul droit fondamental, la stabilité monétaire, la concurrence libre et non faussée soit deux des bases essentielles des traités de l’Union européenne depuis 1957, l’ordre social cogéré par les partenaires sociaux dont le degré de liberté pour l’acteur salarial est contraint par les normes indépassables du système et enfin l’autonomie de l’entreprise qui constitue l’unique lieu où se tranche les relations entre exploiteurs et exploitéEs.

Sur le plan politique, c’est la mort de la démocratie bourgeoise classique. Ce qui devrait conduire à cesser de cultiver des illusions dans la possibilité d’entreprendre la transformation révolutionnaire de la société dans les limites du cadre institutionnel. Ceci n’est pas une nouveauté, Walter Eucken, l’un des pères fondateurs de l’ordo-libéralisme, se prononçait pour un État fort : « L’État doit consciemment construire les structures, le cadre institutionnel, l’ordre dans lequel l’économie fonctionne. Mais il ne doit pas diriger le processus économique lui-même. » Soit le réel programme de Macron, celui dont ces prédécesseurs ont jeté les bases sans pouvoir ou vouloir aller à la racine de cette orientation. Même si pour l’ensemble du personnel politique de la bourgeoisie le modèle de l’économie sociale de marché échappe au débat démocratique ordinaire. La Grèce en a été l’une des preuves la plus probante.

L’un des résultats de ces choix idéologiques est la déprolétarisation du prolétariat : éclatement des grandes unités de production, destruction des collectifs de travail dans l’entreprise, développement de l’intérim, des contrats précaires, et l’auto-entrepreunariat, persistance du chômage, exacerbation de la concurrence entre salariéEs de tous les pays, destruction des liens de solidarité (Sécurité sociale, code du travail), culte de l’individualisme, culte de celui qui réussit.

Un autre résultat est la fin du compromis historique entre l’État bourgeois et les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier. Est terminée cette phase dans laquelle pour ne pas tout perdre la bourgeoisie a accepté un compromis social. L’hégémonie de la bourgeoisie s’accompagnait d’une dimension sociale, globale pour la société plus ou moins représenté dans les fonctions de l’État, par les mécanismes de redistribution et de protection sociale. Cela instaurait un cadre idéologique de “progrès” sur lequel prospéraient d’une part le réformisme et sa pratique de la collaboration de classes et d’autre part le productivisme et son ignorance de la nature et de l’environnement.

L’offensive néo-libérale est mondiale, elle a accentué le développement capitaliste productiviste, en accélérant une crise écologique globale dans laquelle l’humanité est en train de s’enfoncer. Nous atteignons un point crucial dans l’histoire du monde, celui où le capitalisme atteint ses limites. Se dessine la convergence, voire la fusion des effets économiques et sociaux d’une crise économique prolongée avec les effets, de dimensions prodigieuses, de la crise écologique en particulier du changement climatique.

Les préoccupations immédiates de celles et ceux d’en bas ne se résument pas aux conditions de travail et aux salaires. C’est aussi, entre autres, la liberté de circulation, l’accès à un logement, l’accès à l’éducation, l’accès au système de santé et de prise en charge des soins aux enfants, aux personnes âgées et/ou dépendantes, se protéger contre la violence policière, une terre cultivable, un environnement non pollué, une citoyenneté pleine et entière quels que soient sa culture, son origine, son genre, son orientation sexuelle… Se pose donc centralement la question de faire se rencontrer les identités multiples pour que se constitue l’unité du prolétariat autour d’un projet commun, global et émancipateur.

Les mobilisations spécifiques, fussent-elles puissantes, ne créent pas par elles-mêmes une réponse politique porteuse d’une alternative au capitalisme. De même, l’illégitimité démocratique de Macron, sa faible base sociale (numériquement parlant, mais puissante politiquement parlant) et sa chute dans les sondages n’impliquent pas automatiquement une riposte d’ensemble. Également, s’en tenir à un discours simplement défensif ou dénonciateur ou se limiter à réagir à telle ou telle mesure présidentielle : tout cela est, certes nécessaire, mais largement insuffisant. Pour construire du commun, il faut être capable insuffler un esprit combatif, un esprit qui permette aux couches sociales exploitées et opprimées de se libérer de l’idéologie dominante et de se forger leur propre vision de la société.

C’est ainsi que se pose la question de l’unité du prolétariat qui s’articule autour de la résistance à la politique présidentielle et de l’organisation démocratique de cette résistance. Nous devons confisquer à ces quelques dizaines de milliers de profiteurs le contrôle de la société et de nos vies. A tous les niveaux nous devons nous approprier l’espace public, créer nos outils de décision et de contrôle populaire. C’est à nous de décider des choix qui nous concernent, cela passe par des réseaux de solidarité capables de renforcer les résistances, de générer des institutions autonomes et de contrecarrer les assauts de l’ordre néo-libéral.

En conclusion, cela signifie la construction de l’expression politique indépendante de toutes les victimes de la dictature du capital et l’émergence d’un espace politique commun à tous les mouvements d’émancipation synthétisant leurs combats.

 Émile Fabrol

 

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