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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

Du 19 au 26 juin : Goûter interminable !

Du 19 au 26 juin : Goûter interminable !
Un an qu’on est dans le bois !

On sent bien maintenant que le sens de nos vies se cherche dans des lieux communs et autonomes : dans les salles autogérées de fac, dans les cantines urbaines, dans les zones à défendre... A Bure, la recherche d’autonomie politique prend place à la fois dans des maisons collectives achetées et dans le bois Lejuc. Après un pique nique interminable pour empêcher les premiers travaux de CIGEO, il y a un an, nous y avons fait notre nid. Du 19 au 26 juin prochains, on veut fêter ça par un goûter d’anniversaire interminable au cœur du bois !

Il paraîtrait que le bois Lejuc est expulsable. Il paraîtrait que les hiboux ne tiendront pas l’été. Voici la petite ritournelle fataliste que les autorités veulent nous mettre dans la tête. Mais nous ne sommes pas de celles et de ceux qui se font imposer une playlist. On n’imagine pas une célébration nostalgique, mais l’occasion de faire fleurir une nouvelle intensité de vie en forêt, de nouveaux liens, et des pratiques offensives.

Dès lundi matin deux permanences accueil seront assurées à Vigie Sud et à Barricade Nord. La semaine se déroulera autour d’une vie de camp autogérée en forêt (un espace de non-mixité MTPG est prévu), avec des chantiers (douches solaires, cabane pour discu collectives, barricades...), des ateliers et auto-formations (grimpe, Bolas, flex-yourte, déplacements collectifs, médic, chimie...), une assemblée sur les perspectives des luttes autonomes en France et ailleurs, des lectures au coin du feu, des actions anti-contrôle policier (et autres surprises...), des jeux de rôle à cinquante, et évidemment boum acoustique le week-end !

Venez avec tout ce qui vous paraît utile (tente, duvet, matos de construction, gamelles...). Même si on préparera des repas ensemble, n’hésitez pas à ramener un peu de bouffe pour être le plus autonome possible. On espère que ce goûter anniversaire ouvre le champ des possibles pour tout l’été. Alors débordez nous !

Boom boom boom ! I want you in my wood !

Des chouettes hiboux de Bure.


Votre carton d’invitation au format pdf (pour impression RV / 2 pages par feuilles) Votre carton d’invitation au format pdf deux pages par feuille (pour impression recto-verso)

Et n’hésitez pas à venir le week end d’avant (16 au 18) pour des discussions contre le système carcéral.


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Et d’ici là, en cas d’expulsion :

- RDV le jour même à 18h à la maison de Résistance 
- Convergence vers Bure dans les jours qui suivent 
- Manif de réoccup dans les semaines qui suivent
- Appel à actions décentralisées contre les promoteurs et sous-traitants de la poubelle nucléaire : Vinci, Eiffage, Edf, Andra, Areva, le CEA…

L’affiche et le tract, à diffuser largement !

 
Texte de revendication : « Incendie à Enedis »

écrit le 31/05/2017, actualisé le 05/06/2017

Nous avons reçu sur Indymedia Grenoble, ce mardi 30 mai 2017, un communiqué sur l’incendie de voitures d’Enedis à Grenoble lors de la nuit précédente.

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C’est un excellent prétexte pour rappeler, entre autres, la lutte des voisins hauts-alpins contre la THT :


Dans la nuit du 29 au 30 mai 2017 une douzaine de véhicules ont été pris pour cibles.

Les entreprises les plus mortifères se vétissent stratégiquement de nouvelles parures. Suez devient Engie, Vinci devient Indigo, ERDF devient Enedis. Ce goût pour l’apparence ne trompe plus que les mirauds. Dans un monde où la communication falsifie tout, exhibons franchement les responsables du désastre organisé. ERDF travaille à l’électrification constante de nos territoires. ERDF se déploie entre chaque site de production et foyer de consommation. C’est ce réseau, ce maillage de cables qui branchent les êtres humains sur les barrages, les éoliennes, le photovoltaïque, les centrales nucléaires. EDF, alter-ego d’ERDF administre les doses, la bureaucratie énergétique contrôle. Nous ne palabrerons pas sur les insignifiantes distinctions que d’autres aiment à faire entre les modes industriels de production électrique. Nous les condamnons tous.

Cette nuit nous avons détruit du matériel d’ERDF, nous nous en expliquons. Si nous avions des allume-feu en poche, quelques litres de mélange inflammable, un briquet et nos déterminations, c’est que le sabotage devient pour nous une évidence contre l’un des mille avatars de l’infrastructure capitaliste.

À la fonction vitale de cette entreprise dans la gestion des flux. 
À la dévastation des milieux où courent désormais des lignes THT. 
À notre dépendance aiguë à l’industrie électrique.

S’ajoute aujourd’hui ce petit objet hautement néfaste, le Linky. Ce compteur a déjà défrayé la chronique et d’autres ont su mieux que nous en décrypter les dangers. Le Linky n’est qu’un prélude, un dispositif pionnier dans la déferlante de technologie domestique qui s’annonce. La domotique progresse, le vieux rêve cybernétique s’incarne. N’en restons pas là, remontons aux causes, à la genèse des nuisances. Derrière le Linky il y a l’omniprésente industrie et la logique dépossession matérielle de moyens de produire nous même notre énergie.

Il s’agit d’attaquer, et les cibles sont nombreuses. Nous attaquons les responsables de l’état actuel du monde. Nous sommes opportunistes, pourquoi cette cible plutôt qu’une autre ? Vinci, Suez, Eiffage, le CEA sont autant d’ennemis. Il y en a d’autres. Leur arrogance est insupportable. Nous cherchons les failles, nous cherchons où frapper pour rappeler que des personnes résistent et transforment leur critique en actes.

Cette pratique du sabotage, nous souhaitons la partager. Elle est ancienne et toujours d’actualité. C’est mettre un grain dans les rouages de la machine. Nous sommes conscient·e·s qu’ERDF et ces méfaits ne seront pas arrêtés par notre action. Nous sommes conscient·e·s que sans des actions offensives à son encontre ERDF est libre d’étendre son emprise.

Il ne s’agit pas de dialoguer ou de critiquer ERDF. Avec le sabotage de ces véhicules nous attaquons un ennemi, nous instaurons un rapport de force, et nous démontrons que nous pouvons dépasser nos peurs. Parce qu’il ne nous est plus possible de contempler la misère en pansant nos plaies ou simplement sans rien faire. Mais le sabotage n’est pas une fin en soi. Cette pratique s’inscrit dans nos vies aux côtés de beaucoup d’autres. Nous les choisissons pour vivre pleinement nos existences.

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