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SERPENT -  LIBERTAIRE

anarchiste individualiste

La contre-histoire de la philosophie de Michel Onfray... contre l'histoire

La contre-histoire de la philosophie de Michel Onfray... contre l'histoire

Michel Onfray a conquis un crédit notable auprès de nombreuses personnes se revendiquant de la gauche radicale, en vulgarisant la pensée athée, antiautoritaire, parfois égalitariste d'un certain nombre de philosophes et de penseurs au travers de ses cours dispensés à l'Université populaire d'Alençon, puis de Caen, cours diffusés par la suite sur France Culture et via des DVD. L'écho rencontré par son travail d'historien de la philosophie s'est inscrit dans le phénomène plus large de légitimation intellectuelle de la contestation du libéralisme et de plus en plus, du capitalisme.
Est-ce à partir de 2010 et de son attaque contre Freud, le Freudisme et la psychanalyse qu'Onfray, en bute à l'hostilité légitime d'un nombre notoire d'intellectuels classés à gauche - non pas sur la légitimité de son point de vue, mais sur les moyens intellectuels employés pour discuter Freud - que Michel Onfray, prisonnier de sa posture de penseur soi-disant libre de toute influence s'est livré à une fuite en avant intellectuelle rompant les amarres non seulement avec un ancrage politique plutôt situé « à la gauche de la gauche », mais aussi, de nouvelles polémiques en nouvelles polémiques, rompant définitivement avec la rigueur et l'honnêteté attendues de la part d'un intellectuel, faisant feu de tous bois pour justifier sa singularité ?
Toujours est-il qu'en 2015, Michel Onfray est à la fois écouté avec intérêt par de nombreuses personnes à la recherche d'une pensée alternative à la doxa libérale ambiante mais distille, de façon plus ou moins insidieuse, des propos et des pensées dangereux qui participent de la confusion idéologique qui nourrit le marigot de la pensée dite « antisystème ». Cette confusion et cette pensée sont le danger majeur du temps présent car elle recycle au profit de propos ou projets réactionnaires une posture contestataire mal digérée.
Le manque de rigueur de Michel Onfray confinant à la malhonnêteté intellectuelle et sa tendance à l'amalgame encouragent la confusion intellectuelle et le poison qui en résulte : le préjugé réactionnaire.
Les lignes qui suivent s'en veulent l'illustration concrète avec effet d'antidote.

Le mardi 11.08., dans le cadre de son émission « Contre-histoire de la philosophie » diffusée sur France Culture, Michel Onfray proposait une discussion polémique des positions du philosophe Vladimir Jankélévitch, selon lequel (dixit Onfray) la Shoah étant « un crime inédit et sans duplication dans l'Histoire » et par là même « imprescriptible », son pardon - au peuple allemand dans son entier - est impossible.
Michel Onfray discute légitimement cette position et en particulier le caractère inédit et sans duplication du génocide des Juifs et se propose de « penser historiquement »[1] c'est-à-dire à partir de « l'établissement des faits » cette question.
C’est précisément de la méthode de Michel Onfray et de certaines ses assertions dont il sera question ici.

Autour de la notion de génocide

A ce sujet, Onfray affirme dans son « cours » : « le génocide est inscrit dans l'histoire de l'humanité depuis qu'il y a des hommes qui exterminent d'autres hommes en leur reprochant d'être de ce qu'ils sont » et il poursuit : « ça pourrait être une définition historique sur laquelle on puisse s'entendre ».
Le problème c'est que le « on » se résume en gros à Michel Onfray. Aucun historien sérieux ne peut accréditer une telle définition. La notion de génocide, même disputée, se rapproche de celle du Larousse : une crime de masse dont la particularité est qu'il vise « à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Laissons de côté la discutable notion de race et étendons là au fait culturel. Mais une telle définition est un outil à la fois plus consensuel et plus précis que celui d'Onfray.
Lequel avec cet outil, fabriqué par lui-même et imposé à ses auditeurs par la seule puissance de son verbe, va évidemment bricoler des conceptions au service de sa cause, mais qui vont s'avérer à la fois fragiles et réactionnaires.

Pour contrer la pensée de Jankélévitch sur l'unicité de la Shoah, Onfray va aborder ce qu'il qualifie d' « autres génocides », toujours selon lui, celui des Hindous lors de la conquête de l'Afghanistan par les Musulmans du XIème au XVIème siècles, qui se serait traduite par la mort de 80 millions de personnes, mais également les génocides des « Amérindiens », des « Arméniens » et... des « Vendéens ».
Par ailleurs toujours selon Onfray « Il y a eu d'autres victimes au génocide [des Juifs] », et le même de citer : « les Tziganes, les communistes, les Francs-Maçons, les handicapés, les homosexuels, les asociaux, les droits communs, les Témoins de Jéhovah » [sic !]
Sans oublier les massacres de masse. Je cite toujours : les « crimes soviétiques » et les victimes des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki.

Génocide et capitalisme

Tous ceux qui s'en tiendront à la définition de génocide communément admise et refuseront de suivre l'apprenti historien Onfray dans ses voies sinueuses lui sauront gré d'évoquer même brièvement les autres victimes de la barbarie nazie (que tout élève passant son Brevet des Collèges connaît plus ou moins) : « les communistes, les Francs-Maçons, les handicapés, les homosexuels, les asociaux, les droits communs, les Témoins de Jéhovah ». Mais aussi barbare que soient ces massacres et répressions, nul être sensé ne peut qualifier ces événements de génocide.
Passons.
La mention des génocides des Amérindiens, des Arméniens, des Tziganes reliée aux bombardements et massacres de masse des guerres notamment du XXème siècle interroge sur le lien entre l'esprit de conquête et le génocide, esprit de conquête qui culmine avec le système capitaliste et sa version impérialiste aux XIXème et XXème siècles, les siècles de la construction de nombres d’États-nations, du colonialisme et des projets de contrôle totalitaire d'une société et d'un espace.
Pour comprendre ou combattre tout danger génocidaire, un tel questionnement semble plus utile et pertinent que la définition de Onfray, digne d'un propos de comptoir et qui cultive le sentiment d'impuissance et la religion de la culpabilité : l'homme est un loup pour l'homme. Amen.

Approximations

Passons rapidement sur les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki et sur le prétendu génocide des Hindous.
Juste pour mentionner que concernant les bombardements atomiques sur le Japon, les historiens sérieux citent des fourchettes de chiffres, correspondant aux estimations des victimes immédiates et ultérieures des deux bombes. Monsieur Onfray ne s'embarrasse pas de ces précautions, cite des chiffres maxima (ce qui appuie sa démonstration selon laquelle le génocide des Juifs n'est pas « sans duplication »), chiffres qui ne sont d'ailleurs repris par personne dans la communauté des historiens, à savoir 250 000 et 237 000 morts. Chiffres difficiles à discuter puisqu'Onfray les assène, comme souvent ses vérités, sans prendre la peine de citer ses sources. Ce qui évite la confrontation intellectuelle et le rapport démocratique avec son auditoire.
Concernant le soi-disant massacre de 80 millions d'Hindous commis entre le XIème et le XVIème siècles lors de la conquête musulmane de l'Afghanistan, notre apprenti historien cite un ouvrage de François Gautier. Il aurait pu faire mention également du « Livre noir de l'Islam » (2013) où ces événements sont abondamment développés. Un livre écrit par un journaliste, un autre par un proche de l'extrême-droite islamophobe, c'est un bagage bien léger pour convaincre d'un génocide de 80 millions de personnes étalé sur 5 siècles.
Même à une époque où les élucubrations les plus farfelues font florès, ça laisse songeur.

Génocides et révolutions

Notre « exhumeur » de génocide déploie toutefois sa faconde - et sa malhonnêteté - non pas sur un lien possible entre génocides et capitalisme mais pour pourfendre les révolutions russe et française.

Concernant le prétendu « génocide vendéen », il y aurait une étude historique sérieuse à mener sur les insurgés vendéens, souvent des gens du peuple dont la colère a été instrumentalisée et qui n'ont eu comme choix que de suivre leurs curés et leurs anciens nobles ou de s'opposer à la mécanique froide d'un régime - celui du Comité de Salut Public dirigé par Robespierre - qui s'est retourné également contre ceux qui l'avaient porté au pouvoir : les Sans-culottes de la ville et de la campagne.
Mais qualifier cette répression de « génocide » empêche tout travail sérieux. Les insurgés vendéens sont essentialisés au rang de « groupe national, ethnique, racial ou religieux » - ce qu'ils ne sont pas et ce qui masque les contradictions sociales réelles et complexes qui pouvaient les opposer autant au régime républicain... qu'à leurs propres chefs !
Mais cela, notre apprenti historien n'en a cure.
Face à Jankélévitch pour qui « l'énormité » et « le sadisme » du génocide des Juifs signe sa singularité, Onfray évoque les 220 000 morts du « génocide vendéen », cite les ordres émanant du gouvernement Jacobin (singulièrement de Robespierre) qui parlent de « déportation », d' « essai de mise au point de gazage collectif ». Il évoque aussi des « camps » et énonce des exemples de sadisme : tel que la fabrication de savon à partir de graisse humaine prélevée sur des suppliciés ou encore des exemples de « tannage de peau ».
Pour une fois Michel Onfray cite son unique source : la thèse de 1985 défendue par Reynald Sécher.
Il oublie juste de mentionner qu'il s'agit là d'un individu proche de la Droite ultra catholique et monarchiste.
Le but de l'un rejoint celui de l'autre et il est politique : disqualifier non seulement le régime du Comité de Salut Public de Robespierre (1793) mais aussi plus globalement la Révolution Française.
Le choix de ses propres sources, c'est déjà un positionnement politique. Mais sur cet aspect des choses, Onfray ment par omission à son auditoire.

Comme il le fait également en ce qui concerne la Révolution Russe.
« Cent millions de victimes pour les crimes soviétiques » ! Onfray se sent obligé de préciser qu'il s'agit là d' « estimations à prendre avec prudence » (ouf, notre Tartuffe s'adjuge lui-même sa propre bénédiction), ça ne l'empêche pas de répéter solennellement, lentement et à haute voix, prenant son public à témoin : « CENT MIL-LIONS ! », s'exclame-t-il.
Mais d'où tient-il ce chiffre effroyable ? Pas un mot à ce sujet.
Et pour cause !
C'est dans le très contesté « Livre noir du communisme » (1997) dirigé par le très contesté Stéphane Courtois qu'Onfray va chercher ce chiffre. Non seulement l'ouvrage a été très disputé par les historiens sur des questions de méthodes (assimilation sous le vocable « communisme » de réalités hétérogènes voire contradictoires, problèmes de méthodes, chiffres suspects), sur des questions historiographiques (tentative d'assimilation du communisme au nazisme), mais Stéphane Courtois, maoïste repenti et reconverti, a été contesté par des contributeurs même du livre, qui outre ses partis pris idéologiques lui reprochent « son obsession d’arriver aux 100 millions de morts »[2].
Sans doute est-ce ce que nous dit Docteur Michel quand il susurre qu'il s'agit d' « estimations à prendre avec prudence », mais ça va sans doute mieux en le disant.

Onfray emploie en revanche une artillerie semble-t-il plus solide pour contrer le point de vue de Jankélévitch selon lequel les crimes qui sont le fruit d'une période révolutionnaire sont à imputer à la dégénérescence de cette révolution et pas à son projet initial.

« L'établissement des faits » par Michel Onfray : omissions et amalgames

C'est à ces moyens, en plus d'une batterie de chiffres et de faits assénés à l'auditoire qu'Onfray va avoir recours pour démontrer le caractère génocidaire en quelque sorte par essence du projet révolutionnaire. L'amalgame servant à tirer un trait d'égalité entre les Révolutions française et russe et le projet nazi.

Concernant la Révolution russe, Onfray a la décence de signaler (avec un peu de hauteur) qu'à l'instar d'Hannah Harendt, Jankélévitch « épargne un peu Lénine ». Pour affirmer dans la foulée : « on sait aujourd'hui que Lénine avait commencé et les camps et les exterminations et les abattages systématiques des opposants ». Ah bon ? Qui est « on » ? Stéphane Courtois ? « 12 millions de Soviétiques ont été enfermés dans les Goulags entre 1936 et 1959 » affirme Onfray. Il omet de préciser que Lénine meurt en 1924.
On ne peut pas reprocher à Onfray de ne pas être historien certes, mais quand il parle de « camps » pour la Terreur anti-vendéenne comme pour l'action de Lénine introduisant possiblement la confusion chez ceux qui l'écoutent entre ces périodes historiques et le 3ème Reich, est-il malhabile ou malhonnête ? Ignore-t-il que sous le 3ème Reich il y avait d'une part les camps de concentration - ouverts dès 1933 - où les victimes furent nombreuses mais sans commune mesure avec celles des camps d'extermination, ouverts eux en 1941-1942 et dont la fonction était clairement génocidaire. Ignore-t-il que les premiers « camps » apparaissent dès 1905 lors de la guerre des Boers et se répandent dès lors en même temps que les conflits de masse, à des fins d'internement ? Ignore-t-il à quoi peut ressembler un camp dans la France Jacobine de 1793, qui manque de tout et d'abord de vivres et sait-il même combien de temps ces camps ont fonctionné ? Combien de victimes ils ont suscité ? Sait-il même si l'ordre de Robespierre a été exécuté ?
Même procédé frauduleux, car c'est bien de cela dont il s'agit, lorsqu'il parle d'ordre de « déportation » émanant du Comité de Salut Public, d' « essai de mise au point de gazage collectif ». Toute personne qui connaît un peu cette période sait que bien des ordres émanant du Comité de Salut Public n'étaient pas exécutés, souvent faute de moyens et de suivi effectif. Onfray cite un cas de fabrication de savon à partir de graisse humaine prélevée sur des suppliciés ou encore d’exemples « tannage de peau » : la similitude avec la barbarie nazie est évidente, mais entre une pratique systématique et industrielle émanant d'autorités étatiques ou des faits ponctuels - peut-être des débordements individuels, on l'ignore - dont la véracité est peut-être faiblement étayée, il y a bien plus qu'une marge : il y a falsification.

« Penser historiquement » : l'omission du contexte ou la disparition de l'histoire

Le totalitarisme répressif de Staline est-il la poursuite du projet révolutionnaire d'origine ou bien sa dégénérescence ?
Lénine dirige l'URSS de 1917 à 1922, période pendant laquelle la Russie Révolutionnaire est en proie à une guerre civile d'une violence inouïe contre les armées blanches (anciens nobles, bourgeois, clergé orthodoxe) soutenues par l'Occident capitaliste et qui commettent des exactions d'une extrême violence, le pays est l'objet de l'hostilité et du blocus des pays capitalistes, doit faire face également aux attaques de six armées étrangères différentes (SIX !).
Les méthodes employées pendant cette période ont été un des terreaux sur lesquels la dictature stalinienne a prospéré, ce qu'ont déploré mais surtout ce contre quoi se sont efforcés de lutter et Lénine et Trotsky dès 1922. C'est à l'aune de ce contexte de terreur contre la Russie Révolutionnaire dont le territoire se trouve réduit à 1/5 de l'ancien empire des Tsars, que l’État soviétique exerce sa répression et c'est à l'aune de ce contexte que chacun, depuis cette histoire, construit son opinion. Ce contexte, Michel Onfray ne le mentionne pas : l'ignore-t-il ? Hannah Harendt et Jankélévitch, qui ne sont pas suspects de complaisance vis-à-vis de la Révolution russe, ne l'oubliaient eux, sans doute pas, qui « [épargnaient] un peu Lénine ».

Terminons par la Révolution française pour laquelle Onfray n'est ni plus tendre ni plus honnête.
Sur le fond de la discussion, la Terreur de 1793 s'est exercée dans un contexte similaire à celui de la Révolution russe citée plus haut : offensives à toutes les frontières de sept (OUI, SEPT !) monarchies coalisées, révoltes non seulement en Vendée, mais aussi en Bretagne, Normandie, Gironde, au Sud-Est, dans le Lyonnais.
Chacun choisit son camp. Vivre libre ou mourir, c'était le slogan des Sans-culottes.
Celui d'Onfray est tout aussi clair : la Terreur de 1793 trouve ses origines dès 1789. Il n'y a pas un côté obscur et un côté clair de la force révolutionnaire. En somme, tout est à jeter.
Et notre apprenti historien de nous décrire sans « rentrer dans les détails » - mais en y rentrant quand même - le massacre le 12 août 1789 d'un aristocrate à Caen dans des conditions particulièrement sordides, et de poursuivre son réquisitoire par l'énumération des massacres de septembre 1792 dans les prisons parisiennes des suspects emprisonnés ainsi que du nombre de décapités pendant la Terreur de 1793 (16 594 décapités : pas un de plus c'est certain ?).
Il serait trop long et laborieux de revenir sur le contexte singulier de chacun de ces actes de violence, trop long aussi de les différencier : en 1789 contre un individu universellement haï et même désavoué par les autorités monarchiques car provocateur à l'encontre du peuple affamé, en 1792 des violences contre des prisonniers vécus comme des traîtres potentiels à une période où les troupes prussiennes sont à deux jours de marche de Paris et menacent la ville d'une exécution capitale, et enfin en 1793 dans la situation exposée plus haut.
De ce contexte, de ces contextes à chaque fois singuliers, Onfray n'a que faire.

Pour lui : violence = violence, par essence, massacre = massacre. Onfray, rejetant selon ses dires tout principe de violence, condamne toutes les révolutions semble-t-il. C'est un choix.
Pour ma part, je m'en tiens à celui que faisait par avance Gracchus Babeuf dans une lettre prémonitoire à sa femme le 23 juillet 1789 : « Les supplices de tous genres, l’écartèlement, la torture, la roue, les bûchers, le fouet, les gibets, les bourreaux multipliés partout, nous ont fait de si mauvaises mœurs ! Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares, parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu’ils ont semé. »

Au mieux approximatif, au pire sciemment malhonnête, le verbiage de Michel Onfray aboutit à une confusion intellectuelle et à un chantage moraliste qui nourrissent le scepticisme et le découragement qui font le lit des idées réactionnaires.


Août 2015

Laurent Cavelier

Notes

[1] les propos en italique sont tenus par Michet Onfray dans son émission. Cf. http://www.franceculture.fr/emission-contre-histoire-de-la-philosophie-la-resistance-au-nihilisme-anatomie-d-une-passion-triste-
[2] Nicolas Werth, Le Monde, 27 novembre 1997; l’Humanité, 07/11/1997 et http://progreshumain.wordpress.com/2014/11/15/lhistoire-contre-le-livre-noir-du-communisme-le-communisme-et-les-100-millions-de-morts/

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