anarchiste individualiste
7 Novembre 2015
Rien de tel qu’un sordide fait divers ou – « mieux », si l’on peut dire – une révolte pour inscrire les banlieues à l’agenda politique (et médiatique). Rien d’autre, surtout. Que le feu s’éteigne, que l’émotion retombe, et le sujet disparaît des écrans radars… pour resurgir à l’embrasement suivant. Il y a dix ans, les réactions ont simplement été à la mesure de l’ampleur des émeutes. En témoigne la proclamation très exceptionnelle de l’état d’urgence, par un décret publié le 8 novembre 2005.
Les chercheurs savent que ces mobilisations sont trop éphémères pour être suivies d’effets. « La politique de la ville est une politique réactive, symbolique, mais structurellement faible », constate le sociologue Renaud Epstein, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Nantes. « Après 2005, il n’y a pas eu de vraie transformation des politiques conduites dans les quartiers populaires », souligne Marie-Hélène Bacqué, professeure d’études urbaines à l’université Paris-Ouest-Nanterre. Le plan de rénovation urbaine lancé par Jean-Louis Borloo, dans une loi d’août 2003, fut seulement « accéléré », précise Mme Bacqué.
Martingale
La rénovation urbaine : une martingale pour les politiques. « Auparavant, la politique de la ville ne représentait que de l’échec » pour ceux qui en avaient la charge, explique M. Epstein. Quant au travail mené sur le terrain par les centres sociaux, ou les associations proposant du soutien scolaire, il était « invisible ». Tout à coup, « les tours qui tombent...
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La banlieue reste un sujet à risque pour les politiques
Rien de tel qu'un sordide fait divers ou - " mieux ", si l'on peut dire - une révolte pour inscrire les banlieues à l'agenda politique (et médiatique). Rien d'autre, surtout. Que le feu s'...