11 Novembre 2014
L’opinion publique n’existe pas. Elle se fabrique sur des consensus et est le reflet de la pensée dominante du moment.
Aujourd’hui les opinionistes de droite, malgré leur posture victimaire, sont à l’offensive sur les terrains économiques et sociaux.
Cette rhétorique de victime face à l’immigration, au prétendu déclin de la France blanche et chrétienne, face aux pauvres qui profitent, aux femmes, aux minorités sexuelles, aux musulmans et aux noirs alors que les patrons et la classe dominante à laquelle ils appartiennent n’ont jamais amassé autant de puissance fait penser à celle de la légitime défense utilisée par la forces de l’ordre.
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Aujourd’hui, malgré ce qu’ils peuvent bien raconter, la police de la pensée ce sont les Zemmour, Rioufol et autres. Ils multiplient les actions de forces face à leurs collègues étiquetés de gauche qui n’en finissent plus de leur faire des concessions et de les couvrir parce qu’ils font partie de la maison. Libération, et les journalistes proches du PS n’en finissent plus de faire des courbettes devant le tout sécuritaire et la marchandisation de tout. La différence entre eux et leurs collègues réactionnaires, c’est qu’ils se font les défenseurs d’un système qui serait inégal de la même manière pour tout le monde. Pour les réactionnaires, certains de par leur naissance sont plus égaux que d’autres : on nait Français donc on est supérieur.
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Cette police médiatique et politique a pour but la défense des intérêts privés. L’économie libérale c’est le fond de leur pensée. Il veulent juste que tout soit sacrifier aux intérêts de ce qu’ils présentent comme « la nation » et qui ne représente que les intérêts de leur milieu social. La France est en perte de vitesse, il faut taper sur des minorités qui font consensus afin de faire des économies.
C’est du maintien d’ordre médiatique. Zemmour c’est un peu un préfet médiatique à la Papon. Ils ont en commun entre autres le Maréchal Pétain, la volonté de balancer notre histoire à la Seine et de renvoyer les femmes aux fourneaux.
Même s’ils défendent les mêmes intérêts et font partie de la même maison, les polémistes réactionnaires de tous poils adaptent leur discours en fonction de la population auprès de laquelle ils opèrent.
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Quelle est le service de police qui côtoie le plus nos quartiers ? La seule vraie police de proximité qui sévit dans le voisinage? Celui qui est le plus composé des nôtres, ceux d’entre nous qui ont trouvé un exutoire légal et stipendié à l’expression de leur violence ? Quel service est à la fois le plus violent, le plus insultant et le plus familier parce que ses agents nous appellent par nos noms et parfois même nos surnoms ?
C’est la BAC.
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Si Zemmour est un préfet de police de la pensée dominante, alors la dissidence soralienne c’est la BAC de la pensée. Il appartient au même corps de métier. Ils entretiennent des relations cordiales. Soral est lui aussi un libéral économique. Son public est celui des quartiers, alors il a adapté son discours et s’est constitué une équipe de gens prêts à cogner sur les leurs pour un peu de gloire et d’argent. La dissidence soralienne est un service de défense des intérêts économiques de la France.
Elle utilise un vocabulaire et des postures violentes, elle s’empare de nos histoires afin de nous faire rentrer dans le rang.
Comme un agent de la BAC, Soral nous parle de manière familière, nous insulte et nous méprise. Ses collègues qui se font passer pour des « durs » ou des intellos sont les plus vicieux, leurs manières rappellent celle du noir ou de l’arabe de l’équipe de la BAC lors du contrôle. Toujours aller plus loin dans la provocation pour rassurer les collègues et la hiérarchie. Cette fuite en avant encourage les outrances.
Certains d’entre nous sont fascinés par cette manière de faire et espèrent en le rejoignant être du côté du manche.
Il n’est pas rare d’entendre des gens au quartier dire qu’il pourraient bosser à la BAC parce qu’ils s’y reconnaissent: la reproduction des mauvais comportements du quartiers mais avec la sécurité de l’emploi. Grâce à internet, ce schéma a fonctionné avec les idées. Peu de gens aiment le préfet Zemmour, mais ils ont fini par assimiler le discours de la police de proximité que le FN a subventionné. La dissidence soralienne, c’est la BAC de la pensée.
La " dissidence soralienne ", c'est la BAC de la pensée.
L'opinion publique n'existe pas. Elle se fabrique sur des consensus et est le reflet de la pensée dominante du moment. Aujourd'hui les opinionistes de droite, malgré leur posture victimaire, sont...
http://quartierslibres.wordpress.com/2014/11/07/la-dissidence-soralienne-cest-la-bac-de-la-pensee/