anarchiste individualiste
20 Août 2014
L'état déconne sec , une affaire qui traine , une enquête trouble , tout ça parce que des jeunes veulent une autre vie d'où la violence est exclue !
Episodes précédents : après le sabotage de trois lignes TGV le 8 novembre 2008, Julien Coupat et huit de ses amis, sont mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Pendant cinq ans et demi, la SDAT a mené l'enquête, d'abord sous l'autorité du juge Thierry Fragnoli puis de Jeanne Duyé.
Nous arrivons au bout du feuilleton. Avant le dernier épisode, nous allons nous pencher pendant deux jours sur quelques points du dossier qui n'ont pu s'intégrer aux autres épisodes durant deux mois, et qui méritent notre attention, des écoutes, aux expertises, en passant par les filatures. De A comme acétone à Z comme Zemmour. Première partie aujourd'hui, jusqu'à M comme minutages.
Le nom du produit apparaît sur l’une des listes de course retrouvées par la gendarmerie royale canadienne dans le sac de Julien Coupat, en janvier 2008 :
« Ce feuillet est constitué d'un dessin représentant le magasin général de Tarnac en marge duquel il figure les mentions manuscrites suivantes : "Gants 25 000 W (Raph), Scotch, Pince, Barbour-Caban, Tubes + ficelles, Essai, 2 paires de gants, Frontale, Livres, Acétone et graissant/dégraissant". »
Le 7 avril 2009, le capitaine AL fait un procès-verbal d’exploitation de la découverte. Pour cela, il a fait appel à un responsable maintenance caténaire de la SNCF qui, assez logiquement, a interprété la liste exclusivement sous l’angle de sa spécialité : les caténaires. Et ça tombe bien, puisque le policier a très envie que la liste ait un rapport avec le sujet de son enquête : les caténaires.
« La mention "Acétone Graissant Dégraissant" semble, toujours selon Monsieur B., faire référence aux propriétés intrinsèques de ces produits l'intéressé déclarant "l'acétone est un dissolvant qui permet de dégraisser les pièces mais dispose d'autre propriétés notamment nettoyantes, (...) dans le cas qui nous occupe on peut penser que son utilisation corresponde à la volonté de rendre les crochets moins glissants, je sais de plus le crochet examiné sur la ligne "Paris-Strasbourg" avait fait l'objet d'un graissage au niveau du loquet pour favoriser son mouvement afin qu'il retombe en position basse se verrouillant ainsi que la caténaire". »
« Monsieur le juge d'instruction nous a posé 4 questions sans autre précision technique du cas qui nous est soumis »
Evidemment, M. B. est un peu limité comme expert. Alors le juge nomme un grand professeur, « expert près de la Cour Administrative d'Appel de Paris, expert près de la Cour d'Appel de Paris, expert agréé par la Cour de Cassation », le 12 juillet 2010. Entre-temps, des tubes en PVC qui auraient pu servir à la pose des crochets sur les caténaires ont été découverts. Le magistrat pose quatre questions :
« 1/ Indiquer quels sont les usages domestiques habituels de l'acétone
2/ Indiquer les effets de l'acétone sur les dépôts biologiques (empreintes papillaires et traces ADN)
3/ Indiquer les effets de l'acétone sur du PVC rigide (type tuyau de canalisation ou d'écoulement)
4/ Faire toute remarque ou observation utile à la manifestation de la vérité »
La suite donne lieu a une joute parfaitement improbable. Le problème du juge Fragnoli, c'est qu'il ne sait souvent pas vraiment ce qu'il cherche, ou qu'il ne l'assume pas complètement. Ses questions sont floues et très générales, et l'expert s'insurge :
« Monsieur le juge d'instruction Fragnoli dans son ordonnance de commission d'expert nous a posé 4 questions sans autre précision technique du cas qui nous est soumis. Les analyses déjà diligentées dans la recherche de la vérité n'ont pas été fournies à l'expert. Ce dernier n'a eu que quelques indications via Internet et des coupures de presse. Ni aucun rapport officiel de police de ce qui a été fait, ni aucune pièce technique n'ont accompagné la demande se résumant à 3 pages. L'expert pour répondre aux questions posées a consulté la littérature sur Internet et les banques de données scientifiques spécialisées dans la chimie Organique et biologique - Sci Finder - qui groupe environ 19 millions de références bibliographiques principalement sur le CAS (Chemical Abstract Service) et Medline. L'interrogation s'est effectuée par "mot clé". Ne connaissant pas le contexte exact de cette affaire, ni les faits exacts, l'expert n'a eu d'autre alternative que de répondre d'une manière générale aux questions posées par la mission du tribunal. »
« J'ai bien reçu, et pris connaissance avec une certaine stupéfaction, de votre rapport d'expertise »
De fait, le grand professeur imprime 195 pages de Wikipédia, de bibliographie et d’articles sur l’affaire. Et, bien-sûr, une facture de 1865 euros. Le juge Fragnoli lui répond sèchement :
« J'ai bien reçu, et pris connaissance avec une certaine stupéfaction, de votre rapport d'expertise daté du 23 septembre 2010 et de sa lettre d'accompagnement datée du 24, le tout posté le 20 du même mois. S'agissant de vos observations préliminaires sur "les analyses déjà diligentées" qui ne vous ont pas été fournies, ainsi que sur d'éventuels éléments du dossier dont vous auriez eu besoin, il vous était tout à fait possible de contacter mon cabinet par téléphone, ou tout autre moyen à votre convenance. Je relève, cependant, que vous dites vous-même, dans votre lettre d'accompagnement, que les quatre questions étaient "bien précises"; j'ajoute même pour ma part qu'elles étaient brèves, claires, concises et ne nécessitaient pas –à priori- de faire une recherche et une compilation d'informations des faits du dossier sur internet, dont la fiabilité n'apparaît pas des plus certaines, alors même que votre mission vous donnait accès à votre convenance au cabinet du juge mandant et au dossier lui-même. Concernant le reste du rapport, il s'agit pour l'essentiel d'une compilation d'informations recueillies toujours sur internet, incompréhensibles pour la plupart, et dont certaines sont en langue anglaise. Votre réponse à la seconde question posée me laisse ainsi tout à fait dubitatif, puisque vous expliquez tout d'abord que cette question ne relèverait pas de votre compétence, ce qui aurait dû vous conduire à me contacter immédiatement, mais vous poursuivez cependant en évoquant que "l'acétone n'est pas incompatible avec l'ADN", ce qui est parfaitement obscur et incompréhensible. S'agissant des traces papillaires, vous ne les abordez même pas, alors même que parmi les documents que vous avez compilés sur Internet il est indiqué que l'acétone dissout notamment les graisses. Je me vois donc dans l'obligation, d'une part de diligenter immédiatement un autre expert avec la même mission, et d'autre part de revoir très fortement à la baisse la taxation de votre mémoire de 1.865 euros, ce dont vous me voyez désolé. »
L'expert ne lâche pas, et se défend un mois plus tard :
« Vous m'avez nommé expert dans l'affaire référencée ci-dessus en me posant 4 questions. A la suite de mon rapport, vous m'avez signifié votre mécontentement concernant les réponses qui ne vous paraissaient pas toutes précises. Professeur d'université, auteur de 450 publications internationales et expert depuis plus de 20 ans, inscrit sur la liste nationale, j'ai l'habitude de répondre aux questions posées. Toutefois dans une affaire qui m'est inconnue sans pièce annexe et avec des questions générales, je ne pouvais honnêtement que répondre dans un contexte général. Je ne souhaite revenir sur vos critiques qui ne me paraissent pas toutes justifiées et vous montrer si vous le souhaitez qu'avec une ordonnance claire, je dépose un rapport qui donne satisfaction. Concernant ma note d'honoraires, votre appréciation m'engage fortement à considérer que ma prestation s'est faite à titre gracieux. »
Le 4 novembre 2010, l’Institut national de police scientifique (INPS), plus compréhensif, répondra donc au juge, que l’acétone « est un solvant très utilisé dans l'industrie et en laboratoire », son « action chimique sur les dépôts biologiques de type ADN ou empreintes papillaires est généralement inerte », sauf « l'action mécanique réalisée à partir de lavages abondants ou par essuyages à l'aide d'un tissu imbibé du solvant acétone [qui] peut entraîner une disparition partielle ou totale de ces traces biologiques. Cette action mécanique étant, par ailleurs, d'autant plus destructive que les supports sur lesquelles sont présentes ces traces biologiques sont lisses et non poreux. En effet, un support de type verre ou tube PVC rigide à surface lisse et non poreuse ne nécessitera que très peu de lavages ou d'essuyages par rapport à un support poreux de type tissu ou feuille de papier ou carton afin d'éliminer ces traces biologiques ».
En gros, l’acétone peut servir à des gens qui retapent une ferme. Il a aussi pu servir à laver les tubes en PVC utilisés pour les sabotages (mais quand, si l’on suit le PV de filature de la nuit du 7 au 8 novembre ?) mais pas les crochets en fer à béton qui ne sont pas lisses. Peut-être est-ce ce que le juge voulait savoir. Peut-être.
Le 12 avril 2011, le juge cède à une demande des avocats (c’est rare). Il s’agit de savoir si les policiers avaient posé une balise GPS sous la voiture de Julien Coupat et Yildune Lévy, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, comme certains l'ont laissé entendre aux journalistes pour justifier les incohérences du PV de surveillance :
« Dans le cadre de la commission rogatoire en cours, et selon les termes d'une demande d'acte des conseils, je vous prie de bien vouloir confirmer ou infirmer l'information selon laquelle les services de la sous-direction anti-terroriste de la direction centrale de la police judiciaire ont fait usage d'un dispositif de balise GPS fixé sur le véhicule Mercedes (…) le 7 et 8 novembre 2008. »
Sans surprise, le patron de la SDAT répond le 26 juillet (il lui a quand même fallu trois mois) :
« Pour faire suite à votre demande en date du 12 avril 2011, j'ai l'honneur de vous informer que la sous-direction anti-terroriste de la direction centrale de la police judiciaire, n'a pas été amenée à faire usage d'un dispositif "GPS" sur le véhicule "Mercedes" immatriculé (…) les 7 et 8 novembre 2008. »
Et la DCRI ? La question n’est pas posée.
Soyons terre-à-terre un instant : combien a coûté l’affaire de Tarnac au contribuable ? Impossible à savoir : des milliers d’heures d’écoutes, des expertises, des déplacements à l’étranger, des surveillances et des policiers mobilisés 24/24… C’est vertigineux. Les dommages, eux, ont été chiffrés une dernière fois par la SNCF le 24 janvier 2014 : 418990,05 euros au total, dont 48957,15 euros pour celui de Seine-et-Marne et 92130,44 euros pour celui de Moselle.
Le 9 décembre 2013, le patron de la section antiterroriste du parquet de Paris transmet à la juge d’instruction Jeanne Duyé un jugement rendu le 25 juin 2012. « En effet, de nombreuses référence à ce dossier apparaissent dans cette dernière [procédure] », assure-t-il. Le jugement du tribunal correctionnel de Paris est joint. Il s’agit de l’affaire dite « de la dépanneuse » qui a conduit cinq personnes considérées par la police comme membres de la « mouvance anarcho-autonome » en procès pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme ».L'ADN de trois d'entre-eux a été retrouvé sur un engin incendiaire placé sous un véhicule de police, le 2 mai 2007, à Paris. Une drôle d’histoire, dans laquelle ils ont été interpellés séparément et toujours fortuitement, les uns lors d’un contrôle de la BAC dans le Val-de-Marne, les autres par des douaniers au péage de Vierzon (avec dans leur voiture un fumigène et le fameux livre italien A chacun le sien, 1000 moyens pour saboter le monde, voir épisode 42). L'un a été relaxé, les quatre autres condamnés, pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme », donc, mais aussi pour « détention sans autorisation de produit explosif » (les fumigènes...).
Le lien avec Tarnac ? Le tract distribué par Julien Coupat lors de la manifestation anti-Edvige d’octobre 2008 les concernait, des courriers envoyés par l’un d’eux depuis sa prison, ont été retrouvés chez Yildune Lévy. D’évidence, tout le monde se connaît un peu dans l’« ultragauche ». Surtout, ils sont les premiers militants de la mouvance condamnés pour « terrorisme » dans la foulée des instructions données sous Nicolas Sarkozy. En fait, en transmettant le jugement, le parquet indique la marche à suivre aux juges d'instruction de Tarnac.
« La mouvance anarcho-autonome peut se définir par ses modes d'action, lesquels sont accompagnés de violence et de destructions »
Le jugement du tribunal correctionnel s'interroge d'ailleurs sur la notion de « mouvance anarcho-autonome » :
« Ce dernier constat conduit inévitablement à s'interroger sur la définition de la mouvance anarcho-autonome, notion retenue pour qualifier l'appartenance politique et les motivations des prévenus et dont ces derniers dénient jusqu'à l'existence même.
Par nature, une mouvance est difficile à définir, à plus forte raison si elle réunit, comme c'est le cas en l'espèce, des personnes adhérant aux idées véhiculées par l'anarchisme et refusant d'appartenir à des institutions politiques ou associatives structurées.
Le tribunal a interrogé les prévenus pour savoir si compte tenu de l'intérêt qu'il portaient tous aux personnes incarcérées, aux sans-logis, aux sans-papiers, ils étaient adhérents ou avaient été adhérents d'associations ou d'organisations internationales se consacrant à ces mêmes causes particulièrement dignes d'intérêt. Ils ont tous répondu par la négative. C'est là que se situe l'autonomie.
En outre, loin d'être une création du pouvoir politique en place relayée par les services de police, la mouvance anarcho-autonome peut se définir par ses modes d'action, lesquels sont accompagnés de violence et de destructions. »
Des heures et des heures d’écoutes. Pour pas grand-chose. Prouver un relationnel, ou, plus certainement, surveiller les activités des membres des comités de soutien sous couvert d'enquête judiciaire. Celui-là, J., a été écouté deux mois, en 2009, avec sa copine, A. :
Date: 2009-03-24 Heure: 20:36:30 Durée: 35 Sens: Reçu
Numéro correspondant: 06xxxxxxxx Abonné: Xxx Xxxxx Utilisateur: A.
Transcription:
« J. : Allo.
A. : Ouais.
J. : Ouais.
A. : Eh, je ramène des pâtes.
J. : Très bien.
A. : Tu peux mettre de l'eau à chauffer ?
J. : Ok, tu es loin?
A. : Euh, non, non.
J. : Je la mets maintenant l'eau?
A. : Hein?
J.: Je mets l'eau maintenant ?
A. : Ah oui.
J. : D'accord.
A. : A tout de suite.
J. : A tout de suite. »
« Est-ce que par hasard, on en arriverait à l'exorbitante accusation que quelqu'un aurait voulu ouvrir un squat ? (Rires) »
Une deuxième conversation, une semaine plus tard:
Date: 2009-04-01 Heure: 12:35:34 Durée: 3182 Sens: Reçu
Numéro correspondant: Xxxxxxxxxx Utilisateur: non identifié
Transcription:
« (...) G. : Et pour l'affaire de Julien Coupat, est ce qu'il se passe des trucs nouveaux? Dans la presse, j'ai pas vu grand-chose.
J.: Heu, il s'est passé des choses un petit peu, notamment, pour lui, il y a un cycle incessant de demande de libération, d'appel, d'appel de l'appel, de machin, enfin bref, qui jusqu'ici n'ont abouti à rien. Lui est passé plusieurs fois d'avant le juge d'instruction. Il s'est exprimé sur les faits, sur autre chose, voilà, mais ce sont des prétextes pour pas le mettre dehors, qu'il faudrait l'entendre encore une fois, ou que il attend un retour de commission rogatoire à l'étranger, enfin, il y a toujours des trucs, toujours des raisons, notamment la première est totalement bidon dans la mesure ou notamment son avocate demande, ne cesse de réclamer qu'il soit entendu à nouveau pour qu'on en finisse et le juge fait la sourde oreille, donc ils prétendent qu'ils le gardent pour l'entendre à nouveau, mais il se presse pas du tout pour l'entendre. A côté de ça, ils continuent d'interroger les 8 autres qui sont toujours inculpés mais qui sont…
G. : Qui refusent de répondre.
Episode 48 : l'alphabet d'une affaire (1)
Episodes précédents : après le sabotage de trois lignes TGV le 8 novembre 2008, Julien Coupat et huit de ses amis, sont mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise
http://tarnac.blog.lemonde.fr/2014/08/06/episode-48-lalphabet-dune-affaire-1/
07 août 2014, par Laurent Borredon
Episodes précédents : après le sabotage de trois lignes TGV le 8 novembre 2008, Julien Coupat et huit de ses amis, sont mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Pendant cinq ans et demi, la SDAT a mené l'enquête, d'abord sous l'autorité du juge Thierry Fragnoli puis de Jeanne Duyé.
Nous arrivons au bout du feuilleton. Avant le dernier épisode, nous allons nous pencher pendant deux jours sur quelques points du dossier qui n'ont pu s'intégrer aux autres épisodes durant deux mois, et qui méritent notre attention. De A comme acétone à Z comme Zemmour. Deuxième partie aujourd'hui, de N comme notes, à Z comme Zemmour, donc.
Il y a celles attribuées à Yildune Lévy, rédigées en anglais dans un carnet retrouvé dans le sac de Julien Coupat par la gendarmerie canadienne :
« • Pas de réelle communication internationale
• Question de base révolutionnaire (question des luttes spécifiques)
• Grandeur contre désespoir
• Manque d'articulation
• Opportunités
• manque d'imagination (tactique ( théorie
• Coincé dans la pensée anarchiste
• Théorie de la banqueroute
• Déclin de la résistance habituelle
• Plus d'anarchie, plus d'infrastructure
• Factionnalisme (guerre de chapelle dans le milieu)
• Nouvelle théorie
• Guerre sociale (« gagner »)
• Construction/confrontation
• Effondrement écologique
• Discussion guerre sociale:
• Refus (??) car on n'est pas vraiment en guerre au sens où les gens ne meurent pas, on ne se tire pas dessus: « certains veulent vraiment la guerre ».
• Organisations — modèles — tactiques anciens/nouveaux
Anciens nouveaux
Groupes affinitaires
Consensus
Vert, jaune, rouge
Blocus/stop
Pas de vote
Black Block »
Elles sont supposées résumer la réunion conspirative de New York.
« L'annotation "Pas de gendarmerie proche" a été apposée à l'encre noire »
Il y a aussi les notes attribuées à Gabrielle H., dans « un petit cahier rouge de marque Clairefontaine dont la couverture supporte la mention manuscrite "Petit inventaire" », saisi sur une étagère de la bibliothèque de Tarnac, au milieu des 5000 livres. « Le cahier de l'association "Les Gouttes du Soleil" [créée pour reprendre la ferme du Goutailloux], contenant des notes prises en 2005 au moment de la création de la dite association », selon Gabrielle H., présente lors de la perquisition, le 11 novembre 2008. Le 9 juillet 2009, son contenu est exploité dans un procès-verbal.
« A l'intérieur du cahier, constatons que 17 pages comportent des annotations manuscrites soit directes sur le dit cahier soit par apposition de feuille "style post-it" agrafé au sein de ce dernier.
L'examen global du cahier nous indique que 10 des 11 premières pages ont trait vraisemblablement à la recherche d'un site et d'une habitation de type ferme aux fins d'installation. En effet divers lieux sont passés en revue dans le cahier : Lodève, le Vercors, Valence (Drôme), l'Ardèche, les Cévennes... et à chaque fois des annotations concernant les bâtisses à acheter et les personnes ou organismes à contacter sont notées. De plus des commentaires sur la topologie, le climat ou les richesses naturelles des secteurs sont ajoutés. Enfin les 7 dernières pages comportent des réflexions sur l'organisation matérielle et humaine à mettre en oeuvre lors de l'installation dans une ferme et sur les recherches entreprises pour identifier certains propriétaires de bâtisses.
Après une lecture minutieuse, constatons qu'aux pages 6, 7 et 8 sont notés des renseignements concernant la commune de Tarnac (Corrèze), dont les caractéristiques relevées sont "hiver rude", "environ 700 m alti", "agri =seigle, orge, sarrazin/élevage, Vache, un peu brebis, 4 chevrier". Sur ces pages les sites ruraux de la commune (…) sont passés en revue.
Ainsi selon le ou les rédacteur(s) des notes:
- le hameau X est : au "(Nord de Tarnac)", "16/17 – grande baraque- Toit neuf + grange et terrain (poss APL /Hameau habité), 55 ha". "min 800 000F", Mme X, (…) (famille très interessée). 04xxxxxxxx".
- la ferme Y est : "dans hameau - pas trouvé - 17 ha", "M. M. -> pt presque allié", "19170 TARN", "Mec disparu - L - 05xxxxxxxx ".
- la ferme de Z est : une "ferme moyenne isolée", 1 mot "isolée" étant souligné. "un bout bon état, champ alentour, très beau, 47 ha, légataire SPA PARIS, héritier – F. (à l'étranger)
La 8e page se termine par une liste de coordonnées téléphoniques concernant les propriétaires des diverses fermes repérées.
Mais remarquons surtout que sur la septième page, tout en haut, est inscrit à l'encre bleue : "Maire communiste allié" suivi en lettre rouge du nom et des coordonnées de ce dernier : "Jean Mazanet, N° Perso 05xxxxxxxx, 05xxxxxxxx (sf mercredi)" et que juste en dessous l'annotation "Pas de gendarmerie proche" a été apposée à l'encre noire.
Notons que sur la page 6, un post-it de couleur jaune est agrafé est reprend les coordonnées citées ci-dessus, de Mr Mazanet, Maire de Tarnac [en fait, le maire en question s’appelle Plazanet, peut-être le policier a-t-il confondu avec une figure du syndicalisme policier, Joaquin Masanet].
Cependant précisons que ces commentaires sur la tendance politique du maire et sur la présence éventuelle de force de l'ordre sur les secteurs visités sont uniquement indiqués dans le cahier pour les sites de la commune de Tarnac (Corrèze).
Or c'est sur cette commune de Tarnac où ils s'étaient établis, que plusieurs membres de la mouvance anarcho-autonome ont été interpellé le 11 novembre 2008.
Ainsi ces inscriptions portées dans ce cahier tendent à démontrer :
Qu'en précisant que sur la commune de Tarnac (Corrèze) il n'y a "pas de gendarmerie proche", la ou les personnes ayant porté ces inscriptions, ont effectué des repérages géographiques en s'intéressant plus particulièrement à la présence et à l'implantation des services de police sur place. Cet élément permet d'indiquer que ces personnes ciblaient une ferme "retirée" pour s'installer. La discrétion et l'absence d'autorité étatique sur le lieu choisi semblait être primordial, laissant supposé que leurs activités auxquelles ils se livraient étaient opaques voir conspiratives, supposant l'absence de proximité d'implantations des forces de l'ordre.
(...) Ces éléments sont à mettre en perspective avec les différentes surveillances physiques et techniques effectuées dans le cadre de l'enquête préliminaire (...), et les comportements suspicieux et précautionneux des différents individus observés à ces occasions. »
Conseil aux « anarcho-autonomes » cherchant une ferme : choisissez-là au milieu d’une ville avec un maire de droite, et si possible à côté du commissariat. Sinon, c'est louche.
Les policiers ont aussi récupéré des notes qui témoignent des difficultés de l’organisation une fois le Goutailloux acquis, et également du caractère moyennement terroriste et clandestin des activités. Comme ce document, trouvé dans un ordinateur :
« Règles sur l'accueil :
En arrivant sur le plateau [des Millevaches], une des choses qui nous y a retenu est entre autres l'accueil pas trop hostile que nous y avons reçu. Une densité palpable sur le territoire de personnes et de structures déjà organisées, déjà pourvues de matériel et de quelque expérience et prêtes à les partager. Des vieux pleins d'histoires, et de savoirs (même si parfois pleins de fausses routes) à transmettre.
Quant à nous, une fois installés, nous avons pensé l'accueil de manière sporadique, au coup par coup. Les quelques tentatives pour inviter des gens rencontrés sur le plateau au Goutailloux ne furent jamais vraiment satisfaisantes. Entre le vernissage ou le banquet dans le noir, il y a eu quelques bons moments mais pas mal de ratés. Convier des végans à une soirée grillade, ou se jeter à cinquante sur le buffet préparé pour ceux qui purent à peine y gouter.
Par contre grâce à notre parano nous avons réussi en moins de quatre heures à débusquer une tentative d'infiltration par une secte obscure, c'était l'hiver dernier je crois.
Pour ce qui est de l'accueil de camarades, il y a plusieurs choses:
Dans ce lieu sont conviés ceux rencontrés dans les luttes, ou sur le chemin. Le lieu est un lieu du parti aussi dans le sens où son geste en inspire d'autre ailleurs, où il est pris dans la trame de ce sur quoi nos forces reposent, où ce qui nous y tient ne s'y réduit pas. Pratiquement, l'arrivée massive de camarades, doit être pensée avec beaucoup de minutie et sur un temps court. L'été dernier pour ce qui est de l'I, une semaine me semblait convenir dans la mesure où l'intendance suivait à peu près (pour cuisiner pour un grand nombre nous ne sommes toujours pas très doués). Manquait une plus ferme résolution quant à s'en tenir au campement ou à l'extérieur de la maison est ce qui concernait les dortoirs. La maison doit rester un espace respirable. Et jusqu'à temps d'avoir décidé si le grenier y est un espace de dortoir ou d'avoir bâti un baraquement dédié à cet usage, il faudra s'en tenir aux tentes et aux caravanes si nous voulons à nouveau une rencontre de ce type. La météo semble être un facteur non négligeable dans ce cas, pour choisir les moments d'arrivée massive. (...)
Pour nous-mêmes, pour des passants voyageurs camarades plus ou moins proches, curieux ou sectes en tout genre, nous pourrions quitter ce flou dû à notre va-et-vient, pas que ce dernier puisse s'arrêter, mais penser l'accueil pour les retours et les passages, puisque passage il y a. »
« Etre organisé est la même chose que pouvoir accueillir, c'est savoir où ce qui advient peut prendre place »
Suivent plusieurs propositions d’organisation, puis :
« L'accueil comme disposition existentielle, comme ouverture à l'inconnu. L'absence de cette disposition comme tare communautaire, comme ignorance de l'inconnu jusque dans le familier lui-même. L'attention exclusive pour le déjà-connu, le trop connu. Ce qui nous tient là ne réside pas là seulement, aussi bien la question de l'accueil est celle de l'ouverture à l'étranger parmi nous, en nous, comme à l'étranger qui arrive, au camarade venu de loin. Etre organisé est la même chose que pouvoir accueillir, c'est savoir où ce qui advient peut prendre place. »
Le 9 avril 2009, un équipage de police de Caen est appelé dans un centre Colis Poste « où un colis suspect vient d'être retrouvé » :
« [Le responsable du centre] nous désigne un colis qu'il nous déclare avoir écarté sur instructions de sa hiérarchie. Que ce colis a été trouvé éventré lors de sa réception au centre de tri. Il nous avise que celui-ci était éventré par le dessous et que des objets s'en étaient échappés et qu'il ne pouvait nous garantir de l'intégralité du contenu. De même, les objets peuvent être avoir été manipulés par plusieurs personnes identifiées ou non, dont nous même lors d'un rapide inventaire. Lors de celui-ci, constatons que le dit colis contient des objets placés sous scellés judiciaires et portant tous les numéros de procédure suivant (…) contre X pour une affaire d'association de malfaiteurs en vue d'une action terroriste. Il mentionne également les noms des éventuels mis en cause. Le paquet provient de l'IGNA [Institut génétique Nantes-Atlantiques] à Nantes et était initialement destiné à la SDAT à Levallois-Perret. Avisons l'Officier de Police Judiciaire des faits et dans le même temps, découvrons dans le colis une enveloppe listant les objets placés sous scellés avec leur désignation et origine. »
Quarante-sept scellés d’objets saisis lors des perquisitions à Tarnac, Rouen et Paris manquent à l’appel : 23 brosses à dents, trois rasoirs et deux blaireaux, deux gobelets en plastiques blanc dans lesquels Benjamin R. et Mathieu B. ont bu en garde à vue, et qui ont été collecté pour prélever leur ADN malgré leur refus, un sac de couchage, un élastique à cheveux marron, 11 mégots de cigarettes, une serviette de toilette beige, 6 lampes frontales, un sac à dos, un manteau bleue, un blouson et un pantalon de jeans de couleur noire, une paire de chaussettes de couleur marron, un tee-shirt à manches longues rayé de couleur bleue.
« Certains de leurs colis n'arrivaient qu'avec beaucoup de retard soit n'arrivaient pas du tout »
L’enquête est vite menée : le paquet (qui pèse tout de même 12,8 kg), a donc été renvoyé par l’IGNA, chargé des tests ADN, à la SDAT. Mais arrivé à Levallois, il a été refusé. Le capitaine AL de la SDAT, s’en explique au policier normand :
« Il nous indique que suite à nos informations selon lesquelles le colis avait été refusé au moins une fois, il a pris contact avec le vigile chargé de la sécurité du bâtiment à l'accueil. Il apparaît que les colis supérieurs aux dimensions 50cm x 50cm ne peuvent passer dans le détecteur de métaux. Par conséquent soit il y a un nom marqué sur le colis et dans ce cas il est pris contact avec la personne qui vient chercher le colis, soit il n'y a pas de nom et le colis est retourné. Dans le cas présent le colis a été refusé à deux reprises. Monsieur L. nous informe qu'il sera remédié à cet état de fait qui explique par ailleurs, pourquoi certains de leurs colis n'arrivaient qu'avec beaucoup de retard soit n'arrivaient pas du tout. »
Conséquence, juge l’enquêteur de Caen :
« Rapportons qu'aucune infraction ne semble constituée. En effet il semble vraisemblable que, le colis pesant 12,8kg, à force de manipulations, ait fini par s'ouvrir. »
Quant au soin porté à l’accueil des colis par la SDAT, il laisse songeur. Qu’on se le dise : la police antiterroriste n'accepte pas plus de 50 cm sur 50 cm...
Thierry Fragnoli a quitté le pôle antiterroriste parisien. Il a été nommé, le 6 août 2013, juge d’instruction à Bordeaux.
Les capitaines AL et BM, qui ont dirigé le groupe d’enquête de la SDAT chargé du dossier Tarnac, sont passés à la DCRI, devenue direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en mai 2014. L’un est dans un groupe judiciaire, l’autre en renseignement pur. Policiers reconnus par l’institution, ils ont touché en 2013 une prime de résultat exceptionnel.
Les patrons successifs de la SDAT ont fait carrière : Frédéric Veaux, qui dirigeait le service lors de l’enquête préliminaire, est ensuite devenu directeur central adjoint de la PJ, puis numéro deux de la DCRI, et à nouveau directeur central adjoint de la PJ, Christian Sainte (2008-2010) est directeur interrégional de la PJ à Marseille, Eric Voulleminot (2010-2014) est l’autre directeur central adjoint de la PJ.
Le patron de la division nationale de répression du terrorisme international lors de l’enquête préliminaire, Fabrice Gardon, vient d’être nommé numéro deux de la PJ à Marseille, auprès de M. Sainte.
Jean-Claude Marin, procureur de la République à Paris lors de l’enquête préliminaire, est nommé procureur général près la Cour de cassation en 2011. Il est aujourd’hui président du conseil d'administration de l'Etablissement public du Palais de justice de Paris.
Anne Kostomaroff, qui a dirigé la section C1 du parquet (lutte anti-terroriste et sûreté de l’État) lors de l’enquête préliminaire et jusqu’en 2010, est avocat général près la cour d’appel de Paris.
Son successeur, Oliver Christen, a quitté la section C1 en janvier 2014, pour devenir sous-directeur de la justice pénale spécialisée à la direction des affaires criminelles et des grâces à l'administration centrale du ministère de la justice.
Le vice-procureur qui a assisté à la reconstitution tragicomique du 14 janvier 2011, Jean-Julien Xavier-Rolai, qui était à l’époque chef adjoint de la section C1 (janvier 2008-septembre 2012), est conseiller juridique du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve. Il a participé à l’élaboration de la nouvelle loi antiterroriste actuellement en discussion au Parlement.
Enfin, le vice-procureur Patrick Laberche, de la section C1, qui a piloté les interpellations et les gardes à vue en 2008, a été détaché en 2010 comme commissaire de police. Il est numéro deux de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS).
Il y en a tellement… Une demande d’acte déposée par les conseils des mis en examen = un refus, serait-on tenté de dire. Toujours confirmé en appel. L’une des dernières concerne le policier infiltré anglais, Mark Kennedy, en janvier 2013 (voirépisode 7). Les avocats de Yildune Lévy souhaitent que le dossier de renseignement de leur cliente soit versé à la procédure :
« Il ressort de l'étude approfondie de la partie du dossier mise à la disposition des parties qu'un certain nombre d'informations ou d'allégations présentes tout au long de la procédure émane de la Direction Centrale des Renseignements Intérieur (DCRI), du fait de renseignements fournis par un policier "infiltré" anglais, Monsieur Mark Kennedy. L'existence même d'un tel dossier de renseignement au service d'une enquête judiciaire révèle de toute évidence un détournement de procédure, ainsi qu'une violation du principe de loyauté et de légalité dans l'obtention de la preuve. Dès lors, il est demandé que l'entier dossier de renseignement soit versé à la procédure d'instruction et, le cas échéant, d'en solliciter au préalable la déclassification auprès du ministre de l'intérieur. La communication de l'ensemble des éléments de renseignement ayant "abreuvé" la présente procédure est à ce stade de la procédure essentielle à la manifestation de la vérité. Il s'agit ici de démontrer que des éléments ont été délibérément dissimulés durant la procédure. »
« Les éléments constitutifs des infractions concernent exclusivement le territoire national »
Le 25 octobre 2013, refus des juges d’instruction :
« Attendu qu'il résulte du contenu même du rapport ayant servi à l'ouverture de l'enquête préliminaire (D1) que ce dernier est issu "des informations communiquées par la Direction Centrale des Renseignements Généraux";
que selon ce rapport, "il existerait sur le territoire national une structure clandestine anarcho-autonome entretenant des relations conspiratives avec des militants de la même idéologie implantés à l'étranger et projetant de commettre des actions violentes dans le but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation";
attendu qu'il n'est pas contestable qu'un tel rapport n'a pas en lui-même de valeur probante et qu'il est précisément destiné à permettre au procureur de la République puis au magistrat instructeur d'étayer par différents actes d'enquête effectués par des services de police judiciaire et consignés par procès-verbaux, l'éventuelle véracité des informations fournies;
qu'en ce cela, ce rapport ne diffère pas de ceux utilisés dans d'autres domaines d'infractions;
attendu qu'il convient de rappeler que la volonté ainsi manifestée de judiciariser un renseignement est seule de nature à permettre à l'autorité judiciaire d'entreprendre une enquête en vue d'établir la réalité des renseignements allégués;
que les investigations ultérieures réalisées dans ce cadre sont celles qui constituent le dossier de la procédure et permettent de déterminer tant l'opportunité d'une mise en examen que celle d'un renvoi devant une juridiction de jugement ou d'un non-lieu;
que dès lors, seules ces pièces de procédure accessibles à l'ensemble des parties doivent être retenues pour l'analyse des faits;
Qu'il apparaît à la lecture de la procédure que contrairement à ce qui est soutenu dans la note des conseils, il n'y a pas eu de "dissimulation" puisque tous les renseignements portés à la connaissance du magistrat instructeur ont fait l'objet de vérifications notamment par le biais de commissions rogatoires internationales dès lors qu'ils avaient été visés pour la mise en examen;
attendu qu'une demande d'acté ne peut avoir pour objet de discuter la pertinence d'investigations ou les "conclusions infondées" qui en seraient tirées ou encore "l'étonnant intérêt" qui y serait porté;
attendu que de surcroît, force est de constater que l'essentiel de la note présentée par les conseils a pour objet de dénoncer les conditions du recueil de renseignements axé sur des agissements éventuellement commis à l'étranger par les mis en examen, or à cet égard, il y a lieu de souligner que si dans la mise en examen sont visées des circonstances de lieu (Etats-Unis, Canada, Allemagne, Grèce et France), en revanche les éléments constitutifs des infractions pouvant être reprochées aux mis en examen concernent exclusivement le territoire national;
attendu donc que l'argumentaire développé à l'appui de la demande ayant seulement pour objet d'apporter des appréciations sur la validité des éléments mentionnés dans le rapport initial et sur les actes judiciaires ultérieurement accomplis, s'apparente à une discussion des charges pouvant ou non être retenues contre les mis en examen et non comme une demande de mesure d'instruction complémentaire fondée sur l'article 81 du Code de Procédure Pénale;
attendu qu'au surplus dans leurs conclusions les avocats consacrent un entier chapitre à la violation des principes fondamentaux (déloyauté dans l'administration de la preuve et violation du principe de l'égalité des armes); que ces développements ne sauraient être considérés comme venant au soutien d'une demande d'acte et que d'ailleurs les conseils eux-mêmes in fine indiquent qu'ils "se réservent également le droit de tirer toute conséquence judiciaire des procédés déloyaux utilisés dans l'administration de la preuve et irriguant l'entier dossier depuis la cote D1", démontrant par là-même que cet aspect évoqué est étranger à l'objet initial de la demande;
PAR CES MOTIFS:
REJETONS LA DEMANDE de versement de "l'entier dossier de renseignement" à la présente information. »
Pour le simple mortel, la phrase « il y a lieu de souligner que si dans la mise en examen sont visées des circonstances de lieu (Etats-Unis, Canada, Allemagne, Grèce et France), en revanche les éléments constitutifs des infractions pouvant être reprochées aux mis en examen concernent exclusivement le territoire national »reste assez cryptique. La mise en examen vise des « circonstances de lieu », mais les infractions sont commises en France… Surtout que, quelques mois plus tard, la juge d’instruction ne se privera pas d’interroger à nouveau Yildune Lévy sur son voyage américain, et donc sur les informations fournies par Mark Kennedy. Mais il s'agit donc d'une « circonstance de lieu ».
Le 10 novembre 2009, la SDAT produit une synthèse sur les « dix jours d'agitation contre les lois antiterroristes », annoncés sur les sites anarchistes pour janvier 2009.
« Plusieurs actes de dégradations commis dans les nuits du 18 au 21 janvier 2009 à l'encontre d'établissements bancaires, de distributeurs automatiques de billets, du tribunal administratif de Grenoble (Isère), des locaux du média "France Bleue Isère", d'une agence de travail temporaire et d'une ANPE, actions commises en soutien aux surnommés "Isa, Juan, Damien, Yildune et Julien", individus mis en cause dans le cadre de procédures diligentées au service [les trois premiers dans l’affaire de la dépanneuse]. »
« Ces faits de dégradations par insertion de glue et d'acide dans les distributeurs de billets, bris de vitres au marteau et appositions de tags », sont pris en compte par la section antiterroriste du parquet de Paris, et la SDAT est cosaisie avec les services de PJ locaux. Sans succès :
« Les investigations classiques de police judiciaire concernant ces 19 faits menées après recueil de l'ensemble des plaintes des victimes ne permettaient de révéler aucun élément susceptible d'identifier les auteurs de ces dégradations. (…) Enfin, les investigations concernant le réseau Internet menées, tant dans le cadre du présent dossier que précédemment en exécution d'autre saisines relatives aux agissements de la mouvance anarcho-autonome, permettaient d'établir qu'aucune recherche menée au niveau national ne pouvait être effectuée, les serveurs abritant les "logs" de connexion nécessaires pour l'identification des adresses IP des machines s'étant connectées sur les sites de ce réseau étant localisées aux Etats-Unis ainsi qu'au Brésil. Dès lors, l'ensemble de ces investigations (…) ne permettait pas d'identifier l'auteur de ces dégradations. »
L’antiterrorisme français n’a pas résisté à la glue anarcho-autonome.
Le 1er août 2011, le capitaine BM exploite le scellé d’une des caravanes du Goutailloux. Un « carnet à couverture noire d'environ 50 pages supportant des textes manuscrits traitant principalement du conflit entre l'Etat et la société ».
« Procédons comme suit à la synthèse des annotations manuscrites de ce carnet, dont il convient de constater qu'elles semblent toute, à la lumière des similitudes dans l'écriture, provenir du même scripteur. Constatons que ces annotations constituent un recueil de réflexions personnelles ou de citations, et concernant exclusivement la thématique de la critique, et de la lutte contre l'Etat et le capitalisme. Notons la présence au sein de celles-ci de plusieurs éléments mettant en évidence l'intérêt porté par le scripteur aux modalités concrètes de cette lutte. Il est ainsi noté :
"Agir, saboter, détruire",
"Qui veut la fin veut les moyens et les moyens sont inséparables de quelques risques",
"Le moins de hardiesse possible pour atteindre son but. Ne pas faire de la hardiesse le but de chacun",
"Lorsqu'on frappe, il convient de la faire avec objectivité, sérieux et justesse politique. Ce n'est qu'ainsi que nous aurons la solidarité et l'approbation de la population locale, c'est ainsi que nous serons combattants révolutionnaires communistes",
"Le terrorisme en ville ne doit viser que la police, administrative ?, les voies de communication et les dépôts",
Notons que ces phrases font écho à la thématique du sabotage des flux largement développée notamment dans l'ouvrage "L'insurrection qui vient" signé du "Comité Invisible", ainsi qu'à la mesure des risques à prendre pour saboter décrite dans cet ouvrage, notamment au sein de la phrase : "Pour la méthode, retenons du sabotage le principe suivant : un minimum de risque dans l 'action, un minimum de temps, un maximum de dommages." (page 100). Ainsi est-il possible de déterminer que le scripteur de ce texte, vraisemblablement la nommée Gabrielle H., ayant demeuré à la ferme du Goutailloux, a participé au développement de cette théorie ou pour le moins a été en relation avec certains de ces auteurs. »
Tout est dans le « vraisemblablement » : les enquêteurs savent pertinemment que Gabrielle H. n’habite plus là depuis quelques mois, mais ils ont trouvé quelques documents à son nom dans la même caravane… Ces notes éparses sont-elles des notes prises sur un livre ? Des réflexions ? Impossible de le savoir.
Il y a eu, durant six ans, un certain nombre d’audition ou de prises de contacts improbables, comme ce retraité qui vient expliquer la dangerosité des sabotages en plein milieu des gardes à vue (voir épisode 28), la secrétaire d’un club nautique, contactée pour noyer le poisson de l’audition sous son propre nom du témoin sous X (voir épisode 36), le président du Centre d'histoire sociale de Rouen, car Charles T. y a fait une démonstration de forgeron (le lieu a été perquisitionné également).
Mais celle qui tient probablement la corde de l’audition la plus inutile dans un dossier judiciaire terroriste, c’est celle de Monsieur M., président de l'amicale des pêcheurs à la ligne de Trilport par un lieutenant de la SDAT, le 7 avril 2010, dans le cadre de l’enquête sur les tubes trouvés dans la Marne, et qui auraient pu servir aux sabotages (voir épisodes 40 et 41). Il est S-C-A-N-D-A-L-I-S-É, Monsieur M. Pas forcément par les sabotages, non. Mais qu’on ait pu jeter les tubes dans la Marne ensuite.
« Question: Depuis quand êtes-vous président de l'amicale des pêcheurs à la ligne de Trilport?
Réponse : J'ai été élu à l'assemblée générale au mois de janvier 2010, et j'habite ici depuis 24 ans. Je suis membre fondateur de l'association depuis 4 ans. Nous nous voyons presque tous les jours sur les bords de la Marne avec les autres membres, car nous habitons tous dans les parages. Notre association s'est vue attribuer comme baux de pêche tous les bords de Marne de la commune de Trilport et une partie des berges de la commune de Poincy, et comme nous aimons l'environnement dans lequel nous pêchons nous entretenons bénévolement les berges. Nous sommes très soucieux de la propreté du site. C'est un endroit calme, poissonneux, avec un niveau de difficulté élevé que nous apprécions. Je vous précise que nous pêchons uniquement sur les berges jamais en barque.
Question : Nous vous représentons une photo des scellés MAR/UN et MAR/DEUX, avez-vous une idée de la fonction de ces objets ?
Réponse : Je suis très étonné de ce que vous me montrez, je n'ai aucune idée de l'utilité que ces objets peuvent avoir. Ce qui me surprend surtout, c'est la présence de ces morceaux de bois à l'intérieur des tubes. Cela n'a en tout cas rien avoir avec l'activité de pêche.
Question: Nous vous représentons une photo du scellé MAR/TROIS, avez-vous une idée de la fonction de cet objet ?
Réponse : Ce sont des tubes qui servent à la plomberie, je ne vois pas ce que cela fait dans la Marne. Cela me révolte de voir que l'on se sert de la Marne comme d'une poubelle.
Question : Nous vous représentons une photo du scellé MAR/QUATRE, avez-vous une idée de la fonction de cet objet ?
Réponse : Non une fois encore, je n'avais jamais vu ces objets à proximité de la Marne, si je les avais vus je les aurais ramassés et mis à la décharge. Cela n'a rien à voir avec la pêche.
Question : Nous vous représentons une photo du scellé MAR/CINQ, avez-vous une idée de la fonction de cet objet ?
Réponse : Ma réponse est la même concernant cet objet.
Question : Nous vous représentons une photo du scellé MAR/SIX, avez-vous une idée de la fonction de cet objet ?
Réponse : Ça ne me parle pas non plus, vous me dîtes que ce sont des tubes coniques, je ne m'en rends pas compte à partir de la photo, je ne peux même pas vous dire qu'il s'agit d'un morceau de canne à pêche car je ne distingue pas la texture. Les cannes à pêche d'aujourd'hui sont en carbone, les anciennes sont en fibre de verre.
Question : Nous vous représentons une photo du scellé MAR/SEPT, avez-vous une idée de la fonction de cet objet ?
Réponse : Pas plus que pour le tube précédent.
Question : Nous vous représentons une photo du scellé MAR/HUIT, avez-vous une idée de la fonction de cet objet ?
Réponse : Je ne sais pas, en tout cas ça ne sert pas à la pêche. D'une manière générale la matière PVC n'a aucun rapport avec la pêche.
Question : Avez-vous déjà personnellement aperçu des gens jeter des objets au sein de la Marne ?
Réponse : Non jamais, sauf parfois des jeunes qui traînent et qui jettent des canettes de bière. »
Aucune des portes des lieux des interpellations, à Rouen ou à Tarnac, ne l’était. Ce qui a conduit, parfois, les policiers à enfoncer des portes ouvertes. Littéralement.
C’est la suite de la liste de course de Julien Coupat retrouvé dans son sac au Canada. Dans son procès-verbal du 7 avril 2009, le capitaine AL est assez définitif, aidé de son responsable maintenance de la SNCF :
« En effet, concernant la mention "Gants 25 000 W (Raph)" l'audition de Monsieur B., responsable de maintenance caténaire à la SNCF réalisée dans le cadre de la présente enquête le 24 avril 2009 a permis de déterminer que cette mention fait référence à l'usage de gants isolants afin d'intervenir en toute sécurité sur la caténaire des lignes à grande vitesse du réseau ferré français de 25 000 volts, gants faisant partie du matériel en dotation de tout agent SNCF intervenant sur la caténaire. »
AL a légèrement tordu l’audition de Monsieur B., qui a simplement dit :
« Je suis en mesure de vous indiquer que les lignes caténaires visées par les dégradations citées ci-dessus sont effectivement alimentées par un courant électrique d'une tension de 25 000 volts et non Watts comme semble le signifier le "W" figurant sur la mention manuscrite. Il convient à ce titre de préciser que l'ensemble du réseau ferré français n'est pas électrifié selon la même tension, en effet le réseau ferré français dit "classique", en fait non à grande vitesse est alimenté 1500 volts continu pour les électrifications les plus anciennes et en 25 000 volts pour les plus récentes. Les lignes à grande vitesse sont donc toutes alimentées en 25 000 Volts »
Au fond, le responsable caténaire a presque dit le contraire, donc. Les Watts mesurent la puissance, les Volts la tension. Ce n’est pas la position des policiers et du juge, qui préfèrent penser à une erreur de l’auteur de la liste. Le 23 novembre 2010, le juge Fragnoli demande quand même à un expert à quoi pourrait correspondre 25000 W. Réponse, « une grande quantité d'appareils électriques ont une puissance égale ou supérieure à 25 000 W. Aucun ne s'achète dans les circuits usuels de distribution grand public. Ils sont utilisés dans des processus de type industriel ou artisanal ». Et, « dans les contrats EDF pour les abonnés à usage domestiques, les puissances disponibles dans une installation vont de 3 à 36 kW (kilowatts). Un pavillon avec un chauffage électrique a, de façon ordinaire, un contrat de 24 kW. » Le Goutailloux, lui, est à 16 kW.
Par ailleurs, il y a un éventuel « Raph » dans les Tarnacois, qui peut correspondre à celui indiqué sur la liste. Il a été écouté, surveillé, mais jamais interrogé sur ce point.
Quatre plaintes ont été déposées par les mis en examen dans le cadre de l’affaire : l’une pour « interception de correspondances et atteinte à l'intimité de la vie privée »(voir épisode 5) et une deuxième pour « faux et usage de faux en écriture publique »dans le cadre de la contestation du PV de filature D104. Les deux ont abouti à des non-lieux. Un appel est en cours pour cette dernière, dont la procédure a été jointe au dossier principal. Elle avait permis, après une longue bataille judiciaire, d’entendre les policiers de la SDAT présents dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 et même ceux de la DCRI, anonymement (voir épisodes 16 et 17).
Une troisième pour subornation de témoin (affaire du témoin sous X, voir épisode 36) n'a pas prospéré. Et la dernière, déposée pour « faux et usage de faux en écriture publique », concerne le forgeron (voir épisode 44) : pour pouvoir le poursuivre pour refus de prélèvement ADN, une policière de la SDAT a assuré que l'ADN de Charles T. n'avait pas pu être prélevé (et donc que son refus entravait l'enquête), ce qui était parfaitement faux puisqu'il avait été obtenu à son insu (grâce à la trace de ses mains sur la table et à quelques cheveux). Elle est en cours. Mais celle-ci n'a pas été déposée contre X, et vise nommément la fonctionnaire.
Yildune Lévy, qui s'est retrouvée en photo, et dont une vue aérienne du domicile a été postée sur des blogs tenus par un policier de la DCRI, ancien des RG qui avait participé à l'enquête à ses débuts. (Lire L'Espion qui bloguait et Quand un agent de la DCRI refaisait l’enquête sur Internet)
Zemmour face à Gérard Coupat by prince_de_conde
Vous n’aviez pas envie d’avoir l’opinion d’Eric Zemmour sur l’affaire de Tarnac ? Nous non plus. Mais elle pourtant cotée au dossier, car Gérard Coupat était invité, le 20 décembre 2008, dans l’émission « On n’est pas couché », en compagnie de l’essayiste André Bercoff ou encore d’Arlette Laguiller. Magie de la télévision. Un brigadier-chef de la SDAT a donc retranscrit les échanges :
« Laurent Ruquier : Un mot de conclusion Zemmour ?
Eric Zemmour: Je voudrais dire que le seul point faible dans votre argumentation [de Gérard Coupat], que je comprends très bien, c'est quand vous avez l'air de dire que le ministre a fait ça délibérément pour essayer de monter une grande opération de com’ et pour effrayer les gens.
Laurent Ruquier : Vous, vous n'y voyez pas de complot ? Ça peut être l'addition d'erreurs ?
Gérard Coupat : Vous n'avez pas l'impression que depuis trois ans, et même plus, depuis le 11 septembre, progressivement, ces lois anti-terroristes qu'on a mises en place permettent à la police et au ministère de l'intérieur de considérer quiconque manifeste un peu fortement en groupe, de se retrouver, considéré comme un terroriste ?
Eric Zemmour : Cher Monsieur, cela existe quand même.
Laurent Ruquier : Bercoff n'est pas d'accord, il écrit tout le contraire dans son bouquin.
André Bercoff : Je vous signale quand même monsieur qu'il n'y a pas eu que le 11 septembre avec à Madrid avec 250 morts. Donc ça existe le terrorisme, si il n'a pas frappé ici, c'est parce que...
Gérard Coupat : Oui, mais le problème, c'est le problème...
Eric Zemmour : On ne fait pas d'amalgame, c'est lui qui en parle du 11 septembre.
Laurent Ruquier : S’il a pas eu lieu, c'est que la police fait son travail, c'est ce que raconte Bercoff en gros.
Gérard Coupat : Non, non, mais c'est à partir de là, que progressivement, on a commencé à considérer les gens qui contestent comme des terroristes, c'est ça le dangereux, mais ce marketing de la peur, là, moi, je le ressens profondément.
Laurent Ruquier : Naulleau, pour conclure.
Eric Naulleau : Ce à quoi il faut être attentif, c’est que cela ne devienne pas comme aux Etats-Unis, c'est-à-dire où la nécessaire vigilance contre le terrorisme aboutit à des monstruosités juridiques où là, c'est le règne le soupçon, et une fois que vous êtes en taule, vous n'en sortez jamais. Il y a autre chose, c'est le bon sens, il est vrai que dès le début, il y a quelque chose qui clochait dans cette histoire, et l'évolution de l'affaire confirme et conforte plutôt cette intuition du début.
Laurent Ruquier : Attendons plutôt la fin de l'enquête.
Gérard Coupat : La fin de l'enquête Laurent, la fin de l'enquête, c'est dans deux ans. Pendant deux ans, les enfants vont rester en prison, et c'est insupportable de penser ça. Actuellement, je connais une jeune fille qui avait un fumigène dans ses mains, ça fait dix mois qu'elle est en prison, et il faut savoir ce qu'est une prison pour te casser un adolescent.
Laurent Ruquier : Je ne suis pas prêt d'aller manifester avec vous Arlette, si cela se passe comme ça à la fin. On remercie Monsieur Gérard Coupat, le père de Julien Coupat et avec Yildune Lévy qui sont tous les deux en prison depuis l'arrestation de cette vague des neuf de Tarnac comme ont les appelle, qui auraient commis ces exactions sur les différents réseaux TGV fin octobre et début novembre, en tout cas, ce que la police les accuse, complicité de terrorisme. »
La fin de l’enquête, c’est dans deux ans, pense alors Gérard Coupat...
Laurent Borredon
Demain, 11 heures, le dernier épisode : ascenseur vers le renvoi
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← Episode 48 : l’alphabet d’une affaire (1)
Dernier épisode : ascenseur vers le renvoi →
Au commentateur qui demandait dans un épisode précédent, si le profil apparaissant sur l’écusson n’était pas celui de Pétain ? donc police inspirée par le régime de Vichy donc méthodes aussi etc etc……
Le profil est celui de Clémenceau, surnommé le TIGRE et fondateur des brigades du même nom.
Rédigé par : Lulu | le 07 août 2014 à 11:34 | RépondreSignaler un abus |
sauf erreur de ma part le problème a été résolu par le nommé Manuel Valls lui-même qui du temps où il n’était encore « que » ministre de l’intérieur s’est vanté d’avoir dans son bureau le portrait de Clémenceau (premier flic de France).
Mais ne chausse pas les bottes, de Clémenceau, qui veut…
En ce temps la bourgeoisie respectait encore vaguement sa propre légalité. Clémenceau a rappelé dès 1899 que lorsqu’il avait publié un an plus tôt dans l’Aurore le « J’Accuse! » de Zola il était encore persuadé de la… culpabilité, de Dreyfus -il pensait seulement que l’intéressé n’avait pas eu droit à ce qu’on appelle un procès équitable.
Mais pour avoir affaire à la justice hollandiste je crois pouvoir dire qu’on est ici clairement en présence de gens qui brandissent le Droit, quand ça les arrange, et s’asseoient dessus quand il les dérange.
Rédigé par : luc nemeth | le 07 août 2014 à 13:26 | RépondreSignaler un abus |
Sur l’affaire des gants à 25 000 W. Les policiers ont (pour une fois?) fait la bonne supposition. Il n’existe pas de gants XXX Watts. Pour la bonne et simple raison qu’une paire de gants ne protège que d’un potentiel (en Volts), et c’est la combinaison d’un potentiel et d’une intensité qui donne des Watts. Et l’intensité variera en fonction de l’accident. Les liens avec les puissances des abonnements EDF n’ont donc aucun sens, et c’est bien la note qui était erronée. Si au goutailloux ils ont 16 kVA (et non 16kW), ils sont alimentés par le réseau Basse Tension, c’est donc du 220 V (éventuellement 400 V si l’installation est vieillotte et qu’ils sont en triphasés).
La personne ayant inscrit cela pensait bien à des gants 25 000 V, elle a confondu Volts et Watts.
Ceci dit, voici les différentes classes de protections des gants :
Classe Tension max. d’utilisation (volts)
00 500 2 500 5 000
0 1 000 5 000 10 000
1 7 500 10 000 20 000
2 17 000 20 000 30 000
3 26 500 30 000 40 000
4 36 000 40 000 50 000
L’utilité de tels gants (hors celle d’aller fourailler dans des caténaires) serait d’intervenir sur des TGBT industriels ou de gros immeubles tertiaires. La personne effectuant cela ne confondrait pas W et Volts…
Donc ça reste quand même un point bien à charge du dossier selon moi. Même si bien sûr, ça n’est pas une preuve…
Mon avis, qui n’engage que moi… Les membres de Tarnac, se sachant surveillés par les Barbouzes français, ont organisé une diversion pour un autre groupe (les Allemands?).
Rédigé par : Marvin | le 07 août 2014 à 11:54 | RépondreSignaler un abus |
d’accord avec vous. Ici LB franchit carrément la ligne et commet ce qu’il reproche aux policiers et juges dans cette affaire, c’est à dire transformer les faits pour soutenir sa propre vision de la vérité.
Oui les gants isolants le sont pour un potentiel (une tension), donnée en Volts (V). Donc le capitaine AL a (une fois n’est pas coutume) 100% raison.
Et il faut être aveugle pour ne pas voir que la liste de courses est tout sauf anodine. Comme toute l’affaire. Les soupçons sont énormes, et à raison, mais la police et la justice ne peuvent rien prouver. Il devrait donc y avoir un non-lieu sur l’ensemble des instructions liées à ce dossier.
Rédigé par : kikeo | le 07 août 2014 à 13:38 | RépondreSignaler un abus |
Et une perche PVC de plusieurs mètres, ça n’a pas assez de pouvoir isolant ? Les gars auraient donc essayé de poser le crochet avec leurs mains gantées directement ? Pas très clair tout ça … Et puis de quoi sont-ils accusés ? D’avoir projeté des actions contre la SNCF ? Ca n’est pas prouvé. D’avoir posé un crochet une nuit donnée à un endroit donné ? Là encore on a un manque de preuves aussi flagrant qu’intriguant, vu la présence policière en nombre sur place qui surveillait ces supposés dangereux individus…
Rédigé par : Zorx | le 07 août 2014 à 14:40 | RépondreSignaler un abus |
Je n’étais pas persuadé de la culpabilité de Coupat & co jusqu’à ce détail de « gants 25000 W/V », mais là c’est le détail qui tue. J’ai beau chercher, je ne vois pas à quoi cela peut servir, à part « intervenir » en toute sécurité sur une caténaire TGV: on ne rencontre pas ce genre de tension quand on bricole dans une vieille ferme.
Une perche PVC de plusieurs mètres cela suffit amplement, mais si on ne veut pas mourir il est sage de porter aussi des gants (la perche peut être mouillée).
Au total, ce que ce blog aura surtout montré, c’est la piètre qualité et le caractère biaisé de l’enquête policière et de l’instruction, ainsi que l’exploitation politique éhontée d’une affaire somme toute assez mineure. Quant à l’innocence des « anarcho-autonomes ultra-gauchistes » c’est une autre histoire…
Rédigé par : Tomas | le 07 août 2014 à 14:56 | RépondreSignaler un abus |
Ne pas oublier que cette liste est trouvée début 2008. L’intention de réaliser une action délictueuse n’est pas encore punie (à moins qu’en matière de terrorisme…)
Je ne vois pas comment Coupat et Levy aurait pu placer le crochet avec SDAT, DCRI & co aux basques. Comme l’a dit kikeo, c’est non-lieu épicétou. Ca leur apprendra à faire des arrestations spectaculaire. Qui sait, avec un peu de surveillance supplémentaire, ils auraient peut être pincé les bons
Rédigé par : Marvin | le 07 août 2014 à 15:06 | |
Dans le téléviseur à tube cathodique d’une vieille ferme, il y a du 25kV. Et aussi dans la ligne à moyenne tension qui alimente les consommateurs éloignés. Ou sur les bougies du moteur à essence. Et dans le générateur d’ion négatifs. Et bien sûr dans le piège à moustiques, bien utile à la ferme. La clôture électrique doit avoir quasiment cette tension.
wikipedia.org/wiki/Électrificateur_de_clôture
Tu vois, il ne faut pas chercher bien loin.
Juste pour expliquer que le raisonnement « je ne vois pas d’autre explication » ne fonctionne jamais.
Les gants n’isolent pas non plus s’ils sont mouillés. Les professionnels portent des gants avec une combinaison intégrale.
Les watts ne sont pas des volts pour JC, qui distingue une caméra thermique d’une amplificatrice de lumière.
Te rends-tu bien compte que dans
« Gants 25 000 W Raph »
tu supposes que
- 000 va avec 25
- W est une unité
- W aurait dû être V
- Raph n’a pas d’importance
- Seules les caténaires ont 25kV
et que chaque étape est peu probable, toutes successivement sont totalement invraisemblables ?
Tiens, comme ils vivent d’une ferme, les habitants devaient tenir 25 plants contre des tuteurs, avec du raphia en forme de W consolidé par trois O, et il fallait des gants pour cela parce que le raphia est coupant ou les plants épineux.
Ou alors, puisque l’hiver est rude à Tarnac : des gants contre le froid, on y a mesuré -25 degrés, mais qui paraissent le triple (°°°) par vent d’Ouest (W) en raphales, ah.
Bien sûr ! Des gants tactiles pour un jeu vidéo du célèbre Raph Koster, permettant enfin d’atteindre les 25 000 points au niveau de jeu W.
Des gants pour Yildune (25è lettre de l’alphabet), Constantin Troiseaux, William et Raph.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 07 août 2014 à 18:38 | |
La fin de votre commentaire frôle le délire comme d’ailleurs pas mal d’autres de vos commentaires…
Entendons-nous bien: je ne dis pas que ces gants constituent une preuve valide contre les Tarnacois, mais seulement que ce détail achève de démolir les quelques doutes que j’avais encore sur eux. Mais il ne s’agit bien sûr que de mon opinion toute personnelle.
Et je ne vois toujours pas pourquoi on peut vouloir acheter des gants 25 kV sinon pour intervenir sur une source de tension potentiellement mortelle de ce niveau que l’on ne peut couper (à la différence des objets que vous mentionnez).
Et on peut très bien confondre V et W (Coupat est un littéraire) tout en connaissant la différence entre les 2 types de cameras.
@Marvin: l’intention n’est pas punissable en soi, mais en pratique elle renforce la conviction des juges et peut établir la préméditation (à condition que la culpabilité soit prouvée, ce qui n’est certes pas le cas ici, quoique je ne ferais pas de paris sur l’issue du procès).
Rédigé par : Tomas | le 07 août 2014 à 23:13 | |
Ô Tomas, si tu recours aux insultes, c’est que tes arguments sont épuisés.
Non, on ne peut pas distinguer deux types de caméras rares et confondre les volts et les watts. Être littéraire (et commercial) n’empêche pas la culture technique, tout comme certains scientifiques arrivent à écrire le français.
Les interprétations que je propose pour
Gants 25 000 W Raph
ne sont pas plus délirantes que de transformer W en V, de supprimer Raph, d’interpréter 25000 en caténaire, et gants en isolants haute tension qu’on n’a jamais retrouvés.
Tiens, encore mieux : 000, c’est la paire destinée à Manolo parce qu’il est haut comme trois pommes. 25 000 W Raph, c’est plus court et discret dans un carnet de notes que Yildune, Manolo, William et Raphaël. Facile !
Débrancher une clôture électrique : pas si les bêtes sont encloses, ni si le générateur est à 500m de là.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 07 août 2014 à 23:56 | |
insultes, où ça des insultes?
Rédigé par : Tomas | le 08 août 2014 à 00:23 | RépondreSignaler un abus |
Julien Coupat a su distinguer une caméra thermique d’une caméra à intensification de lumière. Il a une bonne culture technique – la majorité des ingénieurs ignorent la différence. Il ne peut pas confondre volts et watts.
En revanche, le W peut signifier « Wide », large, comme dans beaucoup d’habits étasuniens. Raph nécessiterait une taille 25 large ? Ou 25 paires de taille 000 large ?
Pour avoir vu du 25 000 V arquer sur les tubes cathodiques de téléviseurs, je ne risquerais pas ma peau avec des gants de cuisine. Des gants certifiés 25kV se reconnaissent de très loin (150€ la pièce, classe d’isolement écrite en grand dessus). Pour quatre site sabotés, il aurait fallu 8 gants. Où sont ces gants, alors que les gendarmes canadiens ont fouillé la voiture et la Sdat perquisitionné les maisons ?
Ah, et le triphasé est parfaitement actuel à la campagne, plutôt du 380V que 400V (tension, pas potentiel) en France, achtétépé ouéouéoué
fournisseurs-electricite.com/electricite-de-france/actus-edf/18049-abonnement-edf-triphase
Le groupe de Tarnac a acheté des gants pour faire diversion ? Et en se rendant près d’un site saboté ? Tu es sûr-sûr ? Et pourquoi pas le Vatican ? Encore quelques-une comme ça, et ils t’embauchent à la Sdat.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 07 août 2014 à 17:47 | RépondreSignaler un abus |
« Julien Coupat a su distinguer une caméra thermique d’une caméra à intensification de lumière. Il a une bonne culture technique – la majorité des ingénieurs ignorent la différence. Il ne peut pas confondre volts et watts. »
Exactement le même procédé de raisonnement tiré par les cheveux que Fragnoli et consort. Je ne vois pas pourquoi vous parlez de culture technique… Je dirais plutôt qu’il s’est penché sur le dossier, avec ses avocats, et que même un agrégé de littérature ancienne saurait cela dans son cas.
Le coup de la taille des gants… Svp, quoi.. Pour info voici un sizing guide US, où il n’est pas question de « Wide » ou de « 25″ mais S, XL, etc.
sizeguideuk.blogspot.fr/2012/02/glove-size-guide-uk-eu-us
» Pour quatre site sabotés, il aurait fallu 8 gants. Où sont ces gants, alors que les gendarmes canadiens ont fouillé la voiture et la Sdat perquisitionné les maisons ? »
Qui vous ont dit qu’ils auraient été acheté?? Une liste qui répertorie les besoins pour un sabotage n’oblige pas à les acheter
Si vous voulez pour le triphasé…
« Le groupe de Tarnac a acheté des gants pour faire diversion ? »
Non j’ai pas dit ça.
« Et en se rendant près d’un site saboté ? Tu es sûr-sûr ? »
Et pourquoi pas faire tourner en bourrique les barbouzes, pour les lancer sur une mauvaise piste au début de l’enquête. Ils n’avaient sans doute pas prévus l’incurie/la malhonnêteté des pandores, et de faire 2-3 mois de préventive…
Et pourquoi pas le Vatican ? Encore quelques-une comme ça, et ils t’embauchent à la Sdat
Bof, ça pourrait pas être pire,non?
Rédigé par : Marvin | le 07 août 2014 à 18:06 | RépondreSignaler un abus |
Pardon, plus de 6 mois pour JC. C’est d’ailleurs un scandale.
Rédigé par : Marvin | le 07 août 2014 à 18:11 | RépondreSignaler un abus |
JC n’a pas potassé le dossier des caméras. Il en a aperçu une lors de la reconstitution et a réagi immédiatement.
Cela exige une solide culture technique, que peu d’ingénieurs ont, et avec laquelle on ne peut pas confondre volts et watts.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 07 août 2014 à 18:43 | RépondreSignaler un abus |
Boh, si vous savez cela, alors vous devez être un intime. Pouvez lui faire passer le message d’être prudent? Parce que se balader en voiture la nuit des sabotages, faire un arrêt à l’endroit même où ont été posé les fers, avouez que faut être quand même sacrément poissard.
Rédigé par : Marvin | le 07 août 2014 à 18:56 | |
C’est dans le compte-rendu de la reconstitution, que JC a reconnu une caméra thermique. Difficile à cacher aux juges, maintenant.
L’endroit où ont été posés les crochets, c’est celui dont la voiture rouge des barbouzes n’a pas délogé JC. Tu sais, le conducteur qui voulait se faire remarque par sa conduite brutale.
JC et YL étaient entourés par une escouade de policiers qui n’ont vu personne sortir de la voiture, ni pour aller sur les voies, ni pour jeter des tubes, nonobstant la prétendue lampe frontale et la caméra amplificatrice de lumière, et de plus les traces de roues et de pas ne correspondent pas.
Moralité, les barbouzes ont attrapé des jeunes parce que c’était plus facile, et les ont fait passer pour des vilains. Contre les vrais saboteurs (tunnel sous la Manche, Erika, tunnel du Mont-Blanc…) ils n’arrivent à rien du tout.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 07 août 2014 à 23:32 | |
Je redemande : JC et YL ont fait diversion en attirant les enquêteurs sur le lieu d’un sabotage ? Tu m’étonnes, là.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 07 août 2014 à 18:54 | RépondreSignaler un abus |
À moins, bien sûr, que le compte-rendu de filature ne soit erroné. Il est tellement incohérent !
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 00:21 | |
Comme vous le faiets remarquer, un gant 25kV n’existe pas.
Le plus approchant est le classe 3 qui est odnné pour 26 500V.
Mais à ces tentions, un gant n’est qu’un accessoire. Il est loin d’offrir une protection quelconque à lui seul.
Un certain nomrbe de lecture imagine peut être qu’avec une paire de gant classe 3, i lest possible d’attraper un caténaire sous tension à pleine mains.
Essayez si vous voulez, mais vous risquez d’être déçu du résultat: avec ce genr de tension, vous serez cuit tout vivant avant d’avoir amené votre main à moins de 40 cm du cable.
quelqu’un suiq se renseigne suffisament pour savoir que ce genre de gant existe, saura qu’ils sont loin d^’etre suffisant à eux seuls, et ne fera pas ce genre d’erreur grossière.
Au final, peut être que cette mention est une erreur grossière écrite par quelqu’un proche d’un trépas rapide par électrisation et/ou brulures au troisième degré, ou peut être s’agit il de tout autre chose. Il faudrait le contexte complet pour avoir la moindre certitude.
Rédigé par : Fred | le 08 août 2014 à 11:23 | RépondreSignaler un abus |
Lettre Q : ça signifie que les fonctionnaires impliqués dans cette histoire ont essaimé dans le monde judiciaire?
Et ben, ça promet.
Combien de Patrick Dills, de Richard Roman, combien d’Outreau à venir avec de tels individus?
Comment avoir ne fut-ce qu’un minimum confiance dans la justice ou la police, comment envisager de manière sereine les fonctions regaliennes de l’état avec de tels exemples?
Rédigé par : Petrus | le 07 août 2014 à 12:06 | RépondreSignaler un abus |
C’est aussi ce que doit penser Kristian Vikernes….
Rédigé par : Mabuse der Spieler | le 07 août 2014 à 16:30 | RépondreSignaler un abus |
je brule de connaitre les derniers épisodes, plus ça avance, moins on peut avoir une opinion,
pas mal d’éléments qui obligent à se demander s’ils n’ont pas un peu quelque chose à voir avec les sabotages …
et pas mal d’indices d’une enquête loupée voire construite sur des pré supposés.
Rédigé par : psychopatte | le 07 août 2014 à 13:26 | RépondreSignaler un abus |
Le seul élément troublant est que JC et YL étaient au mauvais endroit la mauvaise nuit. Et là, les pandores et argousins qui les encerclaient pédestrement avec des caméras à amplification de lumière n’ont rien vu : ni lampe frontale, ni tubes en Pvc, nada, niente, walou. Pas même un plafonnier de l’automobile. Cela disculpe JC et YL.
Tout le reste de l’enquête, c’est des suppositions appuyées sur des hypothèses.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 07 août 2014 à 18:50 | RépondreSignaler un abus |
On maintient le suspense avec retenue, mais j’ai la conviction intime que
les carottes sont cuites. Les positions des accusateurs sont en effet
tellement effilochées et souvent scabreuses, que la construction de leur
machin ne tient que par des bouts de ficelles éventées et de quelques
articulations des discours, maintenues à coups de vieux clous rouillés.
En tous cas, bon vent pour la suite, même si un coup pendable n’est
pas à exclure des scénarios à venir.
Rédigé par : Un "Noir" | le 07 août 2014 à 17:01 | RépondreSignaler un abus |
Tarnac: le burn-out de la DGSE
Rédigé par : Mon journaliste | le 08 août 2014 à 10:58 | RépondreSignaler un abus |
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Episode 49 : l'alphabet d'une affaire (2)
Episodes précédents : après le sabotage de trois lignes TGV le 8 novembre 2008, Julien Coupat et huit de ses amis, sont mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise
http://tarnac.blog.lemonde.fr/2014/08/07/episode-49-lalphabet-dune-affaire-2/
08 août 2014, par Laurent Borredon
Episodes précédents : après le sabotage de trois lignes TGV le 8 novembre 2008, Julien Coupat et huit de ses amis, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Pendant cinq ans et demi, la SDAT a mené l'enquête, d'abord sous l'autorité du juge Thierry Fragnoli puis de Jeanne Duyé. Début 2014, l'instruction s'achève.
12 Hommes en Colère - Part 5 by anonymthinker
«Pourtant, je dois le dire, dans l'application pénale, les incertitudes naissent. Quand de funestes et déplorables violations de la paix publique donnent lieu à des poursuites juridiques, rien n'est plus difficile que de préciser les faits et de proportionner la peine au délit. Tous nos procès politiques l'ont prouvé. Quoiqu'il en soit, la société doit se défendre. Je suis sur ce point pleinement d’accord avec vous. La société doit se défendre, et vous devez la protéger. Ces troubles, ces émeutes, ces insurrections, ces complots, ces attentats, vous voulez les empêcher, les prévenir, les réprimer. Soit ; je le veux comme vous. Mais est-ce que vous avez besoin d’une pénalité nouvelle pour cela?»
C'est le dernier épisode, mais pas la fin de l'histoire. Au terme de 50 posts de blogs, nous voilà arrivés à ce que les avocats et les magistrats appellent un « article 175 »: la juge signifie aux parties et au parquet la fin de l'information judiciaire*. Nous sommes le 14 avril 2014 :
« En application des dispositions de l'article 175 du code de procédure pénale, je vous avise que l'information me parait terminée et qu'à l'issue des délais prévus par cet article, l'ordonnance de règlement pourra être rendue, conformément aux dispositions de l'article 184 du code de procédure pénale, au regard des réquisitions du ministère public et des observations qui m'auront été adressées par les parties. »
Ce n'est pas la fin de l'histoire, car les mis en examen et leurs conseils ont déposé treize demandes d'actes pour demander des auditions, reconstitutions, expertises qui leur paraissent nécessaires. La juge d'instruction en a déjà rejeté dix, les mis en examen feront peut-être appel. Et la loi est ainsi faite que les parties doivent impérativement respecter un délai de trois mois pour déposer ces demandes sous peine de nullité, mais que le parquet, lui, peut faire traîner ses réquisitions pour attendre d'avoir toutes les cartes en main, puisqu'aucune sanction n'est prévue s'il déborde du même délai de trois mois. Une fois les réquisitions prises, le magistrat instructeur doit attendre un mois pour rendre son ordonnance.
« Une mouvance dont la finalité est la destruction de la société »
Le but est d'avoir le dernier mot. Qui va avoir le dernier mot, dans l'affaire de Tarnac ? Pour l'instant, il y a celui de Yildune Lévy, lors de son interrogatoire du 23 janvier :
« Depuis cinq ans, cette affaire colonise mon existence. »
Il y a celui du parquet de Paris, dans des réquisitions du 12 décembre 2012 sur une demande d'octroi du statut de témoin assisté à Julien Coupat :
« Dès lors, contrairement à ce qu'indique la défense de Julien Coupat, ce dernier apparaît dans la procédure d'information clairement lié à une mouvance dont la finalité est la destruction de la société, mouvance avec laquelle il a des contacts aux Etats-Unis, en Grèce et en Allemagne et dont il a fondé un petit groupe en France : que les objectifs du groupe qu'il semble diriger sont exposés dans l'ouvrage qu'il a écrit [L'Insurrection qui vient] et que les moyens sont ceux qu'il lui est reproché d'avoir commencé a mettre en oeuvre notamment (...) contre le réseau ferroviaire. »
Il y a celui de la juge, dans l'ordonnance de rejet de cette demande, le 7 janvier 2013:
« Au moment de sa mise en examen, divers éléments constituant des indices graves ou concordants étaient relevés à l'encontre de Julien Coupat. Les investigations effectuées dans le cadre de l'information ne sont pas de nature en l'état, à permettre de considérer que leur appréciation en tant qu'indices graves en a été modifiée. »
Les réquisitions et l'ordonnance sont sans ambiguïtés. Pour le patron de la section antiterroriste du parquet, « les tout aussi multiples plaintes parallèles largement commentées par la défense dans la presse ne sauraient avoir pour conséquence juridique, sauf à les voir aboutir, de vicier une procédure qui a été validée par la chambre de l'instruction ». Rien dans l'enquête ne dérange les magistrats : pour la juge, par exemple, le témoignage de T42 (voir épisode 36) « reste d'actualité ».
Le décalage est abyssal entre la perception médiatique, celle d'une enquête qui s'est effondrée, ou qui, au moins, a piétiné, la vision des mis en examen, qui pensent avoir démonté cette même enquête judiciairement et médiatiquement, et la machine judiciaire, qui poursuit son petit bonhomme de chemin, comme si de rien n'était. Juridiquement, le procureur et la juge ont raison. Ils le savent. Leur message, récurrent, est qu'ils ne se laisseront pas faire par les avocats de la défense, par la pression des médias. Par contre, ils passent bien facilement sur les manipulations et les approximations des policiers, sur les erreurs de leurs prédécesseurs...
Il s'agit de l'un des traits de l'affaire de Tarnac qui peut se retrouver dans tant de petites affaires de droit commun qui passent parfaitement inaperçues : une forme d'autisme judiciaire. Avec des mis en cause qui sont toujours dans le mauvais rôle. Ou ils répondent en garde à vue, et leurs déclarations sont utilisées contre eux ; ou ils se taisent, et c'est le signe d'une délinquance d'habitude. Ou ils déposent des demandes d'actes, pour tenter d'obtenir une instruction à charge et à décharge, et ils sont accueillis par des soupirs sur leurs « manœuvres dilatoires » ; ou ils se taisent, et s'ils se plaignent lors du procès, le président du tribunal correctionnel leur reprochera de ne pas être suffisamment intervenus durant l'instruction.
« Dès qu'il en vient à parler de Pavlenkov, le procureur ne peut retenir sa fureur : il le dépeint comme un vrai Mephistophélès. Les autres accusés sont indubitablement des éléments très dangereux, affirme-t-il. Le société se doit de les exclure dans l'intérêt de sa propre sécurité, mais il convient de leur reconnaître des circonstances atténuantes. Tout absurdes que soient les théories qu'ils prônent, ils y croient, ce que l'on ne peut pas dire de Pavlenkov. Pour lui, la propagande révolutionnaire n'est qu'un moyen de s'élever soi-même et de piétiner les autres. La nature l'a doté d'une intelligence supérieure à la normale, mais il n'a utilisé ce don précieux que pour se précipiter soi-même dans l'abîme et y entraîner les autres. Suivant l'exemple de ses confrères français, le procureur retrace la vie de Pavlenkov depuis sa prime jeunesse... »
« Des événements permettant de comprendre le parcours de Julien Coupat »
L'un des traits plus particulier est celui de la notion de « terrorisme ». Là aussi, la juge est finalement assez directe, dans son ordonnance du 7 janvier 2013. Elle retient contre Julien Coupat « des réunions politiques anarchistes » à New York et Thessalonique. Dans la première, il a « été question de "neutraliser ("shut down") une ville dans le futur" » et dans la deuxième, il a « été question de "contrôle social," de "répression", d"applications de procédures antiterroristes" et de "criminalisation de la contestation". A cette occasion, Julien Coupat avait évoqué la situation des mouvements sociaux et contestataires en France et présenté plus particulièrement l'expérience du Goutailloux et du Magasin général ». Peu importe que la source new-yorkaise soit présentée comme anonyme par le FBI (et que l'on sache parfaitement, par ailleurs, qu'il s'agit d'un policier infiltré anglais peu fiable) et que le témoignage grec ne soit pas recoupé.
Assez directe, mais pas sans paradoxe, puisqu'elle assure aussi :
« Attendu aussi que si dans sa demande, le conseil de Julien Coupat fait état d'un certain nombre d'autres éléments ("la participation à la manifestation en marge du sommet du G8 à Evian-les-Bains en juin 2003 et à Isola San Gorgio (Italie) en septembre 2004", "la manifestation Edvige", "la participation à des manifestations en Allemagne", et "la création, l'acquisition et le financement de la communauté de Tarnac") qui ont été évoqués par les magistrats instructeurs lors de différents interrogatoires, il convient cependant de ne pas assimiler des événements permettant de comprendre le parcours de Julien Coupat à des indices graves ou concordants permettant de fonder une mise en examen. »
« Evènements », « indices », « infractions », on finit pas s'y perdre. Une discussion sur le Goutailloux tenue à Thessalonique est un « indice grave et concordant », une question d'un juge sur le même sujet à Paris sert simplement à « comprendre le parcours ». Le flou règne entre les « faits » et le « contexte », qui finissent pas se mêler.
Car, si l'on suit la juge, c'est donc bien le « parcours » de Julien Coupat et de ses amis et leurs idées politiques qui vont causer leur probable renvoi devant le tribunal correctionnel ou la cour d'assises, en plus des sabotages. Un simple renvoi pour ces derniers faits, avec une qualification de droit commun, « dégradations et destructions de biens », paraît exclu d'emblée : quand la machine antiterroriste est lancée, plus moyen de l'arrêter. Depuis 1986, c'est la machine judiciaire la plus intégrée en France, du renseignement à la police judiciaire, puis au parquet et à l'instruction. Si le terme « chaîne pénale », toujours contesté par les magistrats car il fait d'eux un simple rouage, a un sens, c'est bien dans l'antiterrorisme.
Lors d'un éventuel procès, les magistrats devront juger si la « finalité » de Julien Coupat et de ses co-accusés est bien « la destruction de la société ». Ce à quoi, finalement, on pourrait répondre : évidemment, pour ce qui est de la société telle qu'elle est, et ils ne s'en cachent pas, pas plus qu'ils ne sont les seuls. Ont-ils pour autant préparé des actes violents pour parvenir à cette fin ? En dehors des sabotages - niés -, il n'y en a aucune trace dans le dossier. Qui peut croire que les violences en marge a manifestation de Vichy avaient pour but de renverser l'Etat, pour peu que Julien Coupat les aient vraiment dirigées ? Il reste donc un livre,L'Insurrection qui vient, que la justice attribue à coup sûr à Julien Coupat, des notes griffonnées sur des carnets, un mode de vie.
«Le procureur est un homme jeune, qui a envie de faire rapidement carrière. Aussi son éloquence est-elle assourdissante. Pendant plus de deux heures, il brosse devant les juges le sombre tableau du mouvement révolutionnaire russe. Il classe les accusés par groupes, qu'il se prend ensuite à diviser en sous-groupes, et cela avec la même témérité et rapidité qu'un botaniste met à classer les plantes de son herbier selon les espèces et les familles. »
« Loin d'être une création du pouvoir politique en place relayée par les services de police, la mouvance anarcho-autonome peut se définir par ses modes d'action »
Pourquoi, enfin, avoir tenu ce blog durant deux mois ? L'affaire de Tarnac a eu ses hauts et ses bas médiatiques. Mais la question du terrorisme, de sa définition et des moyens mis en oeuvre pour le combattre est plus que jamais d'actualité - même si elle peine à s'installer dans le débat public, qui se verrouille brusquement dès que l'on évoque les « djihadistes ». Une loi est actuellement en discussion au Parlement***. Elle prévoit, entre autres, une nouvelle incrimination d'« entreprise individuelle terroriste », et une interdiction administrative de sortie du territoire pour les Français soupçonnés de projeter « des déplacements à l'étranger (…) dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français ».
Sur quoi va se fonder cette interdiction ? Sur des notes des services de renseignement, essentiellement la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI, ex-DCRI). On attend la première contestation d'un arrêté devant le tribunal administratif, où l'interdit de sortie du territoire devra se défendre de telle ou telle information non-sourcée (les moyens d’enquête intrusifs légaux des services de renseignement sont limités aux écoutes et à la géolocalisation, tout autre moyen d'obtention des informations sera donc tu), devra se défendre de telle ou telle fréquentation, de telle ou telle lecture, de tel ou tel écrit...
Les phénomènes décrits durant ces deux mois sont donc au coeur de l'actualité : une grande asymétrie quand un mis en cause fait face à un service de renseignement tout entier classé secret-défense, un assouplissement implicite des critères de la mise en examen (déjà bien vagues) dès lors que l'on colle une étiquette terroriste inquiétante. Difficulté de définir même la nature de cette étiquette : qu'est-ce qu'un « anarcho-autonome » ? qu'est-ce qu'un « djihadiste » ? A quel moment un « anarcho-autonome » devient un « anarcho-autonome » terroriste ? A quel moment un « islamiste radical » devient un « djihadiste » ? Aucun de ces termes n'existe dans le code pénal. Les magistrats de la 10e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris ont tenté une définition des« anarcho-autonomes », lors du jugement de l'affaire de la dépanneuse, le 25 juin 2012 (voir épisode 48):
« En outre, loin d'être une création du pouvoir politique en place relayée par les services de police, la mouvance anarcho-autonome peut se définir par ses modes d'action, lesquels sont accompagnés de violence et de destructions. »
La mouvance djihadiste aussi, non ? N'importe quel casseur lors des manifestations ? Les pêcheurs ou les agriculteurs en colère ? Les « bonnets rouges » ? N'ont-ils pas commis « des actes agressifs intentionnels, destinés à être perçus comme tels, répétés dans le temps, en vue d'inspirer une appréhension, voire une crainte, dans la population dont l'objectif ultime est de conduire chaque individu à faire ou à s'abstenir de faire un acte, ou de déséquilibrer une organisation ou une institution économique, sociale ou politique, et à en modifier ainsi l'architecture ou le fonctionnement » ? (voir la définition du terrorisme par le juge Fragnoli, épisode 37) L'écotaxe a bien été abandonnée, après une vague d'incendies criminels sur les portails de contrôle. Un seul portail valait plus que l'ensemble des dommages causés au réseau ferré dans les nuits du 25 au 26 octobre et du 7 au 8 novembre 2008.
Décision politique
Mais les « anarcho-autonomes », eux, ont été ciblés par une circulaire ministérielle ordonnant aux parquets de se dessaisir de tout dossier lié à leur mouvance en faveur de la section antiterroriste du parquet de Paris, le 13 juin 2008 (voir épisode 6). Même si le juge Fragnoli aimerait à penser que les magistrats instructeurs ont toute latitude pour qualifier de terroristes ou pas leurs mis en examen, même si les juges correctionnels parisiens assurent que les « anarcho-autonome » ne sont pas une « création du pouvoir politique », c'est bien Rachida Dati, alors garde des sceaux, et le gouvernement de François Fillon, donc, qui ont décidé que les « anarcho-autonomes » étaient potentiellement « terroristes », après plusieurs mois de campagne de la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, pour faire de l'« ultragauche » une priorité policière.
Il s'agit d'une décision politique, bien comprise et acceptée en fait par les magistrats, qui citent par exemple, dans le jugement de la dépanneuse, des PV dits « de contexte », qui « retracent les nombreux actes attribués à cette mouvance en 2006 et 2007 », quand bien même les prévenus n'y ont pas participé et refusent de se réclamer de cette mouvance.
« Les juges servent à permettre à la police de fonctionner »
Autant laisser à un autre, et pas des moindres, le soin de conclure, par une formule qui résume parfaitement l'affaire de Tarnac**** :
Michel Foucault, le 25 avril 1977, sur Antenne 2
Les magistrats du dossier vont-ils casser ce cercle vicieux ? La suite dans un prochain épisode...
Laurent Borredon
*L'article 175 du code de procédure pénale prévoit ceci:
« Aussitôt que l'information lui paraît terminée, le juge d'instruction communique le dossier au procureur de la République et en avise en même temps les parties et leurs avocats soit verbalement avec émargement au dossier, soit par lettre recommandée. Lorsque la personne est détenue, cet avis peut également être notifié par les soins du chef de l'établissement pénitentiaire, qui adresse sans délai au juge d'instruction l'original ou la copie du récépissé signé par l'intéressé.
Le procureur de la République dispose alors d'un délai d'un mois si une personne mise en examen est détenue ou de trois mois dans les autres cas pour adresser ses réquisitions motivées au juge d'instruction. Copie de ces réquisitions est adressée dans le même temps aux avocats des parties par lettre recommandée.
Les parties disposent de ce même délai d'un mois ou de trois mois à compter de l'envoi de l'avis prévu au premier alinéa pour adresser des observations écrites au juge d'instruction, selon les modalités prévues par l'avant-dernier alinéa de l'article 81. Copie de ces observations est adressée en même temps au procureur de la République. »
**éditions Phébus, 2004. Traduit du russe par Michel Niqueux.
***Enfin, l'« esprit » antiterroriste ne s'étend pas seulement par la loi, il se diffuse aussi dans les pratiques policières, sous la même pression politique, qui veut du résultat, comme le montre l'usage des informations des services de renseignement dans les procédures liées aux violences commises lors de la manifestation anti-Notre-Dame-des-Landes du 22 février 2014 à Nantes (lire ici et ici - liens payants, désolé). Et la difficulté, un fois de plus, pour les comparants, de se défendre d'accusations fantomatiques. La séparation entre le renseignement, à vocation administrative et politique, et le judiciaire, a progressivement sauté.
****Merci au lecteur attentif qui m'a signalé cet entretien, et à tous ceux qui ont échangé avec moi et qui ont permis d'enrichir ce travail depuis deux mois.
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Merci beaucoup à Laurent Borrendon pour ce travail journalistique formidable. On a une abondance d’informations purement factuelles immense ainsi qu’une présentation organisée qui permet au lecteur de suivre le fil, pas toujours évident, des investigations policières et du fonctionnement de la justice. Et finalement je salue aussi la distanciation, l’humour et l’ironie récurrentes qui permettent en fin de compte de découvrir sans trop d’aigreurs d’estomac une histoire et une conclusion, même temporaire, plutôt amères et douloureuses.
Rédigé par : Zorx | le 08 août 2014 à 11:25 | RépondreSignaler un abus |
Pour Laurent Borredon, qui nous a écrit notre feuilleton de l’été,
hip hip hip :
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 21:51 | RépondreSignaler un abus |
Se défendre, Michel Foucault et alii
1- Evitons d’abord le problème ressassé du réformisme et de l’anti-réformisme. Nous n’avons pas à prendre en charge les institutions qui ont besoin d’être transformées. Nous avons à nous défendre tant et si bien que les institutions soient contraintes de se réformer. L’initiative doit donc venir de nous, non pas sous forme de programme mais sous forme de mise en question et sous forme d’action.
2- Ce n’est pas parce qu’il y a des lois, ce n’est pas parce que j’ai des droits que je suis habilité à me défendre ; c’est dans la mesure où je me défends que mes droits existent et que la loi me respecte. C’est donc avant tout la dynamique de la défense qui peut donner aux lois et aux droits une valeur pour nous indispensable. Le droit n’est rien s’il ne prend vie dans la défense qui le provoque ; et seule la défense donne, valablement, force à la loi.
3- Dans l’expression « Se défendre », le pronom réfléchi est capital. Il s’agit en effet d’inscrire la vie, l’existence, la subjectivité et la réalité même de l’individu dans la pratique du droit. Se défendre ne veut pas dire s’auto défendre. L’auto-défense, c’est vouloir se faire justice soi-même, c’est-à-dire s’identifier à une instance de pouvoir et prolonger de son propre chef leurs actions. Se défendre, au contraire, c’est refuser de jouer le jeu des instances de pouvoir et se servir du droit pour limiter leurs actions. Ainsi entendue, la défense a valeur absolue. Elle ne saurait être limitée ou désarmée par le fait que la situation était pire autrefois ou pourrait être meilleure plus tard. On ne se défend qu’au présent : l’inacceptable n’est pas relatif.
4- Se défendre demande donc à la fois une activité, des instruments et une réflexion. Une activité : il ne s’agit pas de prendre en charge la veuve et l’orphelin mais de faire en sorte que les volontés existantes de se défendre puissent venir au jour. De la réflexion : se défendre est un travail qui demande analyse pratique et théorique. Il lui faut en effet la connaissance d’une réalité souvent complexe qu’aucun volontarisme ne peut dissoudre. Il lui faut ensuite un retour sur les actions entreprises, une mémoire qui les conserve, une information qui les communique et un point de vue qui les mettent en relation avec d’autres. Nous laisserons bien sûr à d’autres le soin de dénoncer les « intellectuels ». Des instruments : on ne va pas les trouver tout faits dans les lois, les droits et les institutions existantes mais dans une utilisation de ces données que la dynamique de la défense rendra novatrice.
Michel Foucault
Rédigé par : colporteur | le 09 août 2014 à 09:51 | RépondreSignaler un abus |
Merci pour ce blog passionnant ! Les titres des épisodes sont très amusants.
Même si les « Tarnac » n’ont pas commis d’acte de sabotage tout le monde sait qu’ils auraient adoré le faire, et c’est ça qui irrite les juges, non ?
Rédigé par : Bilharziose | le 08 août 2014 à 11:26 | RépondreSignaler un abus |
« Les phénomènes décrits durant ses deux mois sont donc au coeur de l’actualité »
Les deux mois de qui ?
Blog très intéressant malgré les fautes et erreurs typographiques. Merci
Rédigé par : guillaume | le 08 août 2014 à 11:41 | RépondreSignaler un abus |
On vous embauche comme relecteur !
Rédigé par : Zorx | le 08 août 2014 à 11:55 | RépondreSignaler un abus |
Je me suis intéressé à trois erreurs judiciaires graves, effectivement, le principe est toujours le même :
- une volonté politique parce que c’est plus facile comme cela, soumis au pouvoir judiciaire (et non pas le contraire comme on l’imaginerait trop facilement)
- des intérêts économiques ou bien médiatiques,
- le fait que tout le système est fait pour avaliser la version du départ, même si elle est fausse.
- L’affaire Christian Ranucci : on ne veut pas chercher l’homme pull rouge, pour des raisons que l’on ne connaît pas et que l’on ne connaîtra sans doute jamais, alors le dossier est « rafistolé » : faux en écriture publique dans l’une des pièces essentielles de la procédure, couteau baladeur, témoins peut-être subornés, plan décalqué d’une photographie du cadastre dont on prétend que l’accusé l’aurait dessiné lui-même.
La catastrophe s’achève sous le couteau de la guillotine.
Si vous cherchez vous trouverez, pour l’affaire Daniel Massé, comment l’institution judiciaire parvient à faire passer au parlement une loi rétroactive – la première depuis Vichy et ses sinistres sections spéciales.
Rédigé par : Metternich | le 08 août 2014 à 12:17 | RépondreSignaler un abus |
Si dans l’affaire Daniel Massé sucite des interrogations multiples, l’affaire Christian Ranucci est moin clair.
Rédigé par : Henri Dumay | le 08 août 2014 à 14:07 | RépondreSignaler un abus |
« Les juges servent à permettre à la police de fonctionner ». Soit. Mais l’écho, qui était malicieux et aimait à placer un bon mot, se fendit d’un sonore : « … et réciproquement » !
Rédigé par : luc | le 08 août 2014 à 12:45 | RépondreSignaler un abus |
Merci pour tous ces détails qui enfoncent définitivement les saboteurs terroristes de Tarnac.
Si le but de cette série était de suggérer qu’ils sont innocents, c’est complètement raté.
Rédigé par : ahah | le 08 août 2014 à 12:54 | RépondreSignaler un abus |
au cas où il ne s’agirait pas de second degré on rappellera à ahah que les gens n’ont pas à suggérer et encore moins à démontrer qu’ils sont innocents mais que c’est à l’accusation, bien entendu, de prouver ce qu’elle avance…
Rédigé par : maigret | le 08 août 2014 à 13:03 | RépondreSignaler un abus |
Du second degré évidemment, faut pas pousser la bêtise
Rédigé par : XMX | le 08 août 2014 à 18:13 | RépondreSignaler un abus |
soit ils sont totalement innocents, et c’est difficile de ne pas éprouver de la sympathie pour ces jeunes gens idéalistes, victimes d’un acharnement politique, judiciaire et policier
soit ils sont impliqués, et là, chapeau, ils ont berné la « meilleure police antiterroriste que le monde nous envie », et ils doivent être bien contents.
mais, car il y a un mais, dans l’hypothèse deux, ils n’assument pas leurs actes, ce qui invalide leur démarche « politique », et les fait même passer pour des guignols, parce que s’en prendre au TGV pour démarrer un changement de société, c’est un peu dérisoire.
Rédigé par : psychopatte | le 08 août 2014 à 13:36 | RépondreSignaler un abus |
Précisez que s’ils sont coupables ils sont tellement crétins que du coup il est difficile de pencher pour cette possibilité.
Rédigé par : Manny et ses outils | le 08 août 2014 à 14:38 | RépondreSignaler un abus |
Ils donnent plutôt l’impression d’être beaucoup plus intelligents que les gens d’en face. Ça doit leur apporter un bonus de sympathie.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 21:49 | RépondreSignaler un abus|
La police antiterroriste, c’est essentiellement les barbouzes, et la France a parmi les plus stupides et visibles au monde.
C’est très largement parce qu’ils ne subissent pas les justes conséquences de leurs actes, à cause de magistrats qui ne sévissent pas contre eux, de citoyens qui s’écrasent, de politiciens tellement sales qu’ils n’ont pas de liberté d’action. On cherche avec peine les cadres d’entreprises françaises qui ne sont pas les complices pleinement conscients des barbouzes. Et si un juge d’instruction décidait de s’intéresser aux crimes des barbouzes, quels seraient ses moyens d’action, avec une police qui ne sait rien faire sans les Rg, et des taupes prêtes partout à saboter les initiatives ?
Résister à cette dictature des barbouzes est affaire de courage individuel. Les lois ne peuvent s’y substituer, car elles ne sont que du papier sans tous les gens qui les appliquent – jusqu’au celui qui transmet les documents. Mais les lois peuvent aider l’œuvre des individus contre cette dictature ou la contrarier, et là aussi, la France est pire que les autres pays qui s’imaginent libres.
En faisant de ses barbouzes des policiers, la France accorde a priori du crédit judiciaire à des menteurs professionnels.
Le secret-défense est plus large, tentaculaire, en France qu’ailleurs. Il s’étend à l’économie, maintenant à la recherche – en France seulement, qui continue à régresser. Il suffirait que la loi ne stoppât plus les juges d’instruction par le secret-défense, et celui-ci cesserait de s’étendre indûment.
Par les parquets, le pouvoir politique tellement lié aux barbouzes intervient dans la marche de la justice, même après la désignation d’un juge d’instruction. Il suffirait que les juges pussent s’auto-saisir pour y remédier.
La loi sur le terrorisme est évidemment mauvaise, en ce qu’elle punit l’intention, même si ses rédacteurs ont cherché à le cacher par des contorsions sémantiques qui arrivent au même résultat indirectement. Les politiciens nous disent qu’en matière de terrorisme, il faut agir en amont de l’acte – mais je ne vois pas en quoi le terrorisme fait exception. Ses conséquences ne sont pas pires que les autres crimes. Si on voulait classer les crimes par l’échelle de leurs dommages, les crimes de guerre seraient mille fois pires. Les politiciens prévoient-ils des dérogations aux libertés, des polices secrètes, des lois et juridictions d’exception pour prévenir les crimes de guerre ? Non, parce qu’ils risquent d’y être associés, alors que le terrorisme, c’est par définition les autres. On en revient à cette idée que le combat contre le terrorisme est une méthode actuelle pour rogner les libertés en le présentant comme le mal absolu dispensant de réfléchir, qui a succédé au trafic de drogue et n’a pas été remplacé par la pédopornographie.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 21:46 | RépondreSignaler un abus |
Bravo Marc Schaefer, vous n’êtes clairement pas un idiot et vous avez su brillamment tirer les conséquences de ce blog, même si certains de vos commentateurs vous font passer pour un affabulateur. Au plaisir de vous lire ici ou là.
Rédigé par : Zorx | le 09 août 2014 à 23:37 | RépondreSignaler un abus |
Si comme il a été expliqué tout au long du blog il n’a pas été mis en évidence une preuve matérielle ou des témoignages concordant sur des actes relatifs à la destruction de biens appartenant à la SNCF, les juges seront devant un délit voir un crime si ce sont les assises de penser.
En tout cas l’été a bien commencé avec ces lectures ), merci
Rédigé par : J L | le 08 août 2014 à 13:41 | RépondreSignaler un abus |
effectivement JL : à ce niveau-là ce sont bien les Assises.
J’en ai eu confirmation à l’époque où c’était moi qui était plaignant face à un faux en écriture commis par dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions. M° Jean-Louis Couillaud, qui au titre de l’aide juridictionnelle me représentait, s’est vu rétorquer, par le magistrat haut placé qui l’avait convoqué :
- ah non, pensez-donc, Maître : pour ça c’est… la Cour d’Assises !
Rédigé par : luc nemeth | le 08 août 2014 à 15:30 | RépondreSignaler un abus |
Tout d’abord un grand merci à Laurent Borredon pour ces 50 petites tranches d’une affaire pas encore aboutie. N’étant pas français mais francophone, étant un voisin, beaucoup de détails dans ce blog me rappellent ces années pendant lesquelles un ex-président, a introduit dans la politique française des éléments extrêment corrosifs de la vie en société: vulgarité dénigrante (ex: casse-toi.., racaille, karcher et j’en passe..), adepte du show médiatique, nervosité gesticulative, formules courtes et cinglantes, tourbillons d’activités souvent sans perspectives, ect.., toutes choses qui ont fasciné et aveuglé, bien malgré eux, un grand nombre de Français. Et dans ce maëltrom beaucoup de repères ont été chamboulés et les serviteurs de la justice (ces parents pauvres de la société) se sont souvent raccrochés à leur conviction sans en avoir une approche critique( ex: Outreau); Je ne sais si ces jeunes dits de Tarnac qui (comme beaucoup de de ces 20-30 ans) flirtent avec l’idée de rebellion ou s’essaient à une remise-en-cause, sont réellement coupables des faits reprochés. Mais il m’apparait que ces jeunes-là débordant des repères d’une certaine classe politique deviennent ainsi une cible privilégiée des cercles politiciens (qui avaient et ont encore beaucoup de choses à se reprocher (cfr toutes les affaires déclarées depuis quelques années). J’attends avec impatience la suite.
Rédigé par : molen | le 08 août 2014 à 14:24 | RépondreSignaler un abus |
Bonjour,
j’ai découvert (je ne sais plus comment) ce blog alors que vous en étiez déjà à l’épisode 11. J’ai donc repris les 11 premiers, puis j’ai lu chaque jour l’épisode publié.
Félicitations, c’est passionnant, instructif, détaillé. Je suis épaté. Je vais pouvoir suivre les événements à venir avec une bonne connaissance de cette affaire au lieu de me laisser bercer par tout ce qui va se dire (de part et d’autre).
Merci, et rendez-vous au prochain épisode, pas encore écrit celui-là
Rédigé par : Sébastien | le 08 août 2014 à 14:33 | RépondreSignaler un abus |
Bonjour Laurent,
Ne vaudrait-il pas qu’ils soient tous renvoyés devant le tribunal afin que puisse être démontée en public cette affaire invraisemblable ?…
Rédigé par : Pierre | le 08 août 2014 à 15:08 | RépondreSignaler un abus |
En résumant la situation ….. Nous avons d’un côté des adolescents vaguement attardés qui, modernes Don Quichotte, ont choisi de se rebeller face à la société. La justice, malgré les coûts, agit avec modération et se contente de les empêcher de nuire (avec des moyens bien éloignés de ceux qu’aurait utilisé un De Gaulle!). Bref, les jeunes continuent leur agitation stérile, la société dépense des sous (qu’elle n’a pas! ) et …. il n’y a pas de mort d’homme.
Cela ressemble étrangement aux jeunes qui poussent les adultes afin de tester leurs limites.
Ce qui est surprenant ce sont les relais médiatiques dont semblent bénéficier les prévenus. Certains de leurs proches seraient ils en contact avec des journalistes?
Rédigé par : Jean Robert GAUTHEY | le 08 août 2014 à 15:17 | RépondreSignaler un abus |
et vous, Mr GAUTHEY : on peut savoir, avec quel parti politique (ou autre structure) vous êtes en contact ?
Rédigé par : luc nemeth | le 08 août 2014 à 15:33 | RépondreSignaler un abus |
Il n’y a qu’à lire tous ses commentaires dans Le Monde.fr pour comprendre vers quel parti politique il penche!
Rédigé par : Thor | le 08 août 2014 à 19:27 | RépondreSignaler un abus |
Lesdits adolescents ont 40 ans maintenant (pour JC) et 34 à l’époque. Mais ceux qui n’ont pas d’idées ne peuvent imaginer comment c’est, ni à un âge ni à un autre.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 21:57 | RépondreSignaler un abus |
Un grand merci à Laurent Borredon pour ce travail magistral sur l’affaire dite de Tarnac. Elle démontre une chose que sous le couvert de terrorisme il s’agit de politique et pas de justice. Le procès qui suivra sera un procès politique qui n’aura qu’une fonction : maintenir en l’état la société capitaliste. Le travail de Laurent montre que les procès en sorcellerie sont remis à l’ordre du jour au nom du terrorisme.
Avant leur chute les civilisations antiques usaient des immolations dites religieuses. Puis l’Église eu le privilège du procédé. Ensuite les monarchies. Bref, chaque fois qu’une civilisation est en passe de chuter la sorcellerie, et maintenant le terrorisme ou même l’anti-terrorisme, apparaît pour sauver ou tenter d’arrêter un processus inéluctable. Ce faisant, les protagonistes du sauvetage ne font qu’accélérer le processus au détriment des victimes. Ceci dit, le vertige du terrorisme des gouvernants actuels n’est que le vertige qui s’empara des révolutionnaires du 18ème siècle. Il fallait trancher dans le vif pour nourrir le trépas de l’ancien régime.
En cela le résumé de cette instruction dites de Tarnac est éclairante sur les progrès réalisés dans les méthodes mises en œuvre pour la défense de la société actuelle. Méthodes qui n’ont rien de neuf en attendant pire. Personne en effet ne peut arrêter un processus en décomposition : il doit aller à son terme ; au-delà de la volonté des individus. Encore merci Laurent pour qu’au-delà des attendus de cette instruction cela permet de comprendre qu’il s’agit bien du retour en force des procès politiques, notamment comme, et de bien d’autres, ceux de Moscou en 1936-38.
Rédigé par : lesorcier | le 08 août 2014 à 15:19 | RépondreSignaler un abus |
lesorcier je ne peux qu’abonder dans ton sens là où tu abordes le thème de cette oligarchie (« dans son froc ! », répondit l’écho) qui tente de retarder l’échéance.
A juste titre l’image de Vichy revient dans plus d’un commentaire puisque des « terroristes » ont été ici désignés à la vindicte de l’opinion publique mais de mon point de vue la comparaison la plus pertinente est celle avec les années 1890, période de montée en puissance exponentielle de la lutte sociale avec pour conséquence les lois scélérates de 1893-94, destinées à criminaliser ceux et celles qui luttaient, assimilés à des… « associations de malfaiteurs ».
Mais bon : la bourgeoisie en fut pour ses frais, dieu merci… Et il n’en fallut pas moins que la première guerre mondiale pour faire taire, -et encore, provisoirement seulement- ce maudit prolétariat qui n’en finissait pas de relever la tête.
PS. pas d’accord en revanche avec le pessimisme qui semble nourrir ta conclusion : parfois aussi les procès de mots, secouent !
Rédigé par : luc | le 10 août 2014 à 19:57 | RépondreSignaler un abus |
Merci pour ce feuilleton, le parti pris de l’auteur est un peu trop marqué pour qualifier cette saga d’enquête journalistique.
Démonter un puzzle pièce par pièce et s’évertuer à montrer que chaque pièce prise individuellement ne révèle rien sur le sujet de l’assemblage, ne prouve pas que le puzzle n’a pas de sens.
Je qualifierai cette méthode d’enfumage, brouiller les cartes et marteler en permanence que tout cela n’est que manipulation, en espérant qu’au final le lecteur ne retiendra que ce bourrage de crâne répétitif.
Quel que soit le terme judiciaire de cette affaire, les suspects, à jouer au petit révolutionnaire, se sont bien brulés les ailes et le purgatoire n’est près de se terminer car la saga judicaire peut durer de nombreuses années (1ere instance / appel / cassation / Cedh)
Quand on joue avec le feu …
PS: Quand on compare le verbiage de la lettre du groupe AZF ( épisode 3) avec le style de JC dans sa lettre au juge d’instruction (épisode 43), il y a comme une unité de style… Ha ! zut! Pas une preuve ….mais ça ferait un beau coin au puzzle.
Rédigé par : Lulu | le 08 août 2014 à 15:23 | RépondreSignaler un abus |
Et moi je crois que la revendication du « groupe Azf » est un faux échouant à imiter un style, et que JC n’aurait pas commis les fautes de français.
Si tu relis une tribune écrite par JC en cabane, il a un tout autre style que cela, et pas vraiment imitable.
Pour être plus clair, je vois dans la revendication du « groupe Azf » un bidonnage étatique. La Sncf a été victime d’une extorsion par une mafia, ou de dommages par un service secret visant le pays, et cette revendication bidonnée a servi à y associer faussement le groupe de Tarnac qui embêtait l’État et était facile à exhiber au public comme preuve d’efficacité.
Le seul choix du nom, Azf, servait à s’ouvrir des portes pour prétendre avoir résolu d’autres affaires. Imagines-tu le groupe de Tarnac s’en affubler sans raison, ou bien passer d’une explosion dévastatrice à des caténaires abîmées ?
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 22:13 | RépondreSignaler un abus |
J’ai relu attentivement la lettre de l’épisode 3 je n’y ai pas décelé de fautes de français.
Mais n’ayant pas votre immense culture, je ne doute pas que vous vous ferez un devoir de me montrer, citation a l’appui, où sont ces énormités que je n’ai point vues.
Vous n’aurez aucune difficulté à retrouver ce texte, eu égard à vos compétences exceptionnelles de fin limier.
Mais au cas ou votre capacité d’investigation ne serait pas à la hauteur de votre prose, je vous donne un indice :
allez au le premier épisode en bas à droite….
Rédigé par : Lulu | le 10 août 2014 à 00:26 | RépondreSignaler un abus |
Des ensembles d’observations qui ne peuvent résulter toutes du hasard, j’en ai autant que tu veux contre les barbouzes… mais la justice ne peut se baser dessus. Il faut quelques éléments certains plutôt qu’une convergence d’impressions, et c’est normal. Encore plus dans cette affaire où de nombreux documents sont matériellement faux et où des témoins se rétractent. Il est trop facile de bidonner des éléments qui instillent le doute, par exemple une enveloppe adressée au « parti imaginaire ».
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 22:37 | RépondreSignaler un abus |
Bravo pour cette chronique incroyablement documentée et argumentée. Merci.
La chute est formidable « Les juges servent à permettre à la police de fonctionner », merci Foucault. Et la réflexion sur les djihadistes me semble très profonde et mériterait à elle seule un large développement (à venir, ailleurs). Oui, il faut remettre en causes les idées trop facilement consensuelles, oui il est indispensable de savoir sur quoi est fondée la nécessité de vivre ensemble dans une société et pas seulement les définitions opportunistes et circonstancielles de « terrorisme » « anarcho-autonome » au simple service des cliques politiques passagères. Merci aussi pour avoir cité Victor Hugo, limpide : »Mais est-ce que vous avez besoin d’une pénalité nouvelle pour cela? ».
Rédigé par : Oliier | le 08 août 2014 à 15:52 | RépondreSignaler un abus |
oui, Ollier. Toutefois ce serait une erreur de tirer abusivement Victor Hugo du seul côté de la… pénalité. C’est aussi à lui qu’est dû ce qui reste un des plus beaux vers de la langue française et que j’ai plaisir à citer, sans vouloir en aucune façon compromettre les habitants de Tarnac et d’ailleurs :
CEUX QUI VIVENT CE SONT CEUX QUI LUTTENT.
Rédigé par : luc | le 08 août 2014 à 16:06 | RépondreSignaler un abus |
Merci pour ces épisodes bien documentés, parfois un peu long à lire, mais très instructif.
Dès 2008, j’avais en tête qu’il y avait anguille sous roche, ce que ce récit vient confirmer mais il subsiste un doute depuis la lecture des derniers épisodes.
Reste une question non élucidée : qui a pu mettre ces fers sur les caténaires pendant cette courte période de 2008 ? Car depuis, plus aucun type d’évènement de ce genre n’a été rapporté (sauf à avoir loupé des dépêches).
Personnellement, j’ai toujours pensé que cela pouvait être l’oeuvre de notre cher service de barbouzes, histoire de se dégourdir les jambes.
L’histoire ne nous le dira peut-être jamais.
Rédigé par : PLM | le 08 août 2014 à 16:36 | RépondreSignaler un abus |
Tirer contre son camp est la spécialité des barbouzes. C’est bien sûr une des premières hypothèses qu’on forme.
Mais pourquoi les français plutôt que d’autres ? Le sabotage, le terrorisme font partie des relations entre les États, habituelles à défaut d’être normales. Si par exemple Ariane 4 a un chiffon dans une tuyau (ce vol accumulait bien d’autres défaillances insurmontables) et qu’une fusée ricaine échoue quelques mois plus tard d’un chiffon dans un tuyau, imagines-tu que les services ricains ont saboté une fusée locale en rétorsion d’un service européen sabotant Ariane ? Je dirais plutôt que chacun a bouzillé la fusée de l’autre, ou éventuellement qu’un tiers a saboté les deux fusées.
Les mafias extorquant du fric des entreprises ou de l’État existent aussi. LB suggère que Sarko, alors à l’Intérieur, tenait un des rôles dans la négociation. Savoir ce qu’est un service secret ne doit pas rendre sourd aux autres explications.
Les coïncidences temporelles sont trompeuses, il faut s’en méfier. Je crois volontiers que le groupe de Tarnac a été arrêté quand les extorqueurs ont obtenu leur rançon. Plus généralement, si tu crois pouvoir appliquer des recettes de raisonnement (ici une simultanéité), tu deviens manipulable.
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 22:58 | RépondreSignaler un abus |
Des sabotages se produisent beaucoup de fois chaque année contre la Sncf et Rff (contre un peu toutes les entreprises, en fait). Rappelle-toi Pépy disant devant les caméras « laissez-nous transporter nos voyageurs » après la série de câbles coupés.
Les boîtes détruites, câbles de commande coupés, obstacles sur les voies, « rongeurs grignotant les isolants »… sont la vie courante des chemins de fer. Les crochets sur les caténaires étaient moins dangereux mais ont été traités comme une affaire de terrorisme. Pourquoi ?
Rédigé par : Marc Schaefer | le 08 août 2014 à 23:23 | RépondreSignaler un abus |
Il ne faudrait pas tout mélanger, vos arguments ne sont pas très pertinents.
Votre tendance au relativisme est un peu orientée.
Vous qui avez vu tant de choses et « vécu » tant de situations improbables, vous sombrez dans le fait divers banal, ça manque de panache.
Mais il est vrai qu’au bout de 50 épisodes, on commence à manquer d’imagination .
Rédigé par : Lulu | le 09 août 2014 à 23:37 | RépondreSignaler un abus |
Encore un message pertinent !
Rédigé par : Zorx | le 09 août 2014 à 23:40 | RépondreSignaler un abus |
Excellent blog, j’ai apprécié la rhétorique impassible et tranchante de JC face aux multiples interrogatoires de la meuleuse judiciaire française. Merci à LB pour son travail. Et pour tout avouer je faisais parfois défiler les paragraphes pour arriver au plus vite aux commentaires de marc schaefer, du coup marc, recevoir tes infos sur les barbouses au compte goutte ça laisse le temps d’assimiler, la suite dans les commentaires de quel blog?
Rédigé par : MKB | le 09 août 2014 à 00:13 | RépondreSignaler un abus |
Merci pour ces episodes palpitants !
J’espere que les mis en cause pourront tourner la page de cette sordide affaire de l’ére sarkoziste…
Rédigé par : Oliv | le 09 août 2014 à 00:37 | RépondreSignaler un abus |
« Les réquisitions et l’ordonnance sont sans ambiguïtés. Pour le patron de la section antiterroriste du parquet »
Que d’autosatisfaction. Ils ont parfaitement protégés les errements policiers, les politiques doivent être comblés. L’honneur est sauf. Il aura son poste a Monaco, il parait qu’il y a une place de libre……..
Rédigé par : Cypherpunk | le 09 août 2014 à 00:59 | RépondreSignaler un abus |
ben oui, même que pour ceux-là, c’est 365j./an l’état de Grâce…
Rédigé par : luc | le 09 août 2014 à 16:43 | RépondreSignaler un abus |
Date du procès d’officialisation de la fermeture judiciaire d’Airbus et du démantèlement de la DGSE ?
Rédigé par : Mon journaliste | le 09 août 2014 à 06:33 | RépondreSignaler un abus |
La DGSE, le bras armé d’Airbus ?
Oh ! Vous alors, on peut dire que vous êtes un peu short pour pantaloner !
Rédigé par : Mon journaliste | le 10 août 2014 à 06:03 | RépondreSignaler un abus |
bon c’est bien gentil tout ça mais maintenant il est grand temps que le « Monde », version-papier, prenne le relais de tarnac.blog.lemonde.fr.
Nous sommes nombreux à avoir encore en tête les mots qu’avait su trouver M° Badinter à l’époque du procès Papon, afin de nous prendre à témoins de sa grandeur d’âme (je cite de mémoire) : « Certes je ne me fais aucune illusion sur le sort qui aurait été le mien si, enfant, j’avais été arrêté par Papon à Bordeaux ; MAIS / etc. etc. ».
Et sans vouloir en aucune façon préjuger du contenu nous salivons par avance à l’idée de lire l’article par lequel M° Badinter -pour ne citer que lui- ne saura descendre en-dessous de : « Certes je ne partage ni de près, ni de loin, les opinions des anarcho-autonomes ; j’ai bien trop confiance, pour cela, en la justice de mon pays ; MAIS / etc. etc. ».
PS. « mêêêh », répondit l’écho, qui décidément ne respectait rien
Rédigé par : luc nemeth | le 09 août 2014 à 16:38 | RépondreSignaler un abus |
Bravo à Laurent Borredon. pour la qualité de ce travail, basé uniquement sur les faits et leurs rapprochements. Une exceptionnelle contribution au débat démocratique comme à son combat qui, par sa méthodologie, fait songer à « J’accuse ». Merci.
Rédigé par : fifi75010 | le 10 août 2014 à 05:04 | RépondreSignaler un abus |
C’ est la parfaite illustration du délit d’intention qui permet toutes les dérives.
C’est le rêve, le fantasme de la Société parfaite où tout le monde traverse dans les clous.
Churchill a dit : » La démocratie est le pire système politique à l’exclusion de tous les autres. »
Rédigé par : dacron | le 10 août 2014 à 17:15 | RépondreSignaler un abus |
Lulu: Des objets? Portant des traces d’ ADN ? Des empreintes digitales? Le
puzzle n’a pas de sens, puisqu’il ne repose sur aucune preuve matérielle,
tangible, indiscutable: L’ exemple des 12 hommes en colère est emblématique:
Olé olé: Une bonne équipe de théoriciens et de praticiens(iennes), en matière
de neurolinguistique,pour l’aide à l’analyse des comportements visibles,
audibles,et/ou autrement perceptibles?Comprendre la PLN de Catherine Cudicio, LES ÉDITIONS D’ORGANISATION (Un truc:S’entrainer sur la télé.
Et que signifie ce charabia? »le groupe occupant des bâtiments agricoles, il aurait été retenu tout à fait par hasard et au moment de trouver ».?:ZÉRO:
Des fautes d’orthographes, de grammaire et de syntaxes sont présentes dans presque tous les discours de la maison poulaga, à commencer par ceux de leurs chefs chefs, Sarko,Guéant, et autres pète-secs. Et que dire de l’agression contre le nihilisme dont on trouve des traces dans toutes cultures: Georgias, Nietche, Heidegger, le bouddhisme (Sutra du cœur) Huxley, Sartre, Zagdanski,et dans les plus de 80 millions de livres,rien qu’en français? Quant au style de Julien Coupat: Cherchez et vous en trouverez de multiples exemples dans Wikipédia, par exemple..Un peu trop de prétentions, et plus de cul dure, Messieurs les »je sais tout et tout »,comme les »riens,les toujours, les jamais absolus, etc.
Rédigé par : Un "Noir" | le 10 août 2014 à 22:30 | RépondreSignaler un abus |
Il y a une preuve matérielle, c’est évident,mais elle ne peut être citée dans la procédure: c’est le suivi par balise de la voiture de JC.
N’oublions pas que nous sommes le weekend du 11 novembre et nos pandores chargés de la filature ont aussi leurs petites faiblesses, surtout que cela ressemble à une surveillance de routine, avant le 8 /11 la DCRI ne sait pas ce que projette ce groupe, donc on relâche la surveillance et manque de chance (cela s’appelle la loi de Murphy), c’est ce jour là qu’ils choisissent pour agir (mais ce choix de la part de JC n’est peut-être pas du au hasard, peut-être s’était il rendu compte, se sachant surveillé, que le weekend ça se relâchait).
Pensez que la police arrête JC et ses complices comme ça parce qu’il fallait trouver un coupa ..ble, faire plaisir à NS ou toutes autres raisons saugrenues, tient plus du délire complotiste que de la simple et banale réalité du quotidien.
Après, il faut rattraper le coup, alors la DCRI brode un PV un peu bancal, on cherche des preuves a tout prix parce que la DCRI sait que ce sont eux. Mais JC and Cie. ne sont pas des enfants de chœur, c’est plus difficile que ne le pensait la DCRI.
Quant aux fautes de français, pourquoi vouloir tout embrouiller avec des références hors sujet ??? Sinon que quand on a rien à dire, on écrit n’importe quoi!
Rédigé par : Lulu | le 12 août 2014 à 11:56 | RépondreSignaler un abus |
Lulu, en toute chose, le talent est de savoir faire bref : la dernière phrase de votre commentaire suffisait amplement !
Rédigé par : luc | le 12 août 2014 à 15:38 | RépondreSignaler un abus |
Un détail instructif: Allez VOIR, avant la signature de Mr Laurent Borredon,
même sans ENTENDRE, à l’archive de l’ INA.fr, Michel Foucault, le 25 avril,
sur antenne deux: Il se frotte le nez, lorsqu’il a un doute…C’ est signifiant,
car c’est c’est statistique…. ».L’ obscurité ne doit pas être une raison de ne
pas croire à la lumière », nous dit Socrate: Le comité invisible « L’insurrection
qui vient en est bien conscient: (Éditions la fabrique)
Rédigé par : Un "Noir" | le 10 août 2014 à 22:58 | RépondreSignaler un abus |
Mon journaliste | le 10 août 2014 à 22:33: Cherchez le diable et prenez le
par la queue: Il est bien présent dans les détails de cette affaire, identifiés
avec maestria par notre journaliste de référence.
Rédigé par : Un "Noir" | le 10 août 2014 à 23:08 | RépondreSignaler un abus |
À la fin de cette histoire, on en viendrait presque à se dire que cette affaire est un bien pour notre société en ce qu’elle révèle d’arrangements de la police, de la justice, du monde politique et des médias (la liste n’est pas forcément close, car elle pourrait inclure nombre de citoyens lambda) avec la déontologie et la vérité.
Cher, trop cher payé certainement pour Julien Coupat et semble-t-il plus encore pour d’autres comme Yildune Lévy, mais globalement plus efficace que leur « simple » vie en autogestion et manifestation.
Bravo Laurent Borredon pour ces quelques semaines en votre compagnie, sur la forme comme sur le fond.
Merci aussi à certains commentateurs réguliers ou non, intéressants et informés – je ne compte pas les illuminés que chacun reconnaitra.
Rédigé par : Grégoire de Tours | le 10 août 2014 à 23:22 | RépondreSignaler un abus |
@Grégoire de Tours
Tu voterais pour moi en 2017, toi qui t’y connais en histoire des Francs ?
Rédigé par : Maitre chanteur | le 13 août 2014 à 14:37 | RépondreSignaler un abus |
On sait que le crédit de la Justice ne vaut rien, en matière de limitation du crime organisé par l’état, dans le pays.
On sait que le crédit de vos élections ne vaut rien, sauf que vous voulez bien nous faire croire en la démocratie.
Moi, ce qui m’intéresse, c’est que ça craque un peu. Et là, je n’ai plus que des caniches… qui se mordillent la queue.
Pourtant j’aimerai bien prendre mon petit public planétaire à témoin, pour qu’on vienne m’expliquer si:
- aujourd’hui en 2014 il reste des raisons pour m’empêcher d’être candidat en 2017 en m’envoyant en psychiatrie encore une fois pour un motif que notre ami Gégé viendra nous expliquer ici (les 5 dernères fois c’était pas clair clair, alerte à la bombe, menace envers les personnes)
- aujourd’hui en 2014, il reste des raisons de ne pas avoir fermé Airbus depuis 2008 et de ne pas nous l’avoir dit à tous.
- aujourd’hui en 2014, il reste des raisons de ne pas avoir mis Gégé en prison depuis 6 ans et de l’y avoir laissé depuis en attendant mon procès.
Après, je comprends qu’on ne sache plus où on habite depuis 2001.
Enfin, surtout vous.
Mais si la SDAT ne peux pas faire mieux, moi j’aurais tord de me faire croire que je peux.
Et la SDAT si elle veut passer en premier, pour moi elle est de dos.
Et c’est comme ça que je la préfère, je veux dire, que c’est comme cela que je la trouve le moins nuisible: morte et le plus vite possible.
Rédigé par : Maitre chanteur | le 13 août 2014 à 17:11 | RépondreSignaler un abus |
Moi elle me plaisent vos déclarations, une vraie symphonie en « dos » de la SDAT … qui vous gêne si elle passait devant … vous avez certainement recopié ! C’est du mozart ?
Sinon, je pense qu’un complot d’état s’instruit super vite, avec du R4-35, des grosses peines, y compris pour un pays qui se complait avec des renseignements corrompus à mort.
Fallait pas être aux affaires depuis 35 ans et se réveiller avec une association nazie au pouvoir depuis toujours.
Ca nous fait sans doute pas mal de sous-qualifications, contre-qualifications, et complots d’étouffements depuis pas mal de temps.
Rédigé par : Merry Christmas | le 13 août 2014 à 23:48 | RépondreSignaler un abus |
Mais oui, on découvre qu’on veut pas découvrir, et ça vous défrise que ce soit de la corruption d’état donc illégale puisque corruption, et que cela se fasse part de la torture sans limite, mise sous influence grande échelle, … et que les enjeux soient colossaux, et que la moitié du pays travaille à ça et l’autre contre !
Allez leur demander chez Airbus si Tarnac les inspire autre chose que Clearstream 2.
Si c’est pas la mort en face qui leur parle d’eux-même, je ne sais pas qui je suis !
Rédigé par : Maitre chanteur | le 14 août 2014 à 00:27 | |
Quand on écoute attentivement votre histoire, finalement vous avez été sauvé par Airbus qui vous torturait mais a été contraint de vous trouver « trop intelligent » comme si personne ne savait jamais ce qui se passe et tout le monde en profitait pour grandir la petite mafia.
A part cela, on a l’impression que l’orsqu’il s’agit d’explosion d’AZF ou persécution sans limite historique, jamais personne ne sait sauf vous et Airbus et la DGSE (dont personne ne sait qui ils sont, c’est ça les histoires fantastiques) !
Alors on dit Merci qui ?
Vous n’avez pas encore assez dit merci à Airbus avant qu’il ne ferme, c’est pour ça que Tarnac dure, c’est parce que vous n’avez pas encore suffisamment dit merci et au revoir, à vos nazis préférés. Et n’oublions pas la DGSE sans qui rien de tout cela n’aurait été possible.
PS aux lecteurs: Désolé, toujours pas d’outils de recherche dans les commentaires, par personnages, pour le grand lecteur … si j’étais vous, rien que pour ça, je serais déjà bien dans l’insurrection ! Pour ma part, je le suis certes pour les raisons que vous connaissez, mais vous comprenez, je dois montrer l’exemple. Si dans la famille on a un président … qui réussit ses 500 signatures … c’est notre aventure à tous !
Rédigé par : Merry christmas | le 14 août 2014 à 09:37 | RépondreSignaler un abus |
Merci à Laurent Borredon et à son blog de m’avoir permis de raconter ma petite histoire de fermeture judiciaire d’Airbus et de démantèlement de la DGSE (parmi d’autres), dont l’instruction était à mon niveau terminée bien avant que ne commence Tarnac, même si Tarnac avait débuté en 2001.
Petite histoire (déjà grande), grandie encore par plus d’une demi douzaine d’hospitalisations psychiatrique depuis 2001 que l’on doit à la patate chaude qu’on pensait diluer, depuis et pendant 35 ans, plutôt que de la voir éclater si grosse et si près.
L’étouffement des procédures, personne n’y parviendra, face à moi qui suis trop endurant pour tout le système. Rien à foutre que Gégé puisse faire vivre Tarnac d’une année à l’autre en m’envoyant chaque fois en psychiatrie (pour cacher la fermeture judiciare d’Airbus entre autres, par exemple) en se gavant de procédures qui viennent de l’espace, au motif ou pas, que des juges d’instruction ont découvert le pot-aux-roses, celui que leurs équipes travaillaient à cacher depuis toujours quand elle ne parvenait plus à l’ignorer. (Tiens, j’ai une petite pensée pour notre service coup de poing au foie qui manque d’imagination ces temps-ci)
Le burn-out de la DGSE, s’est mon petit truc, celui que je revis et vous présente régulièrement, ici, sur le seul blog qui ne me censure pas totalement mais qu’en rapidité, le temps de vérifier si 35 ans c’est un délai légal pour une instruction…
Témoin du R4-35 avec vous.
Laurent B
(un autre Laurent B, journaliste à « The Monde », un magazine alternatif qui ne revendique qu’un peu de cohérence à son monde contemporain nazi)
PS: Mais les barbouzes sont parmi vous. Il vous faut vous dénoncer. Sinon, punition collective.
Rédigé par : Mon journaliste | le 13 août 2014 à 09:43 | RépondreSignaler un abus |
un commentaire ici placé il y a une heure et quelque peu gênant pour… l’actuelle, justice, a disparu : faudra-t-il attendre le… changement, de majorité, pour en savoir plus ?
Rédigé par : Pacontan du Thou | le 13 août 2014 à 14:26 | RépondreSignaler un abus |
C’est vrai que des commentaires disparaissent…
Le pouvoir politique serait soupçonné d’influence sur la Justice ? Une si belle et grande idée qu’elle ne m’est jamais venue à l’esprit, moi qui connaît le R4-35 par les aveux du pays !!!
Oh ! L’homme invisible (celui de la DGSE) s’est fait prendre en flag d’excuses foireuses, le pauvre ! Faites le taire, ça le soulagera.
Et puis on ne sort pas d’un burn-out comme celui-ci, tant qu’il y a au moins un pitre qui vous allume à bout-portant !
C’est pas bon pour votre homme de parler, il ne s’est pas remis. Les aveux du nazisme Airbus, c’est pas sans tortures ! Ca se fait pas tout seul ! C’est pas sporadique, ça ! C’est pas de la déclaration d’intention là , voyez …
Ouai, ça pique un peu toujours les yeux …
Mettez des lunettes de soleil et partez sous les tropiques.
C’est les vacances pour vous, lecteurs
Rédigé par : Maitre chanteur | le 14 août 2014 à 10:01 | RépondreSignaler un abus |
C’est-à-dire que prendre 65 millions de français pour des cons (ou la moitié si la moitié est de mèche) pendant 35 ans par des faits aussi graves que de la torture et du lavage de cerveaux sans limite jusqu’à ce qu’Airbus, fleuron européen dans toutes les têtes – sait-on seulement pourquoi – fasse mine de prendre cela pour un jeu d’évaluation de ses salariés …
… c’est pas du R4-35, tu chausses une taille fillette mon pote !
C’est l’insurrection qui vient depuis 2008, c’est tout. Point.
Et c’est pas la famille qui l’invente. Dommage.
Rédigé par : Merry christmas | le 14 août 2014 à 11:50 | RépondreSignaler un abus |
Vous pensez que c’est parce qu’il y en a une moitié qui est au courant et qu’elle fait croire à l’autre que c’est pour son bien que la seconde moitié ne s’insurge pas ?
Dites, je crois qu’on jouent à la Masse critique de l’insurrection qui vient, là !
Mais quand même, ca sent bien la double comptabilité nazie (en matière de qualification des faits) vis-à-vis de la DGSE et d’Airbus. Une double comptabilité qui échappe magistralement – mot joliment choisi par mes soins – à la Justice depuis toujours, dixit mes renseignements qui seraient, eux aussi, aussi uniques que moi, c’est à dire eux aussi « trop intelligents pour Airbus » depuis 25 ans, fantastique.
Et avec tout ça, je suis pas président ? C’est quoi ce bordel ? Ah ! C’est parce qu’on m’en a empêché 5 ou 6 fois … alors ca va … c’est juste même plus fantastique.
Note au lecteur:
Tarnac c’est comme un bon sketch qu’on a écrit déjà depuis longtemps, et on cherche chaque fois une petite mise en scène nouvelle d’une fois sur l’autre, pour son petit effet. Le tout, sur fond de fuites judiciaire. Mais là, je ne sais pas si c’est le chaos ou quoi, mais je me sens une baisse de régime, je ne parviens plus à dépasser le mot-à-mot. Et puis les révélations, ça ne marche qu’un temps. Après c’est pour distraire sa ministre préférée pendant les vacances, qui en a marre, elle aussi comme ses collègues, de recevoir toujours les mêmes courriers à son cabinet.
En fait cette histoire « de révélation de l’état de mafia de pans entiers de la société » ne serait un problème pour personne s’il n’avait pas atteint une Masse critique (:-)). Cependant une ambivalence sur son instruction judiciaire continue de planer et vous est présentée ici comme le centre du dossier, l’explosion d’AZF en serait un élément (tel que je le raconte, sous réserve de validation par l’instruction), les aveux de nazisme d’Airbus, un élément aussi, les aveux de terrorisme de la DGSE, une évidence, le fait que vous ne soyez pas en démocratie, une constante (!), la stabilité après le changement des RG, une apothéose ?
Bref, c’est la totale. Ne manque plus que le crédit l’emporte sur le mystère et c’est … oui on sait.
PS: Sur mon site internet azf-et-moi.fr j’aurais bien économisé de la salive mais le choix du support m’a été interdit. Je m’en plains. Je met cela à la charge, au minimum, du fait que votre système nazi nous impose son sursis.
Rédigé par : Maitre chanteur | le 14 août 2014 à 16:39 | RépondreSignaler un abus |
Le système de l’état est pervers sans limite et sans conscience. Des pandores y travaillent pour qu’il en soit ainsi.
Airbus a été totalement ridicule et pitoyable avec son Clearstream 2 qui vous aurait fait imaginer au minimum une intrigue ! Mais en avaient-ils besoin seulement pour se convaincre qu’ils étaient toujours vivants !!! Et non, ca marche pas comme ça avec moi ! Les affaires d’Airbus ne sont pas plus grosses que les miennes ! Faut pas croire ceux qui n’écrivent pas sur Tarnac !
Je n’ai pas d’illusions sur la suite, que de l’impatience et de l’excitation: on a pas tous les jours l’occasion de fermer le pays, ou de lui faire ouvrir la gueule, devrai-je dire…
Rédigé par : Merry christmas | le 14 août 2014 à 17:34 | |
Très intéressant et très instructif. Il ne faut pas trop faire confiance à la République et notamment à sa composante judiciaire.
Rédigé par : François Saint Pierre | le 18 août 2014 à 18:16 | RépondreSignaler un abus |
« Il ne faut pas trop faire confiance à la République et notamment à sa composante judiciaire. »
Oui, mais c’est un euphémisme pour toute les victimes d’injustice. Pour tous les citoyens aussi. Et ne présenter qu’une ou deux affaires même criantes, c’est aussi un euphémisme sur le nombre d’affaires concernées.
On ne parle que d’euphémismes ici, pas de micro-phénomènes.
Je suis plus conscient de ce que représente de telle accusations envers le ministère public, que le ministère public lui-même, qui, toute ma vie, s’est désespérément arc-bouté sur l’hypothèse de ma maladie psychiatrique imaginaire pour toujours acter sa solution de m’écraser davantage par la rééducation psychiatrique.
Je lui dois bien l’insurrection qui vient.
Mais décidément c’est l’humiliation qui le noiera d’abord lui aussi, sur la place publique, comme elle a noyé Airbus en son temps, ainsi que la DGSE.
Ensuite l’insurrection finira par faire la part des choses, si la justice n’est jamais capable que de se soumettre.
Rédigé par : Maitre chanteur | le 19 août 2014 à 12:05 | RépondreSignaler un abus |
A vous qui attendez toujours votre procès après 35 ans, 35 ans de continuité de faits, de plaintes, auprès et à l’encontre de la Justice, vous serez d’accord pour dire:
« En démocratie, il n’existe qu’un seul véritable pouvoir octroyé à la DGSE pour manipuler la Justice à volonté. Tout le reste n’est que flan médiatique et bonnes intentions – ou sinon culpabilité et incapacité envahissante – des parquets ».
Rédigé par : Merry christmas | le 19 août 2014 à 17:16 | RépondreSignaler un abus |
e) Va jouer en hôpital psychiatrique.
Si, tout le monde se souvient a peu prés.
Et tant mieux si tout le monde te crois.
Ca leur fera passer l’envie de contrarier publiquement leur pays (pour lequel ils ne savaient pas jusque là pourquoi ils travaillaient).
Et ce n’est peut-être pas un hasard complet si tu prétends qu’on t’aurait prémédité l’explosion d’AZF, ainsi qu’à quelques autres.
Ni si tu arrives avec une version qu’on te fait répéter. Publiquement.
Ah la SDAT…
C’est encore vous qui en parlez le mieux.
Rédigé par : Mon journaliste | le 10 août 2014 à 07:58 | RépondreSignaler un abus |
Mais toute cette histoire pour…
Mais peut-être les cheminements et recheminements de la famille de la famille M&C ne sauraient-ils avoir d’exceptionnel que le fait d’être presque comme tout le monde avec l´infime capacité supplémentaire de garder le bon rôle au delà du politiquement compatible… Ce qui ne laisse que bien peu de latitude à l’interprétation de son histoire relativement riche…. et mon dieu: c’est Kenny qui se venge
Sauf que le pitre il attend encore que vous assumiez vos règles du jeu …
Kenny veille. La SDAT vous le dira !
Rédigé par : Mon journaliste | le 10 août 2014 à 17:47 | RépondreSignaler un abus |
En fait, dans les faits et devant les yeux du public, celui qui respecte la loi en parvenant à y survivre en pleine intégrité (ou presque),
arrive jusque là !
Puis recommence au e) !
Entre les deux toujours les mêmes commentaires sur Tarnac.
Rédigé par : Mon journaliste | le 12 août 2014 à 15:07 | RépondreSignaler un abus |
Vous prenez la SDAT comme témoin, sans savoir. Je comprends votre nécessité d’exprimer quelques repères pour le public… Mon dossier judiciaire n’épargne à priori personne des instances judiciaires, pas plus que de la réalité du pays en matière d’influence sur son peuple par les moyens policiers ou ceux de la DGSE.
La référence que vous faites à Kenny (du dessin animé South Park, dans lequel ce petit personnage se fait tuer à chaque épisode par un hasard improbable) est criante ici entre les dialogues des M&C qui s’accordent entre eux sur une histoire d’une dimension épouvantable, manifestement partiellement noyée, par des commentaires que je qualifieraient de politiquement compatibles.
Les M&C et moi (Mon journaliste), sommes écrits par un seul auteur (d’initiales LB – ah, les cons en fusion ) qui assume notre histoire comme étant sa propre histoire vraie, ainsi que le ton qui lui est donné malgré les quelques censures qui lui préservent son thème directeur: le procès à venir, ou l’insurrection devant la dimension de révélation (qui ne l’est plus que pour les nouveaux lecteurs de commentaires).
Mais toute cette histoire de Tarnac pour…
Je sais que la confusion et les histoires graves… programment le lecteur pour l’insurrection qui vient.
J’espère enfin que vous aussi.
A défaut de procès…
Rédigé par : Mon journaliste | le 10 août 2014 à 22:33 | RépondreSignaler un abus |
Personne n’est donc abonné à « The Monde » ici ?
(Je compte bien passer au gros tirage d’ici peu )
Rédigé par : Mon journaliste | le 11 août 2014 à 22:23 | RépondreSignaler un abus |
Et oui, à défaut de procès on s’occupe.
Une DGSE qui ne s’en sort pas, c’est rare, mais ça arrive.
Une DGSE qui se fait choper en flag de persécution et met une bombe dans un tas d’ammonitrates, c’est vraisemblable.
Une DGSE qui met des pans entiers de l’industrie sous influence, c’est juste une DGSE, comme depuis toujours.
Une DGSE qui se fait dénoncer de la sorte, avec autant de régularité et constance et de précision, c’est une DGSE qui a fait un burn-out.
De la part de toute la famille M&C…
Rédigé par : Mon journaliste | le 11 août 2014 à 16:26 | RépondreSignaler un abus |
Vous devriez aller voir l’EP47, y’a le King Kenny (CACA de son petit nom inspiré de ses initiales) qui jongle depuis tellement longtemps tout seul, qu’on ne sait plus qui jongle, et qui fait jongler la planète: il se pourrait en effet bien que ce pitre n’ai pas trouvé qu’un petit secret de corruption généralisée de l’état Français planqué derrière le secret défense, mais bel et bien le secret de corruption de toutes les démocraties !
C’est qui le champion le liberté ? C’est le CACA !
Oh, bien sûr, plus ou moins tout le monde le sait.
Plus ou moins tout le monde est corrompu, tout le monde s’en fou, on en a l’habitude.
… et les lois ne servent plus qu’à justifier insurrection qui vient.
Rédigé par : Mon journaliste | le 12 août 2014 à 12:34 | RépondreSignaler un abus |
« Si Tarnac n’a servi à rien c’est qu’il a tenté pendant 6 ans d’étouffer mon procès en m’envoyant en psychiatrie: Solidarité Justice/Corruption d’état oblige ? »
C’est pas votre genre de charger au pif une instruction pourtant ? Mais à votre niveau, c’est à dire au niveau duquel l’état doit garantir le bon fonctionnement de ses institutions, je le comprends.
« Solidarité Justice/Corruption d’état oblige »: vous pensez SDAT ?
Je pense à l’insurrection qui vient. Vous viendrez leur expliquer aux bonshommes dans la rue quand il sauront que ce n’est pas une mais potentiellement des milliers d’histoires derrière celle là toujours tues par l’intervention mafieuse de la DGSE. La corruption d’état est invisible et immense (le R4-35 …).
La SDAT se positionne où elle veut, même si c’est plus l’heure. Mais je sens bien que je finirai par en trouver 2 ou 3 qui ne comprendront pas mieux que moi qu’on puisse laisser passer ça, et que la fermeture judiciaire d’Airbus n’a plus de raison d’être tue.
A commencer par les victimes de l’explosion d’AZF dont il faudra bien un jour condamner la France si la DGSE tient tant à taire son fonctionnement qui est pourtant partiellement connu de tous:
« GHB, tortures, persécutions sans limites, mise sous influence grand échelle de pans entiers de l’industrie, étouffement systématiquement par de faux mobiles ainsi que la manipulation des témoins (sans doute des enquêteurs aussi), rééducations psychiatrique des dissidents, (…) un vrai métier pour une vraie organisation de manipulation de la police ».
En fait à mon niveau, j’estime que face à la stabilité de mon dossier judiciaire, depuis plus de dix ans, la justice ne cherche qu’à étouffer mon dossier malgré elle. Ce qui est son fonctionnement nominal dans mon registre de dénonciation.
Tarnac est pour moi, finalement, une façon de passer le temps pendant mon instruction à la charge de l’instance judiciaire dans sa globalité menée par on ne sait trop qui.
Mais alors, c’est comme pour vous tous !
Sauf qu’on ne lit pas forcément tous les mêmes lignes !
Rédigé par : Mon journaliste | le 12 août 2014 à 17:23 | RépondreSignaler un abus |
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