anarchiste individualiste
12 Juillet 2014
Ma chère jeanne, la grand mère indigne est un peu écœurée par moment… surtout quand je contemple ce monument aux victimes de Bandera et la photo qui lui a servi de modèle, ces enfants accrochés en grappe avec des fils de fer barbelés… des nouvelles vraiment atroces nous parviennent du Donbass… je ne peux pas les confirmer … Mais les descriptions de la répression à Slaviansk font frémir. Une jeune femme, Galina révèle dans une vidéo des détails vraiment cauchemardesques d’une cruauté exceptionnelle des soldats ukrainiens envers ceux qu’ils soupçonnent d’être des terroristes! Ainsi, la junte de Kiev aurait exécuté une famille… ils ont poignardé un gamin de 3 ans, puis ils l’ont crucifié sur un panneau de rue, forçant sa propre mère à regarder l’agonie de petits garçons!!Puis, ils ont attaché cette pauvre femme à un tank et l’ont traînée le long des rues..
Les nazis exécutaient les enfants à la scie circulaire devant leur mère dans cette même Ukraine… On a pu constater les mêmes cruautés au Chili en particulier la torture systématique des enfants devant les mères… Le summum de l’efficacité, comme le disait Brecht nous sommes un peuple de perfectionnistes dans le cirage des parquets comme dans l’extermination des juifs… Les Français ont acquis certaines spécialisations dans ce domaine durant la guerre d’Algérie et ils en ont fait profiter les dictateurs de l’Amérique latine, installés par le plan Condor et la lutte contre le communisme… A Slaviansk, la lutte contre les antifascistes qui ont parfois d’étranges adhésions à l’orthodoxie la plus archaïques, mais qui pour l’essentiel sont des mineurs, des ouvriers, de simples gens obligés de prendre les armes, des communistes, des nostalgiques de l’union soviétique, prend une tournure génocidaire… les faits sont de plus en plus inquiétants… ce qui est sûr c’est la présence de brutes comme celles de cette vidéo qui se vantent du maître américain dans une rue déserte…
Alors ces petites victimes de Bandera me paraissent si proches… c’étaient probablement des enfants juifs… et quand je songe que dans cette histoire d’Ukraine, j’ai vu des juifs qui se prétendaient de gôche, voir militant pour deux Etats, amis de la paix maintenant, qui en fait par servilité à l’égard d’Obama fabriquaient des faux antisémites contre ceux qui à Dontesk luttaient déjà contre les admirateurs de Bandera…
Tout cela sans doute sur incitation d’un oligarque juif abominable qui avait engagé ces nazis comme sa garde prétorienne… Alors là j’ai compris que cette gauche là ne voulait pas réellement des deux Etats, mais de deux passeports: israélien et américain…
Mais ce fut un choc, à peu près équivalent à celui éprouvé quand j’ai vu la direction du PCF refuser d’aider les communistes emprisonnés, interdits dans cette même Ukraine;.. je ne suis pas encore revenue de ces deux trahisons fondamentales… je n’arrive même pas à comprendre que l’on puisse agir ainsi… je suis restée très naïve sans doute…et par moment la fatigue des années me tombe sur les épaules… mais je ne veux pas devenir amère, perdre le plaisir de vivre comme un fruit que l’on grapille, un rire, un clin d’oeil et un rayon de soleil qui vous réveille… et cela signifie lutter… Comme me le disait ma mère : "au lieu de pleurnicher, remues-toi,il y a toujours quelque chose à faire dans une maison"… Elle a 96 ans, elle est quasiment aveugle et elle fait son ménage, en passant la main dans les coins pour voir s’il y a de la poussière… et pour sortir elle se fait belle… je tente d’en faire autant… mais parfois l’humanité me donne envie de dormir le nez contre le mur…
Publié par histoireetsociete le juillet 12, 2014 dans actualités
Traduit par : Julia BREEN publié Jeudi 10 juillet 2014
Vera Graziadei est une actrice et écrivain britanno-ukraino-russe. Elle a interviewé pour son blog un photographe américain à Kramatorsk, dans le Sud-Est de l’Ukraine, sur ce qu’il se passe là-bas actuellement.
Tôt le matin du 5 juillet [après quoi les pro-russes se sont retirés de Kramatorsk, ndlr], j’appelle l’écrivain italien Christian Malaparte, qui était à Kramatorsk avec le photographe américain Patrick Lancaster. Ils ont vécu ces cinq derniers jours sous les terribles tirs et bombardements de l’armée ukrainienne. Patrick dispose de nombreux éléments prouvant que l’armée prend pour cibles, à dessein, les civils et les habitations, commettant ainsi de graves crimes de guerre.
Vera: Comment vous et Christian vous en sortez-vous là-bas ?
Patrick : Eh bien, pour le moment, c’est un peu confus. Nous avons été, il y a une demi-heure à peu près, réveillés par le personnel de l’hôtel, et ils nous ont dit que l’établissement était désormais officiellement fermé, mais que nous étions les bienvenus si nous voulions rester, aussi longtemps que nous le souhaitons. Ils nous ont dit que les gens ici avaient le pressentiment que, plus tard dans la journée, les militaires ukrainiens allaient entrer dans la ville avec des équipements lourds.
V: Et donc : vous restez ou vous partez ?
P : Je pense que nous allons rester un moment. Nous sommes ici depuis presque une semaine maintenant. Et tous ces cinq derniers jours, chaque jour et chaque nuit, la plupart du temps, ils ont bombardé la ville. La nuit dernière, les bombardements ont été particulièrement intenses entre 23h et 3h, mais ça ne retentissait pas tout à fait comme les jours d’avant, c’était un bruit… – je ne suis pas expert en sons de tirs et de bombardements –, mais ça aurait pu être un autre type de munitions, parce que c’était un son, disons… beaucoup plus ample.
V : Est-ce que des forces d’auto-défense sont aussi présentes dans la ville ?
P : Oui, oui, bien sûr. Ils sont à l’intérieur de la ville et ce matin, ils sont très actifs. C’est un peu étrange tout de même, car au cours de ces cinq jours de tirs et de bombardements, nous n’avons pas vu un seul poste de milice frappé. Tous les bâtiments que nous avons vus touchés par l’armée ukrainienne sont des habitations civiles. Nous avons vu au moins 40 bâtiments bombardés, incluant une école, un orphelinat – nous y étions la veille du jour où il a été bombardé – et un très grand nombre de grands immeubles de résidence. Je veux dire, ce n’est pas comme si l’armée ukrainienne ratait ses cibles ou quelque chose comme ça : les immeubles sont précisément visés, ils sont bombardés, et les frappes sont très fortes. Nous avons parlé à une femme qui nous a raconté qu’il y a quelques jours, pendant la nuit, son immeuble avait été frappé par dix tirs de mortier différents.
V : Vous pensez vraiment qu’ils visent exprès les habitations civiles ?
P : Eh bien, s’ils ne visent pas les habitations, c’est que les chefs des troupes ou des bataillons sont d’une incompétence rare ! En tout cas, ce sont bien eux qu’ils touchent. Ou alors c’est peut-être un enfant de trois ans jouant avec un mortier ! Je veux dire, même un enfant serait capable de viser mieux que ça, parce qu’ils ne frappent aucun bâtiment militaire.
V: Les pertes sont-elles lourdes, Patrick ?
P : Je sais qu’il y a des pertes, mais nous n’avons pas pu les dénombrer exactement. C’est difficile d’obtenir des informations là-dessus. Mais il y a eu des pertes. Dans certains des immeubles où nous sommes allés, on voit des traînées de sang. Plus tôt dans la semaine, un autobus municipal a été touché, et je crois qu’il y a eu cinq morts. Il y a eu d’autres morts, c’est certain, simplement, je ne sais pas combien au total. Je pense que la nuit dernière a été la plus violente en termes de bombardements, alors on va probablement découvrir de nombreuses pertes aujourd’hui.
V : Est-ce qu’il reste beaucoup de civils dans la ville ?
P : Oui, il y a beaucoup de civils.
V : Mais comment eux – et vous – survivent-ils à ces bombardements qui ne cessent pas depuis bientôt une semaine ?
P : Quand les bombardements commencent – une sirène retentit dans la ville, les gens descendent dans leurs caves et y restent jusqu’à ce que les tirs s’arrêtent.
V: C’est terrible. Et qu’en est-il de la nourriture et de l’eau ? Comment la ville s’en sort, en termes de provisions ?
P : Il y a de la nourriture et de l’eau dans les supermarchés, mais je pense que le problème majeur, c’est qu’une grande partie de la journée, quand ils bombardent, tout est fermé. Et le soir, c’est très difficile d’aller dans les magasins. Et puis un autre souci de taille, c’est l’argent. La plupart des entreprises sont fermées, et donc personne ici n’a de revenu, et ils ne peuvent pas payer leurs courses, même lorsqu’il y a des marchandises.
V: Y a-t-il des organisations humanitaires qui aident les gens ?
P : La seule fois où nous les avons vues, c’était dans le centre, dans le grand parc, il y avait un genre d’aide humanitaire mise en place. Ils donnaient de la nourriture pour bébés aux mères qui présentaient leurs certificats de naissance. Mais c’est la seule aide que nous ayons vue ici. Et autre chose encore : je pense qu’au moins la moitié de la ville est sans électricité, parce que quand nous sommes arrivés la première fois, nous voyions des lumières dans la ville, mais maintenant, la moitié est totalement dans le noir.
V: Est-ce que les gens sont libres de partir, s’ils le veulent ?
P : Hier, en tout cas, je sais que les bus fonctionnaient, et je crois qu’ils roulent encore ce matin, mais je n’en suis pas sûr à 100 %.
Mais en plus des habitations civiles qui ont été frappées, ils prennent aussi pour cible l’infrastructure de la ville. Parfois, l’eau ne marche pas, parce qu’ils ont bombardé des stations de pompage hydraulique. Hier après-midi, nous sommes allés voir une station essence qui a été bombardée… par deux fois – une fois dans la journée et une fois le soir.
V: Pourquoi, selon vous, visent-ils les civils ? C’est un crime de guerre, non ?
P : Oui, c’est très déconcertant. J’ai passé en Ukraine les quatre derniers mois. J’ai commencé en Crimée puis je suis allé à Donetsk, et tout le temps que je suis resté là-bas, je n’ai cessé d’entendre parler de ces choses, du fait que l’armée ukrainienne prenait pour cibles les civils et frappait encore et encore des habitations. Et réellement, je n’y croyais pas. Je pensais que c’était juste de la propagande de l’Est, mais une fois que je suis arrivé ici… Je vois ces énormes immeubles dans le centre qui sont juste bombardés sans relâche. Réellement, je ne comprends pas… Peut-être qu’ils essaient de faire en sorte que la population locale arrête de soutenir la RPD ou bien c’est une sorte de diversion… Je ne comprends pas, vraiment. Ça n’a juste aucun sens.
V : Il semble que ce ne soit pas une coïncidence qu’à Slaviansk aussi, les civils et leurs maisons soient frappés. Et donc, que ressentent les gens ? Sont-ils pro-RPD ou pro-Kiev ?
P : Depuis que les bombardements ont commencé, le sentiment qui se répand, c’est : « Que fait Porochenko ? Pourquoi est-ce qu’il nous tue ? Pourquoi est-ce que notre président assassine notre propre peuple ? » Quant aux soldats de la milice, leur première réaction, quand ils apprennent que je viens des États-Unis – c’est qu’ils essaient de me faire comprendre qu’ils ne sont pas des terroristes, qu’ils sont des gens d’ici, qui veulent simplement protéger leur pays contre le gouvernement, qu’ils appellent « les fascistes ». Et je pense qu’ils n’ont pas l’intention de se rendre, d’abandonner. Pour eux – s’ils abandonnent, leurs familles mourront.
V : Avez-vous vu des soldats russes ?
P : Je n’ai vu aucun soldat de l’armée russe, mais c’est difficile de faire la différence… Je ne peux pas réellement spéculer, et vous allez penser – comment Poutine justifie-t-il ses actes en Crimée, le fait de sauver la population russe des attaques et pourquoi est-ce qu’il n’enverrait pas, c’est ce que vous pourriez penser, des militaires ici, vu qu’il a dit qu’il voulait protéger les citoyens russes en Crimée et qu’il y a bien plus de citoyens russes dans la difficulté ici. Les gens ici pensent d’ailleurs : « Qu’est-ce qu’il attend ? Pourquoi est-ce que le gouvernement russe ne nous aide-t-il pas ? »
V: Donc, est-ce que les gens attendent l’aide de Poutine ?
P : Oui, oui. À vrai dire, les gens commencent à être un peu frustrés, parce qu’ils ont cette idée qui vient de la situation en Crimée, mais maintenant, ils ont organisé un référendum et ils ont demandé à partir… Une partie des gens se sentent abandonnés par Vladimir Poutine, et certains d’entre eux pensent qu’il est hypocrite.
V : Avez-vous quelque chose d’autre à nous dire, quelque chose que vous estimez important que nous sachions ?
P : La seule chose dont je peux vous parler, c’est du fait que les civils sont en train de mourir ici, et quelque chose doit arriver pour stopper cela.
V : C’est choquant de ne pas voir ça sur toutes les chaînes d’information du monde occidental. Pourquoi les médias bloquent-ils totalement ces informations, selon vous ?
P : Hmm. Je pense… (pause) parce que ce n’est pas la Russie qui commet ces atrocités, c’est le gouvernement ukrainien. Si c’était la Russie qui faisait ça, ce serait une toute autre histoire.
Blog de Christian Laparte : cbmalaparte.wordpress.com
Chaîne d’information YouTube de Patrick Lancaster :https://www.youtube.com/channel/UCbjTWVaRx6jMN5ZYgbqe2_w
Publié par histoireetsociete le juillet 11, 2014 dans actualités
’ajouterai à ce cri du cœur d’un Américain, en France, ce silence a été celui de toute la gôche, du PS bien sûr mais est-il encore de gauche, des écologistes dont certains retrouveront un jour leurs vieilles sympathies nazies et des communistes, ces gens qui ne sont plus que d’avoir été et qui y ont perdu leur peu de crédibilité, ils ont ouvert la porte à tous les fascismes par leur incroyable lâcheté… Il ne reste plus qu’à admirer la suite…
07.Jul.2014 | SCGSCG
The Only Thing More Shameful than the Shelling of Eastern Ukraine is the Silence
Ukraine orientale a été bombardée sans relâche, mais le Huffington Post et les autres se taisent.
Après quatre tentatives infructueuses à occuper l’est de l’Ukraine avec les troupes au sol, Kiev a eu recours à la stratégie lâche et honteuse de bombardements sans discernement des villes entières. Cela s’est passé il y a plus d’une semaine maintenant.
La plupart des victimes sont des civils. Inutile de parler il suffit de regarder certaines des images (AVERTISSEMENT : graphique) ou séquences prises sur le terrain.
Bien sûr les grands noms de la presse corporative comme Fox, CNN et NBC sont muets à ce sujet. Il n’y a là aucune surprise. Les Scorpions seront des scorpions après tout. Cependant lorsque les médias « progressistes » comme le Huffington Post trafiquent l’histoire, c’est un spectacle un peu méprisable.
Pourquoi réserver une marque particulière de la honte pour la pseudo gauche ? Parce qu’ils se déguisent en champions des valeurs humanitaires et de la compassion. Si vous deviez vous laisser avoir par l’image qu’ils projettent sur leur valeur nominale, vous pourriez être enclin à croire qu’ils étaient contre toute forme de violence, de guerre en particulier. Après tout, chaque fois que quelqu’un se fait tirer dessus aux États-Unis ils le placardent sur toute leurs unes , mais en quelque sorte l’utilisation de l’artillerie lourde contre des villes entières dans l’est de l’Ukraine n’est pas du même ordre (ni le renversement de la Libye ou le financement et l’armement des rebelles syriens d’ailleurs).
En termes de politique étrangère, la gauche a pris une pause de six ans. Ne vous inquiétez pas, ils vont tous redevenir les chiens des nouvelles géopolitiques, soufflant avec indignation une fois que le prochain président de l’aile droite sera élu (tout comme les néo-conservateurs qui ont commencé à se soucier des pratiques gouvernementales dès que Bush était absent). On va bien s’amuser.
Tant pis Poroshenko ne possède pas de Hobby Lobby. Vous auriez entendu leur indignation sélective s’il le faisait.
Publié par histoireetsociete le juillet 8, 2014 dans actualités
Est-ce "l’ordre règne à Varsovie" ou le bourbier russe? En attendant la population subit une terrible répression… Plus que jamais nous devons dénoncer la complicité des médias et de nos gouvernants dans ce crime fasciste contre une population affamée, désarmée, effrayée par des jours et des jours de bombardements…
Voici une vidéo qui explique l’état de la population sur laquelle s’abat la répression…
Le père parle de son fils qui se mit a loucher suite à des bombardements de l’armée ukrainienne où un obus a explosé à 3m d’eux. Le gamin en état de choc n’a qu’un mot à la bouche: on bombarde. on bombarde… Il a peur des gens et refuse de leur parler.
Une vingtaine de personnes vit dans une cave dont des vieillards et des malades, sans eau et mangent des légumes restés après le départ des voisins car le reste des aliments n’a pas pu se conserver. Leurs logements ont été détruits. Ils n’ont pas d’argent pour partir et nulle part où aller car il y a des avant-postes partout autour.
Et si vous imaginez que les brutes qui ratissent auront la moindre pitié pour eux, songez que ce sont les mêmes qui ont accompli le massacre dans la maison des syndicats… Comme me le disait un pompier du Donbass, les gens qui agissent ainsi il faudrait "leur arracher la tête" comme votre révolution avec sa guillotine…
Les nouvelles qui nous parviennent sont très inquiétantes, l’armée de Kiev… et l’on sait ce que cela représente, non pas les troupes mais les mercenaires d’extrême-droite qui sont autant d’escadrons de la mort et d’exécuteurs ont commencé à faire régner la terreur sur la population civile, donnant corps à toutes les hypothèses d’extermination… Ne nous faisons pas d’illusion ceux qui s’abattent sur Slaviansk en ce moment sont ceux qui ont accompli le massacre d’Odessa. Tandis que les médias occidentaux proclament que Kiev a donné l’ordre de rétablir l’eau, l’électricité, de reconstruire les maisons détruites, en fait c’est la chasse à l’homme qui s’organise, ne laissant plus d’autres choix que de s’enfuir et de rejoindre ceux qui se sont repliés… Semble-t-il dans l’ordre et sans lourde perte… Les populations sont affamées , épuisées et c’est sur elles que s’abattent des forces néo-nazies de Pravy sektor et autres mercenaires… Il faut que monte la protestation contre ce crime…
La violence de la répression se confirme dans l’est de l’Ukraine
L’armée ukrainienne qui a repris samedi le contrôle de la ville de Slaviansk a arrêté la nuit dernière tous les policiers de la ville et interpelle en masse des hommes de moins de 35 ans, a annoncé dimanche Oleg Tsarev, président de Novorossia (nom donné aux régions sécessionnistes de Lougansk et Donetsk, ndlr).
"Durant la nuit dernière tous les agents de police ont été arrêtés. Ils interpellent les hommes âgés de 25 à 35 ans, sans vérifier s’ils ont mis la main sur les armes ou pas. Des perquisitions sont en cours, ils tentent d’identifier ceux qui ont aidé les blessés ou soutenu les insurgés", a indiqué l’homme politique dans une interview à la chaîne de télévision Rossia 24.
Kiev a lancé le 15 avril dernier une opération militaire d’envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l’Ukraine en réaction au coup d’Etat du 22 février. Les forces armées ukrainiennes utilisent des blindés et des avions.Les événements ont pris une tournure particulièrement dramatique à Slaviansk (nord de la région de Donetsk), ainsi qu’à Lougansk, Kramatorsk et Marioupol.
Kiev a annoncé samedi avoir repris le contrôle des villes de Slaviansk et de Kramatorsk abandonnées par les forces d’autodéfense du Donbass. Il a par ailleurs été précisé que les insurgés se sont déplacés à Donetsk.
Publié par histoireetsociete le juillet 6, 2014 dans actualités
Le Général Philip M. Breedlove, commandemen allié, commandant suprême de l’OTAN, a annoncé lundi aux Etats-Unis qu’il enverra des troupes "pour aider à répondre à l’agression russe en Ukraine," selon McClatchy.
"C’est un moment très important en Europe, probablement le plus important depuis la fin de la guerre froide, surtout en raison des récents changements provoqués par la Russie," a dit Breedlove au Pentagone.
"Dans cette opération, nous allons continuer à démontrer notre engagement continu à la sécurité collective de l’OTAN et son dévouement à une paix durable et à la stabilité dans la région, à la lumière de l’intervention russe en Ukraine, en particulier," a déclaré le général quatre étoiles.
Breedlove explique que la Russie a fourni aux séparatistes des armes anti-aériennes, chars, transports de troupes et autres armes lourdes. Il a dit qu’il y a « une très grande probabilité » qu’une artillerie antiaérienne ait été utilisée pour abattre un avion ukrainien de transport le 14 juin (en fait il s’agit de transport de troupes).
« Les Forces irrégulières russes sont très actives à l’intérieur de l’Ukraine orientale, » a déclaré Breedlove. « Les forces soutenues par la Russie sont actives à l’intérieur de l’Ukraine orientale. Et le financement russe est très actif à l’intérieur de l’Ukraine orientale. »
La Russie a nié les accusations. « C’est totalement absurde, il n’y a pas de forces spéciales, unités spéciales ou d’instructeurs dans l’est de l’Ukraine, » a déclaré en avril le Président russe Vladimir Poutine .
Breedlove fait cette annonce avant que de nouvelles violences aient éclaté après l’expiration d’un cessez-le-feu.
« La phase active de l’opération de lutte contre le terrorisme a repris ce matin, » le Président du Parlement ukrainien, Oleksandr Tourtchynov, a dit aux législateurs. « Nos forces armées sont sur les bases et les avant-postes des terroristes. »
Poutine a critiqué la reprise des actions militaires du gouvernement Poroshenko à Kiev.
« Malheureusement, le Président Poroshenko a résolu de reprendre l’action militaire, » a déclaré Poutine lors d’une réunion organisée à Moscou pour les ambassadeurs russes. « Nous n’avons pas à le convaincre que la route vers une paix sûre, stable et inviolable ne peut venir par la guerre.
Publié par histoireetsociete le juillet 5, 2014 dans actualités, Amérique, Europe
Marianne, Anton et moi devant le parlement de Crimée
Vendredi 4 juillet à Vénissieux, pour lutter contre la désinformation, celle quotidienne de nos médias et de ses pseudos experts qui "savent tout" ce qu’il faut dire pour vous empêcher de comprendre et d’agir sur le mode de tous ceux qui sont venus vous répéter comme BHL qu’il y avait moins de fascistes en Ukraine qu’en France, que le terme de fasciste pour pravy sektor était un raccourci ridicule, que Svoboda selon Fabius était un parti modéré… Tout cela pour couvrir ce qui s’avère un massacre de population qui refuse un coup d’Etat fomenté par les Etats-Unis et leurs alliés… des gens qui cherchent comme nous une issue…
Nous n’avons bien évidemment pas la clé de la solution politique urgente, mais nous avons une responsabilité. Ne pas laisser notre propre gouvernement tranquille dans son choix atlantiste de la guerre et de l’affrontement avec la Russie.
C’est pourquoi nous vous invitons à une rencontre avec Danielle Bleitrach, avec un témoignage vidéo de Oleg SOLOMAKHINE, responsable des communistes de Crimée.
VENDREDI 4 Juillet à 18h
Salle Albert Rivat, Vénissieux
8, boulevard Laurent Gerin
Rencontre JEUDI 3 JUILLET 2014 à 18h30 avec les auteurs de passage à Paris du livre sur le rôle et la place des néonazis dans la "révolution" ukrainienne du Maidan (précisions sur les auteurs et le livre ci-dessous en russe).
Lieu 26, rue Peclet (Paris 15ème) métro Vaugirard : en face de la mairie du XVème arrondissement
Présentation de la version anglaise en attendant la version française.
et enfin rassemblement à Paris le 5 juillet
ARRAS Pas de Calais
La section organise une Conférence sur la situation en Crimée, en Donbass et en pays Tartar.
Le 9 juillet a la section du PCF Arras à 17h00.
Récit exposé par Marianne Dunlop, revenue après plusieurs semaines passées dans les différentes régions de la Russie.
Publié par histoireetsociete le juillet 2, 2014 dans actualités
Il n’est plus possible de « lâcher » la Nouvelle Russie. La majorité des Russes soutiennent le projet social des Républiques populaires du Donbass
Selon un récent sondage du Centre Levada, une majorité de Russes (65%) suivent avec une extrême attention ce qui se passe en Ukraine. 59% des répondants croient que le gouvernement devrait soutenir activement le Sud-Est, et 64% approuvent l’aide des républiques autoproclamées de Donetsk et Lugansk par des bénévoles russes. Ainsi, les résultats indiquent clairement qu’une majorité de Russes soutiennent le mouvement de Résistance.
D’autre part, les données de l’enquête suggèrent que l’opinion des gens coïncide presque complètement avec la couverture des événements en Ukraine par les médias officiels russes. 91% des répondants ont admis que les informations de base sur la situation dans le pays voisin leur viennent de la télévision, et 79% pensent que l’image qui leur est donnée correspond à la réalité. Et donc la question se pose, comment changera l’humeur des Russes, si notre angle de couverture médiatique change? C’est pourtant une tendance qui se dessine.
Si il y a quelques semaines, notre télévision rendait compte essentiellement des succès dans les batailles contre les forces de l’ordre envoyées par Kiev, maintenant l’accent est mis sur la sympathie pour les victimes des mesures punitives et les réfugiés. Auparavant les présentateurs martelaient la non-reconnaissance par Moscou du nouveau gouvernement en Ukraine, maintenant nous n’entendons que des notes apaisantes sur les «plans de paix» de Porochenko. Le message est que la priorité est de faire cesser la violence. Dans le même temps on passe sous silence les idées de la Nouvelle-Russie, qui ne se bat pas que pour elle mais pour développer une large résistance à Kiev dans tout le Sud-Est.
Le projet «Nouvelle Russie» comprend non seulement la création d’une unité territoriale où le russe obtiendrait le statut de langue officielle, mais aussi la fondation d’un ordre social plus équitable. "La terre et ses ressources, ainsi que les principaux actifs industriels et financiers créés par le travail des hommes, seront la propriété de la population de la Nouvelle-Russie, et ne peuvent être privés … L’argent n’est pas une marchandise, mais seulement un équivalent de change. Les taux de prêt – sont une méthode d’asservir les entreprises et un moyen déloyal pour la redistribution des ressources en faveur du prêteur (la banque) "- c’est ainsi que l’un des chefs de la Résistance Paul Gubarev définit les contours de la structure sociale de Novorossia. Les dirigeants de la République populaire de Donetsk ont déjà décidé d’augmenter les pensions, les bourses d’études et les salaires des employés de l’État. Alors qu’en Ukraine à partir du 1er Juillet, devrait augmenter le coût des services communaux (eau, gaz, électricité) de 70% à 100%, la RPD a décidé de les geler au niveau de 2013.
Il est clair que ces idées ne sont pas susceptibles de plaire aux oligarques russes. Par conséquent, nous pouvons supposer que nos milliardaires feront tous les efforts pour empêcher de mettre en œuvre le projet «Nouvelle Russie» sous cette forme. Et donc ils disent, nous allons négocier la paix. Dans le contexte actuel cette position ne signifie qu’une perte de temps et l’occasion pour les milices ukrainiennes de se renforcer. Mais un changement de la politique d’information des médias russes suffira-t-il à affaiblir le soutien populaire russe Donbass?
Le Chef du département des études sociales et culturelles « Centre Levada » Alexeï Levinson estime que les médias peuvent sérieusement modifier l’attitude des Russes par rapport au Sud-Est:
- A mon avis, maintenant le sentiment public existant n’est pas seulement inspiré par la télévision. Par lui-même, il a un caractère ambigu. Beaucoup d’indices montrent que les opinions vont changer. Pas seulement à cause de la nouvelle orientation de la TV, mais aussi du changement de la politique étrangère de Moscou. L’opinion publique dans son ensemble est maintenant dans un état, puis passera à une autre.
"SP": – C’est-à-dire, la politique de soutien aux milices du Donbass va changer?
- Elle va évoluer vers un soutien aux initiatives de paix. Si le Kremlin se prononce dans ce sens et s’il est soutenu par la communauté internationale, la société approuvera un discours sur la paix.
L’attitude envers les milices elles-mêmes ne changera pas rapidement. Simplement elles disparaîtront du champ de vision. Les citoyens soutiennent généralement les idées qui exposent Russie sous un jour favorable. Si vous souhaitez laisser penser que la Russie est l’artisan de la paix, les gens vont soutenir ce point de vue.
"SP": – Il est dit que si la Russie ne soutient pas les milices, le gouvernement perdra toute la crédibilité obtenue après l’annexion de la Crimée.
- Les sentiments publics peuvent être modifiés imperceptiblement. Il ne convient pas d’affirmer que la lutte de la milice n’a pas de sens, vous pouvez tout simplement dire que notre pays a toujours été pour la paix. Répéter que nous voulons seulement le bien du peuple ukrainien. Vous pouvez trouver des belles formules pour plaire à l’opinion publique.
Une volte-face pourrait coûter au gouvernement russe son soutien populaire. En effet, jusqu’à récemment, la propagande de l’Etat était orientée vers le besoin essentiel d’une action résolue. Mais dans un proche avenir, le peuple continuera à soutenir les actions du président.
"SP": – Quels attrait ont les idées de la Nouvelle-Russie, plus précisément, les principes sociaux de la république?
- Pour l’ensemble de la société russe tout cela a une valeur assez symbolique. Pour l’instant on ne se pose pas la question du prix de ces projets. Quand on commencera à penser au prix à payer, l’enthousiasme risque de retomber. Les Russes sont contents de récupérer des territoires, à condition que le prix ne soit pas trop élevé. Par conséquent, les autorités peuvent jouer sur une sortie de crise à bilan nul, lorsque les anciennes exigences sont remplacées doucement par des compromis. En fait, c’est déjà le cas.
Cela provoquera un tollé du côté de ceux qui adhèrent à des positions idéologiques cohérentes. Mais la grande masse des gens n’exige pas de cohérence idéologique de la part du pouvoir.
Le Directeur de l’Institut de la mondialisation et des mouvements sociaux Boris Kagarlitskiy estime que l’attrait des projets sociaux de Novorossia est plus important que la politique gouvernementale de l’information:
- Si notre télévision change son paradigme d’information, les Russes vont encore soutenir le mouvement populaire dans le Sud-Est de l’Ukraine. Le succès actuel de la propagande du Kremlin vient du fait que la ligne politique proposée a coïncidé avec l’humeur du public. Et c’est ainsi qu’ils se renforçaient mutuellement. Mais bien sûr maintenant, si le Kremlin essaie de changer radicalement, il va devenir la victime de sa propre propagande antérieure.
C’est pourquoi, à mon avis, les autorités ne peuvent se résoudre à un changement rapide de paradigme. Ils n’ont tout simplement pas la possibilité de "lâcher" Novorossia sans se causer de dommage appréciable à eux-mêmes. Même avec l’extrême désir des élites russes de négocier avec l’Occident en abandonnant la résistance du Sud-Est. Ce serait techniquement très difficile, et, peut-être même voué à l’échec.
"SP": – A quel point l’aspect social du projet de «Nouvelle Russie» est-il important pour les citoyens russes ?
- Je pense que c’est très important. Les idées de Novorossia reflètent les besoins actuels de la société en Russie également, où le mécontentement est grand. Par conséquent Novorossia devient pour les citoyens russes une sorte de phare.
Les événements récents dans le Sud-Est de l’Ukraine sont devenus un facteur d’éveil et de prise de conscience de la société russe. Et nous allons encore en voir les conséquences. Notre politique intérieure en sera sérieusement affectée.
"SP": – Mais il est peu probable qu’une telle prise de conscience soit appréciée des oligarques russes.
- C’est certain. Mais le processus a commencé, il sera très difficile de l’arrêter.
Le plus intéressant est que si l’élite n’aide pas la Nouvelle-Russie, ce projet deviendra pour eux encore plus désagréable. Mais si elle vient pour aider, l’élite appuiera un projet de structure sociale complètement différent de ce qu’elle aimerait voir.
Je pense que les oligarques tentent de prendre les choses en main et de déformer le projet. Mais le fait est que la structure sociale alternative proposée par Novorossia correspond aux aspirations de nos gens à l’intérieur du pays.
- Bien sûr, le peuple russe est exposé à l’influence manipulatrice. Mais dans le cas du soutien aux milices du Donbass, la manipulation ne concerne que la part des citoyens qui n’a pas de point de vue précis, de valeurs idéologiques et de position dans la vie, – dit le professeur Alexander Buzgalin de l’Université de Moscou . – Dans le cadre des événements ukrainiens, à mon avis, il y a eu des avancées majeures dans la compréhension des citoyens de la Fédération de Russie de leur existence humaine. Je n’ai pas peur des mots. Les gens ont vraiment commencé à réfléchir sur les grandes valeurs, le rôle de l’État dans leur vie, de la culture nationale du pays. A réfléchir à la dignité humaine, la capacité de sacrifier leur bien-être, et peut-être même leur vie pour atteindre de grands objectifs, dépassant la valeur de la famille ou l’enrichissement personnel. Au premier plan sont passées les questions de la guerre, de la paix, de la défense de la patrie.
J’ai remarqué que la célébration du 9 mai en Russie cette année a eu lieu dans une ambiance nouvelle. Les gens étaient plus sérieux, concentrés. Il me semblait qu’ils se jugeaient à l’aune de ce qui s’est passé de 1941 à 1945 dans l’espace de nos pays.
En ce sens, l’influence manipulatrice peut changer l’opinion d’une masse considérable de Russes sur les événements en Ukraine. Mais beaucoup de nos concitoyens ont redéfini leur rapport à la réalité.
Cependant, il y a un revers à la médaille. Dans le sillage de valeurs patriotiques positives est apparu le "chauvinisme". Et cette écume indésirable a également influencé l’opinion publique.
Je pense qu’il est fondamentalement important de parler aux gens de l’alternative internationale de Novorossia. Je pense nécessaire de soutenir Donetsk, Lugansk et tous le Sud-Est du point de vue de l’internationalisme, et non dans le cadre des «bons Russes – méchants Ukrainiens." Des Russes et des Ukrainiens il y en a de toutes sortes, mais la question est celle des agissements cruels du gouvernement de Kiev contre les habitants du Sud-Est et d’autres régions de l’Ukraine.
"SP": – Est-ce que action sera la plus forte pour les Russes: la propagande étatique sur la sympathie pour les victimes ou l’attractivité du projet social?
- Je ne suis pas entièrement sûr que Novorossia propose un projet cohérent. Bien que je voudrais vraiment qu’il en soit ainsi. Mais il existe des gens qui essaient de formuler un projet pour la Nouvelle-Russie, le Donbass. Et il y a aussi, bien sûr, le fait que la propagande russe tente d’étouffer la présence d’alternatives de développement socio-économique en Novorossia. Le désir de construire une économie socialement orientée, une société plus démocratique n’est pas reflété par notre télévision.
Mais si Novorossia dans la pratique est en mesure de montrer un autre exemple d’ordre social, elle aura une grande influence sur la société russe. Surtout, si cette pratique est soutenue publiquement par l’opposition en Russie. Alors, l’influence des médias ne sera pas aussi importante.
Le Coordonnateur du Front populaire pour la libération de l’Ukraine Vladimir Rogov attire l’attention sur le fait que l’aide des Russes au Donbass ne se limite pas à unsoutien moral:
- En Novorossia pour la première fois est apparue la possibilité de créer un état social. Non pas en paroles, mais en actes. Sans les oligarques et la gabegie qui a régné dans les années 1990 en Russie et continue de se produire en Ukraine. C’est un Etat qui ne sera pas membre de l’OMC à des conditions désaventageuses, et ne se laissera pas asservir par l’Europe.
S’agissant de l’aide des Russes, elle est vitale. Les gens ordinaires fournissent une aide colossale. C’est l’accueil des réfugiés et l’envoi de matériel de protection, de nourriture et de médicaments. Nous voyons comment nos gens sont liés par la parenté. Cette assistance à autrui ne s’est vue, peut-être, que dans la Grande Guerre patriotique ou pendant le tremblement de terre en Arménie. Nous n’avons, malheureusement, jamais vu ailleurs un tel sentiment d’union. La tragédie d’Ukraine a réveillé les meilleurs sentiments humains, que l’on avait récemment commencé à oublier dans la poursuite de bien-être personnel. Les Russes sont venus massivement à la rescousse de leurs frères dans la nouvelle Russie.
"SP": – Comment la réorientation des médias de Russie pour promouvoir des initiatives exclusivement pacifiques jouera-t-elle sur les positions des forces d’autodéfense?
- Je ne voudrais pas surestimer l’influence des médias. Au maximum, la politique des médias de Russie va retarder la mise en œuvre des projets de la "Nouvelle Russie". Parce qu’il a déjà eu lieu dans les cœurs et les âmes des gens. Maintenant, il ne reste qu’un détail – qu’il soit adopté de jure, mais de facto, il existe déjà. La propagande peut retarder le processus pendant plusieurs mois ou un an, mais pas l’affecter fondamentalement. La Nouvelle Russie – est un fait accompli, et le processus historique ne peut pas être arrêté. C’est d’ailleurs une chose que comprend aussi l’oligarque Kolomoysky .
"SP": – Est-ce que Kolomoysky aussi soutient Novorossia?
- Lui aussi est pour la Nouvelle-Russie, mais vivant selon ses règles. Maintenant sous son contrôle sont déjà Zaporozhye, Dniepropetrovsk, la région de Kherson, en partie – Nikolaev, Odessa. Selon Kolomojsky la seule chose à faire est prendre le contrôle de la région de Kharkov et réprimer le soulèvement populaire des Républiques de Donetsk et Lougansk. Il veut avoir la même entité territoriale, mais sous son contrôle personnel.
"SP": – Quelle est la raison pour laquelle les gens de la RPD et de la RPL n’ont pas l’intention de s’arrêter, et veulent mettre en œuvre le projet d’une « grande Nouvelle Russie»?
- Les gens à juste titre considèrent ce pays comme le leur. Ils considèrent qu’il est de leur devoir de libérer l’Ukraine occupée par les nazis. Nous comprenons que la plupart des gens à Kiev et même Lviv ne ressentent aucune sympathie pour les nationalistes, mais ont peur de parler par crainte de représailles.
Les gens veulent mettre en œuvre le projet «Nouvelle Russie» dans huit régions, selon l’exemple des républiques populaires de Donetsk et Lougansk, et ensuite proposer au reste de l’Ukraine ou une partition, ou l’éviction des nationalistes. Depuis des siècles le peuple russe a soif de justice. L’argent pour nous ne peut être une valeur importante que pour un court laps de temps.
Photo ITAR-TASS / Stanislav Krasil’nikov
http://svpressa.ru/society/article/91103/
traduction Marianne Dunlop pour histoireetsociete
Publié par histoireetsociete le juillet 1, 2014 dans actualités, civilisation,Europe, guerre et paix
Pour appuyer cet article je peux faire état de notre expérience avec Marianne lors de notre voyage en Crimée où nous avons rencontré des tatars extrémistes, ultranationalistes ou même proches d’Al Qaida qui ont déclaré être financés par la fondation Soros et à ce titre les ultranationalistes recevaient selon eux des formations d’anciens de Solidarnosc en Pologne alors que les proches d’Al Qaida étaient recrutés par le biais de groupes installés en Turquie et en liaison directe avec les Saoudiens. Voir nos différents articles sur notre voyage en pays tatar. Les saloperies qui provoquent la mort des enfants dans le Donbass et dont se vante ce taré… (note de Danielle Bleitrach)
tradution par DB pour histoire et societe
Le milliardaire américain George Soros a reconnu qu’il a été chargé d’établir une fondation en Ukraine, qui a contribué à la chute du président légitime et la prise du pouvoir par une junte « choisie » par le département d’Etat.
Selon un journaliste de CNN qui a interviewé Soros, "une des choses que beaucoup de gens reconnaissent [là-dessus] était que pendant les révolutions de 1989, vous avez financé les activités des dissidents et des groupes de la société civile en Europe de l’est, en Pologne et dans la République tchèque", à partir de là on peut se poser la question suivante: "avez vous fait des choses semblables en Ukraine?".
« J’ai créé une fondation en Ukraine jusqu’à leur indépendance par rapport la Russie. Et la Fondation depuis et a joué un rôle important dans les événements actuels, "a déclaré Soros.
Le site InfoWars a publié qu’il est bien connu, bien que de nombreux médias aient évité de le mentionner, que Soros travaille en étroite collaboration avec l’USAID, la National Endowment for democracy (qui accomplit maintenant des tâches précédemment dévolues à la CIA), l’International Republican Institute, le National Democratic Institute for International Affairs, la Casa de la Libertad (Freedom House) et le Albert Einstein Institute, afin d’encourager une série de « révolutions » en Europe orientale et Asie centrale après la dissolution de l’Union soviétique.
Nombre de participants à des manifestations de la Euromaidan à Kiev étaient membres d’ONG ou ont été formés par les organisations non gouvernementales, mêmes dans de nombreux ateliers et conférences, parrainées par la Fondation de la reprise internationale de Soros International Renaissance Foundation (IRF) et par divers instituts et fondations de la société ouverte (Open Society), publiée par le The New American portail. L’IRF, fondé et financé par le milliardaire, explique qu’il a fait « plus que toute autre organisation » pour la « transformation démocratique » de l’Ukraine, ajoute-t-elle.
Cependant, cette transformation conduit à une situation dans laquelle des ultra-nationalistes contrôlent la destinée de l’Ukraine. En avril, il a été annoncé que le Secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et la défense d’Ukraine, Andréi Parubiy et d’autres dirigeants du coup d’Etat travaillent avec le FBI et la CIA pour vaincre ceux qui s’opposent au gouvernement autoproclamé.
En outre, indique Inforwars, l’opération militaire de Kiev violente dans son essence, y compris le feu à la maison des syndicats à Odessa qui a donné lieu à des dizaines de morts, aussi peut être attribuée directement à l’activisme de George Soros, avec diverses organisations non gouvernementales.
Source : Russie aujourd’hui
Publié par histoireetsociete le juillet 1, 2014 dans actualités
Par Mario Tama
une analyse pertinente sur bien des points mais qui n’accorde pas assez d’importance au caractère insupportable d’un tel modèle pour la majorité des exploités, pauvres, qui ne peuvent littéralement pas vivre là-dedans, il n’y a pas que la brutalité du culturel…
http://www.telesurtv.net/articulos/2014/06/30/por-que-ee.uu.-pierde-terreno-globalmente-2458.html
traduction D.B pour histoireetsociete
Konstantín Sivkov, Président de l’Académie russe des questions géopolitiques, est d’avis que, pour comprendre les raisons pour lesquelles un pays avec une puissance militaire écrasante est incapable de maintenir sa prééminence, il est nécessaire d’analyser la situation qui s’est développée depuis l’effondrement de l’Union soviétique.
Les dirigeants américains ont interprété la désintégration de l’URSS comme la fin de la lutte et le temps pour eux de commencer à développer de nouveaux projets mondiaux.
En l’absence de forces qui pourrait les gêner, ils ont imaginé pouvoir agir sans prendre en considération les particularités des différentes régions du monde où ces projets sont introduits.
Dans la politique américaine des années 90, ont dominé trois postulats :
1. le monde est devenu unipolaire, donc on doit élaborer un système économique commun où chaque État joue son propre rôle dans le cadre de la division internationale du travail. Les frontières entre États sont considérées comme une relique du passé et ne doivent pas entraver la libre circulation des capitaux, des biens et des ressources humaines.
2. le modèle libéral de l’ordre social est le seul possible pour tout le monde et doit être déployé sans aucunes restrictions obsolètes dictées par les cultures traditionnelles.
3 L’ouest bénéficie d’une situation exceptionnelle par rapport à d’autres pays. En particulier aux États-Unis.UU. qui assume le rôle de centre intellectuel global, utilisé principalement dans le développement d’un produit d’information, tandis que les autres pays assumeront les fonctions d’extraction des matières premières et la production de biens matériels, en particulier ceux avec un fort impact environnemental.
L’affaiblissement de la souveraineté nationale et le transfert des fonctions de l’état de certaines structures supranationales, il ressort de tout cela.
UNE CHAÎNE DE DÉFAILLANCES
Sous les bannières de mondialisation, les grandes entreprises ont commencé à exporter intensément des capacités industrielles de l’ouest vers les pays en développement qui offrent une main de œuvre incomparablement moins cher.
C’est pourquoi il y a eu la désindustrialisation en Europe et en Amérique du Nord. les Pays anciennement arriéré comme l’Inde et la Chine sont alors non seulement devenus puissants centres géopolitiques (la Chine est dans la foulée de Etats-Unis. en termes de volume du PIB), mais qui sont également devenus les rivaux principaux des USA., économiquement et militairement.
« La politique libérale a conduit à l’absurde avec la légalisation des vices et perversions et s’est réalisée sans tenir compte des particularités nationales et des traditions culturelles, ce qui a dénigré l’idée libérale en tant que telle, » écrit l’expert dans un article pour le portail VPK.
L’utilisation des slogans concernant la protection des forces démocratiques pour justifier des interventions militaires, avec le soutien ouvert aux groupes ultranationalistes (en Ukraine) ou fondamentaliste (en Libye et en Syrie) a sapé le modèle social mettant en vedette l’Ouest, ce qui sape les fondements moraux de l’influence américaine dans le monde.
Une grande bulle de l’économie US virtuelle et non productives s’est formée aux Etats-Unis., qui a concentré des ressources financières énormes dont la taille est nettement plus importantes que le secteur réel, non seulement des Etats-Unis, mais aussi de tous les pays occidentaux.
D’où la menace d’un effondrement du dollar et la croissance de toutes les composantes de la dette nationale, les processus ensemble conduisent à une crise économique.
Dans les même temps les élites nationales d’autrefois alliés inconditionnels des Etats-Unis. ont commencé à essayer de se libérer de son contrôle.
Avec l’effondrement de l’URSS, ces pays n’est plus besoin de la protection de Washington, en particulier de son protectorat économique.
Ceci présente une menace pour l’accès desÉtats-Unis aux matières premières moins chères, surtout en ce qui concerne les carburants et a affaibli son influence.
L’action centrifuge des alliés, hors de la sphère de protection américaine, a été encouragée par la méconnaissance évidente de leurs intérêts par la maison blanche.
Face à cette situation, l’élite américaine n’a pas eu d’autre choix que d’être obligé de prendre des mesures d’urgence pour neutraliser ces processus. A toutes les solutions possibles a été privilégiée la méthode plus coûteuse et la moins efficace : les militaires.
Probablement a prévalu ici l’illusion d’être le vainqueur et le maître du monde ou des conclusions erronées tirées après les guerres d’Yougoslavie, qui lui firent se sentir capable de résoudre tout problème politique par une guerre sans contact direct, sans risque de provoquer de lourdes pertes dans ses prpres forces.
L’analyse des événements de la première décennie de ce siècle offre la caricature de la stratégie américaine dans cette période : après avoir créé la justification morale et psychologique pour un large recours à la force en raison des attaques terroristes du 11 septembre, Les Etats-UNis a lancé des opérations apparemment puissantes pour écraser les pays évidemment désobéissants.
Et puis il les convertir en places d’armes pour l’expansion en Asie centrale et exercer une pression sur la Russie et la Chine, ainsi que les pays du Moyen Orient et Afrique du Nord.
l’Irak et Afghanistan, ennemis manifestes des etats-UNis. avec des positions géopolitiques exceptionnellement bénéfiques, ont été choisis comme cibles de la première frappe.
Cependant, les premiers succès tactiques qui ont été favorables aux Etats-Unis et ses alliés de l’OTAN occupant le territoire de ces pays, ont été suivies d’énormes pertes économiques et humaines dans la guerre contre l’insurrection.
En 2006, les experts se sont rendu compte que les objectifs politiques des opérations en Afghanistan et en Irak ne sont pas réalisables et que la défaite militaire de l’ouest est une question de temps.
Apparemment, l’élite américaine a compris que sans changer les méthodes, il est impossible de réaliser avec succès des tâches globales.
"Le remplacement de Bush guerrier par le sucré Barack Obama, qui a reçu d’avance le prix de Nobel de la paix pour créer l’image pertinente, signifiait le changement de masque.des Etats-Unis, décidés à employer une nouvelle stratégie, même si les objectifs n’a pas changé ", dit l’expert en géopolitique.
Ce qui a changé est l’outil : la priorité a été donnée aux méthodes de « soft power ». Pourtant, la Mission de l’opération printemps arabe, lancée en 2011, a été radicale : les régimes de renversement dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord qui commençaient à être indépendant du contrôle américain devaient être remplacés pour être étroitement liée à des marionnettes.UU. Bien qu’ils n’aient aucun soutien populaire.
Toutefois, ici Washington également a échoué. Dans les pays où les régimes autoritaires onttenté de déclencher une politique modérément autonome tout en conservant certain dépendance à l’égard de l’Occident, sont apparues des forces islamistes radicales. La Syrie a réussi à repousser l’agression au prix de souffrances énormeset de pertes matérielles et humaines.
L’Égypte a vu une contre-révolution qui a conduit les impérialistes à commencer à réorienter leurs politiques à l’égard des autres zones géopolitiques, notamment la Russie.
Une série d’échecs des Etats-Unis. Leurs alliés traditionnels, tels que l’Arabie saoudite et le Qatar, ont commencé à agir plus indépendamment et parfois contre les intérêts de leur allié américain dans la région.
"Nous savons que l’Arabie saoudite a dépensé en Égypte quelque 3 milliards de dollars pour l’achat d’armes russes. Selon certains médias, également ils n’ont également pas suivi le président américain dans ses efforts pour inciter les monarchies du golfe Persique à coordonner les actions pour réduire drastiquement les prix des carburants pour nuire à la Russie", a souligné Sivkov.
En outre,les Etats-UNis est en train de perdre son influence en Amérique du Sud, en particulier au Venezuela, le plus grand producteur de pétrole dans la région.
« Dans cette situation, la déclaration d’une « révolution ardoise » [ou le schiste révolution], qui aurait prétendument aider Ouest pour atteindre l’indépendance énergétique, en fait est développé par les Etats-UNis alors mêmes que les efforts déployés pour rétablir le contrôle sur les ressources énergétiques du monde ont échoué », a ajouté l’expert.
LES PROBLÈMES AU TOTAL
Un des inconvénients de la stratégie américaine est son radicalisme, estime l’expert.
Plutôt que d’effectuer leur travail progressivement, étape par étape, doucement, pour retourner la situation à sa faveur, l’élite tente de le faire le plus vite possible, changeant pratiquement toute la direction dans le pays qu’elle vise.
le processus échoue sur la question de la gestion du changement : une situation de coup d’Etat bien contrôlée se transforme en explosion d’une révolution, qui est très difficile, voire impossible à gérer.
Les exemples sont visible dans toutes les étapes du printemps arabe et en Ukraine, où le pouvoir a résisté jusqu’à la fin et s’est impliqués dans les processus radical des groupes locaux, qui, après coup, a pris le pouvoir au lieu des marionnettes que Washington avait choisi.
Une autre cause de l’échec américain est la sous-estimation des forces hostiles. Ainsi, des opérations sont presque toujours en retard, les cibles mal choisies et ceci sapera les plans initiaux.
Une autre faiblesse de la politique étrangère américaine est qu’elle doit respecter les mêmes schémas.
Les événements du printemps arabe ont été mis au point dans les différents pays selon le même scénario, le même modèle, sans tenir compte de la diversité des ethnies et autres différences.
Alors, malgré les conséquences négatives pour les intérêts américains.UU., le même scénario presque sans changements a été mis en oeuvre en Ukraine. D’où l’échec subséquent, avec la réintégration de la Crimée par la Russie et de graves pertes politiques de Washington.
Dans la majorité des cas, les Etats-Unis. a commencé une nouvelle opération sans l’accord préalable. Sans avoir terminé avec les talibans en Afghanistan, ils ont lancé une opération en Irak.
Sans retirer les forces des deux pays, ils ont menacé de représailles militaires à l’Iran. Sans avoir résolu le problème syrien, ils ont contribué à la déstabilisation de l’Ukraine. Ainsi, les efforts et les ressources sont dispersées et engendrent des échecs consécutifs, ainsi que des dommages à la réputation du pays.
"Suivre aveuglément un plan, pas très brillant, sans tenir compte de la réalité, est un moyen de perdre", a rappelé l’expert. Dans des situations critiques et inhabituelles, la politique américaine est incapable de réagir et de s’adapter rapidement et de manière appropriée, explique l’analyste.
Leurs actions deviennent contreproductives et les méthodes inefficaces sont choisies. À titre d’exemple, il a mentionné, visites de hauts responsables américains à Kiev pendant les manifestations du Maidan ou le contenu des sanctions contre la Russie.
L’Analyste a conclu que les causes de l’inefficacité de la politique américaine sont de nature systémique et se trouvent dans la structure même de l’élite américaine.UU. et les mécanismes de son fonctionnement. Il est impossible d’éliminer ces causes à court terme, « quelque chose auquel la Russie doit prêter attention dans la mise en place de sa stratégie de politique étrangère ».
Source : http://bit.ly/1qqXSAp
Publié par histoireetsociete le juillet 1, 2014 dans actualités, Amérique
Dans la situation de l’Ukraine, le pire est toujours prévisible, comme je le soulignais ici même depuis plusieurs jours, les provocations contre la Russie n’arrêtent pas… assassinat et enlèvement de journalistes russes et maintenant viol des frontières par des troupes qui cherchent la guerre… (note de Danielle Bleitrach)
Dossier: Situation explosive dans l’est de l’Ukraine
Nezavissimaïa gazeta
Le moratoire sur l’utilisation de la force en Ukraine, proclamé par le président du pays Piotr Porochenko, expire aujourd’hui à 23 heures, écrit lundi 30 juin le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Le communiqué du service de presse présidentiel souligne que des mesures seront prises avant lundi 30 juin – notamment un contrôle opérationnel de la frontière russo-ukrainienne.
Cependant, les récents événements comme la poursuite des bombardements de communes ukrainiennes et du territoire russe, remettent en cause la capacité du président à contrôler la situation. Trois obus ukrainiens ont une fois de plus atterri dans la région de Rostov en Russie, comme l’a annoncé à ITAR-TASS le porte-parole de la direction frontalière du FSB pour la région de Rostov, Vassili Malaev. Le poste de contrôle des véhicules Goukovo a été endommagé. Un éclat d’obus antichar a été découvert dans un bâtiment de Goukovo. "Le 28 juin, un obus a atterri sur le poste de contrôle de Goukovo, un autre a explosé à Vassetski, du district Krasnossouslinski et un autre dans la commune Chakhta-24", a déclaré l’interlocuteur de l’agence de presse.
Le ministère russe des Affaires étrangères (MAE) a fermement condamné les nouveaux tirs sur le territoire russe. "Ces actions des militaires ukrainiens sont un nouveau maillon dans la chaîne des transgressions du cessez-le-feu annoncé par le président ukrainien", annonce le communiqué officiel du MAE.
Le MAE ukrainien a promis d’enquêter le tir de mortier sur le territoire russe. Le ministère ukrainien de la Défense rétorque que les "militaires ukrainiens n’emploient pas l’artillerie et les mortiers en raison de la proximité avec la frontière russe".
Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Kiev devant l’administration présidentielle pour protester contre l’annonce de la trêve dans l’est de l’Ukraine. Le représentant du bataillon Donbass a exigé du président de mettre un terme au cessez-le-feu, instaurer la loi martiale en Ukraine et fournir aux militaires les armes nécessaires.
Les habitants de l’est ne sont pas du même avis. Viatcheslav Dementiev, de l’université technique de Donetsk, pense qu’il ne s’agit pas d’une opération antiterroriste mais d’une guerre:
"Le processus de guerre devient un but en soi. On assiste à une auto-régénération du conflit".
Sergueï Tarouta, chef de l’administration régionale de Donetsk, a souligné que les opposants et le peuple n’étaient pas ennemis. "Ils ont un avis différent. Il n’est peut-être pas compris à Kiev et dans l’ouest du pays… mais on ne doit certainement pas les fusiller parce qu’ils pensent autrement."
"Les habitants du Donbass sont très nombreux à protéger sincèrement leur terre et les tombes de leurs proches contre ceux qu’ils voient comme des ennemis – le Secteur droit, Svoboda, la Garde nationale… Quand un chef de site, après son service, vient occuper un poste sur le point de contrôle… Ce ne sont pas les bonnes personnes qui prennent des directives et ce ne sont pas les bonnes personnes qui acceptent d’y obéir… Au final, notre stratégie s’est avérée erronée et la frontière n’est pas protégée."
"Si nous continuions à appliquer les mêmes méthodes qu’aujourd’hui, on ne gagnera pas. Il est irresponsable d’appeler aujourd’hui le président à la guerre", estime Sergueï Tarouta.
Des obus de mortier de l’Ukraine ont frappé à nouveau le territoire russe, endommageant un bâtiment à un poste de contrôle frontalier et créant des trous dans le sol dans deux villages. Le ministère russe des affaires étrangères a protesté contre la « provocation », exigeant que Kiev enquête sur elle.
Au moins trois obus ont été lancés sur la frontière russo-ukrainienne, en Russie, samedi, avec une projection vers un point de contrôle frontalier dans la région de Rostov.
Un porte-parole du Service fédéral de sécurité (FSB) administration de garde-frontières dans la région de Rostov, Vassili Malaev, dit à RT "Aujourd’hui, le 28 juin, le point de contrôle de Goukovo a été bombardé. L’un des obus a frappé un bâtiment et a explosé,"
Le bâtiment a été gravement endommagé, mais, heureusement, personne n’a été blessé dans l’explosion, a déclaré Malaev. Quelques 30 réfugiés ukrainiens terminaient l’examen de leurs documents au point de contrôle au moment de l’attaque et ils ont été évacués ainsi que des garde-frontières, après que les bombardements ont commencé.
Le ministère russe des affaires étrangères a répondu par une déclaration appelant l’incident une dangereuse « provocation » et en exigeant que Kiev enquête sur elle.
"La partie russe proteste fortement devant de telles provocations de la partie ukrainienne, qui a violé les principes fondamentaux du droit international," a déclaré le ministère dans un communiqué, exigeant qu’ "une enquête approfondie sur ce qui s’est passé" soit menée et les coupables punis.
Rappelant que les citoyens russes et ukrainiens réfugiés traversant la frontière auraient pu subir des préjudices, Moscou a déclaré que l’incident est « encore un autre maillon de la chaîne » des violations du cessez-le-feu ukrainiennes qui sapent le dialogue de Kiev avec l’Ukraine orientale et une résolution pacifique du conflit.
Plus tard, le samedi, le checkpoint de Goukovo a repris ses activités malgré les dégâts.
Plus de deux obus ont explosé dans les villages de Vasetsky Khutor et Shakhta-24, avec des trous d’obus bien visibles.
Des images du village de Goukovo également montrent des habitants inspectant un grand trou dans une porte en fer dans un quartier résidentiel, créé par une munition ou son éclat.
Un fonctionnaire du poste frontière a déclaré à RIA Novosti qu’il croyait que les troupes ukrainiennes étaient à l’origine du bombardement.
Les troupes Ukrainiennes ont dans le même temps « attaqué la ville de Lougansk » malgré le cessez-le-feu
Le bombardement a coïncidé avec des combats apparents sur la frontière en Ukraine, avec des coups de feu et des explosions clairement entendues dans la ville de Krasnopartizansk ( en ukrainien : Chervonopartyzansk).
Le Président du Parlement de la République populaire auto-proclamée de Lugansk (LNR), Aleksey Karyakin, a déclaré aux journalistes que les forces de Krasnopartizansk ont été attaquées par les Ukrainiens samedi matin en violation du cessez-le-feu prolongé.
« Malgré l’accord [sur un cessez-le-feu] auquel nous sommes parvenus lors d’une réunion hier, ce matin les forces ukrainiennes ont bombardé la ville de Krasnopartizansk » cite ria novosti
Les troupes ukrainiennes étaient entrés dans la ville mais ont été repoussés de la zone de l’auto-défense, a dit Kariakine, ajoutant que la zone est actuellement "encerclée" par les forces pro-Kiev.
Selon le responsable de la LNR, les troupes ukrainiennes ont agi comme si elles « vivaient leur propre vie, apparemment inconscientes de l’ordre du Président ukrainien [Petro Poroshenko]. » Vendredi Poroshenko a décidé de prolonger le cessez-le-feu jusqu’au 30 juin.
Tandis que Poroshenko dit espérer que son cessez-le-feu se réalise et qu’il n’y aura aucun besoin de "Plan B" et de recours à la force, Kiev a continué à masser ses troupes dans l’est de l’Ukraine la semaine dernière, selon les autorités de anti Kiev.
Les affrontements ont été quotidiens au cours de la semaine et des rapports de troupes ukrainiens qui auraient tiré sur des véhicules ont continué à parvenir.
Selon Kariakine, il y a eu des "cas de tireurs d’élite faisant feu sur des véhicules civils" dans la direction du point de contrôle Izvarino à la frontière avec la Russie.
Les points de contrôle de la frontière ukrainienne contestée, dont certains sont contrôlés par les forces d’autodéfense, ont été un des sujets de pourparlers entre Kiev et représentants ukrainiens. Les militants de l’auto-défense ont refusé de se rendre aux points de contrôle, mais un accord sur des représentants de l’OSCE qui contrôleraient le passage des réfugiés et l’acheminement de l’aide humanitaire a été possible. Aucun observateur de l’OSCE n’est jusqu’à présent arrivé aux postes de contrôle, selon Kariakine.
Pendant ce temps, samedi, Kiev a refusé d’accepter les 60 tonnes d’aide humanitaire pour le sud-est ukrainien recueillies en Russie, avec le ministère des affaires étrangères de l’Ukraine citant la prétendue « incertitude de sa destination finale »..
Publié par histoireetsociete le juin 30, 2014 dans actualités