anarchiste individualiste
10 Juillet 2014
Les Etats membres de l’Union européenne pourront-ils continuer à développer leurs politiques de santé publique, notamment en matière de lutte anti-tabac ? Le Traité transatlantique, actuellement négocié avec les Etats Unis, inquiète : il permettrait aux entreprises de poursuivre un pays si elles estiment que leur activité commerciale est malmenée par une législation. Cette perspective intéresse particulièrement les industriels du tabac, qui redoublent de pression et n’hésitent pas à porter plainte devant des tribunaux privés au nom de la liberté de commerce.
Les emballages d’un vert olivâtre sombre sont couverts de photos et d’avertissements. « Ne laissez pas vos enfants respirer votre fumée », « Fumer rend aveugle ». Tous les paquets de cigarettes australiens se ressemblent depuis 2012. Seul élément distinctif : la marque et le nom du produit, tous inscrits avec les mêmes caractères pour éviter design attractif et effet marketing. Faisant front commun, les cigarettiers – dont British American Tobacco, Japan Tobacco International, Imperial Tobacco (qui possède en France l’ex-SEITA) et Philip Morris – ont dénoncé là une atteinte à la propriété intellectuelle et à la liberté de commerce ainsi que le risque de contrefaçon, les paquets étant plus faciles à copier.
Ils ont porté plainte devant la Haute Cour d’Australie, pour obtenir la suspension de la loi et des compensations de plusieurs milliards de dollars [1]. La plainte a été rejetée. Le leader mondial du secteur avec la marque Marlboro, Philip Morris, a alors eu une autre idée. Passant par sa filiale basée à Hong-Kong, le fabricant a attaqué le gouvernement australien, au motif cette fois que la législation viole le contrat bilatéral passé entre l’Australie et Hong Kong. Ce n’est donc pas la justice australienne qui doit se prononcer, mais un tribunal arbitral privé international. Le jugement devrait intervenir début 2015.
Ce n’est pas la première fois que le cigarettier américain, implanté en Suisse, utilise ce mécanisme d’arbitrage entre un État et une entreprise. En 2009, l’Uruguay décide que 80% de la surface des paquets de cigarettes sera allouée à des mises en garde contre les dangers du tabac. D’abord débouté par un tribunal uruguayen, Philip Morris International saisit aussitôt un tribunal arbitral de la Banque mondiale qui devrait statuer à la fin de l’année 2014. Le fabricant fonde cette fois sa plainte sur un traité de promotion et de protection des investissements en vigueur entre la Suisse et l’Uruguay. Problème : l’Uruguay a peu de moyen pour se défendre. Ce type de procédures coûte en moyenne 8 millions de dollars en frais juridiques ! Heureusement, un étrange sauveur s’est présenté : l’ancien maire de New-York, Michael Bloomberg, via sa fondation (qui intervient notamment en matière de santé publique), a pris en charge les frais. Autant dire que la menace d’avoir à débourser de telles sommes est dissuasive pour de nombreux pays.
Ce mécanisme de règlement des différends entre les investisseurs et les États –investor-state dispute settlement en anglais, ou ISDS - n’est pas nouveau. Il est inclus dans des traités bilatéraux depuis les années 50. Mais c’est depuis les années 90 qu’il s’y trouve massivement. On compte aujourd’hui 3 000 accords le proposant, selon le New York Times. Les entreprises comme Philip Morris pratiquent désormais du treaty shopping : elles font leur marché pour trouver le traité de libre-échange qui leur permettent de poursuivre le pays visé. Et pour ce shopping des multinationales, l’Union européenne constitue un véritable supermarché !
C’est ce type de dispositif que l’Union européenne entend mettre en place à grande échelle. Le mandat de négociation du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), délivré en juin 2013 par les ministres du commerce européens à la Commission, stipule que « l’accord devrait viser à inclure un mécanisme de règlement des différends investisseur-État efficace et à la pointe, assurant la transparence, l’indépendance des arbitres et la prévisibilité de l’accord, y compris à travers la possibilité d’interprétation contraignante de l’accord par les Parties. » Il s’agit, pour attirer les investisseurs, comme dans tous les accords de ce type, de leur donner certaines garanties : ils ne peuvent pas être expropriés, ne peuvent pas être traités de façon discriminatoire, etc. Ces clauses conduisent à des réclamations devant un tribunal arbitral international, et non pas devant les justices nationales ou européenne.
Début 2014, la ministre déléguée au Commerce extérieur, Nicole Bricq, répète que la France n’est « pas favorable à l’inclusion d’un tel mécanisme », avant de passer la main à Fleur Pellerin en avril. L’Allemagne y est également opposée. Des parlementaires européens et nationaux, des universitaire et des ONG s’inquiètent. Des investisseurs spéculatifs réclament ainsi plus de 1,7 milliard d’euros de compensations financières à la Grèce, l’Espagne et Chypre devant des tribunaux d’arbitrage pour des mesures prises par ces pays en réponse aux crises économiques, explique un rapport publié le 10 mars par les ONG Transnational Institute (TNI) et Corporate Europe Observatory (CEO) [2]. Pour les auteurs, ces poursuites constituent « une mise en garde salutaire contre les coûts potentiellement élevés de l’accord commercial proposé entre les USA et l’UE ».
Pour tempérer ces inquiétudes, la Commission européenne a lancé une consultation publique en ligne – close le 6 juillet – pour « encadrer » les « droits contestés ». Mais, dès le 24 juin, le commissaire européen au commerce, Karel de Gucht, justifie l’intérêt d’inclure un dispositif de protection des investissements dans le futur traité :« Si nous savons que les décisions d’investissement des entreprises sont complexes, nous savons aussi que la certitude quant à la sécurité à l’encontre d’une expropriation de leur nouvelle usine, bureau, ou centrale électrique est une exigence très basique », déclare-t-il devant les membres de l’organisation British American Business à Londres [3]. Revenant sur la notion juridique d’expropriation, qui « ne couvre pas seulement la confiscation pure et simple des droits de propriété de l’investisseur par l’État » mais également « d’autres mesures prises par le gouvernement qui auraient un effet équivalent », le commissaire européen souligne qu’il faut « prendre soin de fixer des limites très claires afin de protéger pleinement le droit des gouvernements de réglementer dans l’intérêt public ». Bannir tout marketing des paquets de cigarettes constituerait-il, aux yeux des investisseurs, une « expropriation indirecte » ?
En attendant plus de « clarté juridique », les grandes entreprises font pression de part et d’autre de l’Atlantique. Dans une lettre adressée aux négociateurs américains, le géant de l’énergie Chevron rappelle que « la protection des investissements » est« l’une de [leurs] principales problématiques au niveau international » [4]. De son côté, Philip Morris International a mandaté un cabinet d’avocats, Akin Gump Strauss Hauer & Feld LLP, pour influencer les négociations des deux grands traités commerciaux dans lesquels les États-Unis sont actuellement engagés : le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), avec l’Union européenne, et l’Accord de partenariat transpacifique (TPP), avec les régions Asie et Pacifique.
Les cigarettiers défendent la même chose dans les deux négociations en cours : que le tabac soit considéré comme n’importe quel autre produit, et que le mécanisme de règlement des différends entre les investisseurs et les États soit maintenu. Car l’industrie du tabac a eu chaud en 2013. Le bureau du Représentant des États-Unis pour le commerce extérieur s’était alors montré audacieux. Pour protéger la santé des citoyens, il a proposé que certains produits puissent être exclus de l’Accord de partenariat trans-pacifique. A commencer par le tabac.
Il demandait également que le mécanisme de règlement des différends entre les investisseurs et les États soit adapté au tabac : avant de lancer une procédure devant un tribunal arbitral, les autorités de santé devaient pouvoir se rassembler pour discuter et tenter de trancher. Les défenseurs des intérêts des grandes entreprises n’avaient pas tellement apprécié, comme l’attestent les courriels et documents que l’ONG FairWarning s’est procurés (voir ici, en anglais). La proposition avait été retirée.
En Europe, le quotidien britannique Guardian révélait de son côté l’existence de documents confidentiels émanant de Philip Morris International. En vue de l’examen alors imminent de la directive européenne antitabac, le cigarettier avait classé les députés européens en fonction de leur sensibilité aux arguments du lobby du tabac, avec un commentaire pour chacun : « à rencontrer d’urgence », « surveiller de près ses éventuelles initiatives antitabac », etc. Dans un communiqué de presse, Philip Morris qualifiait ces attaques d’erronées.
Les résultats n’ont pas été tout à fait au rendez-vous. La directive adoptée le 3 avril dernier oblige notamment les fabricants à recouvrir 65 % de la surface des paquets avec des messages de type « le tabac tue » ou des images décourageantes. La mention « slim » (cigarettes fines) reste en revanche autorisée, tandis que la cigarette électronique a été ménagée. Ces mesures devront être appliquées d’ici 2016 par les États-membres. Certains pays comme l’Irlande ou le Royaume-Uni envisagent d’aller plus loin en instaurant, dans leurs législations nationales, le paquet neutre sans logo ni couleur de la marque du fabricant. Mécontent de la directive, Philip Morris affirme fin juin avoir porté l’affaire devant des tribunaux anglais qui se sont avérés être « un forum rapide et efficace pour les plaignants privés », selon les informations des Echos. La Cour Européenne de Justice ne peut être saisie que par des juridictions nationales des États-membres, et non directement par les ressortissants de ces États.
Les lobbyistes du tabac perdraient-ils du terrain à Bruxelles ? L’Union européenne est signataire de la Convention de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac. Elle oblige les institutions à limiter les interactions avec l’industrie du tabac et à assurer la transparence de ces rencontres. Le Parlement européen se montre particulièrement enclin à la suivre, depuis que le commissaire européen à la santé John Dalli a été poussé à la démission en 2012 en raison de soupçons de corruption par des lobbyistes du tabac qu’il aurait secrètement rencontrés. Le rapporteur européen de la récente directive sur le tabac, Linda McAvan, a ainsi publié la liste des réunions qu’elle a pu avoir avec les industriels, les ONG et les agences gouvernementales (voir ici).
Pour les lobbys du tabac, ce nouvel obstacle n’est cependant pas insurmontable. Ils ont réussi à participer à la « simplification » réglementaire souhaitée par Bruxelles, en encourageant notamment la mise en place d’études d’impact au niveau de la Commission avant leur transmission au Parlement [5]. Un moyen pour l’industrie de se placer en amont du vote des eurodéputés. Comme les tribunaux arbitraux leur permettraient de s’y substituer.
Jusqu’à présent, le mécanisme de règlement des différends entre un État et une entreprise étrangère se réfère grosso modo à deux conventions. L’une émane du Cirdi, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements, qui se trouve à Washington. Sous l’égide de la Banque mondiale, ce tribunal se compose de trois avocats. L’entreprise et l’État en désigne chacun un. Le troisième doit faire l’objet d’un consensus. Cette instance traite 62 % des conflits. L’autre convention de référence est celle de la Cnudci, la Commission des Nations unies pour le droit commercial international.
D’un point de vue statistique, les États obtiennent gain de cause légèrement plus souvent (43 % des cas) que les investisseurs (31 %), selon un décompte des Nations-unies portant sur 2013. Mais « 27% des cas ont fait l’objet d’un règlement de gré à gré, ce qui peut également impliquer des indemnités ou d’autres concessions en faveur de l’investisseur », précise un rapport publié le 6 mars par des organisations européennes (lire notre article). Il faut dire que les juristes américains, européens et canadiens occupent le devant de la scène. Un rapport publié en novembre 2012 par Corporate Europe Observatory, analysant l’année 2011, montre que, en termes de nombre de litiges dont il s’occupe, le cabinet britannique Freshfields Bruckhaus Deringer est de loin celui qui est le plus actif. Il est suivi de White & Case et de King & Spalding, tous deux américains.
Est-ce exactement ce que prévoit le Traité transatlantique ? Concrètement, la démarche de Philip Morris contre l’Australie, en passant par Hong-Kong, sera-elle possible ? A la question, posée par la RTBF le 5 juin, Karel de Gucht a répondu de manière ambiguë : « Avec ce que nous proposons, ce ne serait plus possible parce qu’on peut seulement lancer un dossier depuis un lieu où on a ses principales activités. » Le commissaire ne ferme donc pas la porte aux poursuites si celles-ci sont lancées du bon endroit. Le texte du Traité est pour l’instant en cours de négociation. C’est seulement une fois l’accord trouvé que son contenu sera soumis au débat, puis au vote du Parlement européen.
Pendant ce temps, les industriels du tabac ne lâchent pas l’affaire. Ils ont menacé en mai de poursuivre Bahreïn, qui veut tripler les taxes sur le tabac. En Afrique, au moins quatre pays – la Namibie, le Gabon, le Togo et l’Ouganda – ont reçu des avertissements des fabricants pour des lois qui violeraient les traités internationaux, explique Patricia Lambert, de Tobacco Free Kids, une ONG américaine qui promeut les politiques de lutte contre le tabagisme, citée par le New York Times. Cinq pays ont attaqué de leur côté l’Australie devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce) : Cuba, la République dominicaine et le Honduras en tant que grands fabricants de cigares, l’Indonésie et l’Ukraine en tant que gros exportateur de cigarettes. British American Tobacco a reconnu aider l’Ukraine à s’acquitter des frais de justice [6].
En Australie, Philip Morris a annoncé début avril la fermeture de son usine, qui produisait des cigarettes depuis 60 ans, et sa délocalisation en Corée du Sud. La consommation de tabac et de cigarettes n’a jamais été aussi basse dans le pays. Il reste 16% de fumeurs adultes quotidiens. L’industrie du tabac a engagé un bras de fer mondial pour éviter que ce mauvais exemple ne se propage.
Elsa Fayner
Photo (une) : CC Matthias Weinberger
Comment l'industrie du tabac reprend l'offensive grâce aux traités de libre-échange
Les emballages d'un vert olivâtre sombre sont couverts de photos et d'avertissements. " Ne laissez pas vos enfants respirer votre fumée ", " Fumer rend aveugle ". Tous les paquets de cigarettes ...
6 novembre 2012 Le pouvoir des lobbies
Environ 97 lobbyistes à plein temps de défendre les intérêts de l'industrie du tabac à Bruxelles, et le total annuel lobbying budget de l'industrie dans la capitale de l'UE dépasse € 5,3 millions, en fonction des entrées volontaire registre de transparence de l'UE et des estimations prudentes. Mais ces chiffres ne sont que la pointe de l'iceberg. Et une question clé Dalligate liés demeure: est la "société de l'expertise dans les affaires européennes" mystère aurait travaillant avec Silvio Zammit, l'associé politique de l'ancien commissaire à la Santé John Dalli, dans le registre?
Recherches dans le registre et les dossiers publics montrent que 9 compagnies de tabac et 22 tabac des groupes de pression de l'industrie sont actifs à Bruxelles pour "influen [e] la formulation des politiques et les processus décisionnels des institutions européennes" - comme la Commission européenne définit le lobbying de l'UE [1] . Pour les aider dans leur travail, ces 31 joueurs paient une certaine somme supplémentaire de 12 'pour compte d'autrui' PR et cabinets de lobbying (voir tableau ci-dessous).
Avec € 1.125.000, Philip Morris International a déclaré le budget le plus élevé de lobbying de toutes les compagnies de tabac enregistrés en 2011. Ce chiffre est cependant plus de sept fois plus petit que les dépenses de l'entreprise de lobbying à Washington pour cette même année ($ 11,010,000 ou € 8.434.761) [2] .
Dans la catégorie des groupes de pression, l'Association européenne des producteurs de tabac (UNITAB) occupe la première place avec un budget de lobbying de € 875 000, plus de 90% de ce qui a été accordée à la communication et institutions (C & I), un PR français et cabinet de lobbying, et membre du réseau Omnicom, de faire pression au nom de l'UNITAB.
De cultivateurs de tabac aux détaillants, en passant par les fabricants et les distributeurs, l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement de tabac est représenté à Bruxelles. Mais le nombre de lobbyistes de l'industrie du tabac, et la taille des budgets de lobbying déclarées par les 31 joueurs identifiés, sont, pour plusieurs raisons, sous-estime clairement.
1. Le registre n'est pas obligatoire
Tout d'abord, le registre de transparence n'est pas obligatoire et plusieurs entreprises de l'industrie du tabac, les groupes de pression, firmes de relations publiques ou de cabinets d'avocats qui sont connus pour être de lobbying auprès des institutions de l'UE sur le tabac, ont tout simplement pas enregistré.
Entreprises
Société allemande Reemtsma, filiale d'Imperial Tobacco et un des plus grands producteurs de tabac et de cigarettes en Europe, n'a pas enregistré, malgré l'embauche d'un lobbyiste à Bruxelles en 2011 pour suivre la révision de la DPT [3] . Reemtsma a délibérément choisi de ne pas s'inscrire, comme c'est le cas avec de nombreux autres acteurs de l'industrie du tabac, comme Oliver Twist et Assens Tobaksfabrik, qui sont tous deux représentés au conseil ou au sein des comités du Conseil de tabac sans fumée européen (ESTOC).
Les groupes de pression
L'Association cigarette électronique Industrie du commerce (ECITA), qui a dit en ce qui concerne l'Union européenne du lobbying que «la seule façon d'avancer est une véritable transparence" [4] , n'est pas enregistré. Pourtant, il existe des preuves documentées qu'il faisait du lobbying auprès de la Commission européenne sur la révision en cours de la directive sur les produits du tabac (DPT) Juin dernier[5] .
D'autres exemples comprennent de l'Association et de l'Internationale producteurs du tabac »les producteurs de tabac hongrois Association (ITGA). En Juillet 2011 les deux groupes avaient des lobbyistes participer à une réunion au Parlement européen, où ils ont fait leur point de vue, dans une tentative pour essayer d'influencer le débat politique[6] .
firmes de relations publiques
Outre les compagnies de tabac et leurs associations de lobbying, plusieurs firmes de relations publiques de premier plan actives sur le front du lobbying de l'UE ont également choisi de ne pas s'inscrire. Un des exemples les plus frappants est de Bell Pottinger, qui a été embauché par Imperial Tobacco pour faire pression sur la Commission européenne pour son compte, selon une demande d'accès à des documents de dépôt par des chercheurs de l'Université de Bath[7] .
En Octobre 2011, Tobias Ghersetti, un consultant en affaires publiques de la firme de relations publiques, a écrit à la DG Commerce sur le processus de consultation de la DPT, plaidant contre l'introduction de l'emballage neutre. Plus récemment, le 24 Octobre 2012, le directeur des affaires européennes chez Bell Pottinger, Daniel Hamilton, a été fournit les mises à jour Twitter en direct sur la conférence de presse de John Dalli à Bruxelles [8] . Comme de Bell Pottinger n'est pas enregistré, il est impossible de savoir combien d'Imperial Tobacco a versé à l'entreprise de faire pression sur la Commission, ou de surveiller soi-disant Dalligate en son nom.
Les cabinets d'avocats
Les compagnies de tabac et leurs associations de lobbying - enregistrés ou non - peuvent avoir embauché des cabinets d'avocats pour faire pression en leur nom. Les cabinets d'avocats boycottent généralement du registre de transparence (ou inscrivez-vous, mais ne divulguent pas leurs clients[9]), il est donc impossible de savoir qui sont leurs clients ou leurs budgets de lobbying.
Un exemple clair concerne le Conseil européen sans fumée de tabac (ESTOC), un groupe de pression impliqué dans l'affaire qui conduit à la démission du commissaire Dalli, qui a embauché Pappas & Associates, un cabinet non inscrit d'avocats basé à Bruxelles [10] . En Juin 2010, Spyros Pappas a fait une présentation à 5 de ESTOC e Soirée parlementaire à Strasbourg, une réunion co-organisée par deux députés et clairement destinée à influer sur l'élaboration des politiques et les processus décisionnels des institutions européennes.
2. Des listes de clients incomplètes
Les titulaires ne divulguent pas toujours tous leurs clients. Corporate Europe Observatory (CEO) a recueilli des preuves claires que Luther Pendragon, un PR et de lobbying firme britannique avec un bureau à Bruxelles, travaille pour les détaillants européens et Tabacs Association (CEDT). Dans un e-mail envoyé à des dizaines de journalistes sur les affaires européennes basées à Bruxelles, Luther Pendragon promu une action de protestation des détaillants de tabac dans plusieurs pays de l'UE, offrant pour organiser des entrevues et fournir des images pour illustrer des articles de presse[11] .Membre italien du CEDT Federazione Italiana Tabaccai (FIT) s'est ensuite vanté que la manifestation était "grande successo non" (un grand succès)[12] .
3. Généralisée sous-déclaration des budgets de lobbying et les lobbyistes
Une étude récente de l'Alliance pour la transparence du lobbying et du règlement de l'éthique (ALTER-EU) a montré que la plupart des dépenses de lobbying déclarées dans le registre de transparence de l'UE sont trop bas [13] . Dans certains cas, les dépenses de lobbying réel »pourrait facilement être 10 fois plus élevé que le montant déclaré dans le registre", le rapport conclut ALTER-EU.
Cette sous-déclaration généralisée tendance vaut également pour le nombre de lobbyistes déclaré.ESTOC, par exemple, a déclaré que deux lobbyistes inscrits au registre alors que son propre site web indique que 27 personnes différentes sont actifs soit sur son conseil d'administration ou de ses comités. Peut-être certaines de ces personnes, qui viennent de sociétés membres Estoc, ne travaillent pas à temps plein pour ESTOC, mais il semble très peu probable que tout, ils ne représentent que deux équivalents temps plein.
Le 13 Février, entrepreneur maltais Silvio Zammit - l'associé politique de l'ancien commissaire à la Santé John Dalli - a rencontré un avocat local engagé par Swedish Match, Gayle Kimberly, et un employé suédois Swedish Match, dans son restaurant à Malte, selon le Wall Street Journal [14] . Il aurait été au cours de cette réunion que Zammit aménagé les détails du paiement d'un pot de vin à 60 M € en demandant qu'il soit versée en deux tranches: 10 millions d'€ suite à une réunion entre Dalli et un officiel de match suédois, et le restant € 50000000 après l'interdiction du snus a été levée.
Dans un email daté du 8 Mars 2012 Envoyé au Conseil européen à Bruxelles le tabac sans fumée (ESTOC), qui est présidé par de Swedish Match Patrik Hildingsson [15] , Silvio Zammit nommé une entreprise "à travers laquelle [ses] services seront fournis», selon le Wall Street Journal[16] .
Zammit a ensuite précisé qu'il offrait ces services seul et personnellement: «Je me sers de l'entreprise ci-dessous mes consultants sur le droit européen et des affaires publiques. Je voulais simplement vous donner des options concernant la facturation si vous avez besoin de facturer une société établie avec expertise dans les affaires de l'UE pour tout ou partie du coût ".
Cette déclaration semble indiquer que cette «société établie avec une expertise dans les affaires européennes" mystère aurait été prêt à facturer "tout ou partie" de la prétendue € 60 millions pot de vin au cœur du scandale cash-for-influence qui conduisent à la démission de John Dalli.
C'est une autre des nombreuses questions sans réponse Dalligate: qui est le mystère hall de l'UE de conseil travaillant avec Zammit, et est dans le registre de transparence?
Industry Profile: Summary, 2011
Total for Tobacco: $22,532,000
Total Number of Clients Reported: 24
Total Number of Lobbyists Reported: 143
Total Number of Revolvers: 109 (76.2%)
Campaign Contributions from this industry
Total Number of Lobbyists Reported: 144*
Total Number of Revolvers: 112 (77.8%)
The tobacco industry, once a lobbying juggernaut, has watched its political influence wane as its cancer-causing products became increasingly toxic, politically speaking.
The contributions to federal candidates and political committees from the tobacco industry, which includes makers of cigarettes, cigars and smokeless tobacco, as well as their trade groups, have drastically decreased since 2002.
In the 2002 election cycle, contributions totaled at $9.2 million, with 79 percent of the cash going to Republicans. In the 2008 election cycle, the industry donated less than half this amount to federal political interests -- $4.2 million. Another radical change for this industry in 2008 concerned the trends regarding political parties. Tobacco donations were more evenly split; only 55 percent of them went to Republican candidates and political committees. This marked the lowest percentage of the contributions to Republicans since 1990 and aligned with Democrats' recent rise to power in both the White House and U.S. Capitol.
Top tobacco industry contributors during the 2008 election cycle include Altria Group, as well as competitor Reynolds American. In the 2008 election cycle, Altria Group's cash was split 48 percent to 52 percent between Democrats and Republicans respectively. Reynolds American, in contrast, gave 82 percent of their money to Republicans.
In the 1990s, and into the early years of the 21st century, the tobacco industry's presence on Capitol Hill was indeed substantial.
But during that time, the industry became the target of many citizen groups and politicians. Legal battles during the late 1990s resulted in settlements costing the industry billions of dollars, in part prompting tobacco giant and Center for Responsive Politics "heavy-hitter" Altria Group to make a conscious change to its image.
By 2004, Altria had distanced itself from the rest of the industry. The company began to actively support Food and Drug Administration regulation of tobacco products, as well as bipartisan efforts to place health warnings and ingredient disclosure on tobacco product packaging. Reynolds, meanwhile, more closely maintains the industry's original focus on fighting FDA regulation and taxes.
Overall lobbying by this industry has dropped dramatically in the past decade. In 1998, the tobacco industry spent a total of $65.3 million and employed 242 lobbyists who advocated on its behalf. In 2009, total lobbying expenditures from the industry had dropped to $24.6 million. The industry employed 175 lobbyists in 2009.
Total Number of Lobbyists Reported: 143*
Total Number of Revolvers: 109 (76.2%)
The tobacco industry, once a lobbying juggernaut, has watched its political influence wane as its cancer-causing products became increasingly toxic, politically speaking. The contributions to ...
http://www.opensecrets.org/lobby/background.php?id=A02&year=2014
Lobbying Spending Database Tobacco, 2014 | OpenSecrets
Explore the billions of dollars special interest groups are spending on lobbying in Washington, D.C., -- and on what -- at OpenSecrets.org.
http://www.opensecrets.org/lobby/indusclient.php?id=A02&year=2014
Mapping the tobacco lobby in Brussels: a smoky business
Around 97 full-time lobbyists defend the interests of the tobacco industry in Brussels, and the industry's total annual lobbying budget in the EU capital exceeds €5.3 million, according to entrie...
http://corporateeurope.org/lobbycracy/2012/11/mapping-tobacco-lobby-brussels-smoky-business
Comment l'industrie du tabac reprend l'offensive grâce aux traités de libre-échange
Les emballages d'un vert olivâtre sombre sont couverts de photos et d'avertissements. " Ne laissez pas vos enfants respirer votre fumée ", " Fumer rend aveugle ". Tous les paquets de cigarettes ...